Cameroun-Covid-19 : surcharge des motos et taxis, attention danger !

En plus de s’exposer aux dispositions du Code pénal qui punissent les auteurs de propagation des maladies, le ministre des Transports promet des sanctions contre les transporteurs qui ne respectent pas les nouvelles consignes de remplissage.

Ernest Ngalle Bibehe traduit dans les faits l’une des 13 mesures prises par le gouvernement pour éviter la propagation du Coronavirus au Cameroun. Dans un communiqué sous forme de circulaire, le ministre des Transports fixe les normes de remplissage des véhicules passagers.

Pour ce qui est du transport terrestre, Ernest Masséna Ngalle Bibehe préconise en ce qui concerne les moto-taxis,  pas plus de deux personnes (y compris le conducteur) par moto. Dans les taxis (jaunes), il interdit de transporter plus de trois passagers. C’est à dire que les taxis doivent contenir quatre personnes, y compris le conducteur.

Le ministre des transports recommande de limiter à 50 personnes le transport dans les bus de plus de 50 places, à 20 personnes dans les bus de 30 places, à 15 personnes pour les véhicules de 20 places.

Ngalle Bibehe recommande, pour le secteur ferroviaire, à l’entreprise Cameroon Railways (CAMRAIL), de créer en son sein une cellule de crise pour lutter contre le Coronavirus; d’installer des distributeurs de solutions hydro-alcooliques et procéder à la prise de température à l’aide de thermoflashs dans les bureaux, les gares, et des trains; de prévoir des cabinets de confinement ou voiture de confinement dans chaque train couchette, entre autres.

Le Mintransport suspend par ailleurs les activités des centre de formation en conduire automobile.

Il met en en garde les contrevenants à toutes ces dispositions. « la non mise en oeuvre efficiente desdites mesures est susceptibles de conduire à l’arrêt total, pendant 15 jours au moins, de l’ensemble des activités de transport urbain, périurbain et interurbain des personnes ».

Hier,  dans sa deuxième déclaration, le Premier ministre Joseph Dion Nguté rappelait également que le Code pénal en son article 260 punit d’un emprisonnement de trois (03) mois à trois (03) ans celui qui, par sa conduite, facilite la transmission d’une maladie contagieuse et dangereuse.

Cameroun: le rétropédalage du Dg de la Camair Co

Après l’injonction du ministre des Transports, Pca de la compagnie aérienne nationale, le Directeur général a annulé ses décisions de nomination.

Louis Georges Njipendji Kuoto fait finalement marche arrière face à Jean Ernest Ngalle Bibehe.

Le 29 aout dernier, Njipendji Kuoto, Directeur général de la Camair Co a pris une décision «rapportant les dispositions des décisions des 19 et 20 août relatives aux nominations et désignations à titre intérimaire de certains responsables au sein de la Cameroon Airlines Corporation.»

Ceci conformément à une injonction de Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, Président du conseil d’administration de la Camair Co, par ailleurs ministre des Transports.

Lire aussi: Cameroun: le ministre des Transports recadre le Dg de Camair Co

En effet le 20 août dernier, dans une correspondance, le Pca sommait le Dg d’annuler les nominations qu’il avait prises. Le Pca défendait que cela avait été fait sans l’aval du Conseil d’administration et en violation des priorités du redressement de la compagnie nationale de transport aérien.

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Le Dg s’était défendu en arguant que les responsables nommés l’étaient à titre provisoire, à des postes stratégiques qui se devaient d’être pourvus.

Malgré ces précisions, le Dg fait marche arrière et rapporte ces décisions de nomination. Une question qui sera sans doute à l’ordre du jour du prochain Conseil d’administration annoncé pour début septembre.

Cameroun : CAMRAIL va acquérir 25 nouveaux wagons

Les nouvelles voitures devraient permettre de relancer le transport des passagers entre Douala et Yaoundé.

La Cameroon Railways Company (CAMRAIL), va se doter de 25 nouveaux wagons. Révélation du ministre des Transports du Cameroun, en marge du salon Promote qui se tient du 16 au 25 février à Yaoundé.

Le ministre Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe a annoncé que 11 wagons seront livrés «à brève échéance». Sans donner de date. Le reste du lot 11 de wagons suivra un peu plus tard.

Le ministre des Transports a expliqué que cette acquisition du transporteur ferroviaire va permettre de remettre sur les rails la ligne ferroviaire Douala-Yaoundé. Pour ce qui est du transport des passagers.

Il faut dire que le transport des passagers par train entre les deux principales villes du pays est en berne depuis la catastrophe ferroviaire d’Eseka.

Lire aussiAccident d’un train de Camrail : le processus d’indemnisation des victimes en cours

En effet depuis octobre 2016, la CAMRAIL a suspendu le transport de passagers après de déraillement d’un de ses trains le 21 octobre 2016. Un accident qui a fait une centaine de morts. Depuis lors, le transport des passagers est «somnolent», a relevé le ministre.

Il est à noter que CAMRAIL a également décidé de l’acquisition de 9 nouvelles locomotives. Cinq de ces locomotives ont été livrées en janvier dernier. Quatre sont encore attendues.

Le ministre a assuré que le transport des passagers va reprendre une fois le nouveau matériel livré.

Cameroun : 500 personnes licenciées au Chantier naval en 8 ans

Le directeur général assure que sans ce dégraissage, l’entreprise aurait déposé le bilan.

Entre 2010 et 2018, les effectifs du Chantier naval et industriel du Cameroun (CNIC) sont passés de 800 à 300 employés. L’information est de Forgwei Alfred Mbeng, le directeur général de cette entreprise parapublique du Cameroun.

Le Dg défend que sans cette mesure sociale, le CNC aurait depuis mis la clef sous le paillasson. Il s’exprimait ce 20 février au salon Promote à Yaoundé. Ceci en marge d’une rencontre entre la presse et les acteurs du secteur des transports réunis autour du ministre des Transports du Cameroun, Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe.
Cependant, Forgwei Alfred Mbeng, assure que tous les employés licenciés sont rentrés dans leurs droits. Le Dg du CNC affirme que toutes les indemnités de licenciement ont été dûment payées.

Pour autant, de nombreux ex-employés du CNIC manifestent régulièrement devant les Services du Premier ministre pour le paiement de leurs droits. Ceux-là, soutient le DG, ont été licenciés avant 2010, et étaient alors temporaires. Donc n’avaient pas le même statut.

Par ailleurs, Forgwei Alfred Mbeng, révèle que Le CNIC a désormais épongé toute son ardoise. Le CNIC avait en effet une dette auprès du fisc qui s’élevait à plus de 3 milliards FCFA. À cela, s’ajoutaient des cotisations sociales impayées auprès de la CNPS de plus de 2 milliards FCFA.

Le Dg du CNIC  explique que cette dette a été convertie en actions. Ce qui fait désormais du ministère des Finances, le premier actionnaire du Chantier naval.