Cameroun-nécrologie : disparition de l’ancien ministre Bipoun-Woum

Le président de la Chambre de conciliation et d’arbitrage (CCA) du Comité national olympique et sportif du Cameroun (CNOSC) est décédé ce 28 juin en Turquie des suites de maladie.

Le Pr Joseph Marie Bipoun-Woum est décédé le 28 juin 2023 à Istanbul en Turquie où il avait été évacué en urgence il y a quelques semaines. C’est un véritable coup dur pour sa famille et ses proches, puisque l’imminent professeur de droit a perdu son épouse en mars dernier et que ses obsèques sont encore en cours de préparation.

Joseph-Marie Bipoun-Woum était professeur émérite de droit des Universités du Cameroun, ancien doyen de la faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université de Yaoundé II. Il entre au gouvernement le 27 novembre 1992 en devenant le premier ministre de la Culture. Le 21 juillet 1994, il devient ministre de la Jeunesse et des Sports.

Après quatre années de fonctions ministérielles, il quitte le gouvernement le 19 septembre 1996 et reprend aussitôt ses enseignements de droit constitutionnel   et de droit international   de même que ses responsabilités au département de droit public à la faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université de Yaoundé II.

En 2008, il devient membre de la Chambre d’arbitrage de la Cour internationale de justice de Laye   pour une période de six ans. Il était aussi membre du conseil constitutionnel.  Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont celui portant sur Le droit international africain : problèmes généraux, règlement des conflits en 1970. En 1986, il publie le Dossier de publications scientifiques de Monsieur Bipoun Woum Joseph-Marie (1972-1985) qui compile toutes ses productions scientifiques. Sa disparition est une très grande perte pour le Cameroun.

Cameroun : le ministre des Sports veut voir clair dans la nomination des entraîneurs

Narcisse Mouelle Kombi exige des curriculums vitae et copies de diplômes des postulants aux postes d’entraineurs et directeurs techniques.

Narcisse Mouelle Kombi veut contrôler la nomination des entraîneurs et directeurs techniques nationaux des sélections sportives civiles nationales. Dans une circulaire adressée ce 24 avril aux présidents desdites fédérations, le Minsep leur demande de déposer dans ses services leurs propositions de nomination d’entraîneurs et directeurs techniques nationaux. Il précise que ces propositions doivent être assorties des curriculums vitae et copies de diplômes des postulants.

C´est un autre acte que vient de poser le ministre des Sports et de l´Éducation physique après son courrier adressé au président de l´Inter Milan sur le cas André Onana. Cette fois-ci, il ne s´agit pas uniquement de football. C´est une lettre circulaire à destination de toutes les fédérations sportives camerounaises.

La lettre circulaire précise que les propositions de nomination doivent être assorties de leurs curriculum vitae. De plus, les copies des diplômes des postulants. «Dans la perspective de la redynamisation des équipes d´encadrement technique des sélections nationales du Cameroun au lendemain du processus de renouvellement des exécutifs au sein des Fédérations Sportives Civiles Nationales. J´ai l´honneur de vous inviter à bien vouloir déposer sans délais dans les services techniques de mon département ministériel, vos propositions de nomination des entraîneurs et directeurs techniques nationaux assorties des curriculums vitae ainsi que des copies de diplômes des postulants », écrit le ministre des Sports dans sa lettre circulaire.

Cameroun : le ministre Mouelle Kombi milite pour un retour d’André Onana chez les Lions

Dans une lettre adressée au club de l’Inter Milan, le ministre en charge des Sports demande la mise à disposition de l’international Camerounais André Onana.

Narcisse Mouelle Kombi est soucieux de l’avenir d’André Onana. Alors que le gardien de but de l’Inter Milan a décidé de prendre sa retraite internationale, le ministre des Sports a entrepris les démarches pour son retour chez les Lions. « J’ai l’honneur de vous faire connaître que l’Etat du Cameroun, représenté aux compétitions internationales de football par la sélection nationales «Les Lions indomptables» a pris acte du communiqué de Sieur André Onana, pensionnaire de votre prestigieux et emblématique club «Inter Milan», communiqué dont les termes pourraient laisser sous-entendre son retrait de cette mythique sélection nationale au terme de la Coupe du monde de football de la Fifa « Qatar 2022 », écrit le ministre.

Narcisse Mouelle Kombi souligne cependant que : « fort du constat que cette déclaration est consécutive à un malentendu regrettable avec l’encadrement technique à l’issue du premier match lors de la compétition rappelée supra et compte tenu de la réaffirmation par le concerné de son attachement patriote au Cameroun et aux Lions indomptables, également révélé dans le même communiqué».

André Onana bientôt de retour chez les Lions?

Désireux de voir André Onana sursoit à sa décision, le ministre ajoute que : «Nous vous prions de bien vouloir permettre à ce talentueux gardien, qui a été jusqu’ici l’un des maillons forts de cette équipe, d’assouvir son désir de continuer à représenter son pays d’origine et à faire rêver des millions de compatriotes, en le mettant à la disposition des Lions indomptables dès que besoin sera ».

Une main tendue du Minsep qui ne saurait être refusée. André Onana qui a brillamment participé ce 19 avril à la qualification de l’Inter Milan pour les quarts de finale de la Ligue des champions ne saurait continuer de mettre sa carrière internationale entre parenthèses. En lutte pour être élu meilleur joueur africain cette saison, en concurrence avec le Nigérian Victor Osimhem et son compatriote Eric Maxim Choupo-Moting et autres, le portier camerounais à grand intérêt à revoir sa décision.

Maintenant que le Minsep a anticipé pour redorer l’image du Cameroun, auprès de l’Inter Milan, il revient à André Onana de saisir le ballon au bond. D’ailleurs,  dans une récente sortie de Rigobert Song, il affirmait que les portes de la sélection nationale lui sont ouvertes.

Le Cameroun veut créer une forêt domaniale de plus 23 244 ha à Zoétélé

C’est l’information forte qui ressort d’un communiqué du ministre de la Communication rendu public 27 février 2023.

« Le ministre de la Communication, à l’honneur d’informer l’opinion nationale qu’en vue de la création d’une forêt domaniale à Zoétéle, dans la région du Sud, le ministre des Forêts et de la Faune procède au classement permanent comme forêt de production de 23 244,95 hectares, constituée par la forêt de Zoétélé », peut-on lire dans un communiqué de René Emmanuel Sadi, ministre de la Communication. Cette sortie du ministre de la Communication laisse transparaitre la volonté du gouvernement a implanté une forêt domaniale dans cette partie du pays.

En guise de définition de façon ramassée, une forêt domaniale est un massif forestier appartenant à l’Etat. Au Cameroun, le dispositif y relatif est contenu dans loi N°94/01 du 20 janvier 1994 portant régime des forêts, de la faune et de la pêche. Dans cette loi on classe une forêt domaniale dans la catégorie des forêts permanentes.

Ainsi l’article 23 de cette loi prévoit que : « l’aménagement d’une forêt permanente se définit comme étant la mise en œuvre sur la base d’objectifs et d’un plan arrêtés au préalable, d’un certain nombre d’activités et d’investissements, en vue de la protection soutenue de produits forestiers et de services, sans porter atteinte à la valeur intrinsèque, ni compromettre la productivité future de ladite forêt, et sans susciter d’effets indésirables sur l’environnement physique et social », peut-on lire.

Il faut dire que la superficie que le gouvernement veut mettre dans son portefeuille foncier peut actuellement connaître des occupations et pour se faire, la carte qui présente son découpage est disponible et consultable par le public au ministère des Forêts et de la Faune, direction des forêts à Yaoundé, à la délégation régionale des forêts du Sud et à la délégation départementale des forêts et de la faune du Dja et Lobo.

Mais plus encore : « les éventuelles oppositions et réclamations relatives à ce projet de classement sont reçues à la préfecture de Sangmélima, chef –lieu du département du Dja et Lobo, pendant les 30 jours suivant la date d’affichage du présent avis au public », rajoute le communiqué de René Sadi.

A en croire Ecomatin, il convient de relever que deux hypothèses pourraient être envisagées dans cette volonté du gouvernement à créer une forêt domaniale à Zoétélé. D’une part nous avons la préservation de l’environnement car la région du Sud est réputée pour avoir de grands massifs forestiers que peuplent plusieurs variétés d’animaux.

D’autre part elle pourrait être mise à la disposition d’investisseurs. Ce dans l’optique d’aider le pays à poursuivre sa volonté de développement qui s’articule autour de la Stratégie nationale de développement à l’horizon 2030 (SND30).

Cameroun : le doute persiste sur les causes de la mort du ministre Dodo Ndoke

Joseph Le, le ministre de la fonction publique suspecte ses frères de l’Est dans l’assassinat du ministre Gabriel Dodo Ndoke. 

Le désormais ancien ministre des Mines et du développement technologique a été inhumé  samedi  18 février 2023 à Batouri,  dans la région de l’est Cameroun. Lors de son témoignage, Joseph Le a soutenu que le ministre Gabriel Dodo Ndoke aurait été assassiné par ses frères de la région de l’Est.

Le témoignage du ministre LE est assez édifiant : « A l’Est, mesdames et messieurs, comme ailleurs, les gens meurent. Des morts naturelles ou alors des morts suspectes. Et à propos de cette deuxième catégorie de morts, à savoir les morts suspectes, nous nous interrogeons beaucoup ici à l’Est ces derniers temps. Nous n’avons pas d’éléments de preuves précis. Mais nous pensons que ces interrogations ne peuvent plus et ne doivent plus rester un sujet tabou.

Et si jamais les soupçons qui se murmurent se transformaient en faits avérés, vous voyez, mes chers Frères et Sœurs, mes Parents de la Région de l’Est, vous voyez que cela aura et a même déjà des effets désastreux sur l’image de notre belle et riche Région du Soleil Levant. Notre Région qui, avec ses 109.000 km2 de superficie, représente tout de même le quart du territoire national.
Mais paradoxalement, nous sommes l’une des Régions les moins peuplées du Cameroun, avec à peine 4 à 5 habitants au Km2, avec à peine 2000000 d’habitants et l’une des Régions les moins développées du Cameroun.
Or, le seul combat qui nous interpelle aujourd’hui, c’est le combat pour le développement socio-économique de la Région de l’Est. Et pour développer notre Région, nous devons être nombreux et soudés. Pour cela, mes chers Frères et Sœurs de l’Est, je nous invite à deux opérations arithmétiques très simples et porteuses d’abondance.
C’est L’ADDITION ! C’est aussi la MULTIPLICATION !
Additionnons-nous! Multiplions-nous! Travaillons ensemble pour relever les nombreux défis du développement. Bannissons de notre action et de notre langage, l’autre opération arithmétique qui, elle, a des effets désastreux, dévastateurs. La SOUSTRACTION.

Cameroun : l’ancien ministre Mebe Ngo’o condamné à 30 ans de prison

Le tribunal criminel spécial du Cameroun a condamné, mardi 31 janvier 2023, l’ancien ministre des Transports et de la Défense à 30 ans de prison.

Il a été reconnu coupable d’avoir détourné la somme de 23,943 milliards de FCFA pour la surfacturation de l’achat de matériel de guerre au Brésil, à l’époque où il était ministre de la Défense. Son épouse Bernadette Mebe Ngo’o a été reconnue coupable de complicité de détournement de fonds publics à hauteur de 5 milliards F.

La sentence a également été prononcée pour ses co-accusés. Sa femme Bernadette, écope de 10 ans de prison pour complicité de détournement de 5 milliards Fcfa. Ses anciens collaborateurs à savoir le colonel Ghislain Mboutou Elle et Maxime Mbangue sont condamnés chacun à 25 ans de prison ferme. Quant à Victor Menye, ancien directeur général adjoint de la Société camerounaise de Banque et proche de l’ancien ministre, ce dernier écope de la courte peine de 9 ans de prison ferme pour complicité de blanchiment d’environ 5 milliards Fcfa

A la suite du verdict rendu, le TCS a décidé de la saisie de nombreux biens des accusés. Il s’agit entre de voitures de luxe, des maisons, des comptes bancaires, des titres fonciers, du mobilier de maisons. Pour rappel, Alain Mebe Ngo’o est incarcéré à la prison centrale de Yaoundé-kondengui depuis mars 2019.

Leurs avocats ont déjà annoncé qu’ils feront appel de cette décision. Il faut également noter que la loi régissant le TCS prévoit que les accusés négocient le remboursement du corps du délit et bénéficient d’une relaxe.

Cameroun : vie et mort du ministre en charge des Mines Gabriel Dodo Ndoké

Le ministre des Mines et du développement technologique, Gabriel Dodo Ndoké est décédé ce samedi 21 janvier 2023 à l’hôpital de la CNPS.  

C’est à l’hôpital de la Caisse nationale de prévoyance sociale à Yaoundé, que celui qui occupait le poste de ministre des Mines et du Développement technologique a tiré sa révérence. Les premiers signes de malaise débutent aux environs de 23h hier soir et Gabriel Dodo Ndoké est conduit conscient à l’hôpital de la caisse.

Vers minuit, pendant qu’il est pris en charge par le personnel médical, son état s’aggrave et il est victime d’un arrêt cardiaque. Dès lors, toutes les tentatives des médecins pour le réanimer ne donnent aucun résultat et c’est très tôt ce matin qu’il rend l’âme. Une enquête est ouverte pour déterminer les circonstances exactes de son décès.

Après l’annonce du décès de ce ministre, les gendarmes ont aussitôt encerclé ses services, sis à l’immeuble Rose à Yaoundé. Selon plusieurs confrères, les forces de l’autre ont pris position à l’immeuble Rose, et scellé le cabinet du ministre, selon les usages en vigueur. Ces usages sont préventifs à la fouille et au vol de documents stratégiques, au bureau du ministre, et même l’argent liquide et les bons de carburant.

Âgé de 51 ans, Gabriel Dodo Ndoke était, après Manaouda Malachie le ministre de la Santé publique, le ministre le plus jeune. Il était à la tête du ministère gestionnaire des plus grands du Cameroun, notamment l’exploitation du fer de Mbalam dans l’Est du pays. Un gigantesque chantier qui devrait rapporter des milliers de milliards de francs CFA au Cameroun, avec en amont, la construction d’un long chemin de fer.

Gabriel Dodo Ndoke, c’est l’histoire d’un homme arrivé à la tête d’un département ministériel hautement sensible et qui a vu passer plusieurs de ses aînés, tous successivement originaires de la région de l’Est.

Gabriel Dodo Ndoké est un haut commis de l’Etat qui a intégré l’administration camerounaise par le corps des inspecteurs des Impôts le 08 juillet 2002. Diplômé de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM) de Yaoundé, il était jusqu’à sa nomination en janvier 2019, secrétaire général du ministère des Domaines, du cadastre et des Affaires foncières (Mindcaf).

Cet ancien élève conseiller principal de jeunesse et d’animation à l’Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS) de Yaoundé, promotion 1998-2000 est en outre titulaire, entre autres, d’une licence en droit privé francophone, d’une maîtrise en droit privé général, du diplôme d’études supérieure spécialisée en administration fiscale et du diplôme d’études approfondies en droit des affaires.

La mort de ce ministre des Mines et du Développement technologique, après celle de la ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Clémentine Ananga Messina, le 22 août 2022, poussera peut-être le président Paul Biya a procédé (enfin) à un remaniement ministériel.

Cameroun : le ministre Atanga Nji s’illustre par un acharnement complice !

le ministre en charge de l’administration territoriale a outrepassé ses compétences en instruisant le CNC,  de sévir contre une chaîne de télévision privée.

Alors que l’on s’apprête à discuter de la loi des finances 2023 à l’Assemblée Nationale, monsieur Atanga Nji crée une fois de plus un divertissement honteux qui n’honore pas la République et ceux qui l’animent. En effet, prenant le prétexte d’un propos pourtant rapporté et pouvant être classé parmi les plus « gentils » prononcés par les adversaires du président Paul Biya à l’occasion de la célébration de ses 40 ans consécutifs de règne sans partage à la tête de l’État, le ministre en charge de l’administration territoriale a outrepassé ses compétences en instruisant le Conseil National de la Communication, supposé être indépendant, de sévir contre une chaîne de télévision privée et au-delà, un parti politique de l’opposition. C’est la goutte d’eau de trop :

1-Nous ne pouvons qu’exprimer notre solidarité à la presse nationale et aux amis de l’opposition qui se voient opprimés tous les jours dans l’exercice de leur activité par des serviteurs zélés de l’État qui érigent le griotisme en mode de gouvernance.

2- Nous ne pouvons que regretter que l’ouverture de la sphère publique qui était encore en 2010 le seul -indicateur positif de démocratie au Cameroun soit devenu entièrement négatif depuis l’arrivée de Monsieur Atanga Nji à la tête du Ministère en charge de l’administration. Cet indicateur mesure en effet les libertés de réunion, d’association, de manifestation, d’opinion, etc. En 2011 par exemple, c’est en faveur de la libéralisation de la presse au Cameroun que les Africains suivaient la crise ivoirienne. L’on ne peut pas se taire lorsque le Cameroun perd tous ses avantages comparatifs et régresse pendant que d’autres pays avancent en galops.

3-Nous ne pouvons que dénoncer cet élan compulsif du gouvernement camerounais à créer une actualité divertissante pour le peuple à chaque fois que l’on doit discuter de l’avenir du pays. Sinon, quelle opportunité y a-t-il de sortir toute l’artillerie lourde contre un SEUL propos « banal » prononcé aux côtés de multiples autres propos plus violents à la même occasion contre la même personnalité ?

4-Il est clair que la sortie de Monsieur Atanga Nji est curieuse et entre dans la longue liste des actes administratifs manipulatoires qui visent à détourner le peuple des vrais débats sur la reddition des comptes ou l’avenir de l’État.

5-Le gouvernement camerounais fabrique ses adversaires qu’il victimise pour la circonstance à travers un acharnement injustifié et les oriente vers un débat sensationnel et identitaire.

6-Non ! Il faut parler de l’État. Il faut parler d’avenir. Il faut parler de la gouvernance. Il faut parler de bilan. Il faut parler de l’économie. Il faut parler des politiques de développement. Nous ne pouvons que accuser le gouvernement et ses adversaires désignés d’éviter ces débats essentiels pour la vie de la Nation.

7-Comment peut-on réussir à éviter le débat sur la vie chère au Cameroun en 2022 ? L’on voit bien que le gouvernement à court d’idées nous fabrique un procès médiatique inique qui durera le temps de la session budgétaire en cours. Conséquence, nous serons surpris de constater que rien n’est prévu pour améliorer nos conditions de vie en 2023. Comme depuis 40 ans !

Pauvre de Nous ! Non, nous ne pouvons plus faire ce jeu. La lucidité est la seule arme qui nous reste. A condition que nous voulions bien l’utiliser.

Pour ma part, au sein de mon cabinet au SDF, je maintiendrais la veille. Pour l’instant, le gouvernement a retiré son projet de loi des finances 2023 truffé de fautes et de contresens. En attendant qu’il soit remis dans le circuit parlementaire, mon cabinet requiert l’attention de toutes et tous pour analyser ce qui nous attend en 2023.

C’est maintenant ou jamais ! Si nous réussissons à terminer 2022, ce n’est pas sûr que nous arriverons à tenir le coup en 2023.

Cameroun : le ministre de la Défense interdit les grossesses précoces au sein de l’armée

Un scandale secoue actuellement les Forces armées camerounaises avec à la clé des grossesses anarchiques poussant le ministre en charge de la défense à opérer une sortie énergique pour interpeller les uns et les autres.

Dans sa note, le ministre de la défense Joseph Beti Assomo s’adresse spécifiquement aux personnels non-officiers de la Marine nationale. « Il m´a été donné de constater un flux important de personnels militaires féminins non-officiers de tous grades des contingents 2015. 2017 et 2019 ayant été enceintes avant trois (03) années de service. De surcroît, ils multiplient par diverses habiletés des manœuvres dilatoires pour prolonger le plus longtemps possible leur position hors des rangs se soustrayant ainsi abusivement de leurs obligations militaires ».

«Je voudrais rappeler ici les dispositions du titre I, article 3 de l´Instruction Ministérielle de référence qui prévoit que : l´engagement peut être résilié pour grossesse, mariage, avant trois années de service. Ainsi, au-delà de l´aspect moral fort questionnable des auteurs. Il y a lieu de préciser que ces manquements ne pourraient être tolérés pour quelques motifs que se soient », lit-on dans la note

«En conséquence, j’instruis les chefs hiérarchiques de prendre les mesures réglementaires qui s’imposent pour mettre un terme à ces dérives qui ternissent l´Image des Forces de Défense en général et celle de la Marine Nationale en particulier. J´attache du prix à la stricte application des prescriptions de ta présente note de service », rappelle Joseph Beti Assomo.

Cameroun : le ministre Issa Tchiroma n’est pas mort !

Un fake news circule sur les réseaux sociaux depuis quelques heures annonçant le décès du ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle. Or il n’en est rien, confient des proches.

 

 

 

Issa Tchiroma n’est pas mort, mais il va mal  ! Contrairement à une fausse information sur son décès, (pompeusement) signée du lanceur d’alerte Boris Berthold, qui nie avoir donné une telle nouvelle. Berthold associe d’ailleurs sa voix au démenti de ce canular.

Un échange téléphonique avec le député Salmana, et dont l’audio fait le tour sur la toile témoigne davantage que le président du Front national pour le salut du Cameroun est en vie.

Néanmoins, un proche du ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle, nous certifie que ce dernier a subi une opération médicale ce 13 décembre 2021 dans un hôpital en France où il est évacué. 

Notre source révèle que ce matin le ministre a traversé une zone de frayeur avant d’être opéré. Il aurait même passé un coup de fil à l’un de ses frères pour demander pardon pour des fautes commises, ajoutant que la suite de ses jours est incertaine. Ce qui aurait déclenché la panique au sein de la famille.

Issa Tchiroma est ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle (Minefop) depuis le réaménagement gouvernemental de 2019, après dix ans passés au ministère de la communication. Son parti politique se revendique proche du pouvoir de Yaoundé.

 

 

 

Cameroun: le ministre ferme 62 établissements secondaires

Ils tombent principalement sous le coup de la violation des formalités légales de création et d’ouverture.

Le ministre des Enseignements secondaires (Minesec), Nalova Lyonga a signé un arrêté portant fermeture de certains établissements secondaires privés pour le compte de l’année scolaire 2019-2020.

A compter du 29 juillet, 62 écoles réparties sur l’ensemble du territoire, sont fermées. Les motifs qui reviennent régulièrement sont: fonctionnement sans arrêtés de création et d’ouverture, insalubrité, locaux dangereux.

Une décision de cet ordre est prise chaque année par le ministère en charge des enseignements secondaires pour assainir le milieu scolaire. Afin que les parents inscrivent leurs enfants en connaissance de cause.

Cameroun : Celestine Ketcha Courtes installée ministre de l’habitat

Celle qui est encore maire de Bagangté a été installée ce lundi dans ses nouvelles fonctions de ministre de l’habitat et du développement urbain.

C’est fait ! Celestine Ketcha Coutes, le maire de la commune de Bagangté a été officiellement installée ce lundi 7 janvier dans sa nouvelle fonction ministérielle.  La cérémonie de passation de service a été présidée par  Joseph Dion Ngute, nouveau Premier ministre du Cameroun.

«  Madame Celestine Ketcha, au nom du chef de l’Etat qui vous a accordé sa confiance, je vous installe dans votre fonction de ministre de l’habitat et du développement urbain » a déclaré le premier ministre sous les applaudissement de nombreuses personnes venues soutenir celle qu’on continue à appeler madame le maire.

Une cérémonie brève qui s’est terminée par les accolades du ministre sortant Jean-Claude Mbwentchou et de la nouvelle patronne des lieux. Âgée aujourd’hui de 55 ans, Célestine Ketcha Courtès a vu le jour le 13 octobre 1964 à Maroua dans la région de l’Extrême-Nord. Titulaire d’un Brevet de Technicien Supérieur, en techniques commerciales et d’un diplôme d’Etudes Supérieures de commerce et d’économie, elle a travaillé comme cadre commercial et marketing à la société CIMENCAM, avant de se mettre à son propre compte.

Remaniement ministériel : la liste des membres du nouveau gouvernement camerounais

Le président Paul Biya a promulgué ce vendredi les noms de ses collaborateurs pour le septennat qui coure jusqu’en 2025. La liste intégrale.

Ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur :  Jacques Fame Ndongo

Ministre délégué à la présidence de la République chargé des Marchés publics : Talba Malla Ibrahim

Ministre délégué à la présidence de la République, chargé des relations avec les assemblées : Wakata Bolvin

Ministre de l’Agriculture et du Développement rural : Mbayerobé Gabril

Ministre des Arts et de la Culture: Pierre Ismaël Bidoung Mpkatt

Ministre de la Communication : René Sadi

Ministre du Domaine, du Cadastre et des affaires foncières : Henri Eyebe Ayissi

Ministre de l’Education de base : Laurent Serge Etoundi Ngoa

Ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle : Issa Tchiroma Bakary

Ministre de l’Habitat et du Développement urbain : Courtès Kectcha célestine

Ministre des Mines de l’Indutrie et du Développement technologique: Gabriel Dodo Ndoke

Ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat: Achille Bassilekin III

Ministre de la Santé publique : Malachie Manaouda

Ministre de Sports et de l’Education physique : Narcisse Mouelle Kombi

Ministre délégué auprès du ministre de la Justice, garde des Sceaux : Jean De Dieu Momo

Ministre délégué auprès du ministre des Transports : Zacharyaou Njoya

Ministre chargé des missions à la présidence de la République : Paul Goghomou Mingo, Ndong Soumhet

Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education de base : Kilo Viviane Acherie

Ministre d’État, ministre du Tourisme et des Loisirs : Bello Bouba Maïgari

Ministre d’État, ministre de la Justice, garde des Sceaux : Laurent Esso

Ministre délégué à la présidence chargé de la Défense : Joseph Beti Assomo

Ministre délégué à la présidence, chargé du Contrôle supérieur de l’Etat : Mbah Acha née Fomundam Rose Ngwari

Ministre de l’Administration territoriale : Paul Atanga Nji

Ministre de la Décentralisation et du Développement local : Elanga Obam Georges

Ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire : Alamine Ousmane Mey

Ministre des Enseignements secondaires : Mme Nalova Lyonga Pauline

Ministre des Finances : Louis Paul Motaze

Ministre de la Fonction publique et de la Reforme administrative : Joseph Le

Ministre des Forêts et de la Faune : M. Ndongo Jules Doret

Ministre du Commerce : Magloire Mbarga Atangana Luc

Ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable : Pierre Hele

Ministre de la Jeunesse et de l’Éducation civique : Mounouna Foutsou

Ministre des Postes et Télécommunications : Mme Libom Li Likeng née Mendomo Minette

Ministre de la Promotion de la femme et de la Famille : Mme Abena Ondoa né Obama Marie-Thérèse

Ministre de la Recherche scientifique et l’Innovation : Madeleine Tchuinte

Ministre des Relations extérieures : Lejeune Mbella Mbella

Ministre du Travail et de la sécurité sociale : Grégoire Owona

Ministre des Travaux publics : Emmanuel Nganou Djoumessi

« Monsieur le ministre, votre attitude dans le dossier Marafa n’honore en rien le Cameroun »

Par René Dassié, Journaliste

La Lettre ouverte du journaliste René Dassié au ministre camerounais de la Communication, porte-parole du Gouvernement Issa Tchiroma Bakary

Monsieur le Ministre,
Votre attitude dans le dossier Marafa n’honore en rien le Cameroun, mais au contraire contribue à déprécier son image déjà en lambeaux, dans le monde entier. Vous désignez à la vindicte un homme certes condamné, mais dont l’innocence parfaitement établie ne fait l’ombre d’aucun doute, au Cameroun comme à l’étranger. À grand renfort médiatique, vous tentez d’embrouiller l’opinion sur les motivations réelles de sa mise au secret, au moment où de partout dans le monde, pleuvent avec l’intensité d’une averse tropicale les appels à sa libération.

Vous mentez au peuple camerounais, et une pareille imposture de votre part n’étonnerait que ceux qui ne vous ont pas côtoyé. Pas moi, en tout cas. Avec un peu d’effort en effet, vous vous souviendrez de moi. Il y a un peu plus de dix ans lorsque vous vous disiez farouchement opposé au régime que vous servez aujourd’hui avec un zèle difficilement égalable, je vous avais passionnément soutenu dans l’élaboration et la diffusion du fameux mémorandum* que vous aviez rédigé sur l’extrême misère qui sévit dans votre Grand-Nord natal.

Vous me receviez régulièrement chez vous au quartier Bastos et parfois, nous refaisions le chemin à pied jusqu’à chez le ministre Dakolé Daïssala, qui habitait à quelques encablures de là. C’était l’un de vos partenaires dans la défense de ce mémorandum qui exigeait de la part de l’État des solutions appropriées aux différents maux qui minent le nord du pays, aujourd’hui en proie aux agressions meurtrières des terroristes.

Je me souviens que lors de nos discussions face à face chez vous, vous m’aviez juré au moins par trois fois que vous préféreriez la mort, plutôt que d’être de nouveau aux côtés du président Paul Biya, que vous peigniez alors sous le jour le plus sombre. La suite, bien sûr, n’appartient qu’à vous et à votre conscience. Je me dois tout de même de constater que vous m’aviez menti, et que depuis, vous avez triplement renié vos engagements. À l’image de l’apôtre Pierre des récits bibliques. Le mémorandum ne vous a finalement servi que de marchepied, pour décrocher un maroquin. Votre combat en faveur de la justice sociale au nord du pays n’est plus qu’un lointain souvenir, et celui que vous considériez hier comme le diable en personne est aujourd’hui devenu un saint à vos yeux. On dit des promesses qu’elles n’engagent que ceux qui y croient!

Que vous tentiez aujourd’hui d’accabler le ministre Marafa Hamidou Yaya, injustement sevré de l’affection des siens et qui n’a plus pour fidèles compagnons que les rongeurs et insectes de son sombre et humide cachot de sinistre réputation de la gendarmerie nationale de Yaoundé, où son état de santé déclinant suscite de graves inquiétudes, ne traduit qu’une certaine cohérence dans votre démarche d’homme public opportuniste.

Les Camerounais qui sont un peuple mature méritent cependant mieux que votre propagande haineuse contre cet homme. Ils savent que M. Marafa n’est coupable de rien, si ce n’est d’aimer passionnément son pays et de nourrir de fortes ambitions pour son avenir. Ce qui ne vous empêche pas de hurler dans le mégaphone géant que vous confèrent vos fonctions de ministre de la Communication pour les induire en erreur à son sujet. D’où la nécessité pour les citoyens du monde épris de justice comme moi de faire sentinelle, pour leur rappeler constamment les vraies motivations de sa disgrâce.

Récemment lorsque le Groupe de travail de l’Onu sur la détention arbitraire a exigé sa libération immédiate et la réparation de l’inestimable préjudice que lui cause sa privation de liberté, vous vous êtes répandu dans les médias pour discréditer cette demande. Et comme si cela ne suffisait pas, vous avez organisé à grand frais toute une conférence de presse, pour jeter l’anathème sur l’influence réelle et l’objectivité de cet organe chargé par les Nations Unies de veiller au respect des droits de l’homme partout dans le monde.

Les spécialistes du droit international vous ont déjà expliqué que la décision du Groupe de travail, dont les avis font office de jurisprudence auprès de grandes juridictions comme la Cour européenne des droits de l’homme s’imposait au Cameroun. Ils vous ont rappelé que le Cameroun, en choisissant pour la première fois de répondre à l’interpellation de cet organe, alors qu’il avait brillé par son silence dans tous les autres dossiers soumis à son examen, se devait d’accepter et d’appliquer le verdict.

Monsieur le Ministre, lorsqu’on décide de participer à une compétition, on ne demande pas de rejouer le match, simplement parce que le résultat, totalement impartial, ne nous satisfait pas. Il s’agit donc avant tout d’une question d’honneur pour le Cameroun. Les Camerounais ont régulièrement démontré qu’ils aimaient leur pays. Ils ne supporteraient pas qu’il soit considéré comme un État voyou, qui face à ses responsabilités et engagements, se débine.

À cette contrainte morale s’ajoute une autre, matérielle. Vous avez forcément remarqué que les experts de l’Onu ont assorti leur décision de la saisine de la Rapporteuse de l’Onu sur l’indépendance des juges et des avocats. Il s’agit là de l’expression d’un doute profond, sur l’indépendance de nos juges dont on sait qu’ils ont juré de ne rendre que des décisions équitables. Jusqu’où allons-nous accepter de voir ainsi l’image du pays être traînée dans la boue? Sommes-nous devenus masochistes au point de donner des verges pour nous faire battre, de rechercher obstinément réprobation et sanctions de la part du monde ?

Vous prétendez que les cinq experts du Groupe de travail n’ont retenu que peu d’éléments dans la masse de pièces, plusieurs centaines de pages que le gouvernement leur a fournis, les obligeant à prolonger leur temps d’étude et de délibération qui au final aura duré six mois. Est-ce leur faute, si dans cette abondante littérature, ils n’ont trouvé que peu d’éléments substantiels? Doit-on les blâmer de faire leur travail en toute objectivité? Devaient-ils aussi se substituer au gouvernement, pour palier la vacuité du dossier qui a servi de base à la poursuite et à la condamnation de l’ancien ministre d’État ?

Vous prétendez qu’ils n’ont pas reconnu à M. Marafa le statut de prisonnier politique. Ce qui n’est pas tout à fait exact. Si vous aviez lu attentivement son avis, vous auriez remarqué que le Groupe de travail souligne bien la nature politique de l’affaire, même s’il ne le retient pas au final, car visiblement superfétatoire, pour motiver sa décision.

Les experts écrivent en effet:
« Cependant, il n’y a pas de doute que l’exclusion de M. Yaya du gouvernement en décembre 2011, puis son arrestation et les poursuites à son encontre quelques mois plus tard interviennent peu après que les révélations de Wikileaks aient mis sur la place publique nationale et internationale l’opinion confidentielle du gouvernement des États-Unis à son égard, comme une alternative viable pour remplacer le président de la République. »

Ils ajoutent:
« Le Groupe de travail tient à souligner que cette affaire n’est pas la première dont il est saisi et qu’il a eu par le passé à exprimer sa préoccupation relativement à des affaires similaires où des spéculations politiques ont conduit des personnes devant les tribunaux camerounais. »

Vous comprendrez donc que dans le fond, les experts n’ont pas remis en cause le caractère politique de l’affaire Marafa. Entre deux pistes fortement probantes, celle de la détention politique et celle d’une procédure judiciaire abusive et atrocement viciée, ils ont choisi la dernière, la plus irrécusable. C’est pour cela qu’ils utilisent l’adjectif «limpide», pour qualifier leur conclusion sur ce point.

Soutenir le contraire équivaut à leur faire inutilement un procès d’intention. Les experts ont eu accès à toutes les pièces de procédure susceptibles d’innocenter M. Marafa, qui avaient été opportunément retirées de son dossier par les juges. Il n’y a qu’à citer ces rapports de la police judiciaire et du procureur qui le mettaient définitivement hors de cause dès l’entame de l’affaire.

Les Camerounais savent bien que M. Marafa n’a jamais ordonné ni géré l’argent alloué à l’achat de l’aéronef présidentiel qui a dégénéré en procès de règlement de comptes politiques. Ils ont eu accès à des documents qui prouvent à suffire que les vrais responsables des décaissements n’ont jamais été inquiétés. Ils savent que le nom de M. Marafa n’a été greffé à un dossier qui n’aurait jamais dû le concerner, que dans l’unique but de le bâillonner.

Ils savent aussi que le gouvernement a engagé toute une série de procès dans une affaire définitivement close, du fait d’un arrangement homologué par la justice américaine ayant acquis l’autorité de la chose jugée, qui lui avait permis d’être remis dans ses droits.

Ce qu’ils pourraient se demander et sont en droit d’exiger comme réponses, c’est ce qu’est devenu le Boeing 767-200 récupéré par leur gouvernement de la faillite de l’intermédiaire chargé d’acquérir l’avion présidentiel objet du litige? Cet avion ramené au pays, comme l’a lui-même reconnu, il y a quelques années le Bâtonnier Akeré Muna, qui avait représenté le Cameroun devant la justice américaine doit en effet être au centre des débats, puisqu’il s’agit d’un bien public. C’est sur cette question que le Porte-parole du gouvernement que vous êtes devrait s’exprimer.

La nature politique de l’incarcération de l’ancien ministre d’État a d’ailleurs depuis longtemps été établie par le gouvernement des États-Unis, pays dans lequel s’était déroulé l’essentiel des transactions au sujet de l’achat de l’avion présidentiel. Et qu’une organisation comme l’Internationale socialiste, dont l’influence et le sérieux sont reconnus exige sa libération ne fait que renforcer cette conviction.

Monsieur le Ministre, arrêtez donc de mentir aux Camerounais.
« On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps », disait le président américain Abraham Lincoln (1809-1865). Que des appels aussi pressants et insistants à la libération d’un seul homme viennent de toutes parts dans le monde, nous devons comprendre que l’État qui nous représente tous les citoyens a fait fausse route, et doit corriger une injustice criarde.

Loin de rabaisser, reconnaître une erreur et y remédier a toujours été perçu comme une preuve de grandeur. Le philosophe chinois Lao Tseu (vie siècle av. J.-C), auteur du Tao Te King, un petit recueil d’aphorismes très inspirants a écrit:

« Une grande nation est comme un grand homme. Quand il fait une erreur, il s’en rend compte. S’en étant rendu compte, il l’admet. L’ayant admis, il la corrige. Il considère ceux qui lui montrent ses fautes comme ses guides les plus bienveillants. »

Ni le Groupe de travail sur la détention arbitraire, ni les autres organisations et États qui demandent la libération de M. Marafa ne sont les ennemis du Cameroun. Au contraire, tous regardent ce pays avec bienveillance, et ne souhaitent que son progrès, notamment en matière des droits de l’homme, sans le respect desquels, aucun investisseur sérieux ne viendrait risquer chez nous son argent dont nous avons tant besoin pour notre émergence.

Je vais finir en vous faisant une confidence: il y a plus d’une décennie, lorsque dans le secret de votre domicile nous déblatérions sur le régime, j’étais aussi potentiellement hostile à M. Marafa, puisqu’il était alors un membre éminent du gouvernement dont nous blâmions le fonctionnement.

Que je consacre donc aujourd’hui du temps à sa défense signifie tout simplement que comme bon nombre de personnes, je me suis donné la peine d’étudier en profondeur son dossier, pour aboutir à la conclusion que sa place n’est pas dans une cellule infecte, mais auprès de sa famille.

Vous connaissez sans doute mieux que moi cet extrait d’un célèbre verset du Saint Coran:
[i « Ô vous qui croyez ! Observez la stricte vérité quand vous témoignez devant Dieu, fût-ce contre vous-mêmes, contre vos parents ou vos proches. Que ce témoignage concerne un riche ou un pauvre, Dieu porte plus d’intérêts à l’un et à l’autre que vous-mêmes [.]. »]
(verset 135 de la sourate 4)

Les Camerounais méritent autre chose que les contrevérités que vous leur servez au sujet de M. Marafa. Celui-ci n’a pas sa place en prison.

Monsieur le Ministre, veuillez recevoir mes salutations fraternelles.
Que Dieu vous protège,
Que Dieu protège le Cameroun.
J’ai dit.


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Braquage chez un ministre camerounais: une dizaine de malfrats aux arrêts

La gendarmerie a mis la main sur ceux qui avaient braqué et volé, en avril dernier, 30 millions de F chez un membre du gouvernement à Yaoundé, annonce mardi la radio nationale

La compagnie de gendarmerie de Yaoundé II a procédé ces dernières heures à l’arrestation de onze présumés malfrats, présentés comme les auteurs du braquage perpétré le 21 avril 2015 chez un ministre de la République du Cameroun, dont l’identité n’a pas été dévoilée.

Au cours de ce cambriolage orchestré chez ce membre du gouvernement à Yaoundé, les malfaiteurs avaient emporté 30 millions et une mallette remplie de bijoux.

«Le 21 avril passé, 8 braqueurs ont fait irruption dans le domicile d’une haute personnalité de ce pays. Nous avons organisé une intervention. Les braqueurs avaient passé 5 portes, pillé systématiquement la chambre principale et un bureau du responsable», a raconté, à la radio nationale, mardi 24 novembre 2015 à 17 heures, le capitaine Berthelot Jima.

Sept mois, c’est le temps qu’ont duré les investigations menées par la gendarmerie à Yaoundé et Douala. La première à avoir été interpellée c’est une jeune fille qui va ensuite coopérer et conduire les hommes chargés de l’enquête chez le nommé Ayissi. Celui-ci va leur donner la liste de tous ceux qui ont pris part à ce braquage.


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Cemac: Le sommet des chefs d’Etat se confirme

Il se tiendra le 14 juin avec comme menu principal des discussions, la situation du siège de la Commission et la libre circulation au sein de la sous région

Le Sommet des chefs d’Etats de la Communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale se tiendra le 14 juin prochain a-t-on appris d’un communiqué officiel de la Commission de la CEMAC. « Sur convocation du Président en exercice, un sommet extraordinaire des Chefs d’Etat de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) s’ouvrira le 14 juin 2013 à Libreville au Gabon », peut-on lire dans le document. L’information confirme des sources non officielles qui parlaient d’une rencontre imminente des chefs d’Etats de la CEMAC pour décider de la situation de la Commission du fait de l’instabilité permanente qui subsiste à son siège de Bangui en République Centrafricaine. La question sera d’ailleurs à l’ordre du jour lors de la rencontre du 14 juin. « Les travaux de cette session seront essentiellement consacrés aux conséquences de la crise en République Centrafricaine sur le fonctionnement de la Commission et à la libre circulation des personnes en zone CEMAC » précise le communiqué officiel qui ajoute que « le Conseil des Ministres de l’Union Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale avait retenu en avril dernier le principe de la délocalisation provisoire du siège de la Commission suite aux troubles en République Centrafricaine ayant des effets néfastes sur le fonctionnement de ladite Commission ».

Cette question du lieu d’affectation provisoire de la Commission fait l’objet de nombreuses spéculations au regard des conditions fixées par le conseil des ministres. Plusieurs membres du personnel de la CEMAC donnant leur avis sur le sujet ont souvent préféré Douala en raison de son ouverture internationale et sa proximité avec tous les autres pays de la sous-région. Mais il y a aussi Libreville (Gabon) et Malabo (Guinée Equatoriale) qui seraient ravis d’accueillir la Commission. Le Cameroun qui habituellement se refuse à poser des blocages sur la marche de l’institution risque de ne pas trop défendre sa chapelle tant que cela permet à la CEMAC de tenir. Un autre sujet à l’ordre du jour de la rencontre des chefs d’Etats de la CEMAC sera celui de la libre circulation des personnes dans la sous-région. « Sur la base de nombreux textes pris en vue d’instaurer la libre circulation des citoyens de la Communauté sur l’ensemble de l’espace CEMAC, les Chefs d’Etat devraient, à l’issu de ce sommet, consacrer la suppression des visas en zone CEMAC pour tout citoyen de la Communauté d’ici la fin de l’année », fait savoir le communiqué de la CEMAC. La question reste épineuse notamment pour la Guinée Equatoriale et le Gabon qui restent très prudents sur l’hypothèse de voir affluer de nombreuses personnes sur leurs territoires respectifs. Quatre pays (Cameroun, Tchad, RCA et République du Congo) ont déjà surmonté ce problème.

Siège de la Cemac à Bangui
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Insécurité à l’Est: Le Ministre de la Défense évalue la situation

Edgar Alain Mebe Ngo’o a tenu des séances de travail à huis clos avec les responsables administratifs de la région

Pour la première fois depuis que de nombreux médias rapportent des incursions dans la région de l’Est Cameroun à la frontière avec la Centrafrique, le ministre Edgar Alain Mebe Ngo ‘o en charge de la défense a fait une descente de terrain au cours de laquelle il a eu des échanges avec les responsables administratifs locaux. Selon le quotidien à capitaux public cameroon-tribune qui a couvert l’évènement, le MINDEF, qu’accompagnaient le gouverneur de l’Est, Dieudonné Samuel Ivaha Diboua, et une forte délégation constituée des hauts gradés de nos forces armées, s’est rendu dans les villes frontalières avec la République Centrafricaine. Lors de la première étape, il a rencontré les migrants (145 militaires centrafricains), actuellement recueillis et hébergés au camp militaire; il a tenu deux séances de travail respectivement à la Légion de gendarmerie de l’Est à Bertoua et au 2e Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) de Letta. Il s’est rendu ensuite sur Garoua-Boulaï, chef-lieu de l’arrondissement du même nom et localité frontalière très active, le ministre s’est aussi rendu dans la localité de Kentzou dans laquelle a été attaqué un poste de gendarmerie. Une attaque attribuée à la rébellion centrafricaine qui serait venu libérer leurs frères d’armes. On est d’ailleurs toujours sans nouvelle du policier, Gérard Djazet Ndoumtio, gardien de la paix principal, en service à Kentzou, kidnappé lors d’un de ces raids.

Ces derniers mois l’insécurité à la frontière avec la Centrafrique est montée d’un cran supplémentaire augmentant la charge du ministère de la défense en matière de protection du territoire. Le gouvernement ne communique pas beaucoup sur le sujet, mais de nombreuses indiscrétions font état d’une situation préoccupante. Au nord du Cameroun, le pays est attaqué à l’ouest par les islamistes et à l’Est par des braconniers lourdement armées. A l’Est du pays le mal semble venir de la Centrafrique. Le gouvernement aurait procédé à un redéploiement de son unité d’élite (BIR) sur ces différents terrains mais rien d’officiel ne filtre.


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Visite de Paul Biya en France: l’ambassade du Cameroun précise les contours

C’était au cours d’un point de presse donné ce jeudi 24 janvier par l’Ambassadeur du Cameroun en France, Lejeune Mbella Mbella, en présence du conseiller culturel et du chef du centre de communication

L’ambassade du Cameroun en France a invité la presse camerounaise et étrangère pour faire le point des préparatifs et énoncer les temps forts de la visite de travail et d’amitié que va effectuer Paul Biya en France du lundi 28 janvier au samedi 02 février 2013. L’ambassadeur, dans son propos liminaire, a situé cette visite « dans le cadre des relations anciennes que les deux pays amis entretiennent depuis des années. Relations qui reposent sur de nombreux accords ». Deux articulations majeures vont constituer les temps forts de cette visite. La première, politique, est la rencontre entre Paul Biya et François Hollande à l’Elysée pour « échanger à un très haut niveau sur la coopération exemplaire entre les deux pays », dixit Se Lejeune Mbella Mbella.

La deuxième articulation est économique et va se matérialiser par la rencontre entre le président Paul Biya et des chefs d’entreprises françaises réunies par le Medef (Mouvement des entreprises de France) international au Pavillon Gabriel à Paris. La rencontre permettra aux ministres et responsables gouvernementaux camerounais en charge des questions économiques et aux représentants du secteur privé, d’échanger avec des chefs d’entreprises françaises sur des questions importantes pour faire avancer leurs nombreux dossiers (investissements, participation aux projets structurants, environnement des affaires, difficultés rencontrées dans leur développement…) De nombreuses thématiques sont prévues: les projets structurants et leur financement, les priorités de la politique économique du Cameroun, diversification, croissance inclusive, développement régional… seront abordés. Une intervention du président camerounais est prévu, ainsi qu’un point de presse en compagnie de Michel Roussin, vice-président du Medef International. L’aspect économique de cette visite étant importante, la délégation officielle du président du Cameroun comprendra de nombreuses personnalités issues des milieux d’affaires comme les groupements patronaux, les chambres de commerce, les mouvements d’entrepreneurs et d’autres partenaires qui travaillent aux côtés du gouvernement pour la structuration économique du pays.

L’Ambassadeur du Cameroun en France, Lejeune Mbella Mbella, en compagnie du conseiller culturel (G) et du chef du centre de communication (D), ce 24 janvier 2013 à Paris
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Cameroun/Feuilles de route: Premier séminaire gouvernemental

Le Premier Ministre en a discuté avec les membres de son cabinet à l’effet d’optimiser leur mise en uvre au cours de l’année 2013

Philémon Yang et ses ministres se sont retrouvés mercredi 09 janvier 2013 dans le cadre d’une session de redéfinition de l’outil de gestion de l’action gouvernementale articulé autour de trois points : la méthodologie d’élaboration des feuilles de route ministérielles de l’exercice 2013, l’optimisation des procédures de passation des marchés publics et la gestion de la trésorerie et la régulation budgétaire dans le cadre de leur exécution. De la rencontre, on apprend pour la première fois que des disparités avaient été notées dans les résultats de l’année précédente, en fonction des secteurs. Prenant la parole pour parler de la méthodologie, le Secrétaire Général des services du Premier ministre, louis Paul Motaze, a fait savoir que les feuilles de route devraient s’adosser sur le Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi, mais aussi sur la Vision qui le fonde. Il a suggéré aux ministres de définir des livrables évaluables semestriellement et de s’appuyer sur les objectifs du budget programme sans les dupliquer. Le ministre des Marchés publics pour sa part a formulé le souhait que tout investissement public soit adossé sur une étude préalable, une bonne élaboration des dossiers d’appel d’offres et un suivi plus efficace de l’exécution des travaux. Pour le ministre des finances, les ministères devront produire des plans d’engagement, qui devraient permettre à terme de mieux gérer les besoins de financement de chaque département. Une réponse surtout proposée en raison des quotas budgétaires, qui servent essentiellement à assurer la solidité de la trésorerie publique face au besoin d’engagement. Cette rencontre semble s’inscrire dans la continuité du conseil des ministres du 27 novembre 2012, consacré à l’évaluation à mi-parcours des feuilles de route 2012. Le président Paul Biya qui présidait la rencontre, avait prescrit l’organisation d’un séminaire gouvernemental sur la méthodologie d’élaboration et de mise en uvre des feuilles de route, en même temps qu’il avait recommandé un encadrement plus soutenu des ministères dans leur suivi.

Il est très difficile d’apprécier la pertinence de la rencontre, les échanges n’étant pas ouverts à la presse. Mais déjà un son discordant est apparu dans la musique gouvernementale. Revenant sur la question de la régulation budgétaire, Louis Paul Motaze, Secrétaire général des services du Premier ministre, a présenté une forte atténuation à la rigueur du ministre Ousmane Mey en charge des finances. « Le ministre des finances est revenu sur la question de la régulation budgétaire et la gestion de la trésorerie. Sur ce plan-là il n’y a pas de problème. Nous l’avons rappelé. Les actions qui doivent intervenir dans les feuilles de route doivent avoir été budgétisées. Nous avons rappelé que le 31 décembre 2012 le chef de l’Etat lance un programme su ce qu’on doit faire en 2013. Nous avons donc insisté pour dire que même les points qui n’ont pas été budgétisés à l’Assemblé Nationale et puis par le Chef de l’Etat doivent être présentés. Il est donc clair que le budget programme voté et le programme d’action défini par le chef de l’Etat doivent être davantage pris en compte lors de l’élaboration des feuilles de routes », a indiqué Monsieur Motaze selon des propos rapportés par Cameroon Tribune. Une différence qui semble légère, mais qui peut s’avérer fondamentale dans la gestion des finances publiques. Il suffira pour un ministre de justifier de l’adéquation de son initiative avec un des « programme d’action du président de la république », pour justifier du non-respect de la loi des finances. D’un autre côté, la position du ministre Motaze, est aussi la preuve que les objectifs de faire respecter la rigueur budgétaire sont encore un gros défi pour les ministres de finances au Cameroun. Or de l’avis des experts de la macro économie, le quota budgétaire, plus qu’une nécessité, est une obligation. Des économistes comme Dieudonné Essomba sont parvenu à démontrer que comme tous les agents économiques, l’Etat au Cameroun pays à l’économie fortement dépendant de l’extérieur, doit pouvoir dépenser une quantité précise de devises. C’est à ce niveau que les quotas budgétaires ont pleinement joué leur rôle. Selon cet ingénieur statisticien, « même si le programme venait des dieux et que le dossier d’appel d’offres est parfaitement monté, la dépense publique ne peut pas se faire, si elle dépend d’une contrepartie extérieure à la marge étroite ».

Séminaire gouvernemental du 09 janvier 2012 à Yaoundé
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Cameroun: Paul Biya annonce la tenue des 1ères élections sénatoriales en 2013

Il a par ailleurs annoncé la gratuité de la carte nationale d’identité et a invité ses compatriotes à s’inscrire massivement sur les listes électorales

Créé par la Constitution adoptée en janvier 1996 mais jamais mis en place, le Sénat, chambre haute du parlement camerounais, sera finalement opérationnel après la tenue en 2013 des premières élections destinées à la désignation de ses 100 membres dont 30 désignés d’office par le président de la République, a annoncé lundi soir le président Paul Biya.

L’adoption récente d’un Code électoral unique va aussi dans le sens de la modernisation de notre processus démocratique. Il s’est avéré également nécessaire de mettre en conformité avec la Constitution certaines dispositions concernant le Conseil constitutionnel en vue de la mise en place de cette haute juridiction. Celle-ci interviendra après les élections sénatoriales prévues en 2013 (.) C’est le lieu pour moi d’adresser une invitation pressante aux Camerounais de s’inscrire massivement sur les listes électorales. Afin de faciliter ce processus, j’ai décidé de la gratuité de l’établissement des cartes nationales d’identité à compter du 1er janvier 2013.
Paul Biya, 31 décembre 2012

Un enjeu de consolidation du processus démocratique camerounais entamé avec la restauration en 1990 du multipartisme suspendu plus de 20 ans auparavant, ces élections auront lieu à une date cependant non encore déterminée, tout comme les élections législatives et municipales prévues la même année. Les futurs scrutins seront en revanche organisés avec un fichier électoral biométrique en cours d’élaboration et un code électoral unique adopté par l’Assemblée nationale, chambre basse du parlement, lors de sa session ordinaire de novembre, et promulgué par la suite par le président de la République.
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Paul Biya a annoncé les sénatoriales pour 2013 au Cameroun
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Paul Biya annonce la fin des pénuries d’électricité

Il l’a déclaré dans son traditionnel message de fin d’année à la nation le 31 décembre dernier

Engagé dans une série de projets de barrages et de centrales hydroélectriques dont Lom Pangar (Est) et Memve’ele (Sud), le Cameroun va bientôt mettre fin aux pénuries d’électricité, ce qui signifie le passage à la deuxième phase de l’industrialisation, a déclaré dans son traditionnel message de fin d’année à la nation lundi soir le président Paul Biya. « Au cours des derniers mois, nous avons lancé la construction de plusieurs barrages et de centrales hydroélectriques : Lom Pangar, Memve’ele. En début 2013, nous lancerons la construction du barrage de Mékin (Sud). D’autres suivront, notamment lorsque nous aménagerons le cours de la Sanaga », a souligné le chef de l’Etat camerounais dans son adresse retransmise par la CRTV (Cameroon Radio and Television, l’office de radio et télévision à capitaux publics). « La centrale à gaz de Kribi (Sud) viendra bientôt compléter ce dispositif. Nous allons ainsi amplifier notre capacité de production d’électricité et mettre fin aux pénuries qui depuis longtemps, depuis trop longtemps pénalisent nos populations et nos industries. Au terme de ce processus, nous devrions être même à mesure d’exporter de l’énergie chez nos voisins moins bien dotés que nous », a-t-il ajouté.

Pour lui, le Cameroun est assuré de gagner la bataille. « Avec la montée en puissance de notre capacité énergétique, le développement de notre tissu industriel va bénéficier de bien meilleures conditions. Les entrepreneurs qui pouvaient hésiter à s’engager, faute de certitude sur la fourniture d’électricité, n’auront plus de raison de différer leurs projets ». « Il est donc à prévoir que nous allons passer à la deuxième phase de l’industrialisation de notre pays. Il nous nous sera désormais possible de transformer nos matières premières et pourquoi pas d’accéder à des technologies plus évoluées. Nous montons déjà des tracteurs, nous monterons peut-être bientôt des voitures », a-t-il souligné.

Les projets en cours sont réalisés pour certains avec le concours de financements chinois. C’est le cas des barrages hydroélectriques annoncés de Mékin et de Memve’ele (dont la construction a été lancée officiellement en juillet par le président Biya, suivi quelques semaines plus tard de celui de Lom Pangar qui est exécuté par une entreprise chinoise, la China Water and Engeneering International Corp).

Paul Biya annonce la fin des pénuries d’électricité au Cameroun
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Cameroun: Le ministre de l’Eau et de l’Energie apporte un démenti à propos de l’absence d’eau au palais de l’unité

Intégralité du communiqué signé Basile Atangana Kouna

Dans son son édition N° 3742 du lundi 17 décembre 2012, le quotidien Le Messager a titré à sa une « Incurie: le palais d’Etoudi est en panne d’eau depuis six mois ». En vue de restituer l’information, le Ministre de l’Eau et de l’Énergie Basile Atangana Kouna porte à la connaissance de l’opinion publique qu’aucune perturbation majeure n’est à signaler sur la desserte d’eau de la Présidence de la République. Bien plus, le Ministre de l’Eau et de l’Énergie vient de réceptionner les études hydrogéologiques et géophysiques pour lesquelles il a commis l’entreprise China engineering Cameroon destinée à l’implantation de sources alternatives pour la sécurisation définitive de la fourniture continue d’eau potable au Palais de l’Unité.

En effet, la formule actuelle d’alimentation de la Présidence de la République repose sur un système technique et sécurisé opérant à partir d’une canalisation principale de 250ml qui dessert toute la Présidence de la République. Un branchement de 110ml dédié à la fourniture d’eau potable aux hommes de rang dont les résidences sont situées aux encablures du Palais de l’Unité et en hauteur par rapport au réservoir.

Aussi dans le cadre de la gestion en déficit de l’eau potable de la ville de Yaoundé accentuée par l’étiage en vue, la Camerounaise Des Eaux a mis en place sous l’autorité du Ministre de l’Eau et de l’Énergie, un programme de rationnement touchant la plupart des quartiers de Yaoundé dont parfois ces dernières résidences.

En somme, le Ministre de l’Eau et de l’Énergie en condamnant fermement les affirmations gratuites et sans fondement du quotidien Le Messager, qui participe de la désinformation a des fins inavouées, tient à préciser qu’un comité de veille chargé de suivre la continuité du service public dans le secteur de l’eau et de l’électricité en général, et de s’assurer de la soutenabilité du programme de rationnement d’eau arrêté par la CDE, fonctionne normalement au sein de son Département ministériel. Il compte enfin sur l’esprit citoyen et un comportement républicain de l’ensemble des camerounais dans le cadre de la gestion des problèmes d’eau et d’électricité pour lesquels le gouvernement s’emploie à y remédier de manière progressive.

Palais de l’Unité à Yaoundé
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Django Cissoko, nouveau Premier Ministre du Mali

Il a passé plus de 40 ans à servir dans l’administration malienne. C’est dire que celui qui vient d’être nommé à la Primature connait les arcanes du pouvoir.

Muni de son DEA en droit international et relations internationales à la Faculté de Droit et de Sciences politiques de l’Université de Caen, de son diplôme de l’Institut International d’administration publique de Paris et de son doctorat de 3ème cycle de Droit public, à la faculté des Sciences économiques de l’Université de Rouen, Diango Cissoko est entré dans la fonction publique en 1971 en qualité d’administrateur civil.

De 1971 à 1984, il est tour à tour directeur des services pénitentiaires, puis de la prison centrale de Bamako, de la Fonction publique et du personnel, directeur de cabinet du ministre du Travail et de la Fonction publique et enfin membre de la Commission nationale de réforme administrative. En décembre 1984, quand il fait son entrée au gouvernement au poste de ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Diango Cissoko a déjà une belle expérience derrière lui. Mais c’est en devenant Secrétaire général de la Présidence de la République avec rang et prérogatives de ministre en février 1988 qu’il se retrouve au c ur du pouvoir. Pour de nombreux observateurs, personne ne connait autant les rouages de l’administration et le fonctionnement de l’Etat au Mali que le nouveau Premier Ministre. Cette fonction de ministre Secrétaire Général de la Présidence de la République, il l’occupera à plusieurs reprises et ce pendant plus de vingt ans. En même temps que, par intermittence, les postes de Gouverneur suppléant du FMI, de la Banque Mondiale, de la Banque islamique de développement (BID), de la Banque Africaine de Développement (BAD), du Fonds africain de développement (FAD), et Gouverneur de la Banque Mondiale pour le compte de l’Etat Malien.


journaldumali.com)/n

Sous la Troisième République, M. Cissoko opère son grand retour dans les deux premières institutions de la République, le 13 novembre 2002, comme Directeur de Cabinet du Premier ministre avec rang de ministre, avant de retourner en janvier 2008 à la Présidence de la République comme Secrétaire général, toujours avec rang de ministre. Diango Cissoko n’est pas seulement un administrateur mais aussi enseignant. Il a servi au sein de plusieurs grandes écoles de la place dont l’Ecole Nationale d’Administration (ENA), l’Ecole Nationale d’Ingénieurs (ENI). A son actif également une vingtaine de publications portant entre autres, sur le droit pénal général et la science pénitentiaire, la justice, la fonction publique, la science administrative et la rédaction administrative («Rédaction administrative » Déc 2005). Cet ouvrage a été honoré du prix Malouet 2006 par l’Académie des sciences morales et politiques de l’Institut de France. Diango Cissoko, Médiateur de la République de Mai 2011 à ce jour, est Officier de l’Ordre National du Mali. Le nouveau Premier Ministre de Transition du Mali aura fort à faire pour rassembler la classe politique autour de lui et former un gouvernement dans lequel se reconnaissent toutes les composantes de la société malienne. Son expérience des hommes et de la marche de la chose publique sera certainement un atout pour mettre les Maliens ensemble et enclencher définitivement le processus de résolution de la crise que traverse le pays depuis dix mois. Un défi que l’homme, âgé de 63 ans a, selon ses anciens collaborateurs, tous les moyens de relever.

Conseil des ministres: Paul Biya consulte ses ministres pendant une demi-heure

Un an après le dernier conseil des ministres, le président camerounais a rencontré ses collaborateurs mardi 27 novembre 2012

Il est difficile de pouvoir donner un avis pertinent et cohérent sur le conseil des ministres qui s’est tenu le 27 novembre 2012 au palais présidentiel de Yaoundé. Selon le communiqué de la présidence de la République: « Principal point à l’ordre du jour : l’évaluation à mi-parcours des feuilles de route ministérielles. Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement a présenté un exposé à ce sujet, suivi des directives du Chef de l’Etat. Les feuilles de route ministérielles ont été instituées en 2004 afin d’améliorer la performance des administrations et les orienter vers l’atteinte des résultats. Au cours de ce septennat, cet outil de pilotage des politiques publiques a été replacé au centre du dispositif du travail gouvernemental par le Chef de l’Etat ». Mais la rencontre entre le chef de l’Etat camerounais et ses collaborateurs a duré une trentaine de minutes, soit à peine une minute pour chaque ministère. La question clé reste de savoir ce que le Président de la république a dit à ses ministres. Le Premier ministre Philémon Yang a confié quelques données à la presse officielle. « L’on a parlé du travail gouvernemental. Nous avons reçu des instructions du chef de l’Etat. Et surtout ses conseils, parce qu’il encadre constamment le gouvernement. L’ambiance était très bonne, les ministres aiment entourer le chef de l’Etat. Pour des détails, on en parlera une autre fois », a fait savoir le chef du gouvernement. Il sera difficile de savoir avec exactitude ce que le président a dit à ses collaborateurs, dans un pays où gouvernance rime avec mystère, opacité et silence.

Les supputations vont bon train…
D’après le Messager, le président aurait donné des instructions au vu des résultats des évaluations des feuilles de route déclinées par le Premier ministre. « Ces ministres ont été classés en plusieurs paliers dont les bons, les moins bons et les médiocres et par secteurs d’activité (questions sociales et éducatives, fonctionnement des institutions, infrastructures ou encore économie et développement) le secteur des infrastructures (eau et énergie, Télécommunications, transports, Domaines et affaires foncières etc) s’est révélé le moins performant » croit savoir le journal à travers un article publié ce mercredi 28 novembre 2012. La grande curiosité que soulève ce conseil, c’est qu’il se tient après que le Premier ministre ait présenté son programme économique et social. Logiquement les conseils et les instructions auraient été pertinents avant cette présentation qui brosse le projet gouvernemental sur toute sa longueur. Entre 2009 et 2012 le président Biya a tenu seulement 3 conseils des ministres. Celui-ci est le plus court et le plu discret de tous. Il semble difficile de croire que le président Biya ait évalué tout son gouvernement en 30 minutes, du coup, certains observateurs pensent à une rencontre d’au revoir à certains de ses collaborateurs actuels.

Conseil des ministres, le 27 novembre 2012
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Cameroun: Conseil ministériel au Palais de l’Unité ce 27 novembre 2012

Principal point à l’ordre du jour : l’évaluation à mi-parcours des feuilles de route ministérielles

Le Chef de l’Etat a présidé ce mardi 27 novembre 2012, un Conseil des ministres. Principal point à l’ordre du jour : l’évaluation à mi-parcours des feuilles de route ministérielles. Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement a présenté un exposé à ce sujet, suivi des directives du Chef de l’Etat. Les feuilles de route ministérielles ont été instituées en 2004 afin d’améliorer la performance des administrations et les orienter vers l’atteinte des résultats. Au cours de ce septennat, cet outil de pilotage des politiques publiques a été replacé au centre du dispositif du travail gouvernemental par le Chef de l’Etat.

Conseil ministériel au Palais de l’Unité
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Canada-Québec: Un camerounais ministre de la culture et des communications

Nommé au Conseil des ministres dans le nouveau gouvernement, Maka Kotto devient le premier africain d’origine à occuper un tel poste

L’Etat fédéré de Québec au Canada, a son tout premier ministre d’origine africaine depuis le 18 septembre dernier. Il s’agit de Maka Kotto, un camerounais d’origine, comédien, auteur et metteur en scène de formation. Depuis 2008, il est député de la circonscription provinciale de Bourget après l’avoir été (de 2004 à 2008) à la Chambre des communes du Canada pour le Bloc québécois dans la circonscription de Saint-Lambert. Maka Kotto est le conjoint d’une ex-députée bloquiste et mairesse de Longueuil Caroline St-Hilaire. Avant son ascension au poste de ministre, il était porte-parole de l’opposition officielle en matière de culture et communications depuis le 9 janvier 2009. Député de Bourget (Montréal) et candidat du Parti québécois lors des élections du 4 septembre 2012, Maka Kotto a pris le dessus sur son rival, le candidat de la Coalition avenir Québec, Mario Bentrovato 45,76% contre 20,92%. Pour ceux qui s’en souviennent encore, Maka Kotto a incarné le rôle du commissaire Diolo dans l’un des premiers films policiers africain, «le Mamba», produit en 2005 et réalisé par Mamadi Sidibé. Il a aussi incarné le rôle de Raphaël dans le film « Lulu Roi de France ». Avec 35 films à son actif, sa dernière apparition au cinéma était dans « un dimanche à Kigali ». Né le 7 décembre 1961, Maka Kotto ne s’intéresse à l’art et la culture que bien tard. En 1980 lorsqu’il a son baccalauréat, il choisit d’abord de faire des études de droit. A Nanterre à Paris. Puis il ira à Bordeaux suivre des cours de sciences politiques. La rencontre avec la culture débute véritablement en 1984, lorsqu’il obtient un certificat d’étude de l’Ecole de l’acteur Florent, suivi d’un diplôme du conservatoire du cinéma français.

Son engagement politique débute en 1991. Il est alors porte-parole de l’organisme développement et paix. Il sera après un parcours dense, Porte-parole du Bloc québécois en matière de Patrimoine canadien (2004-2008), député à la Chambre des communes du Canada (2004-2008), député à l’Assemblée nationale du Québec (depuis 2008) et aujourd’hui Ministre de la Culture et des Communications (septembre 2012). Pourtant la tâche ne sera pas facile. Le chef de son gouvernement fédéral, Pauline Marois, lui a donné un mandat très précis: rapatrier les pouvoirs et les budgets en matière de culture et de communications de la capitale fédérale Ottawa, à la capitale de Québec Montréal. Une tâche difficile, et entreprise par plusieurs personnes avant lui. « Bon, je vais, dans un premier temps, rencontrer l’équipe qui va m’entourer et, dans un second temps, les fonctionnaires du ministère qui ont travaillé sur ce dossier parce que ce n’est pas la première tentative. Mme St-Pierre, M. Pelletier avaient déjà fait des démarches allant en ce sens-là. On fera un état des lieux et puis on avisera par la suite », a-t-il fait savoir lors d’une conférence avec la presse le 19 septembre dernier. Quoiqu’il en soit, sa nomination semble accueillie avec un certain enthousiasme dans les milieux culturels de Québec. «Culture Montréal accueille avec enthousiasme la nomination de monsieur Maka Kotto comme ministre de la Culture et des Communications et espère pouvoir discuter rapidement avec lui des enjeux culturels qui doivent être partie intégrante des préoccupations et planifications stratégiques du gouvernement du Québec » a fait savoir la directrice de communication de cette organisation. D’autres placent en lui un grand espoir. « Nous espérons que monsieur Kotto prêtera une oreille attentive aux préoccupations des écrivains. Le portrait des conditions de pratique de la profession littéraire réalisé l’an dernier par l’Observatoire de la culture et des communications est éloquent quant à la précarité dans laquelle se trouvent les écrivains», a fait savoir la présidente de l’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ), Danièle Simpson.

Maka Kotto, d’origine camerounaise, est ministre de la culture et des communications du Québec
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Cameroun: 75 agences de voyages de la région du centre rappelées à l’ordre

Le ministre des transports a fait savoir aux opérateurs du secteur, qu’ils avaient deux mois pour se conformer à la réglementation en vigueur

Le ministère des transports a fait savoir aux 75 agences de voyage opérant dans la région du Centre, qu’elles avaient deux mois pour se conformer à la réglementation en vigueur dans le secteur. Selon le communiqué ministériel, des audits instruits par le ministre leur reprochent des infractions qui partent du manque de toilettes à l’absence d’agrément relatif à l’ouverture des agences. Critiqué aussi, l’état des véhicules généralement vieux, un mauvais management des ressources humaines avec la précarité permanente du personnel naviguant et administratif, sa couverture sociale, le peu de souci accordé au confort des passagers. «Il est donc question de mettre un terme à la récréation et de revenir à l’orthodoxie », a expliqué un responsable au ministère des transports. Les partenaires sociaux en face semblent avoir pris la chose avec calme. «C’est une bonne chose que le ministre des transportait ait décidé d’assainir le secteur, pour ma part, il est dans son rôle. Nous aussi à notre niveau, nous relevons parfois ces manquements et cherchons à sensibiliser nos membres face à cette situation », a fait savoir Jean Louis M. le principal responsable d’une association des transporteurs. Mais il fait aussi savoir que si on peut s’accorder sur le fond, c’est la forme qui risque de « poser problème ». «C’est un secteur difficile où l’avantage n’est pas du côté de l’administration, des tensions dans le secteur causeraient des problèmes difficiles à surmonter pour le gouvernement, donc il va falloir qu’il y aille doucement», explique le responsable.

Pour de nombreux observateurs, le problème des transports représente à souhait, l’échec de la libéralisation d’un secteur économique au profit des investisseurs nationaux. « Nous n’avons pas le choix, face aux obligations on n’a pas le temps de réfléchir. Je suis là depuis une heure, dans le bus il fait chaud, les sièges sont durs, je ne sais pas à quelle heure nous allons partir, voilà comment on nous traite ici à « Garanti Express », fait savoir une passagère qui attend son départ dans une des premières agence de voyage au Cameroun. A l’agence de cet opérateur à Douala, c’est le désordre total. Les passagers VIP sont embarqués dans un garage, les toilettes sont insalubres et les passagers assaillis par les vendeurs ambulants. Comble du problème, les bus s’arrêtent en permanence au cours du voyage, pour prendre des passagers clandestins, lorsque ce ne sont pas des « médecins » experts en «toutes les maladies», qui crient tout au long du voyage. Des conditions qu’on retrouve dans de nombreuses autres agences. Chez Centrale voyage, les problèmes sont ailleurs. Le cadre est viable, mais l’opérateur manque de bus. Il faut attendre longtemps son départ. Une entreprise qui fait des efforts, c’est Bucavoyages. A Douala comme à Yaoundé, les passagers sont accueillis dans un cadre confortable mais les standards sont perfectibles. La palme d’or du désordre revient aux agences qui font la route de la région de l’Ouest. Départs incertains, surcharge légitimée… Pourtant, il sera difficile pour le ministre Nkili de faire venir l’ordre dans un secteur où les bénéficiaires de la prestation et les opérateurs sont complices du statu quo. D’un autre côté, pour des infractions relatives à la vétusté des véhicules, il sera quasiment impossible d’y trouver une solution. Comme tous les secteurs, celui des transports souffre d’un gros manque de financement. Une solution selon les experts aurait été de créer la concurrence avec une entreprise publique. Mais l’expérience de l’entreprise le Bus très sollicitée et qui faisait Douala-Yaoundé, est la preuve que l’incompétence dans le domaine du transport est un problème majeur au Cameroun.

Les agences de voyage ont deux mois pour se conformer à la réglementation en vigueur
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Cameroun: 3e lettre de Marafa Hamidou Yaya aux Camerounais

L’ancien ministre a rédigé une nouvelle lettre ouverte, cette fois-ci adressée à ses compatriotes

Depuis mon incarcération, les Camerounais s’interrogent sur les raisons pour lesquelles je ne m’exprime que sur les sujets autres que celui pour lequel je suis supposé être détenu. En effet, le 16 avril 2012, répondant à une demande du juge d’instruction près le Tribunal de grande instance du Mfoundi, pour y être entendu sur les faits relatifs à l’affaire «ministère public et Etat du Cameroun contre Atangana Mebara Jean-Marie, Otélé Essomba Hubert, Mendouga Jérôme, Fotso Yves Michel et autres» (c.f annexe n°1). J’ai été mis sous mandat de dépôt au motif vague de «détournement de deniers publics en coaction et complicité (c.f annexe n°2).» Je ne sais ni quand ce détournement a eu lieu, ni sur quoi il porte, ni de quel montant il s’agit, ni qui en est l’auteur principal, ni quels sont les complices. Je présume qu’il s’agirait de l’affaire relative à l’acquisition d’un avion pour les déplacements du président de la République, pour laquelle le juge d’instruction aurait été instruit de m’imputer une indélicatesse et pour laquelle il avait rendu une ordonnance de disjonction en janvier 2010 et dont j’ai eu connaissance, car mise en ligne sur internet et publiée dans son intégralité par la presse locale. S’il s’agit effectivement de cela, je réitère solennellement mon innocence malgré les «vraisemblances» dont il me revient qu’elles auraient été assemblées pour les bénéfices de la cause et qui relèvent d’une démarche inductive. Je rappelle à nouveau que lorsque les enquêtes relatives à l’acquisition d’un aéronef destiné au président de la République ont été ouvertes et que les différentes personnes ayant intervenu dans ce dossier ont été interrogées, c’est moi qui avais, par acquis de conscience, sollicité le président de la République par note en date du 07 mai 2008, pour être également entendu par les instances compétentes dans le cadre de ces enquêtes, afin de contribuer à la manifestation de la vérité. C’est ainsi que j’ai été interrogé le 15 juillet 2008 par les responsables de la direction de la police judiciaire. A ce jour, c’est la seule fois qu’il m’a été demandé quelque chose sur cette affaire. Au stade où nous sommes rendus, les Camerounais ont en effet le droit de savoir toute la vérité sur cette malheureuse affaire du BBJ-II, à travers un procès transparent et équitable qui seul, permettra de mettre fin à l’imbroglio et à tout l’amalgame entretenus dans cette affaire, et à dessein, me semble-t-il.

I- Du choix de GIA International
Les principaux intervenants nationaux dans l’affaire de l’acquisition du BBJ-II (Boeing 737800) sont: Le Président de la République, le secrétaire général de la présidence de la République que j’étais, le ministre de l’Economie et des Finances, le chef d’Etat-major particulier du président de la République et l’administrateur-directeur général de Cameroon Airlines (Camair). Au vu des informations dont nous disposions tous, aucun d’entre nous n’avait présenté une objection quelconque à ce que CAMAIR conclue un contrat avec GIA INTERNATIONAL dans le cadre de cette acquisition. La multinationale «The Boeing Company» n’a pas hésité non plus à conclure et à signer un contrat avec GIA INTERNATIONAL.

II.- Du paiement de GIA INTERNATIONAL
Au cours de nos différentes réunions relatives à cette affaire, nous sommes arrivés à deux (02) conclusions:
1) Le contrat devant lier CAMAIR et GIA INTERNATIONAL comportait trois (03) volets:
– La fabrication de l’avion par The Boeing Company;
– La configuration et l’habillage intérieur par la société «JET AVIATION» basée en Suisse, choisie par l’Etat-major particulier du président de la République;
– Et des équipements annexes (équipements de communications sécurisées, système de protection anti-missiles notamment).
GIA INTERNATIONAL devait recevoir un «Security deposit» de trente et un (31) millions de dollars, grâce auquel cette société devait lever des financements pour l’ensemble de ces opérations d’une valeur totale de soixante douze (72) millions de dollars et livrer le BBJ-I1 prêt à être utilisé. La durée du remboursement de ces financements était fixée à dix (10) ans.
2) Le «security deposit» de trente et un (31) millions de dollars devait s’effectuer à travers l’émission d’une «stand by letter of credit» (accréditif à paiement différé) au profit de GIA INTERNATIONAL qui se chargerait, grâce à cette garantie et le nantissement de l’aéronef, de lever des financements sur le marché international. Cela présentait l’avantage d’éviter à notre pays une prise de risque initiale excessive, dès lors que la somme pour laquelle l’Etat s’engageait n’était guère libérée et transférée d’avance à GIA INTERNATIONAL.
Le ministre de l’Economie et des Finances s’est opposé à l’émission d’une «stand by letter of credit» et a dit qu’il trouverait le moment venu, d’autres moyens pour payer la «security deposit» à GIA INTERNATIONAL.
Le ministre de l’Economie et des Finances était celui qui avait en charge la gestion de la trésorerie de l’Etat. Je n’avais ni à douter de ses propos, ni à lui donner des instructions sur cette question. Concernant ma qualité de président du Conseil d’administration de la SNH, il me convient de signaler que cette fonction ne me donnait aucunement la latitude d’interférer dans la gestion des revenus pétroliers destinés, à ma connaissance, à alimenter le budget de l’Etat, géré par le ministre de l’Economie et des Finances. C’est d’ailleurs pour cela que je n’ai jamais convié l’administrateur-directeur général de la SNH à aucune réunion relative à un financement quelconque, ni à l’occasion de cette affaire, ni à toute autre occasion pendant que j’étais secrétaire général à la présidence de la République. J’ai été informé, une quinzaine de jours après notre réunion relative à l’acquisition du BBJ-II, par l’administrateur-directeur général de la CAMAIR, et à ma grande surprise, que les trente et un (31) millions de dollars avaient été virés directement dans le compte de GIA INTERNATIONAL aux Etats-Unis par le ministre de l’Economie et des Finances.

III.- De la suite de la procédure
A mon départ du secrétariat général de la présidence de la République le 24 adit 2002, le BBJ-II avait été fabriqué par Boeing, le contrat relatif à la configuration et à l’habillage intérieur de cet avion avait été conclu et signé par JET AVIATION. Il y a lieu de noter que cette société suisse n’avait pas non plus hésité à conclure et à signer un contrat avec GIA INTERNATIONAL. Il semblerait qu’après mon départ du secrétariat général de la présidence de la République, d’après la lettre en date du 04 septembre 2003 adressée à l’ambassadeur du Cameroun à Washington par la société Boeing et dans laquelle cette société exprimait son étonnement et son embarras (conf annexe n°3), l’on se serait orienté vers l’acquisition d’un Boeing 767-300 VIP en lieu et place du BBJ-II (737-800). Et qu’en attendant la fabrication de ce nouvel aéronef, un avion de type 767-200 d’occasion aurait été loué. C’est ce dernier qui aurait été baptisé «L’Albatros». De ce fait, le contrat entre CAMAIR et GIA-INTERNATIONAL aurait été rompu et notre pays aurait engagé des poursuites aux Etats-Unis à l’encontre de GIA INTERNATIONAL; poursuites ayant abouti à un jugement en août 2006 à Portland, dans la région de l’Oregon, par lequel le Cameroun aurait été indemnisé.
Au vu de tout ce qui précède, je m’interroge sur les faits suivants:
– Pour quelle raison le ministre de l’Economie et des Finances a-t-il préféré transférer l’argent de GIA INTERNATIONAL plutôt que d’utiliser la solution sécurisée de la «stand by letter of credit» qui était proposée?
– Qui a décidé d’utiliser le guichet SNH pour payer les trente et un (31) millions de dollars?

– Pourquoi avoir décidé d’acquérir un Boeing 767-300 Vip en lieu et place du BBJ-II (Boeing 737-800) déjà fabriqué?
Les réponses à ces questions permettraient d’édifier les Camerounais et prouveront mon innocence dans ce qui semble être m’imputé.

Dès lors, plus que tout autre, je réclame et je revendique toute la transparence à travers un procès équitable, dans le cas où ce serait pour cette affaire que je suis incarcéré, afin que toutes les responsabilités soient établies et que, le cas échéant, l’honneur et la dignité de ceux qui sont injustement incriminés soient restaurés.

Marafa Hamidou Yaya, ex ministre de l’administration territoriale du Cameroun
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Cameroun: Marafa Hamidou Yaya sera-t-il transféré de la prison de Kondengui?

L’information est donnée sans être confirmée par le journal Le Messager. Dans un contexte où de nombreux tracts circulent dans le pays demandant sa libération

Selon un article paru dans le quotidien Le Messager, l’ancien ministre d’Etat Marafa Hamidou Yaya et l’ex premier ministre Inoni Ephraïm, pourraient être bientôt transférés de la prison centrale de Kodengui, où ils sont en détention depuis le 18 avril 2012 dernier. Les deux personnalités pourraient se retrouver dans les locaux du Secrétariat d’Etat à la Défense (SED). L’article qui cite des sources « crédibles », fait savoir qu’au sein de cette administration, on affirme que l’objectif de ce transfert est de « le souci d’appliquer à ces dignitaires tombés en disgrâce, un confort qui sied à leur personnalité d’antan ». Un argumentaire qui échappe à toute logique, lorsqu’on sait que de nombreuses autres personnalités dont l’ancien secrétaire général de la présidence de la république Atangana Mebara et d’autres ministres sont aussi à Kondengui. Il est d’autant plus difficile de justifier ce transfert s’il se confirmait, d’autant plus que du côté SED, personne n’accepte de parler de « ces affaires à la presse ». Certains commentateurs n’hésitent pas à voir dans le transfert de Marafa, un double objectif. D’une part, limiter le nombre de personnes qui puissent avoir accès à lui et donc limiter ses contacts avec le monde extérieur. D’autres observateurs font savoir que cette mesure est davantage protective. Dans les arcanes du pouvoir, il se dit que le ministre Marafa en raison de son tempérament, ne s’accordait pas avec des membres du gouvernement dont certains sont aujourd’hui détenus dans cette prison.

La nouvelle de ce transfert intervient alors que dans les milieux autorisés, on continue de débattre sur l’onde de choc provoquée par la publication des lettres à l’adresse du Président de la république. Bien qu’étouffés, les mouvements de soutien à l’ex- ministre d’Etat continent d’inquiéter le régime au pouvoir. A l’occasion de la fête nationale de l’unité, le bruit a couru que des partisans de l’ex-ministre s’apprêtaient à faire des marches de soutien, pour protester contre l’arrestation arbitraire de celui qu’on n’hésite pas à qualifier de grand homme. Un bruit qui se trouve confirmé par la présence de nombreux tracts, notamment dans la ville de Garoua, au nord Cameroun. Des ministres de la région du nord d’où est originaire monsieur Marafa, ont été envoyés superviser le défilé dans cette partie du pays. Chose rare, lorsqu’on sait que sauf pour cas de force extrêmement majeur, à chaque déplacement du Président de la république pour ce genre d’occasion (fête nationale, coupe du Cameroun), tout son gouvernement est assis derrière lui. Selon des sources médiatiques, ces ministres auraient conduit une nouvelle fois des campagnes de proximité, en vue de rencontrer de nombreuses personnes parmi les protestataires. La question aujourd’hui se pose de savoir si Marafa représente un danger pour des personnes du régime, si oui, lesquelles. Après des dizaines d’années passées au ministère de l’administration territoriale et autant à la présidence, il connait aujourd’hui certainement de nombreuses indiscrétions sur plusieurs personnalités proches ou au sein du pouvoir. Et peut s’en servir pour nuire.

Un tract diffusé au Cameroun