Cameroun – attaque de Nguetchewe : le gouvernement compte 19 morts et 16 blessés

Le ministère chargé de la Défense déclare qu’il s’agit d’une attaque terroriste doublée d’attentats kamikazes. Il annonce qu’une enquête est ouverte pour identifier les auteurs.

19 morts civils et 16 blessés dans la  nuit du samedi 1er au dimanche 2 août dernier dans le village Nguetchewe, arrondissement du Mayo-Moskota dans la région de l’Extrême-nord.

« Aux environs de 23h30, plusieurs terroristes non identifiés, dont deux kamikazes se sont introduits dans le village pour y commettre plusieurs exactions et atrocités. Après avoir attaqué les membres du Comité de vigilance locale et d’autres civils, dont certains dans le brans-le-bas, se sont cachés dans des refuges de fortune, deux kamikazes les y ont pourchassés et actionnés des charges explosives. Les explosions vont semer la mort et la désolation parmi les personnes agressées», rapporte le communiqué du chef de la Division communication du ministère de la Défense publié ce 3 août.

Parmi les 19 morts civils, l’on compte les deux kamikazes qui ont déclenché leurs charges explosives. Le capitaine de frégate Cyrille Atonfack indique les blessés ont été évacués à l’hôpital adventiste de Koza, et d’autres déférés  à l’hôpital régional de Maroua. «  Les recherches et témoins de cette tragédie ont permis d’établir qu’il s’agit d’une attaque terroriste doublée d’attentats kamikazes. L’enquête permettra de préciser les contours de cette ignoble attaque », affirme-t-il.

De son côté, le gouverneur de la région de l’Extrême-nord annonce une riposte à la mesure du carnage. « Nous condamnons cet acte  avec la dernière énergie. Et nous leur promettons que les temps leur seront très durs », déclare Midjiyawa Bakari.

Cameroun/Extrême-Nord: le pont sur le Mizao à Maroua réalisé à 34%

Il est construit par la société française Razel. L’ouvrage, qui s’était effondré en août 2019, doit permettre de relier les arrondissements de Maroua 1er et Maroua 2e

 

Le pont sur le Mizao, qui doit permettre de relier les arrondissements de Maroua 1er et Maroua 2e dans le chef-lieu de la région de l’Extrême-Nord, est exécuté à 34%, selon les données présentées par le gouverneur de la région, Midjiyawa Bakary, dans la presse publique le 15 mai.

Le pont s’était effondré le 23 août 2019 après de fortes pluies. 

Les travaux sont effectués par la société française Razel. Une fois livré, le nouveau pont aura une largeur de 12,6 mètres. La chaussée occupera 08 mètres. 

Midjiyawa Bakari : « la page Boko Haram est en train d’être tournée »

Ainsi s’est exprimé le gouverneur de l’Extrême-Nord dans une interview publiée dans la presse publique ce jeudi.

La région de l’Extrême-nord est affectée par les actes terroristes de la secte islamiste Boko Haram, notamment dans ses départements du Logone et Chari, du Mayo-Tsanaga et du Mayo–Sava. Les milices terroristes y ont mené de multiples exactions, paralysant les activités socio-économiques de la région telles que l’élevage, l’agriculture, le commerce et le tourisme. Il aura fallu une intervention militaire pour restaurer une certaine accalmie dans la région.

La 4e région militaire interarmée a été créée par le chef de l’Etat pour mener à bien l’opération de restauration de la paix dans cette région. Une logistique idoine a été affectée dans la région à travers la force multinationale mixte forte (Fmm). Celle-ci est composées de troupes camerounaise, tchadienne, nigériane, béninoise et nigérienne.

Aujourd’hui, c’est un air de tranquillité qui semble planer sur la région. Les attaques de Boko Haram se font rares – ou ne sont pas suffisamment relayées dans des canaux officiels –  à l’exception de fréquents vols de bétail attribués aux membres de la secte. Le cas à titre illustratif du kidnapping de quatre bergers le 18 juillet dernier, par une dizaine de terroristes de la secte Boko Haram, dans la localité de Mozogo (Mayo Tsanaga). Ces derniers avaient emporté 230 têtes de bœufs avant d’être rattrapés par les éléments du Bataillon d’intervention rapide (Bir).

« le commerce a repris entre le Cameroun et le Nigeria à travers Fotokol. Nous sommes en train de voir dans quelle mesure il faut rouvrir le corridor Banki-Cameroun et Banki-Nigéria ; L’axe Mubi-Mokolo est déjà opérationnel. Les populations regagnent déjà leur terroir à la faveur des pluies. Les activités agricoles et pastorales reprennent progressivement » précise Midjiyawa Bakari.

Un plan de relance de l’activité économique est envisagée. Il nécessite l’implication des chefs traditionnels et des collectivités territoriales pour le recensement des secteurs prioritaires en vue de produire un document sur les modalités d’accompagnement nécessaires.