Entretien routier au Cameroun: le Mintp retire des contrats

Le ministre des Travaux publics a annoncé mercredi la résiliation des contrats de réalisation d’infrastructures accordés à trois entreprises, dont Njimi Sarl et Africa Global Solution

Dans un communiqué publié mercredi, 03 janvier 2016, le ministre des Travaux publics (MINTP), Emmanuel Nganou Djoumessi, a annoncé le retrait de tous les contrats accordés aux entreprises Njimi Sarl et Africa Global Solution et au groupe Pani. Motif Probable du retrait, incapacité à réaliser les ouvrages mentionnés dans leurs contrats.

Cette décision du ministre Emmanuel Nganou Djoumessi fait suite à la tenue des concertations tenues du 18 au 22 janvier 2016, avec les responsables d’une trentaine d’entreprises chargées de la construction des infrastructures routiers au Cameroun.

Ces assises visaient à identifier les difficultés rencontrées dans la bonne exécution des différents chantiers d’entretien routier, et d’arrêter les mesures correctives applicables dès cette année. Au terme des échanges, le MINTP avait accordé un sursis de deux mois aux entreprises adjudicataires de contrats datant de 2011, 2012 et 2013.

Emmanuel Nganou Djoumessi avait également prévenu les responsables des entreprises concernées de la possibilité d’éventuelles résiliations de contrats si les mesures arrêtées à la concertation n’étaient pas respectées. Il s’agit à titre illustratif des déclarations mensongères dont se rendent coupables certains prestataires.

16 autres entreprises dont les contrats sont en cours de clôture, sont concernées par le communiqué publié mercredi. Il s’agit entre autres de Socotrex TP Sarl, Alcator, Damico, FN Engineering, NB Sera, Etc. Aux 10 sociétés entrées en sursis, le MINTP demande de produire sous huitaine un chronogramme précis d’exécution des prestations restantes, en vue du parachèvement des travaux de leurs contrats. Il s’agit des entre autres de Socoopser, du groupe Metirk Sarl, Neo Tp Sarl, Ecodis, etc.

De nombreux chantiers routiers au Cameroun sont inachevés depuis des années
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Entretien routier au Cameroun: le Mintp veut résilier plus de 80 contrats

Une réunion s’est ouverte lundi à Yaoundé avec les 30 entreprises concernées par la décision

Examiner les modalités de clôture des marchés dont le délai d’exécution est dépassé depuis plusieurs années. C’est l’objet de la rencontre tenue lundi entre le ministre des Travaux publics (MINTP), Emmanuel Nganou Djoumessi et les responsables de 30 entreprises.

Les assises ouvertes lundi ont pour but de permettre la concertation afin de limiter les préjudices que pourraient éventuellement causer l’arrêt des travaux sur certains tronçons.

Durant les échanges qui s’étendent jusqu’au 19 janvier 2016, il est question pour les différentes entreprises adjudicataires d’expliquer les raisons du retard accusé dans la finalisation des travaux.

« Au out de l’exercice, on va engager des opérations de mise à niveau. Les entreprises qui seront retenues pour la prochaine fois feront l’objet d’une inspection. Il ne sera plus question de se contenter des documents produits. Et s’il s’avère que ces entreprises ont fait des déclarations mensongères, les autorités judiciaires seront saisies », a indiqué Emmanuel Nganou Djoumessi cité dans le quotidien national mardi, 19 janvier 2016.

La résiliation desdits contrats prévue pour faute de respect des délais, permettra au MINTP de lancer en procédure d’urgence des appels d’offres. Ceci dans le but de recruter des prestataires capables de réaliser les travaux. Lesquels travaux concernent l’entretien de près de 5800 kilomètres de routes.


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Cameroun: la répartition des enveloppes budgétaires est connue

Le budget le plus élevé pour l’exercice 2016 revient au ministère des Travaux publics

Le ministère des Travaux publics (Mintp) va fonctionner en 2016 avec un budget de 403, 9 milliard de FCFA. Un montant en hausse par rapport aux 325,7 milliards qui lui avaient été alloués pour l’exercice 2015.

Ce département ministériel va poursuivre le programme de construction de plusieurs axes routiers tels que l’autoroute Douala-Yaoundé. Il doit en plus assurer la réalisation des travaux de construction des infrastructures liées à l’organisation des Coupes d’Afrique des nations de football 2016 et 2019 que le Cameroun va recevoir.

Le Mintp est suivi par les ministères des Enseignements secondaires (avec un budget de 246,068 milliards FCFA), l’Eau et l’Energie (241,1 milliards FCFA), la Santé publique (236,1 milliards FCFA),) et l’Education de base (206 milliards FCFA).

Concernant l’enveloppe budgétaire du ministère de la Défense, elle est en hausse avec un montant de 229,727 milliards FCFA contre les 212 milliard de l’année 2015. Un budget qui connait encore une hausse compte tenu du contexte sécuritaire auquel le Cameroun fait face.

Il est question de répartir cette enveloppe en quatre programmes de défense et de sécurité. Notamment l’exécution du renforcement de la défense du territoire, la participation à la protection des personnes et des biens, la participation à l’action nationale de développement et la gouvernance et l’appui institutionnel du sous-secteur défense.

Pour l’exercice 2016, les budgets les moins élevés ont été attribués au ministère des Transports avec 1, 256 milliards de FCFA, au Conseil économique et Social, 1,570 milliards de FCFA et à la Cour suprême qui obtient 4, 387 milliards de FCFA.


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Cameroun: la construction du 2e pont sur Wouri accuse un grand retard (officiel)

Deux ans après le lancement des travaux par le chef de l’Etat Paul Biya, l’ouvrage connaît actuellement un taux de réalisation de 45%, alors qu’on devrait «se trouver autour de 70%

La construction du deuxième pont sur le fleuve Wouri à Douala, capitale économique du Cameroun, enregistre « un énorme retard », selon le constat fait par le ministre des Travaux publics (Mintp), Emmanuel Nganou Djoumessi

Deux ans après le lancement des travaux par le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, l’ouvrage connaît actuellement un taux de réalisation de 45 pour cent, alors qu’on devrait « se trouver autour de 70 pour cent ».

Les défis se sont multipliés pour le groupement d’entreprises retenus pour sa réalisation sous la houlette du groupement d’entreprises françaises Sogea-Satom.

Il s’agit notamment de la barge qui, en janvier 2015, a provoqué un incident, puis des retards dans les opérations de déguerpissement et parfois des remous parmi les travailleurs du projet qui revendiquaient des améliorations de leurs conditions de travail et de leur salaire.

Pour redonner un coup de pouce aux travaux qui devraient s’achever en septembre 2016 le gouvernement a pris la décision de mettre en place un tableau de bord qui servira d’instrument de pilotage et identifiera les actions par ordre chronologique.

Financé par AFD à hauteur de 110 milliards de francs CFA, par l’Agence française de développement (AFD) le deuxième pont sur le Wouri est construit par un consortium conduit par Sogea-Satom avec d’autres entreprises comme Lavigne Chevron, Eiffage,Greisch et Soletanche Bachi.

Long de 800 mètres, il aura 2 km de voies de raccordement et une largeur de 25 mètres. Il y est prévu cinq voies routières et 2 voies ferroviaires, pour près de 550 emplois.


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Autoroute Yaoundé-Nsimalen: sur l’état d’avancement des travaux, «20%» à l’affiche!

L’insuffisance des études d’avant-projet détaillé, le non-respect du planning de travail et les problèmes d’expropriation ont été soulevés jeudi à la 3ème session du comité de pilotage interministérie

La 3ème session du comité de pilotage interministériel a eu lieu jeudi, 10 août 2015, dans le village de Toutouli situé dans l’arrondissement de Yaoundé 4ème. Deux membres du gouvernement ont pris part à ces travaux. Il s’agit notamment du ministre des travaux publics (Mintp), Patrice Amba Salla, vice-président dudit comité, et du ministre de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu), Jean Claude Mbwentchou.

Selon le Minhdu, les travaux du comité de pilotage avaient pour but d’évaluer la progression des travaux de construction de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen. Dans son propos préliminaire, il a déploré quelques déficiences qui expliquent le faible taux de réalisation de l’ouvrage, 20% pour un taux de consommation des délais de 40%, un an après le début des travaux.

En cause, «D’abord le non-respect du planning de travail, l’insuffisance des études d’avant-projet et les problèmes d’expropriation et de libération des emprises», a expliqué le Minhdu. Des handicaps qu’il faut pourvoir corriger au plus vite.

En marge de la tenue des assises, une visite a été effectuée sur le site du chantier de l’autoroute par les membres du comité.

Le Minhdu et le Mintp ont pu évaluer la profondeur des zones marécageuses qui entravent l’évolution des travaux de construction. Celles-ci n’avaient pas été identifiées lors des études d’avant-projet. «La solution de remblai proposée en phase d’étude va prendre deux ans et demi de consolidation. Mais là nous proposons une autre solution qui prendra seulement sept à huit mois afin d’avancer plus vite», a indiqué le chef de la mission de contrôle qui assure que des «des solutions ont été prises pour que nous ne perdions plus de temps. Les travaux seront terminés en 2019».

Toutefois, des travaux de terrassement sont déjà visibles sur le chantier de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen, et les cinq premiers kilomètres de tracé se dessinent, ont pu constater les deux membres du gouvernement sur le terrain.


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Dieudonné Ambassa Zang: « je n’aurai jamais raison »

Pour l’ex-Mintp camerounais accusé de détournement de plusieurs milliards de FCFA, la réquisition du ministère public à une condamnation à vie à son sujet est annonciatrice d’un lourd verdict du Tcs

Le ministère public camerounais requière une condamnation à vie contre Dieudonné Ambassa Zang, pour des faits de détournement de plusieurs milliards de FCFA dédiés à la construction du pont sur le Wouri et celui d’Ebebda. Le Tribunal criminel spécial (Tcs) se prononcera au mois de juin prochain sur cette affaire. Mais déjà, l’ancien ministre des Travaux publics et ancien député de la Mefou-et-Afamba, aujourd’hui exilé politique en France depuis juillet 2009, pense que ces réquisitions augure le pire.

Je note que entre le début de l’affaire et presque la fin aujourd’hui, le ministère public n’a pas bougé, malgré toute la communication que j’ai pu faire entre temps et malgré même le fait que mon conseil ait eu à notifier au ministère public la sentence arbitrale qui a été rendue dans le cadre de l’affaire du pont du Wouri à Paris, a commenté Dieudonné Ambassa Zang dans une vidéo publiée sur le site diaf-tv.info. «C’est à croire que je n’aurai jamais raison. Tout cela est annonciateur d’un lourd verdict contre moi au final puisque les réquisitions du ministère public augurent le verdict qui sera rendu», a-t-il ajouté, avant d’exprimer sa «désolation», face à ce qu’il considère comme un «délit flagrant d’injustice». «Aujourd’hui on a la preuve qu’on n’est pas dans le cadre de la recherche de la vérité. Il s’agit d’abattre une personne», a témoigné l’ex-Mintp camerounais.

Pourquoi dites-vous qu’on vous accuse à tort d’avoir détourné ces fonds?
«Parce qu’il ne s’agit pas de détournements de deniers publics, réponds Dieudonné Ambassa Zang, on n’a jamais donné au ministre des Travaux publics de l’argent à gérer. Je n’ai même pas été l’un des acteurs pour apposer ma signature sur les décomptes des travaux. «Quand vous avez une entreprise qui est chargée de réaliser les travaux, dans le cadre du pont sur le Wouri, et qu’elle ne réalise pas ces travaux-là, on rentre là dans le cadre de la responsabilité contractuel. Et justement, un tribunal (Tcs) qui est chargé de juger des affaires au pénal ne sera jamais compétent pour traiter des affaires de responsabilités contractuelles. C’est le préjudice causé par cette entreprise qu’on met à ma charge», explique Dieudonné Ambassa Zang dans cette interview mise en ligne le 16 mai 2015.

Dieudonné Ambassa Zang, ex-Mintp du Cameroun
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