Il a été nommé à cette fonction lundi par le pape François, sous proposition de Mgr Dieudonné Watio, évêque du diocèse de Bafoussam à l’Ouest du Cameroun
Mgr Emmanuel Dassi Youfang est désormais évêque auxiliaire du diocèse de Bafoussam, chef-lieu de la région de l’Ouest au Cameroun. Nommé à cette nouvelle fonction lundi 07 novembre 2016 par le pape François, il devra assister Mgr Dieudonné Watio, évêque du diocèse de Bafoussam dans sa mission.
Félicité par le gouverneur de la région Augustine Awa Fonka (rapporte le quotidien national dans son édition du 08 novembre 2016, Ndlr), Mgr Emmanuel Dassi Youfang, 49 ans, s’estime « indigne de mériter une telle confiance du Seigneur qui, par cet acte, lui démontre sa présence vivante dans sa vie », tout en remerciant le pape et Mgr Dieudonné Watio, qui l’a proposé à cette charge.
Né dans une famille chrétienne, le natif des Hauts-plateaux a été baptisé une semaine après sa naissance. Après des études primaires, secondaires et universitaires, il entre au grand séminaire d’où il sort nanti d’une licence en théologie. Il est ordonné prêtre à Bafoussam en 2001 par Mgr Joseph Atanga, alors évêque du diocèse de Bafoussam. Il est ensuite nommé curé de la paroisse Sainte Bernadette de Doumelong et recteur du sanctuaire marial diocésain de Doumelong. Il y reste huit ans.
En 2009, Mgr Emmanuel Dassi Youfang assume pour quelques jours, la fonction de vicaire général, puis s’envole pour Paris où il obtient après deux ans et demi, une maîtrise en théologie. Il revient au Cameroun en septembre 2012. C’est alors que le nouvel évêque du diocèse de Bafoussam le nomme vicaire général, poste qu’il occupe jusqu’à ce jour.
Mgr Emmanuel Dassi Youfang était également curé de la paroisse Saint François Xavier de Koptchou jusqu’en juillet dernier, où il devient vicaire général chargé de l’évangélisation et modérateur du service diocésain de la communication. Bien qu’il ne dirige pas un diocèse de façon concrète, le nouvel évêque auxiliaire de Bafoussam peut maintenant ordonner des prêtres, puisqu’il fait désormais partie du collège des successeurs des apôtres. Mais avant, il devra d’abord être ordonné pour avoir la plénitude du sacerdoce.
Le prélat de l’archidiocèse de Douala a été reconduit au cours de la 41e assemblée plénière des évêques qui s’est achevée samedi, 16 avril 2016, à Yaoundé
La Conférence épiscopale nationale du Cameroun (Cenc) ouverte le 12 avril dernier, s’est achevée samedi à Yaoundé, la capitale camerounaise. Au sortir de cette rencontre annuelle, l’archevêque de Douala, Mgr Samuel Kleda, a été reconduit à la tête de l’institution religieuse. Par ailleurs, le poste de Secrétaire général est désormais occupé par le frère Jervis Kewi, du diocèse de Buéa.
« C’était un moment de partage d’expériences pastorales à travers les différentes commissions épiscopales qui existent notamment Caritas, Justice et Paix qui ont entre autres examiné les différents comptes. Pendant cette rencontre, nous avons aussi voulu rendre grâce à Dieu car notre église ne cesse de grandir. Nous comptions 25 diocèses, aujourd’hui nous en avons 26 et le nombre de nos fidèles ne cesse d’augmenter au regard de nombreuses personnes baptisées pendant la période de Pâques », a indiqué le président réélu. Mgr Samuel Kleda a également exhorté ses collaborateurs à être des modèles en matière de gestion.
Pour le reste des membres, pas de grand changement. Le déroulement des travaux lors de la Cenc a été marqué par de grands évènements tels que la célébration du cinquantenaire de la nonciature apostolique au Cameroun. Un symposium a été organisé à cette occasion dans le campus de l’Université catholique d’Afrique centrale avec la présence du représentant du chef de l’Etat, et une célébration eucharistique à la Basilique mineure Marie-reine-des-Apôtres de Mvolyé.
Premier évêque de Kribi, ce prélat formé à l’Esstic est bien connu des milieux des journalistes qui le connaissent comme un confrère
Près d’un an après le décès de l’ ancien président, Félix Sabal Lecco, en octobre 2010, Mgr. Joseph Befe Ateba, évêque de l’Eglise catholique du diocèse de Kribi, ville balnéaire du Sud du pays, a été nommé le 8 juillet dernier par le président de la République Paul Biya à la tête du Conseil national de la communication (CNC).
C’est une enfance ordinaire qui a été celle du prélat. Il est né d’un couple de cultivateurs le 25 Avril 1962 à Nkoabé, un petit village de l’arrondissement de Ngomezap dans le Département du Nyong et So’o. Son père, en plus de s’adonner aux activités agricoles, est catéchiste à la mission catholique d’Akok. C’est dire si le parfum de l’église flotte dans la famille du jeune Befe Ateba. D’ailleurs, son père, Thaddée Ateba, ne badine avec les valeurs morales et chrétiennes qu’il inculque à l’enfant notamment l’obéissance, la politesse, l’honnêteté, le goût de l’effort et le sens du partage. C’est donc presque par filiation qu’il acquiert l’esprit de la chrétienté. En outre, la modestie de ses conditions de vie a sans aucun doute influencé son choix d’embrasser très tôt les voies de la religion. L’Abbé Lucien Manga qui l’a recueilli après l’obtention de son CEPE est pour le futur évêque, un modèle que le jeune homme côtoie quotidiennement. L’idée de devenir prêtre lui vient le jour où il assiste à l’ordination sacerdotale de l’Abbé Paul Bidzamena. Fasciné par le rituel de cette cérémonie et marqué par tout le mystère qu’elle recouvre, il décide de devenir prêtre.
Le choix du sacerdoce
C’est donc tout naturellement qu’en 1977, à 15 ans seulement, il choisit de s’inscrire au petit séminaire Sainte Thérèse de Mvolyé. Il répond en quelque sorte à l’appel du sacerdoce après avoir obtenu le Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC) au collège Ebanda à Yaoundé. Au petit séminaire, il obtient d’abord son probatoire série A2 en 1979, puis l’année suivante et dans la même série, son baccalauréat. Nanti de ce parchemin qui lui ouvrait aussi les portes de l’Université, Joseph Befe Ateba opte pour le grand séminaire, et c’est de toute évidence qu’il dépose ses valises au séminaire Immaculée Conception de Nkolbisson à Yaoundé. Il y décroche son Baccalauréat canonique en Philosophie et en Théologie. Après 7 ans d’études, et à 25 ans, il est ordonné prêtre le 20 Juin 1987 par son excellence Mgr Jean Zoa, archevêque de Yaoundé. Après son ordination sacerdotale, le jeune Abbé Befe Ateba est nommé vicaire de la cathédrale, là même où il avait déjà servi comme diacre.
Brillant orateur, journaliste et communicateur professionnel
Il se fait remarquer par son talent oratoire, la profondeur de ses homélies et sa parfaite maîtrise des subtilités de la langue Ewondo qu’il manie avec aisance. En 1991, Monseigneur Jean Zoa qui a visiblement des ambitions pour le jeune Abbé l’envoie faire des études. D’abord au Nigeria (Kano) puis à l’Ecole Supérieure des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (Esstic) de Yaoundé. Joseph Befe Ateba regagne là un chemin qu’il avait quelque peu perdu : celui l’information et de la communication. En effet, l’on se rappelle que dans son petit village de Nkoabe, il avait créé avec quelques uns de ses cousins, un périodique intitulé Nkoabe parle. En fait de périodique, il s’agit des feuilles volantes où ils évoquaient les faits d’actualités du village. A Kano au Nigeria, il passe une année et assimile les techniques radiophoniques. A son retour de Kano, il est responsable du service des informations catholiques en collaboration avec la s ur Marie Thérèse Olinga. A l’Esstic où il est envoyé plus tard, il en sort major de sa promotion en 1994. Son mémoire de sortie est intitulé : Présentation et impact du prône dans l’archidiocèse de Yaoundé .
Mgr Joseph Befe Ateba Journal du Cameroun)/n
Journaliste et remis au service de l’archidiocèse de Yaoundé, Joseph Befe Ateba va aider à la restructuration du service de la presse écrite diocésaine. Il fusionne Nleb Bekristen, le tout premier organe d’information catholique du Cameroun publié en langue Ewondo depuis 1928 avec, Ensemble, le journal en français créé en 1994 et édité par la même institution. En 1995, il est désigné secrétaire de la commission de la communication lors de la visite du pape Jean Paul II au Cameroun. Il assumera également les fonctions de responsable national des moyens de communication sociale à la Conférence Episcopale Nationale du Cameroun (Cenc). De 1998 à 2004, il est envoyé au Ghana pour occuper le poste de Secrétaire exécutif de la commission épiscopale panafricaine pour la communication sociale. En même temps, il est consultant à Rome en qualité de conseiller pontifical pour la communication sociale. Rappelé au Cameroun par Mgr Victor Tonye Backot, archevêque de Yaoundé, il est nommé chancelier de l’évêque. En 2005, il passe vicaire général de l’archidiocèse de Yaoundé.
Evêque de Kribi
Parallèlement, il est curé de la paroisse Saint Joseph anglophone de Mvog-Ada à Yaoundé où il bâtit le presbytère, installe une connexion Internet à la paroisse. Le pape fait de lui le premier évêque de Kribi le 19 Juin 2008 et, le 4 Octobre 2008, c’est devant un parterre d’invités très spéciaux dont le premier ministre camerounais, Inoni Ephraïm qu’il est porté à sa nouvelle charge épiscopale. La présence de plusieurs membres du gouvernement et de nombreuses délégations venus de plusieurs villes du Cameroun donne un éclat particulier à l’événement. Son talent de communicateur se déploie aussi depuis le début des années 1980 quand il décide d’écrire un roman intitulé Yobo, la spirale de l’épreuve. Dans cet ouvrage édité en 2003, Joseph Befe Ateba raconte les tribulations d’un ressortissant de ‘Kamalos’, pays fictif autrefois colonisé par l’Allemagne dont Ongola ou Yaoundé est la capitale. Son style d’écriture remarque t-on à la lecture de l’ouvrage est traversé par la culture Ewondo et par sa maîtrise du Latin.
Moi, ma mission, c’est de rendre visible ce décret de fondation, de manifester que cette église existe déjà. Ma mission, c’est de lui donner une consistance physique réelle de telle sorte qu’on puisse dire voilà le diocèse de Kribi avec son clergé, avec ses églises, sa chrétienté et ses structures
Joseph Befe Ateba évêque de Kribi
L’histoire retient que Joseph Befe Ateba est le tout premier évêque de Kribi. Certains estiment même qu’il est le fondateur de ce diocèse. Même s’il affirme que c’est le souverain pontife en tant qu’évêque de l’église universelle qui fonde une église, il reconnaît néanmoins avoir joué un rôle non négligeable dans l’édification de ce diocèse. Moi, ma mission, c’est de rendre visible ce décret de fondation, de manifester que cette église existe déjà. Ma mission, c’est de lui donner une consistance physique réelle de telle sorte qu’on puisse dire voilà le diocèse de Kribi avec son clergé, avec ses églises, sa chrétienté et ses structures. En choisissant de devenir « berger », Joseph Befe Ateba a répondu à l’appel du destin et à l’appel de Dieu. Il en est d’ailleurs fier. Le sacerdoce m’a beaucoup apporté déclare t-il. Et pour partager après avoir reçu, conformément à l’esprit de l’église, le prélat entend mener plusieurs actions pastorales qui viendront s’ajouter à plusieurs autres dont il est l’acteur. Ces actions pastorales diocésaines devraient aboutir à la réalisation de diverses opérations dans 23 paroisses de la zone Océan du diocèse de Kribi entre 2008 et 2011. Ceci, dans le respect de son approche pastorale : permettre à l’église de déployer sa valeur intrinsèque pour que ceux qui aiment la vérité la voient et qu’ils y adhèrent.