Cameroun : le Gicam offre un cadre pour l’agriculture et l’élévage

Le groupement interpatronal du Cameroun organise un forum réunissant les acteurs clés de ces secteurs suscités.

Gabriel MBAIROBE, Ministre de l’Agriculture et Développement Rural (MINADER) et Docteur TAIGA, Ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales (MINEPIA) seront au Gicam en février.

Ce sera dans le cadre de la mise en œuvre de l’Initiative FARM au Cameroun que s’organisera le Forum de l’investissement privé dans l’Agriculture & l’Elevage le vendredi 10 février 2023.

Cette rencontre entend marquer une étape importante dans la mise en œuvre du protocole de partenariat signé le 26 juillet 2022 entre le Groupement Inter-Patronal du Cameroun (GICAM), le Mouvement des Entreprises de France International (MEDEF International) et l’Alliance pour l’Agriculture, l’Elevage, l’Aquaculture en Afrique (ALFA).

L’objectif du Forum est de mobiliser les investisseurs privés camerounais, porteurs de projets, pour le développement de chaînes de valeurs dans l’agriculture et l’élevage autour des opportunités déployées au MINADER et au MINEPIA via la mise en synergie avec des partenaires européens dans le cadre de l’initiative FARM.

 

 

Cameroun : l’UE débloque 2,771 milliards de F pour lutter contre l’insécurité alimentaire

Cet argent sera prioritairement affecté aux régions du Nord-Ouest, Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord.

C’est trois régions représentent plus de 60% de la population en situation d’insécurité alimentaire aiguë au Cameroun entre octobre et décembre 2022 selon le « Cadre harmonisé d’identification des zones à risques et des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle», récemment présenté par le ministre de l’Agriculture et du développement rural (Minader), Gabriel Mbairobe.

A en croire Ecomatin, l’Union européenne vient de débloquer la somme de 4,225 millions d’euros soit 2,771 milliards de FCFA en faveur des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en proie à une crise sécuritaire depuis six ans. Cette contribution faite par le biais de la protection civile de l’UE et Département des opérations d’aide humanitaire (Echo) vise à renforcer la réponse du Programme alimentaire mondial(PAM) « aux besoins alimentaires d’urgence de 598 000 personnes et communautés d’accueil», apprend-t-on par voie de communiqué rendu public ce 30 décembre 2022 par cet organisme des Nations unies en charge de l’alimentation.

Cet apport de l’Union européenne, partenaire du PAM, intervient trois semaines après la présentation des résultats de second « Cadre harmonisé d’identification des zones à risques et des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle». Le document dévoilé par le ministre de l’Agriculture et du développement rural Gabriel Mbairobe révèle que  1 051 000 personnes étaient en insécurité alimentaire sévère entre octobre et décembre contre 2022 978 000 personnes entre juin et août 2022.

Les 60% des populations les plus touchées par ce fléau étant localisées dans les trois régions en crise avec notamment, 7 départements affectés dans le Nord-Ouest, 5 départements dans le Sud-Ouest et 4 à l’Extrême-Nord. Des chiffres qui pourraient rebondir si rien n’est fait, au regard de l’inflation qui s’aggrave en raison de la crise russo-ukrainienne. « Le PAM doit accroître son aide concernant l’augmentation des besoins alimentaires dans ces régions où l’on dénombre 1,1 million de personnes en situation d’insécurité alimentaire », a déclaré Wanja Kaaria, représentante du PAM et directrice  pays pour le Cameroun.

Cameroun : le SAID entend vulgariser à grande échelle les pratiques agroécologiques

Les actions menées en matière d’agroécologie au Cameroun ont été présentées ce vendredi 30 septembre 2022, par le service d’appui aux initiatives locales de développement (SAILD).

D’après le SAILD, la dégradation des sols, la désertification, l’érosion des ressources génétiques, les effets des changements climatiques, et le système d’agriculture conventionnel sont autant de facteurs qui limitent la capacité des populations à accéder à la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Ainsi, l’organisation a confié la responsabilité à certains experts, de mener une étude sur l’agroécologie. L’atelier de restitution des études sur l’état des lieux de cette étude a eu lieu aujourd’hui.

Le chargé de programmation et gestion des ressources naturelles au SAID, explique que Ghislain Fomou,  l’objectif premier est de : « faire connaître aux acteurs du secteur les pratiques qui sont utilisés par des acteurs de la recherche et des paysans pour produire d’une manière responsable. » Ce qui implique, la protection de l’environnement et l’amélioration de la sécurité alimentaire.  Également à attirer l’attention du public sur cette pratique dans  un contexte où il y a une forte demande en produits chimiques et dont on voit les méfaits sur la santé des populations à travers les aliments disponibles.

Or l’agroécologie, définie comme ensemble de techniques de production qui combinent la protection de l’environnement et la production agricole, est confrontée à plusieurs barrières.

‘’ Le corpus juridique n’est pas suffisamment clair’’

Le Pr Joseph Keutcheu, enseignant à l’université de Dschang, impliqué dans les travaux fait savoir que l’étude portait sur trois aspects. Notamment l’aspect juridique, institutionnel et dans les curricula des structures de formation agricoles et agronomiques au Cameroun.

Sur le premier point, le politologue indique que : « l’agroécologie n’est pas une catégorie juridique pour le moment reconnue chez nous et dont les textes juridiques évoquent en passant ou de manière très implicite l’esprit de l’agro écologie. »

Sur le plan institutionnel : « On a fait des enquêtes au MINADER, au MINEPIA et au ministère de l’environnement et on s’est rendu compte de ce que la question de l’agro écologie n’est pas encore fortement institutionnalisée chez nous  (Cameroun). Il y’a un fort silence des institutions relativement aux questions de l’agro écologie. Il n’y a pas une verbalisation lorsqu’on lie les intitulés des ministères et des différents services dans ces ministères. » C’est en ces mots que Le Pr Joseph Keutcheu, exprime son désarroiIl regrette par ailleurs que les acteurs ne soient pas très portés à insérer l’agro écologie dans leur esprit de travail.

Sur le dernier point, l’étude s’est intéressée au curricula de formation dans les structures de formations agronomiques au Cameroun. Il en ressort deux grandes catégories, les structures classiques de formations, et les structures universitaires ou les structures d’enseignement supérieur. « Relativement aux structures classiques qui sont en général placées sous la tutelle du MINADER, MINEPIA et du ministère de la formation professionnelle, on se rend bien compte que ce sont des structures qui ont fortement insérées l’esprit agroécologique dans leurs formations. », se réjouissent les experts.

A l’inverse dans les structures d’enseignements supérieurs, « il y’a une intégration en pointillés de l’agroécologie dans les curricula », confie Pr Joseph Keutcheu. Pour lui, cette méthode reste fortement ancrée dans le concept de révolution verte. « Donc de cette agriculture qui vise la production massive et donc qui de ce fait a recours à des intrants chimiques de manière massive. »

Cameroun-insécurité alimentaire : trois régions en phase de crises

La population de ces trois régions souffre d’un manque en ressources nutritionnelles. C’est ce que renseigne une enquête menée par le ministère en charge de l’Agriculture.

La région du Sud-Ouest, celle du Nord-Ouest et de l’Extrême-Nord au Cameroun partagent toutes les maux de instabilité socio-politique. Et les conséquences n’ont pas manqué de suivre. Aujourd’hui, 23% de leur population sont en situation d’insécurité alimentaire aiguë.

L’information est tirée d’une enquête faite sur la période de janvier à mars de 2022. Etablie par le ministère de l’Agriculture et du développement rurale, Minader, l’enquête est faite dans le cadre de l’identification des zones à risque et de la population en insécurité alimentaire et nutritionnelle.

Selon cette dernière, c’est au total 6.082,234 personnes exposés avec 2.865,906 millions personnes en situation d’insécurité alimentaire. 253,853 autres sont en phase d’urgence et 2.612,054 personnes sont en état de crise.

Le rapport explique que cette situation trouve son fondement dans des problèmes comme les crises socio-politiques qui va jusqu’à celle entre le Russie et l’Ukraine. Également, le changement climatique qui se manifeste avec par exemple la mauvaise pluviométrie, la destruction des champs par des pachydermes et les oiseaux granivores.

Toutefois, des solutions de remédiation existent. Les agents du Minader proposent par exemple la reconstitution et le renforcement des moyens de production pour ce qui est des filières prioritaires. Elles sont le maïs, le riz, le sorgho, la banane plantain et les pommes de terre entre autres.

Par ailleurs, lutter contre l’insécurité alimentaire au Cameroun, nécessite souligne le rapport, l’accélération de la vulgarisation de la production du blé dans les bassins cibles comme celle de Bambui dans le Nord-Ouest et également dans d’autres régions. Il y a par exemple, Wassandé dans l’Adamaoua, Bansoa dans la Menoua et Bangourain dans le Noun.

Cameroun : le déficit annuel de la production du Riz est de 350 000 tonnes

 

Les freins au développement de la filière riz sont entre autres : le manque de moyens financiers et techniques, absence de coordination.

Le riz local peine à s’imposer. En effet, le premier obstacle à la production du riz à grande échelle selon le Ministère de l’Agriculture et du développement durable (Minader) est d’ordre foncier. « L’accès à des grands espaces, même dans les bas-fonds, reste un casse-tête pour beaucoup d’entrepreneurs agricoles qui souhaitent explorer ce filon ».

Concernant les chiffres, le Minader explique que, la Cameroun a produit 140 170 tonnes de riz en 2020, pour une demande évaluée à 576949 tonnes, soit un gap de 436 779 tonnes.

En considérant que chaque camerounais mange en moyenne 25-26 kg de riz par an, le déficit moyen annuel de production serait de l’ordre de 350 000 tonnes, ce qui correspond à une production de 600 000 tonnes de paddy ».

Sur le plan financier, les agriculteurs déplorent le manque de financement de la part de l’Etat et même du secteur bancaire. Selon les acteurs du secteur d’autres freins sont : difficultés d’accès aux intrants, mauvaise structuration des riziculteurs, et l’insuffisance des semences de quantité.

Il faut noter en outre la faible mécanisation des opérations culturales et de post-récoltes. Manque d’équipement de transformation, insuffisance d’unités de décorticage.

 

Plus de 2 millions de Camerounais “seront en situation de crise ou d’urgence” alimentaire entre juin et août 2020 (FAO)

Les zones concernées se trouvent principalement dans les deux régions anglophones du Cameroun, où la “crise sociopolitique” a poussé les populations à abandonner les zones de production agropastorales

 

La Représentation de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) au Cameroun a alerté, le 30 avril dernier, via son site web, sur les risques d’une crise alimentaire qui pourrait toucher deux millions de personnes dans les deux régions anglophones du Cameroun; en tenant compte des résultats d’une “Analyse cadre harmonisé” menée avec le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader).

«Les résultats de l’analyse Cadre Harmonisé montrent que la situation alimentaire est bonne dans 17 des 58 départements enquêtés et relativement acceptable dans 31 autres. Toutefois, l’on note une dégradation dans neuf départements en phase de crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, affectées par la crise sociopolitique qui a poussé à l’abandon de certaines zones de production agropastorales. Selon ces prévisions, de juin à août 2020, plus de deux millions de personnes soit 8,5% de la population totale, seront en situation de “Crise” ou “d’urgence”», relève la FAO.

L’Organisation souligne qu’elle se tient aux côtés du Cameroun pour aider le gouvernement dans le suivi de l’état de la sécurité alimentaire et dans la préservation de cette dernière.

Cameroun : plus d’un milliard à investir pour produire les noix de cajou

La stratégie nationale de développement de la filière vise à atteindre 50 000 tonnes d’ici 2025.

L’annonce est du ministre de l’Agriculture et du développement rural, au cours de la conférence annuelle des responsables des services centraux et déconcentrés de son département ministériel. Gabriel Mbairobe a fait savoir que l’ambition du Cameroun dans le cadre de sa stratégie nationale de promotion et de développement de la filière anacarde (encore appelée noix de cajou) est d’atteindre une production de 50 000 tonnes d’ici 2025.

Déjà, à partir de  2023,  l’Etat entend mettre divers appuis à la disposition des producteurs. Précisément  les semences améliorées  des formations professionnelles en production des semences. Le pays maximiser va aura sur le marché  international en y injectant  au moins 8 000 tonnes de produits de bonne qualité.

Sa culture se fait dans des zones chaudes. Par conséquent  cinq régions du Cameroun sont adaptés : le Centre, l’Est, le Nord, l’Extrême-Nord et l’Adamaoua.

En rappel, le 10 juillet 2019, le Cameroun a intégré le Conseil international du cajou (CICC). Il s’agit d’une organisation qui regroupe les producteurs de l’anacarde. Tous les pays regroupés œuvrent pour le développement de cette culture de rente. C’est le cas de la Côte d’ivoire qui est citée par les pays africains producteurs de noix de cajou et dont les revenus contribuent énormément à la croissance économique.

Selon les diététiciens, les noix de cajou et de pécan constituent un complément alimentaire énergétique, 180 à 210 calories pour une portion de 30 g, et d’excellente qualité nutritionnelle : elles sont de bonnes sources de minéraux et d’oligo-éléments (en particulier de potassium, de magnésium et de fer), ainsi que de vitamines.

Cameroun : le FAO offre 150 millions de francs CFA pour la lutte contre les chenilles légionnaires

Cet argent servira à implémenter le projet d’appui au contrôle de la chenille légionnaire d’automne, présente dans 7 des 10 régions du pays.

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a mis à la disposition du gouvernement camerounais, une enveloppe totale d’un montant de 150 millions de francs CFA pour lutter contre la chenille légionnaire d’automne. Il s’agit d’un parasite, qui constitue une véritable menace pour les céréales, signalé à travers le monde depuis quelques années.

En 2016, l’Afrique a également été atteinte. Au Cameroun, plusieurs bassins de production ont été affectés. Selon les experts du ministère de l’Agriculture, les chenilles auraient déjà envahi plusieurs hectares de plantations dans les régions du Nord, de l’Extrême-Nord, de l’Adamaoua, du Centre, de l’Ouest, du Sud-Ouest et du Littoral.

Pour lutter contre ce fléau, le gouvernement a mis en place le projet d’appui au contrôle de la chenille légionnaire d’automne avec la FAO. Ledit projet a été officiellement lancé mercredi dernier, à travers un atelier organisé par l’institution. Il a pour objectif de limiter les dégâts de la chenille légionnaire d’automne sur la production céréalière au Cameroun qui, d’après Louisette Clémence Bamzok, directeur du développement de l’agriculture au Minader, a déjà détruit près de 75% de ladite production.

Le projet d’appui au contrôle de la chenille légionnaire d’automne va s’étendre sur 18 mois.

Cameroun: interdiction d’importer des pesticides à base de Métalaxyl

Selon le Minader, la décision prise au mois de décembre serait due à la présence dans les fèves de cacao des résidus de Métalaxyl, au-delà des limites maximales autorisées

Le gouvernement camerounais, par le biais de son ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), vient d’interdire les importations et l’homologation des pesticides contenant du Métalaxyl. La décision validée en décembre dernier par Henri Eyebe Ayissi vient du fait que des résidus de ladite molécule ont été retrouvés, au-delà de la limite maximale autorisée (0,1mg/Kg), dans des fèves de cacao.

«Si nous ne faisons rien, notre cacao pourrait avoir des problèmes compte tenu de la place qu’il occupe dans notre économie», a déclaré le directeur de la réglementation et du contrôle de la qualité des produits et intrants agricoles au Minader, Francis Leku Azenaku, dans une interview publiée par la presse publique ce jeudi 12 janvier 2017.

Le métalaxyl est un fongicide qui détruit les champignons et autres parasites des végétaux. Il est utilisé en agriculture pour préserver certaines récoltes. Mais il peut s’avérer toxique pour les mammifères.

Le délai fixé par le Minader pour écouler les stocks disponibles est mai 2018. «L’homologation concernant ce produit est suspendue et les importations interdites. Les quantités qui sont sur le marché seront utilisées jusqu’à épuisement. On estime que d’ici mai 2018, il n’y aura plus ces produits dans nos marchés. Ceux qui en ont doivent les déclarer. Nous sommes également dans la phase de vulgarisation des alternatives au Métalaxyl. Il s’agit de produits à base de Mefonoxam, de Benalaxyl ou de Diméthomorphe», indique Francis Leku Azenaku.

Le Cameroun multiplie les stratégies pour atteindre 600 000 tonnes de cacao

Le pays mise entre autres sur la promotion des nouvelles pratiques culturales, la vulgarisation des nouveaux plans et des semences améliorées

Le Cameroun, qui ambitionne de produire 600 000 tonnes de cacao par an à l’horizon 2020 contre 270 000 tonnes actuellement, multiplie des stratégies pour améliorer sa production, à travers la vul-garisation de « bonnes pratiques culturales », a indiqué vendredi, le ministère de l’Agriculture et du développement rural (Minader).

Pour atteindre l’objectif visé, le Cameroun mise entre autres sur la promotion des nouvelles pratiques culturales, la vulgarisation des nouveaux plans et des semences améliorées.

A cet effet, deux manuels viennent d’être élaborés : le premier est destiné aux vulgarisateurs et le second aux producteurs de cacao.

D’après le Minader, « il s’agit d’un guide intégrant les bonnes pratiques agricoles, les exigences liées à la certification, les techniques de production, la liste des produits phytosanitaires et autres éléments importants pour l’amélioration de la quantité et la qualité du cacao au Cameroun ».

Par ailleurs, ce document devrait également apporter une réponse à une série de problèmes identifiés et décriés par les producteurs ayant une incidence sur la productivité, notamment le vieillissement des vergers, les revenus modestes des producteurs, la faible utilisation des intrants et l’insuffisance de connaissances des pratiques de production par les petits producteurs.


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Un projet de bio-fabrique de cacao annoncé au Cameroun

Le Minader a récemment annoncé un plan de relance de la filière et la mise sur pied d’un projet de bio-fabrique visant à porter la production à 6000 tonnes de cacao à l’horizon 2020

Lors d’une récente visite au siège de la Société camerounaise de développement de cacao (Sodecao) à Yaoundé, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural a annoncé un plan de relance de la filière et la mise sur pied d’un projet de bio-fabrique dans le souci d’impulser la production de 6000 tonnes de cacao à l’horizon 2020.

Pour le gouvernement camerounais, il s’agit de produire des vergers à partir de variétés de cacao importées et croisées aux variétés locales. Au centre de production et d’expérimentation de Mengang, dans le Sud du pays, par exemple, a indiqué le ministre Henri Eyébé Ayissi, il existe des champs semenciers réhabilités et des champs nouvellement mis sur pied dans le sillage du projet.

Sur le site, ce sont des variétés de cacao importées qui s’adaptent à l’écologie camerounaise et sont combinées avec les bananiers plantains. Ce centre de production et d’expérimentation abrite le site du projet bio-fabrique d’une superficie de 25 hectares.


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Vers la mise en place d’un Bureau de partenariat et de liaison de la FAO au Cameroun

Le Directeur général José Graziano da Silva en a discuté lundi avec le Minader Henri Eyebe Ayissi, en marge de la 154e session du Conseil de la FAO qui se tient cette semaine à Rome

Le Directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, a rencontré lundi, 30 mai 2016, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) du Cameroun, Henri Eyebe Ayissi, en marge de la 154ème session du Conseil de la FAO qui se tient cette semaine au siège de la FAO, à Rome.

Au cours de leur entretien, José Graziano da Silva et Henri Eyebe Ayissi ont discuté de la mise en place du Bureau de partenariat et de liaison de la FAO au Cameroun, de la réduction des pertes après récolte et de l’importance de faciliter le transport des denrées alimentaires.

Le Minader a confirmé son engagement en ce qui concerne le renforcement de la résilience des populations vulnérables face au changement climatique. Un nouveau programme du gouvernement, prenant en considération les recommandations de la 29ème session de la Conférence régionale de la FAO pour l’Afrique en matière d’agriculture, de sécurité alimentaire et de changement climatique, est actuellement en cours d’élaboration.

Le Directeur général a en outre abordé l’Accord de la FAO relatif aux mesures du ressort de l’Etat du port visant à prévenir, contrecarrer et éliminer la pêche illégale, non déclarée et non réglementée. Un événement marquant l’entrée en vigueur de cet accord sera organisé en juillet prochain, au siège de la FAO, en marge de la 32ème session du Comité des pêches de l’Organisation.

José Graziano da Silva (à gauche) et Henri Eyebe Ayissi (à droite).
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Cameroun: reprise du processus d’immatriculation des coopératives agricoles

D’après le Minader, les responsables de ces structures doivent déposer leurs dossiers dans des délégations départementales concernées à partir du 09 mai

Le ministre camerounais de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) donne la possibilité aux coopératives et aux groupes d’initiatives communes (GIC) d’officialiser leurs existences. Henri Eyebe Ayissi a décidé de relancer les opérations d’immatriculations et d’inscription desdites structures sur l’ensemble du territoire national. Pour légaliser leurs coopératives et Gic, les responsables peuvent dès lundi, 09 mai 2016, déposer les demandes d’immatriculations dans les délégations départementales du Minader.

«Avec la reprise de ces procédés, nous verrons éclore beaucoup de coopératives comme beaucoup de Gic, ce qui est une très bonne chose pour l’agriculture du pays, notamment à un moment où on négocie le passage à l’agriculture de seconde génération, avec le lancement des activités de transformation de notre production agricole», a indiqué le secrétaire général du Minader, Jean Claude Eko’o Akouafane, dans une interview publiée ce vendredi dans la presse publique.

Les opérations d’immatriculations avaient été suspendues au Cameroun en mai 2013 du fait de l’entrée en vigueur de l’acte uniforme de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA). Lequel avait entraîné de nouvelles dispositions réglementaires, notamment pour ce qui concerne les sociétés coopératives.


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Plus d’1 milliard de F pour les populations déplacées de l’Extrême Nord

La quatrième phase de distribution de cet appui du chef de l’Etat Paul Biya a été lancée le 22 avril 2016 à Maroua

A l’Extrême-Nord, la quatrième phase de distribution de l’appui du président de la République du Cameroun aux milliers de déplacés du fait des exactions de la secte terroriste Boko Haram a été lancée à Maroua le 22 avril 2016 par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader). A cet effet, Henri Eyebe Ayissi a recommandé un acheminement urgent aux bénéficiaires. Il s’agit notamment d’un don subdivisé en quatre composantes : les denrées alimentaires et autres produits de première nécessité, les aliments pour le bétail, les produits vétérinaires et enfin les matériels et équipements agricoles. Pour une valeur d’environ 1,9 milliard F.

Les trois départements les plus touchés par les menaces terroristes de Boko Haram sont les bénéficiaires de ce don spécial du chef de l’Etat : le Logone-et-Chari, le Mayo-Sava et le Mayo-Tsanaga. De même, la clé de répartition de ces appuis est connue, à savoir, 50% pour le Logone et Chari, 30% pour le Mayo-Tsanaga et 20% pour le Mayo-Sava. Ce sont les préfets de ces départements qui ont respectivement réceptionné ces dons qui ont été immédiatement convoyés dans les chefs-lieux des départements.

Mais avant le lancement de la distribution de cette 4e séquence de distribution, le Minader a présidé une réunion d’évaluation de la troisième séquence et observé que tout s’est déroulé sans difficultés majeures, et que l’acheminement de ces dons du chef-lieu du département vers la périphérie constitue la principale préoccupation. Sa majesté Seyni Boukar, lamido de Kolofata, porte-parole des bénéficiaires, a saisi cette occasion pour remercier le président de la République pour son geste de solidarité envers les victimes de la secte terroriste Boko Haram.

Déjà la veille (le 21 avril, Ndlr), Henri Eyebe Ayissi est allé remettre les dons du chef de l’Etat aux réfugiés nigérians du camp de Minawao ; des dons constitués de 100 sacs de 50 kg de riz, 100 sacs de 50 kg de niébé, 100 sacs de 50 kg de mil et des broyeuses.

Plus de 56 000 déplacés dans le seul camp de Minawao.
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Cameroun: le Minader paie ses créanciers

Cent quarante-huit multiplicateurs de semences de maïs perçoivent depuis lundi, 07 mars, des créances impayées s’élevant à 2,5 milliard de F CFA

Le ministère de l’Agriculture et Développement Rural (Minader) a procédé lundi, 07 mars 2016, au début du payement des créances impayées de 2,5 milliard de F CFA aux multiplicateurs des semences de maïs. Ils sont 148 à avoir été identifiés au cours des campagnes agricoles 2013 et 2014.

L’inspecteur général au ministère de l’Agriculture et du Développement rural, Rabelais Yankam Njonou, est revenu sur l’origine de cette dette dans le quotidien gouvernemental, édition de ce 08 mars 2016. « Cette dette de 2 milliards 540 millions de F a été causée par les montagnes financiers qui n’ont pas été bien réalisés. En 2013, il y’avait trois sources de financement bien identifiées. Chacune devait contribuer pour le tiers.

Malheureusement, une des sources de financement n’a pas pu le faire. C’est d’ailleurs ce qui s’est revu en 2014. Les raisons avancées sont que les mécanismes de financement à ce niveau-là, ne prévoyaient pas prendre en compte le paiement des semences de maïs », explique-t-il.

D’ après lui, le payement des créanciers se fera en deux groupes : « le premier groupe est constitué des acteurs qui multiplient les semences de base devant aboutir aux semences certifiées. Le deuxième groupe est composé des producteurs qui multiplient les semences certifiées qui vont donner le mais utilisé pour la consommation. Je rassure tous les 148 créanciers seront payés avant la fin du premier semestre.»

Il faut noter, d’après l’inspecteur général, que seuls les multiplicateurs de semences de maïs ayant signé une convention avec le Minader, et qui ont respecté leur cahier de charges sont concernés pas le payement des dites créances.

M. Yankam Njonou précise que pour la campagne agricole qui vient d’être lancée, le Minader« a pris toutes les dispositions », en renonçant au montage financier pour se concentrer sur ses ressources propres, notamment le budget d’investissement public .


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Maïs: des semences améliorées de mauvaise qualité en circulation au Cameroun

Dans la région du Littoral, les producteurs de maïs font de moins en moins confiance aux semences améliorées distribuées par le Minader qui auraient, selon eux, perdu leur pouvoir germinatif

Dans la région du Littoral du Cameroun, les producteurs de maïs ne font plus confiance aux semences améliorées de maïs gracieusement distribuées par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader). A les en croire, ces semences sont de mauvaise qualité.

En effet, apprend-on, du fait d’un stockage prolongé dans les magasins du ministère de l’Agriculture, ces semences auraient perdu de leur pouvoir germinatif. «J’ai fait un test germinatif sur ces semences améliorées et le taux était de 35%, ce qui est catastrophique pour nous», a expliqué au Quotidien de l’Economie Hubert Seme, un producteur de maïs de la région du Littoral.

Même si le Minader n’a pas réagi à cette accusation jusqu’ici, cette situation fait craindre une baisse de la production de maïs dans le pays, déjà grand importateur de maïs du fait du déséquilibre entre l’offre et la demande.


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Don spécial alimentaire du chef de l’Etat: la 3e phase de distribution lancée à Maroua

Le Minader, Henri Eyebe Ayissi, en présidant la cérémonie de lancement lundi, a procédé à l’évaluation des deux précédentes phases

Deux milliards deux cent millions. C’est le montant global du troisième don spécial du chef de l’Etat officiellement remis aux préfets des six départements de la région de l’Extrême-Nord, représentants les populations affectées dans le cadre de la guerre contre Boko Haram.

C’était, hier lundi, 02 octobre 2015, à Maroua, lors d’une cérémonie très courue présidée par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), Henri Eyebe Ayissi, en présence du ministre délégué au Minader chargée du développement rural, Clémentine Ananga Messina, et du gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari. Le don spécial était constitué des denrées alimentaires de première nécessité pour les hommes, des tourteaux pour les animaux ainsi que de sept véhicules pick-up tout-terrain pour assurer le transport des produits dans les coins les plus reculés de la région.

Pour le préfet du Logone-et-Chari, Albert Mekondané Obounou, cette troisième phase de distribution du don spécial du chef de l’Etat aux populations affectées tombe à point nommé. D’après les statistiques obtenues à la délégation régionale du ministère de l’Agriculture et du Développement rural de l’Extrême-Nord, les campagnes agricoles des deux dernières années font état d’une crise alimentaire qui gagne en intensité la région. En 2013, le déficit alimentaire était de 132.000 tonnes. En 2014, il affichait 150.000 tonnes. Pour l’année en cours, au vu des multiples crises naturelles et humaines que traverse la région, ces chiffres risquent de s’aggraver.

Selon les autorités administratives, en dehors de la situation d’insécurité qui a négativement influencé les activités agropastorales, il y a d’autres problèmes tels que la destruction des plantations par les pachydermes et les oiseaux migrateurs dans certaines localités de la région.

C’est pourquoi, sur hautes instructions du chef de l’Etat, une commission de gestion des urgences de sécurité alimentaire a été créée le 26 février 2015. Elle est présidée par le Minader au niveau national et par le gouverneur au niveau régional. Hier, en marge du lancement officiel de la troisième phase de distribution du don spécial du chef de l’Etat, sous la coordination du ministre Henri Eyebe Ayissi, les membres de la commission ont procédé à l’évaluation de leurs activités. Il était question pour eux d’examiner les difficultés rencontrées lors des deux premières phases afin d’y apporter des solutions idoines.

Il ressort des débats qu’en dehors des difficultés financières, il y a un réel problème d’enclavement de certaines localités et celui de la disponibilité des denrées. En réponse aux préoccupations, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural dira que toutes les dispositions ont été prises pour que la crise alimentaire ne trouve pas domicile à l’Extrême-Nord. Qu’il s’agisse de l’élevage, ou de l’agriculture, la hiérarchie a pris la pleine mesure de la situation et ne va ménager aucun effort pour que cette initiative salutaire du chef de l’Etat ait un impact positif dans le sens du développement.


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Extrême-Nord: la distribution de l’aide alimentaire du chef de l’Etat se poursuit

Les membres du comité de supervision de la gestion des menaces de crise alimentaire dans la région réunis vendredi, entendent lancer la troisième phase de distribution des denrées aux populations

Le comité de supervision de la gestion des menaces de crise alimentaire dans la région de l’Extrême-Nord, s’est réuni vendredi, 11 août 2015, sous la présidence du ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), Essimi Menye. L’objectif de cette réunion était de faire le point des dispositions à prendre pour assurer la distribution des denrées alimentaires offertes aux victimes de la guerre contre Boko Haram par le chef de l’Etat, Paul Biya.

La région de l’Extrême-Nord, objet de ladite réunion, est encore sous la menace de l’insécurité alimentaire. «La situation pluviométrique est catastrophique par rapport à l’an dernier et le déficit céréalier 2015 est estimé à presque 200.000 tonnes, contre une insuffisance de 130.000 tonnes enregistrée en 2014», explique le délégué régional de l’Agriculture et du Développement rural de l’Extrême-Nord, représentant le gouverneur de l’Extrême-Nord.

Les assises de vendredi, avaient pour but de trouver des issues permettant d’intensifier la distribution des aliments, après une première séance le 16 mars 2015 et une autre en fin mai de la même année. «C’est la saison des pluies et les routes sont difficilement praticables, mais des dispositions sont prises pour envoyer des denrées dans ces zones où le besoin existe», indique le Minader.

La distribution du don spécial alimentaire du chef de l’Etat aux populations de la région de l’Extrême-Nord, concerne principalement les populations des départements du Mayo-Tsanaga, du Mayo-Sava et du Logone-et-Chari, des unités administratives qui regroupent plus de 140 000 ménages affectés par les exactions de la secte terroriste Boko Haram.


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Plan d’investissement agricole: le Cameroun cherche 1500 milliards de F

Une collecte de fonds y relative est prévue les 14 et 15 septembre prochains. En prélude à l’évènement, le SG du Minader a donné des explications lors d’un point de presse tenue lundi à Yaoundé

Le Cameroun organise une collecte de fonds pour financer le Plan national d’investissement agricole (PNIA). Ce sera les 14 et 15 septembre 2015 à Yaoundé, sous le patronage du président de la République, en présence du Premier ministre, chef du gouvernement.

En prélude à ce Business Meeting, Jean Claude Eko’o Akouafane, secrétaire général (SG) du ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) a rencontré les médias lundi, 31 août 2015, dans la capitale camerounaise, pour plus de détails sur cet important rendez-vous. Il s’exprimait en qualité de président de l’équipe pays multisectorielle de mise en uvre du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA).

Sur le terme agriculture
D’entrée de jeu, Jean Claude Eko’o Akouafane a tenu à préciser qu’à chaque fois que le terme agriculture sera prononcé dans ce cadre, il faudrait l’entendre au sens le plus large. «L’agriculture ici cible toutes les activités de production: végétale, animale, halieutique et forestière». C’est donc le périmètre géré par le Minader, le ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia), le ministère de la Forêt et de la Faune (Minfof) et le ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable (Minepded).

A propos du PDDAA et du PNIA
Afin d’inverser la tendance au déclin de l’agriculture sur le continent, les chefs d’Etat et de gouvernement ont adopté en 2003, en marge du sommet de Maputo, le PDDAA. Les Etats-membres de l’Union africaine s’étaient engagés à atteindre progressivement un seuil d’allocation de 10% du budget national au développement du secteur agricole, en vue de réaliser un taux de croissance agricole d’au moins 6% par an.

Au niveau du Cameroun, la mise en uvre du PDDAA est effective depuis 2011, sous la présidence de Jean Claude Eko’o Akouafane. Il en découle donc la formulation du Plan national d’investissement agricole (PNIA), qui est le cadre d’opérationnalisation du PDDAA au Cameroun. Lequel plan a pour objectif de faire du secteur rural un important moteur de l’économie nationale qui crée des emplois décents et des richesses pour satisfaire la demande intérieure et extérieure, en assurant la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations, dans un contexte de développement durable.

Le PNIA devrait coûter 3 551 milliards de F pour la période 2014-2020. Avec une répartition assez équilibrée entre le développement des filières, la modernisation des facteurs de production, la gouvernance et le développement institutionnel. Près de 573 milliards de F viendront de l’extérieur tandis que les financements intérieurs sont estimés à 1 459,8 milliards de F. D’où le gap de 1 508,95 milliards de F, objet de la conférence de mobilisation des ressources prévues à la mi-septembre prochain.

A qui s’adresse le Business Meeting?
D’après Jean Claude Eko’o Akouafane, il s’agit d’abord de l’Etat du Cameroun, qui se doit de prendre des engagements fermes et montrer l’exemple. Il est suivi des bailleurs de fonds et partenaires au développement. Mais aussi de la société civile et des acteurs du secteur privé. «C’est une démarche incluse, où tout le monde, même de simples citoyens peuvent contribuer. Il ne s’agit cependant pas de collecter les fonds sur place, mais plutôt de prendre des engagements de financement», précise-t-il.

Les garanties du succès du plan
Il ne s’agit pas d’une initiative nationale, mais africaine, décidée par les chefs d’Etat. «Le Cameroun a pris des engagements qui seront évalués tous les deux ans. Donc, en 2016, si nous n’avons rien fait, notre chef de l’Etat sera mis en difficulté», argue M. Eko’o Akouafane. Il indique que les idées sont là, ne restent plus que les moyens financiers, dont 50% de l’enveloppe ira au développement des infrastructures de désenclavement des bassins de production. Il faudra également faire face aux effets du changement climatique et bien d’autres. C’est une dette de plus, certes, mais «le seul secteur qui permet facilement un retour sur investissement c’est bien l’agriculture», conclut le SG.


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Nominations: Le Premier ministre désavoue le ministre de l’Agriculture

Philémon Yang a annulé deux décisions du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Essimi Menye, désignant des responsables dans son ministère

L’arrêté (n°037/Cab/PM) signé le 28 avril 2015 par le Premier ministre (PM) a été reçu comme une douche froide au ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader). Par ce texte, publié dans Cameroon tribune édition du 30 avril, le chef du gouvernement rapporte deux décisions (n°766/Minader/Cab et n°767/Minader/Cab) du ministre Essimi Menye prises le 17 avril 2015 et portant respectivement nomination de trois inspecteurs généraux et de deux directeurs par intérim au Minader. La douche est d’autant froide que l’arrêté de Philemon Yang intervient alors que les responsables nommés avaient déjà été installés à leur poste une semaine auparavant au cours d’une cérémonie présidée par le secrétaire général du ministère et relayée par les médias.

Pour justifier ce désaveu, le texte du Premier ministre invoque des «vices de forme, de procédure et de compétence». En clair, le PM reproche au Minader d’avoir nommé des inspecteurs généraux alors qu’il n’a pas qualité. A la Primature, on indique en effet que la nomination des inspecteurs généraux est une prérogative exclusive du président de la République. Ces responsables doivent en plus être nommés par décret et non par décision, renchérit†on encore.

Pour les directeurs, on soutient dans les services du Premier ministre qu’ils sont nommés par arrêté du ministre (lorsqu’il s’agit des sous†directeurs et assimilés ainsi que des directeurs adjoints et assimilés) et par décret du Premier ministre (lorsqu’il s’agit des directeurs d’administration centrale et assimilés). Ces actes doivent en plus recevoir, affirme†t†on, pour le cas des arrêtés des ministres un visa administratif préalable des services du Premier ministre et pour le cas des décrets du PM un visa administratif préalable de la présidence de la République. Et au cabinet de Philemon Yang, l’on soutient que «mêmes les nominations à titre intérimaires» doivent se conformer à ces règles de procédure et de compétence. Or Essimi Menye a nommé ses directeurs par intérim non seulement par une décision, ses actes n’ont pas en plus reçu le visa des services du PM.

Affront
Au Minader, un fonctionnaire se demande pourquoi seules les décisions du 17 avril ont été rapportées. L’agent fait d’ailleurs remarquer que le ministre Essimi avait déjà procédé de manière similaire à la nomination en 2013 des directeurs par intérim et en 2014 des inspecteurs de service par intérim. Suffisant pour se convaincre de ce que «ce sont les retraités qui ne veulent pas quitter leur poste qui sont à l’origine de cet acte du Premier ministre». [i «Je pense particulièrement à Dikongue Matham Njoh Léa, l’inspecteur général chargé du développement agricole. Ce dernier, bien qu’arrivé au bureau depuis 6 heures n’a d’ailleurs pas assisté à la cérémonie d’installation des responsables nommés encore moins reçu son remplaçant» argue le fonctionnaire. Cet agent affirme d’ailleurs que les mêmes auraient torpillé le texte portant organisation et fonctionnement du ministère, bloqué depuis 2011.

Ce texte, croit†il, aurait permis de procéder à un renouvellement complet des responsables et de redynamiser le Minader. Pour des observateurs avertis dans le même ministère, l’affaire est perçue autrement. On y soupçonne plutôt une manipulation du chef du gouvernement par le secrétaire général de ses services, en la personne du ministre Louis Paul Motaze. Lequel règlerait ses comptes à leur patron. S’il est pour l’instant difficile d’infirmer ou de confirmer ces allégations, une chose est cependant certaine. Les décisions du ministre de l’Agriculture et du Développement rural ont sonné comme un pied de nez au Premier ministre. Car elles surviennent moins de deux mois après la tenue à l’immeuble

Etoile d’un séminaire gouvernemental sur la gestion des ressources humaines présidé par le Premier ministre. A l’occasion, le secrétaire général des services du PM avait fait une communication dans laquelle il rappelait aux ministres les principes applicables aux nominations et appelait à leur mise en uvre (voir ci†dessous).

Philemon Yang, Premier ministre du Cameroun
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Détournement au Programme maïs du Minader: l’heure du jugement

Par Bernard Njonga, Président national du parti politique « Croire au Cameroun » (CRAC)

Le tribunal criminel spécial (TCS) a interpellé le 7 avril 2014 Bernard Njonga, président national du parti politique CRAC (Croire au Cameroun), pour être entendu sur l’affaire ACDIC (Association citoyenne de défense des intérêts collectifs) / PNAFM (Programme national d’appui à la filière maïs).

L’interpellation fait suite à une plainte datant du 14 septembre 2009 et signée de lui alors président de ladite association, contre les responsables du PNAFM pour détournements de subventions allouées à la production du maïs en 2008.

Cette affaire refait surface aujourd’hui, 8 ans plus tard, avec Mr Paul Sikapin alors coordonnateur dudit programme, en retraite depuis deux ans, interpellé et interné à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé il y’a environ deux mois.

Pour la petite histoire, nous sommes en 2006 lorsque l’ACDIC remporte la victoire contre les importations de poulets congelés au Cameroun, matérialisée par la décision d’interdiction signée par le ministre de l’élevage au mois de mars. Alors que l’heure est à la réflexion sur la performance de la filière avicole nationale pour remplacer le poulet importé sur le marché, l’ACDIC constate le déficit de la production de maïs au Cameroun, qui entre à 70% dans la fabrication de la provende. « Etonnés, nous nous sommes tournés vers le Minader pour savoir ce qui est fait ou ce qui est envisagé face à ce déficit. C’est ainsi que nous découvrons le PNAFM qui était censé booster la production de cette céréale. Du coup nous nous y intéressons pour comprendre son fonctionnement et les raisons de son incapacité à satisfaire la demande. » Raconte Bernard Njonga. «Face au refus des responsables dudit programme de mettre à notre disposition toute informations y afférant, nous nous sommes tournés vers le fonds PPTE, financeur de ce programme qui nous a fourni les documents souhaités. Ce qui nous a permis, en appliquant la formule statistique de quotas, d’arrêter un échantillon des producteurs par région, lesquels ont fait l’objet d’une enquête, qui affirmait les faits de détournement et de corruption très graves au sein du PNAFM.» Ajoute-t-il.

On se souvient qu’une conférence de presse programmée le 3 décembre 2008 à Yaoundé pour rendre public les résultats de cette enquête, et interdite par l’autorité deux jours plus tôt, s’était tenue en quelques minutes non loin des locaux de l’ACDIC. Un livre blanc tiré à plusieurs exemplaires sur la crise du maïs et les malheurs de l’agriculture camerounaise avait été remis au public présent pour plus d’informations. Dès le lendemain, son contenu avait fait la une de tous les journaux.

On n’oublie pas la manifestation citoyenne contre les détournements et la corruption au Minader organisée quelques jours plus tard, le 10 décembre 2008, par l’ACDIC, à l’encontre des autorités publiques. Ce jour, Bernard Njonga est arrêté, tabassé, enfermé, puis jugé et condamné plus tard à 3 mois d’emprisonnement avec sursis pendant 3 ans.

La copie de la convocation de Bernard Njonga au Tribunal criminel spécial
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Quand la CONAC s’y mêle
«Un responsable de la CONAC qui s’était invité à la conférence de presse nous avait approché à la fin pour entrer en possession des résultats de l’enquêtes et autres documents. Plus tard le président de la CONAC fera appel à nous pour nous informer d’une contre-enquête que son institution conduira sur le terrain, en présence d’un membre de l’ACDIC.» Confie Bernard Njonga.

D’après le rapport de la CONAC, une enquête a été menée du 22 décembre 2008 au 20 janvier 2009 dans 5 régions (Ouest, Sud-ouest, Littoral, Centre, Sud) auprès de 97 GIC. Il confirme non seulement les résultats de l’enquête de l’ACDIC, mais aussi désigne 47 fonctionnaires et délégués de GIC devant être entendus sur les faits de malversation identifiés. «Nous avons eu une copie de la lettre de transmission du dit rapport au ministre de l’agriculture datant du 15 juin 2009, qui recommandait la poursuite de ces fonctionnaires. C’est suite au silence du Minader trois mois après que nous décidons de porter plainte contre ces fonctionnaires et nous constituer en partie civile, en payant la caution de 150 000 frs CFA nécessaire à cet effet.» Précise l’ex président de l’ACDIC.

Page de garde du « livre blanc » produit par l’Acdic sur la crise du maïs
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Ce rapport révèle que les fonctionnaires du Minader utilisent entre autre moyen de détournement les GIC fictifs, la réduction des subventions des producteurs, la vente des matériels de production. On y apprend que sur les 97 GIC enquêtés, 30 sont fictifs et ont capté plus de 17 millions de Fcfa sur plus de 49 millions débloqués par le gouvernement au profit des 97 GIC. Des 67 GIC identifiés, seule une vingtaine a fait un champ de maïs avec l’argent de la subvention. 95 GIC bénéficiaires déclarent n’avoir pas reçu l’intégralité de la subvention prévue. Sur plus de 1,2 milliards de Fcfa débloqués par le PNAFM pour la production du maïs dans les cinq régions enquêtées pour les périodes 2006, 2007 et 2008, plus de 341 millions ont été détournés. Le reste, soit plus de 611 millions de F CFA, a effectivement été perçu par des bénéficiaires connus, mais une grande proportion de cette somme a été utilisée à autre chose que la production du maïs (achat par les bénéficiaires de motocyclettes, résolution des problèmes familiaux, etc).


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Quelques cas sur le terrain rapportés par la CONAC
Des GIC bénéficiaires de la subvention dont les activités déclarées ne prévoient pas la production agricole en général et encore moins la production de maïs. Exemple : GIC ARTO (Artisanes de l’Ouest) dans le Département de la Mifi dont le Délégué a affirmé que les activités actuelles se limitent à I ‘exploitation d’un moulin offert par le Projet Telefood. Pourtant, le GIC a bel et bien reçu en 2008 la subvention en espèces destinée à la production du maïs. Ces fonds ont été distribués aux membres qui en ont usé à leur guise.

Des GIC non sélectionnés par le Comité départemental mais dont le nom apparaît sur la liste des bénéficiaires, introduits par la Coordination nationale et qui ne se retrouvent pas dans les localités où ils sont pourtant annoncés sur du papier.

Les GIC qui apparaissent sur la liste des bénéficiaires finaux d’un département, dont les noms ne diffèrent que d’une lettre de ceux des GIC réels figurant sur la même liste, mais qui sont introuvables sur le terrain. C’est le cas des GIC ABIEDEL et GIC ABIELEL à Melong dans le Moungo. Le GIC ABIELEL existe bel et bien et le Délégué de ce GIC affirme avoir perçu sa subvention, alors que le GIC ABIEDEL n’existe nulle part, et d’après les recoupements de la CONAC, cet autre GIC a également perçu la subvention.

Deux GIC ayant bénéficiés des subventions pour créer 4 hectares de maïs à Nkoldongo (quartier surpeuplé de Yaoundé)

Jusqu’où ira cette affaire ? Est-on en droit de se demander. Dans tous les cas, le président du CRAC émet deux réserves: «Premièrement le fait que cette histoire ressorte 8 ans après fait perdre l’effet d’exemple que ça aurait eu sur les autres coordonnateurs de programme dudit ministère, vu que certaines personnes entendues aujourd’hui ne sont pas connus des responsables actuels du Minader. Deuxièmement, le coordonnateur du programme maïs, pour ce qui concerne ces faits de détournement n’est qu’un menu fretin. Les vrais responsables ayant été la plus haute hiérarchie du dit ministère: le Secrétaire Général et autres conseillers, voir le ministre qui donnait des instructions à ce gestionnaire de projet. Ce procès quoi qu’on dise est celui d’un système d’un mode de gestion qui a encore cours au sein de ce ministère. Le TCS nous aidera-t-il à aller jusqu’à ce stade?» S’interroge-t-il.


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Don spécial du chef de l’Etat aux sinistrés de l’Extrême-Nord

Des produits vivriers et des denrées alimentaires sont distribués aux victimes de la guerre contre Boko Haram, dans le cadre d’une opération lancée lundi par le ministre de l’Agriculture Essimi Menye.

Le PIDMA officiellement lancé au Cameroun

Le Projet d’investissement et de développement des marchés agricoles bénéficie d’une dotation de 50 milliards de F CFA, et sera mis en oeuvre sur cinq ans

Le ministre camerounais de l’Agriculture et du Développement rural, Essimi Menye, a procédé le 28 janvier 2015 à Yaoundé, au lancement officiel du Projet d’investissement et de développement des marchés agricoles (Pidma). Il s’agit d’un projet conçu pour une durée de cinq ans et qui a pour objectif de transformer l’agriculture de subsistance et de faible rendement des filières maïs, manioc et sorgho, à une agriculture compétitive et orientée vers la commercialisation et l’industrialisation. Le projet ambitionne ainsi de multiplier les partenariats productifs entre coopératives et agro-industries, d’améliorer le système de production et de distribution de semences et de financer des infrastructures publiques de base telles que la réhabilitation de 125 km de routes rurales dans las bassins de production.

Le projet va concentrer son intervention dans 34 bassins de production répartis dans cinq zones agro-écologiques du Cameroun. Seront ainsi concernées : 300 coopératives éligibles, représentant 30 000 ménages, soit 120 000 bénéficiaires directs dont 50% de femmes. Toujours dans le cadre de ce projet, plusieurs conventions de partenariat ont déjà été signées entre le ministère de l’Agriculture et des acteurs du projet tels que les acheteurs agro-business pour l’achat d’environ 9 tonnes de sorgho par an ; de plus de 1 500 tonnes d’amidon ; de près de 50 000 tonnes de farine de manioc et de 1 400 tonnes de maïs par an.

Pour le ministre camerounais de l’Agriculture, le projet ne va pas se limiter seulement à la transformation et à la commercialisation du maïs, du manioc et du sorgho dont le choix a été fait par la Banque mondiale qui finance le projet à hauteur de 50 milliards de Fcfa. D’autres partenaires financiers sont en lice pour le financement d’autres filières agricoles au Cameroun.


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Le Cameroun participera au Sommet international des coopératives au Québec

L’événement est prévu du 06 au 09 octobre. Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural y présentera un exposé

Le Cameroun participera au Sommet international des coopératives, qui aura lieu à Québec (Canada) du 6 au 9 octobre 2014. le pays, « Afrique en miniature », interviendra le 08 octobre à travers un exposé de l’inspecteur général du ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), Gatien Biloa, sur l’importance du mouvement coopératif au Cameroun.

Ce mouvement est particulièrement vigoureux au Cameroun. En décembre 2011, on comptait plus de 123.000 organisations enregistrées comme GIC(Groupe d’initiative commune). Dans ce nombre, on retrouve près de 3 500 coopératives agricoles ou financières.

Dans le secteur agricole, les autorités camerounaises ont notamment observé une nette amélioration des résultats de la production dans plusieurs secteurs en encourageant le regroupement des producteurs en GIC ou en coopératives. Ainsi, la production d’arachide est passée de 2000 à 2010, de 196 000 tonnes à plus de 536 000 tonnes.

La présence du Cameroun au Sommet international des coopératives, est assurée par Afrique Expansion, société basée à Laval et spécialisée dans la communication d’affaires entre l’Afrique et l’Amérique du Nord. L’entreprise a organisé les 19 et 20 septembre derniers Les premières journées économiques Cameroun-Canada.


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Les ambitions du Cameroun pour la filière maïs

Le Coordonnateur du programme national d’appui à cette filière envisage la production de 6 millions de tonnes à l’horizon 2015-2016 contre 1,8 million actuellement

Le Cameroun envisage une révolution au niveau de sa production de maïs. Selon les chiffres du ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), le pays a produit en 2013 1,8 million de tonne, soit 200.000 tonnes de moins que la demande nationale évaluée à 2 millions de tonnes. Le Programme national d’appui à la filière maïs (PNAFM) envisage de tripler ce résultat en 2015-2016.

«Lors de mon installation en 2013, on m’avait fait savoir que le Cameroun produisait environ 1,8 million de tonnes de maïs et qu’il y avait un déficit de 200.000 tonnes. Mais dans ma stratégie de travail, j’avais dit au ministre de l’Agriculture que j’additionne le déficit et la production actuelle et je multiplie par trois. Donc nous partons d’une production de 1,8 million de tonnes à 6 millions de tonnes à l’horizon 2015-2016», soutient le Coordonnateur national du PNAFM, Alphonse Nti Bilinga, dans les colonnes du quotidien Emergence.

Pour y parvenir, cet organe du Minader compte principalement sur le développement des semences et la mise à disposition de ces dernières aux agriculteurs. «Il suffira que quelqu’un prépare son site, qu’il le fasse constater par un technicien de sa localité et on lui accordera les semences», informe le coordonnateur du PNAFM.

«Quand mon équipe est arrivée au PNAFM en juin 2013, ils avaient déjà commencé à travailler avec 2 Kg qui ont donné 14 tonnes de semences certifiées et de semences de bases. A notre tour, nous avons travaillé sur ces 14 tonnes l’an passé et on a eu 900 tonnes. Le processus continue en 2014, puisqu’on a lancé au cours de la campagne environ 5000 hectares de champs semenciers», détaille Alphonse Nti Biliga.

Si les résultats sont atteints, le PNAFM envisage moins l’exportation que la transformation du maïs à travers les semouleries, amidonneries, distilleries déjà installées dans certaines régions.

Il faudra toutefois que les fonds alloués à cette structure soient gérés en toute transparence pour un meilleur impact. L’ACDIC, une organisation de la société civile camerounaise a fustigé dans de nombreux rapports la gestion des projets au Minader arguant qu’«en l’état actuel aucune initiative ne peut donner les résultats escomptés». Pour l’Acdic, le PNAFM en particulier a souvent financé à plus de 50% des GIC fictifs. Ces malversations ont été dénoncées avant l’arrivée d’une nouvelle équipe, en poste depuis le mois de juin 2013.


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Forum économique au Canada: Mission réussie pour la délégation camerounaise

La mission organisée à la faveur du cinquantenaire de la coopération entre les deux pays est rentrée avec plusieurs promesses de partenariats

Structuration des filières
Il y en a cinq principales. Cima international dans la réfection des centrales électriques et l’accompagnement managérial, un accord de principe dans l’agroalimentaire pour un projet de création d’une usine de transformation du cacao en beurre et poudre de cacao, une promesse d’achat d’un conteneur de fèves de cacao à un participant camerounais par l’un des plus gros producteurs de chocolat canadien, Laura Secord qui, en plus, prend l’engagement de s’impliquer dans le projet de transformation de ce produit au Cameroun et des promesses de partenariat entre Electricity development corporation (Edc) et Hydro Québec dans le domaine de la formation. Il n’a pas fallu deux jours pour apprécier les premières retombées de la mission économique camerounaise au Canada organisée la semaine dernière par le Groupe Afrique Expansion de la camerounaise Amina Gerba, à la faveur du cinquantenaire des relations entre les deux pays. Mais il y a eu plus. En vue de l’optimisation du rendement des agriculteurs et agro-industriels camerounais, une meilleure structuration des différentes filières s’impose et le modèle coopératif canadien peut inspirer. Du coup, Jean Claude Eko’o Akouafane, Sg du Minader a rencontré le ministre de l’Agriculture du Québec ainsi que le président de la Coopérative fédérée (la Coop Fédérée) avec laquelle le Minader souhaiterait bâtir un partenariat. Dans le cadre du projet de transformation de la biomasse, le Regroupement des exportateurs africains (Reaf) mobilisera ses compétences au niveau de la formation professionnelle et du renforcement de capacités, de la conception et design de machines, de la fabrication de broyeurs, tandis qu’un projet de partenariat pour l’exploitation du bois dans la construction des maisons pré-usinées a été acquis. Le Gicam n’est pas resté inactif. Son Secrétaire exécutif, Alain Blaise Batongué, a animé, en tant que conférencier principal, le déjeuner-conférence auquel ont pris part plusieurs hommes d’affaires canadiens, et même politiques. « Faire des affaires au Cameroun: le temps d’investir ». C’est le thème de cette présentation. L’orateur a proposé les trois raisons pour lesquelles, selon lui, il était utile d’investir au Cameroun : une stabilité politique et une situation géographique stratégique dans une région tourmentée, une économie ouverte et de bonnes perspectives de croissance, et enfin une stratégie d’investissement globalement cohérente, en cours de finalisation par un texte qui devrait être adopté par l’Assemblée nationale cette fin d’année.

Balance commerciale
Pour Alain Blaise Batongué, le Cameroun présente aujourd’hui cinq domaines prioritaires d’investissement. A savoir, l’agriculture et agroalimentaire, les infrastructures, les potentialités minières, le tourisme et ses filières, et les Petites et moyennes entreprises. Enfin, les investisseurs peuvent se faire encadrer par l’organisation patronale qu’il représente et qui, selon son exposé, assure une présence institutionnelle forte, une représentativité et des acquis incontestables dans le dialogue public/privé et au nom duquel il a fait une offre aux investisseurs canadiens. Mais si ces résultats sont prometteurs, il faudra plusieurs autres offensives du Cameroun pour rééquilibrer une balance commerciale aujourd’hui largement en faveur du Canada. « En 2011, le Canada a acheté au Cameroun du bois et ses dérivés, du caoutchouc, du charbon ou encore du café. En retour, il a exporté vers ce pays des céréales, des véhicules, du papier et des vêtements. Financièrement parlant, ces échanges ont généré plus de 27 millions de dollars en exportations pour le Canada contre 7 millions et demi pour le Cameroun. Même si ces échanges demeurent déséquilibrés, ils ont connu une croissance remarquable ces dernières années au point que le Cameroun est aujourd’hui en Afrique centrale le premier client et le deuxième fournisseur du Canada», a rappelé dans son propos d’ouverture Mallam Gerba, le président de Geram communications et co-organisateur du forum. Certes, les échanges de la semaine dernière ont déjà permis de battre en brèche cette formule longtemps partagée au Canada selon laquelle « Le système canadien n’encourage pas les exportateurs à aller en Afrique et ne les suit pas quand ils y vont. Pour les banques, un homme d’affaires qui choisit les États-Unis est très averti, celui qui opte pour l’Europe est audacieux, alors que celui qui va en Afrique est fou.» Mais il faut aller plus loin et convaincre les autres de ce que, avec un taux moyen de croissance de 5%, un retour sur investissement qui est l’un des plus élevés au monde, l’Afrique en général et le Cameroun en particulier ne laissent plus personne indifférente.

Aminata Gerba (Afrique Expansion) et Jean Claude Eko’o Akouafane, Sg du ministère de l’agriculture et du développement rural

Cameroun: Le secteur primaire privé attend plus du gouvernement

La 2e sectorielle du Gicam, tenue le 31 juillet, a été l’occasion pour les opérateurs économiques de réitérer les attentes dans le secteur agricole et foncier

Sources de croissance
La problématique de l’émergence dont l’horizon est fixée à 2035 a été remise au goût du jour par la recherche des sources véritables de croissance pour l’économie camerounaise. C’est à la faveur de celle-ci qu’un net regain d’intérêt est désormais accordé au secteur primaire que ce soit du côté des pouvoirs publics ou des acteurs du secteur privé. « En effet, depuis un certain temps, tout le monde s’accorde à reconnaître que le secteur agricole est d’une potentialité de croissance exceptionnelle pour notre économie. Celui-ci occupe d’ailleurs une place de choix dans le Document de la Stratégie pour la Croissance et l’Emploi », commente André Fotso, le président du Gicam. La stratégie de réduction de 50% du sous-emploi visible est d’ailleurs basée essentiellement sur le développement de moyennes et grandes exploitations agricoles. « Cependant, une analyse de l’évolution du PIB agricole comparée à celle du PIB global montre que malgré son potentiel, l’agriculture n’arrive pas à décoller et à imprimer une dynamique positive sur l’ensemble de l’économie », relève le président de la holding Taf Investment group. Le secteur reste en effet caractérisé par des rendements faibles, d’importantes pertes après récoltes, l’absence de financements adaptés à ses spécificités et surtout d’importantes contraintes foncières. Ainsi, de l’intuition, presque universelle maintenant, à la concrétisation de cette opportunité de croissance, il reste à définir une stratégie devant conduire à l’utilisation judicieuse et rationnelle du potentiel agricole national. L’exemple de certains pays, à l’instar du Brésil, dont les niveaux de développement étaient similaires à celui du Cameroun montre qu’une amorce du développement économique à travers la révolution verte est possible.

Aveux d’échec
C’est partant de cette constatation que le Gicam a consacré la 2e édition de ses sectorielles sur le secteur primaire. Le ministre de l’Agriculture et du développement rural (Minader), Essimi Menye, Ananga Messina, le ministre délégué auprès du Minader étaient les principaux intervenants de ces rencontres dont le thème était « Le secteur primaire, niche de croissance au Cameroun : Comment ? ». Le Minader dans l’ensemble, a avoué l’échec du gouvernement en matière de politique agricole. C’est surtout l’exposé du directeur des études, des programmes et de la coopération du Minader qui donne des frissons. Au regard de la forte dose de manquements soulevés. Patrick Mvondo Nna en a cité plus d’une trentaine. Concernant les contraintes d’accès au marché, Patrick Mvondo Nna cite, entre autres, le mauvais état des voies de communication, l’insuffisance des statistiques agricoles, l’inadéquation de la législation financière. Dans le domaine du financement du secteur agricole, il mentionne pêle-mêle la non spécification par type d’opérateurs, le faible taux d’attribution du crédit, etc. Dans l’ensemble, l’exposé de cadre du Minader montre et démontre simplement que le gouvernement a failli. Et les voies d’issues proposées à la fois par Patrick Mvondo Nna et Essimi Menye n’ont pas pu satisfaire les adhérents du Gicam, qui sont pratiquement restés sur leur faim, au regard de la place qu’occupe le secteur primaire dans l’économie camerounaise.

La rencontre s’est déroulée au siège du Gicam, à Douala
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