Fintech : MTN va lancer des cartes pour ses clients mobile money

Selon le communiqué de presse les cartes virtuelles et physiques permettront aux commerçants utilisant la plateforme MoMo d’accepter les paiements par carte de manière transparente, renforçant ainsi les services et les capacités de transfert d’argent transfrontalier instantané de la fintech.

MTN Group prévoit de lancer des cartes de paiement virtuelles et physiques à l’usage de ses clients Mobile Money (MoMo) sur 13 marchés en Afrique : le Bénin, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, l’eSwatini, le Ghana, le Liberia, le Nigeria, le Congo, la Guinée, le Rwanda, l’Afrique du Sud, l’Ouganda et la Zambie. C’est ce que l’on retient d’un accord de partenariat avec le fournisseur de solutions de paiement MasterCard. Le nombre total d’abonnés de MTN s’élève actuellement à 290 millions.

Cette annonce arrive peu après Mastercard relevé dans un communiqué du mardi 6 février 2024, avoir conclu un accord définitif pour investir 200 millions de dollars dans MTN Group Fintech afin d’acquérir la veille une participation minoritaire de 3.8 %.

À propos du partenariat, « nous sommes impatients de travailler avec Mastercard en tant que partenaire qui s’engage également à faciliter l’accès d’un plus grand nombre de personnes et d’entreprises grâce à la collaboration sur les meilleures applications de leur catégorie, des expériences utilisateur supérieures, des transactions sécurisées, des transferts de fonds sécurisés, de nouveaux cas d’utilisation et des solutions étendues« , a noté Serigne Dioum, PDG du groupe MTN Fintech.

En mémoire, MTN Group comptait 63,5 millions d’abonnés aux services d’argent mobile au 30 septembre 2023. Au cours des neuf premiers mois de l’année financière 2023, la plateforme MoMo a enregistré 12,7 milliards de transactions d’une valeur totale de 203,7 milliards $.

Affaires : MasterCard met 200 millions de dollars dans les activités de MTN Group Fintech

La société de paiement Mastercard a investi 200 millions de dollars dans l’activité fintech du groupe MTN, pour acquérir une participation minoritaire d’environ 3,8 % dans l’entreprise de télécommunication.

Le groupe sud-africain de télécommunications a annoncé mardi qu’il avait signé des accords définitifs avec le géant des paiements Mastercard pour un investissement minoritaire d’un montant maximum de 200 millions de dollars dans la branche mobile money de MTN, à une valeur de 5,2 milliards de dollars sur la base d’une trésorerie et d’un endettement libres. La transaction a été révélée dans un communiqué de MTN publié sur la Johannesburg Stock Exchange (JSE), le mardi 6 février.

« Cette relation commerciale est un élément clé de l’accélération des services de paiement et de transfert de fonds de notre activité fintech« , a déclaré MTN.

MTN a fait de son écosystème fintech un des piliers de sa stratégie « Ambition 2025 » à travers laquelle la société cherche à s’ériger en principal fournisseur de solutions technologiques en Afrique dans un contexte de transformation numérique accélérée. Dans ses résultats financiers pour le troisième trimestre 2023, l’entreprise indique que les abonnés actifs du service d’argent mobile (MoMo) ont augmenté pour atteindre 63,5 millions. Au cours des neuf premiers mois de l’année, la plateforme a enregistré 12,7 milliards de transactions d’une valeur totale de 203,7 milliards $.

De son côté, MasterCard renforce sa position sur le marché fintech africain en pleine croissance. La société avait acquis, en 2021, une participation minoritaire dans Airtel Money, la branche fintech d’Airtel Africa, pour 100 millions $.

 

Mobile Money : en arrêt depuis 2022, Société générale annonce la liquidation de YUP

L’expert financier désigné près des cours d’appel du Littoral et de l’Adamaoua, Manfred Penda a été désigné comme liquidateur

La liquidation anticipée de Yup a été décidée au cours d’une assemblée générale extraordinaire tenue à Douala le 29 décembre 2023.  « L’assemblée générale après avoir entendu le rapport du conseil d’administration du 1er mars 2022, et du commissaire aux comptes sur les états financiers annuels au 32 décembre 2022 lequel ressort que les capitaux propres de la société sont inférieurs au capital social, approuve lesdits rapports et prononce la dissolution anticipée de la société et sa mise en liquidation amiable ».

En tant que liquidateur de YUP Cameroun, Manfred Penda sera entre autres, habilité à payer les créanciers et à répartir entre les associés le solde disponible.

Arrêt de Yup

Dans un message adressé à l’ensemble de ses collaborateurs le 1er mars 2022, Nicolas Pichou, le directeur général de la filiale camerounaise du groupe bancaire français Société Générale, annonçait la fin de l’aventure YUP. Il s’agit du service de mobile money lancé par ce groupe bancaire dès l’année 2017, en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Burkina Faso, au Cameroun, en Guinée, au Ghana et à Madagascar.

« Bien chers collègues, il y a 5 ans, la Business Unit AFMO (Afrique et Moyen-Orient, NDLR), soucieuse de promouvoir l’inclusion financière, de faciliter l’accès à des moyens transactionnels et financiers innovants, en dématérialisant notamment les flux de paiement des entreprises, lançait un service de monnaie électronique et créait une entité dédiée YUP. Malgré tous les efforts consentis par les équipes YUP, dans les 7 géographies concernées, dont le Cameroun, pour développer nos parts de marchés et améliorer l’expérience, le service n’a pas réussi à créer un modèle viable et les perspectives de marché ne nous permettent pas d’envisager son maintien. Face à cette situation, le groupe Société Générale, en concertation avec l’ensemble des filiales locales de Société Générale, a pris la difficile décision d’arrêter toutes les activités de YUP dans l’ensemble des géographies où elle s’était déployée », expliquait alors le DG à ses collaborateurs.

Au moment de l’arrêt de ses activités dans le pays en 2022, seulement 22 332 comptes ouverts chez YUP Cameroun étaient actifs, représentant 3,35% sur un total de 689 071 ouverts, selon des données de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac). Ce qui signifie que plus de 96% des comptes ouverts n’étaient plus utilisés. Par ailleurs, au cours du mois de février 2022, le service YUP avait enregistré 163 867 transactions, pour un montant cumulé dépassant 11 milliards de FCFA. Ce qui est insignifiant dans un pays qui a enregistré en moyenne 133 millions de transactions mensuelles sur le Mobile Money en 2022, pour une moyenne en valeur de 1 434 milliards de FCFA par mois.

Cemac : les paiements  par monnaie électronique ont dépassé 2 172 milliards de Francs CFA en 2022

Cette performance est en nette amélioration par rapport à 2021.

En 2022, les paiements des biens et services par monnaie électronique ont dépassé 2 172 milliards de Francs CFA, contre 1 480 milliards de Francs CFA en 2021, soit une progression de 46,66%. En nombre, on est passé de 731 millions de paiements
en 2021 à 1 008 millions en 2022 (+37,84%).
L’augmentation des opérations de paiement est due en partie, à l’abandon progressif du crédit téléphonique comme moyen de paiement. Elle est aussi à mettre au crédit de la multiplication des points d’acceptation ou de distribution. En effet, on est
passé de 223 006 caisses de commerçants en 2021 à 329 520 en 2021 (+47,76%).

Certains opérateurs ont mené des campagnes de recrutement des épiceries de proximité, des établissements scolaires et des administrations publiques. La valeur moyenne de l’opération de paiement par monnaie électronique a été de 2 152 F CFA contre 2 023 F CFA en 2021 et 3 325 F CFA en 2020. Selon la Beac, « l’USSD7 reste le mode d’acquisition privilégié des transactions. Il est d’ailleurs présenté en priorité dans les guichets de commerçants. Les opérateurs ont mis en place un parcours client via un code USSD long qui permet l’acquisition des transactions en quelques secondes« .

A côté de l’USSD, d’autres modes d’authentification ou communication sans contact existent. On peut citer le NFC8, le QR Code9 et le NSDT10. L’achat de crédit téléphonique par Mobile Money est le premier service de paiement marchand offert par tous les établissements de paiement, y compris les banques n’ayant pas d’opérateur téléphonique comme partenaire technique. Avec 691
millions de transactions en 2022, ce service constitue la majorité (68,75%) des opérations de paiement. En valeur, l’achat de crédit de communication représente 24,61% des paiements.

La valeur moyenne d’une transaction d’achat de crédit téléphonique est de 747 Francs CFA en 2022 contre 730 Francs CFA en 2021, et 499 Francs CFA en 2020. Hors paiement de crédit téléphonique, les autres transactions de paiement sont d’une valeur moyenne de 5 036 Francs CFA. Dans tous les pays de la CEMAC, il est possible de payer son abonnement à un service de télévision avec le Mobile Money. Il est également possible de régler sa facture d’eau et d’électricité.

 

Cemac 2022 : 73% des transactions concernent le Mobile Money

La Banque des Etats de l ‘Afrique centrale l’a mentionné dans le rapport sur les services de paiement dans la Cemac en 2022.

Selon la Beac, l’année 2022 marque la consolidation de la monétique intégrale avec la mise en production effective de tous les opérateurs monnaie électronique dans l’écosystème GIMACPAY. Au 31 décembre 2022, le réseau GIMACPAY comptait
89 participants, à savoir : 53 établissements bancaires, 10 établissements de microfinance, 11 opérateurs mobile money, 1 Trésor public et 14 agrégateurs.

Au total, plus de 10 millions de transactions ont été traitées sur la plateforme du GIMACPAY pour un montant cumulé dépassant 395 milliards de Francs CFA.Cette performance a été rendue possible grâce à une plateforme principale certifiée PCI-DSS à Yaoundé et celle de secours à Douala. Le GIMAC revendique 32,5% des 2.745.540 cartes de paiement en circulation dans la CEMAC. En nombre, durant l’année 2022, 73% des transactions du GIMAC concernaient le Mobile Money. Le reste étant constitué des cartes en délégataire (11%) et des cartes en interconnexion (16%). En valeur, ces proportions passent à 55% pour le Mobile, 45% pour les cartes.
Pour ce qui est de l’acceptation des paiements marchands, l’infrastructure installée dans la CEMAC comprennait 3.038 Terminaux de Paiement Electronique (TPE) dont 2.470 acceptent les cartes du GIMAC. Les Guichets Automatiques de Banque quant à eux s’élèvent au nombre de 2.171 dont 1.784 acceptent les cartes GIMAC.En nombre, durant l’année 2022, 73% des transactions du GIMAC concernaient le Mobile Money.

Le reste étant constitué des cartes en délégataire (11%) et des cartes en interconnexion (16%). En valeur, ces proportions passent à 55% pour le Mobile, 45% pour les cartes.Cependant, des zones « blanches » (non desservies par un réseau de téléphonie mobile ou internet) sont présentes dans tous les pays de la CEMAC et la pénétration internet y reste un défi pour la plupart de ces pays. La tarification élevée d’internet mobile dans la zone ne permet pas la démocratisation de l’accès aux services numériques.

Selon le classement « Worldwide mobile data pricing 2022 » (prix des données mobiles au niveau mondial en 2021) de cable.co.uk, sur les 233 pays comparés, la zone CEMAC compte trois pays parmi les quarante pays où l’internet coûte le plus cher au monde : la Guinée Equatoriale (220ème avec 6 250 FCFA le giga-octet), la Centrafrique (219ème avec 5 833 FCFA le giga-octet) et le Tchad se classe (199ème avec 3 333 FCFA le giga-
octet).

Cameroun-paiement des impôts en ligne: un nouvel opérateur entre en scène

L’entreprise de télécommunications Yoomee a officiellement lancé son service de paiement d’impôts en ligne le 16 février année courante en présence de la Campost.

La dématérialisation des procédures continue de faire chemin dans les services du Cameroun. Pour ce qui est du paiement des impôts, Yoomee a mis son porte monnaie électronique Yoomee money à contribution.

Pour entrer en scène, Yoomee money s’est rapprochée de Campost pour faciliter la collecte de recette fiscale. « On a voulu rajouter des produits qui facilitent la vie des Camerounais en l’occurence le paiement des impôts directement depuis chez soi, sans avoir à se déplacer. C’est un processus, où on va en cinq minutes jusqu’à l’impression de la quittance. Des quittances qui sont d’ailleurs authentifiées avec des QR Code« , a souligné Jean Marie Olicard, Directeur général de Yoomee Cameroun; rassurant ainsi sur la fiabilité et la sécurité des opérations via la plateforme mobile de son entreprise.

Pour Yoomee, cette stratégie va au délà des paiements des impôts. « Ce qui nous intéresse véritablement c’est de se positionner sur le marché dit des corporate c’est-à-dire des entreprises. On a au Cameroun un tas de PMI/PME qui sont des entreprises aux gros besoins et auxquels on ne pense pas assez souvent« , a rajouté le DG de Yoomee.

Du côté de Campost, c’est un partenariat gagnant-gagnant. « La plus value de ce partenariat avec Yoomee est que, nous sommes en train voler dans l’extension de notre réseau. Parce que, les opérations se font déja dans les bureaux de postes, mais nous ne pouvons pas toucher tous les camerounais. Avec ce partenariat, on va toucher le maximum possible de personnes. Aussi, cet accord nous permet de gagner des parts de marchés« , a déclaré Richard Betek Kima, Directeur commercial et marketing de Campost.

 

Retro

Pour rappel, parmi les innovations de collecte fiscale observées ces dix dernières années à la DGI, on compte la dématérialisation des procédures. Selon la direction générale des Impôts (DGI), les recettes fiscales mobilisées pour le compte de l’État central ont connu une augmentation de 140% entre 2010 et 2022, passant de 992 milliards de FCFA à 2 384 milliards de FCFA (projection). Ce qui correspond à une hausse de 1 392 milliards de FCFA en valeur absolue.

En septembre 2022, le DGI affirmait que, la digitalisation a contribué énormémement dans le processus. Par exemple, le temps consacré par le contribuable à l’acquittement de ses obligations fiscales est passé de plus 600 heures par an avant la réforme à moins 20 heures après.

La digitalisation est également venue faciliter les paiements, qui sont par ailleurs mieux sécurisés. Par exemple, au titre de l’année fiscale 2021, 10 milliards de FCFA de recettes fiscales ont été encaissés via le Mobile Money des opérateurs de téléphonie mobile, soit près de la moitié des quelque 25 milliards de FCFA versés aux guichets des banques par les contribuables, selon les données du ministère des Finances.

Cameroun : UBA lance son service mobile money

Appelé « M2U Money », ce service de la banque nigériane intervient dans un contexte d’intense concurrence.

Après l’échec du partenariat avec Nexttel pour le lancement d’un service Mobile money sur le marché camerounais, Uba Cameroun annonce le lancement de « M2U Money ».

En effet, le partenariat entre UBA et Nexttel pour le lancement de ce service baptisé « Nexttel Possa » (le porte-monnaie de Nexttel dans une langue locale) avait été autorisé le 12 mars 2018 par l’institut d’émission des six États de la Cemac. La Beac donnait alors à Nexttel et UBA six mois au plus, pour lancer le nouveau service Mobile Money.

Mais en 2021, l’autorisation de la Beac a été révoquée en raison « du non lancement des activités ».

UBA Cameroun rebondit donc avec M2U Money. Selon la banque avec ce nouveau service, les utilisateurs peuvent envoyer et recevoir de l’argent directement dans leurs comptes, étant affilié à n’importe quelle banque au Cameroun. L’initiative permettra à toute personne, titulaire ou non d’un compte bancaire, vivant en zone rurale ou en zone urbaine d’effectuer différents types de transactions financières à l’aide d’un téléphone mobile. Il s’agit du transfert d’argent ; les paiements marchants ; les paiements des factures ; l’épargne et la réception des fonds de l’international.

 « Les transactions entre M2U Money et son compte bancaire sont gratuites et avec son compte M2U Money on peut envoyer de l’argent à plusieurs autres contacts Orange, MTN ou Nexttel ».

« En termes de coût, envoyer et retirer de l’argent par M2U Money n’entraîne que la taxe de 0,2% sur les transferts d’argent imposée par l’État camerounais. Ainsi les dépôts, transferts, retraits et paiements par M2U Money reviennent à 0% de frais supplémentaires. M2U Money fournit aussi un espace de e-commerce, où offreurs et demandeurs de biens et services se rencontrent, convivialement, dans un univers virtuel entièrement sécurisé ».

En rappel, dans le secteur du Mobile Money, Orange revendique 70% des parts de marché dans ce segment. En 2021, elle a comptabilisé des transactions cumulées mensuelles d’un montant de 800 milliards de FCFA, soit 9 600 milliards de FCFA par an. En d’autres termes, les autres acteurs du marché, dont MTN Mobile Money, ne contrôleraient que 30% des transactions.

Cameroun : Eneo annonce la fin de la gratuité des paiements mobiles

Cette mesure avait été instaurée selon Eneo pour soutenir le pouvoir d’achat des ménages durant la crise sanitaire (Covid-19).

« La gratuité des services de paiement via MTN Mobile Money et Orange Money offerte par Eneo et ses partenaires au plus fort de la pandémie Covid est maintenant terminée », souligne l’entreprise dans un message le 10 septembre.

Selon la société en charge de la distribution de l’énergie électrique au Cameroun, « il s’agissait d’une mesure de soutien au pouvoir d’achat des ménages durant cette période critique. Les clients qui effectuent leurs paiements via ces deux partenaires devront désormais s’acquitter de frais de service librement définis par ces derniers ».

 Cette décision suppose que les clients vont désormais supporter les frais des transactions lors des paiements de leurs facture d’électricité.

Taxe sur les transferts d’argent via mobile

De l’ordre de 0,2%, cette dernière concerne non seulement les services Mobile Money, mais également toute autre opération monétaire traçable. Elle exclut cependant les virements bancaires et les transferts pour le règlement des impôts et autres taxes, apprend-t-on du projet de loi de finances 2022.

«Sont passibles de la taxe sur les transferts d’argent: Les opérations de transfert d’argent réalisés par tout moyen ou support technique laissant trace, notamment par voie électronique, téléphonie mobile, télégraphique, ou par voie de télex ou télécopie, à l’exception des virements bancaires et des transferts pour le règlement des impôts, droits et taxes ; Les retraits en numéraire consécutifs à un transfert d’argent effectué  auprès des établissements financiers ou des entreprises mobiles», peut-on lire dans ce document.

Dans le détail, le taux d’imposition sus-évoqué sera prélevé lors d’envois et de retraits d’argent. Il sera ensuite reversé au trésor national par les entreprises prestataires, au plus tard le 15 du mois suivant celui où les opérations ont été effectuées.

Platinum Vod : la plateforme de streaming met en place le paiement automatique par Mobile money et Orange Money

La nouvelle plateforme Platinum Vod a pour ambition de promouvoir les films et séries africains de type « Premium ».

 

La plateforme de streaming « Platinum Vod » spécialisée dans les films et séries africains est disponible pour les cinéphiles résidant au Cameroun.Elle diffuse les films et séries à travers 3 canaux : le site internet (https://www.platinumvod.com), l’application Android et l’application IOS (Iphone).

La nouvelle plateforme Platinum Vod a pour ambition de promouvoir les films et séries africains de type « Premium », des productions cinématographiques haut de gamme.

Platinum Vod est une plateforme « Sans Engagement » et « A la carte ». Les clients sélectionnent et achètent uniquement les films et séries qu’ils souhaitent regarder. A titre d’exemple, un client paie 600 Fcfa pour regarder l’intégralité de la série « Les lifeuses », soit 600 fcfa pour l’achat des 13 épisodes.

PlatinumVod permet désormais aux camerounais de payer directement en ligne sur le site internet via MTN mobile money ou Orange Money. Le client renseigne sur le site PlatinumVod le numéro de téléphone de son compte. Il reçoit sur son téléphone un message de l’opérateur de téléphone lui demandant de confirmer qu’il est l’auteur de la transaction initiée sur le site Platinumvod. Le client effectue la confirmation sur son téléphone et l’opérateur débite son compte de 600 Fcfa.

L’automatisation du paiement sur le site internet permet au client d’être autonome et d’acheter en toute sécurité à n’importe quel moment un film ou une série.

Platinum Vod a mis en place un support via son numéro Whatsapp ou page Facebook qui répondra aux questions des cinéphiles.

Cameroun : confusion autour des nouveaux tarifs MTN et Orange Mobile Money

 

Alors que les opérateurs annoncent des nouveaux tarifs préférentiels, les consommateurs disent que la situation sur le terrain révèle d’autres réalités.

De source officielle, MTN et Orange appliquent une nouvelle tarification de 0,5% sur les opérations d’envois, et de 2% sur les retraits. Une légère baisse qui n’exempte pas pour autant les clients de l’imposition de la taxe gouvernementale de 0,2% sur lesdites opérations.

Depuis le 2 avril dernier, les compagnies de téléphonie mobile MTN Cameroon et Orange Cameroon, ont conjointement rendu publique une nouvelle grille tarifaire sur les opérations de transfert et de retrait d’argent, à des proportions relatives.

 « Pour tout transfert MoMo effectué, les frais coûteront 0,5% du montant transféré et ne dépasseront pas 500F. Les frais de retrait MoMo seront de 2% sur le montant de la transaction et n’excèderont pas 3500F », indique MTN Cameroon. Son concurrent Orange Cameroun adopte les mêmes tarifs.

Les deux opérateurs précisent que sur les envois, pour des montants allant de 0 à 100 000 FCFA, le client paye des frais représentant 0,5% du montant transféré, et plafonnent à 500 FCFA les frais à payer pour les transferts allant de 100 000 à 1 million de FCFA. Cependant, pour les retraits, les opérateurs appliquent une tarification de 2% du montant retiré sur des opérations allant de 2500 à 175 000 FCFA.

Pourtant les consommateurs se plaignent de l’augmentation des coûts. « Je lis partout que Orange et MTN affirment avoir baissé les frais du Mobile Money. Ceci est totalement faux, et archi faux. Et je suis surpris que même la page de défense des consommateurs camerounais ait relayé l’info. C’est à croire qu’ils ont sans doute eu leur gombo pour faire cette communication. Je ne parle même pas des ambassadeurs influenceurs web », s’indigne un consommateur.

Il va plus loin, « pour un retrait de 150.000F aujourd’hui c’est 2%, donc 3000F. La veille de leur annonce, ça valait 2500F environ. J’ai même cru qu’en faisant 3 retraits de 50.000F j’allais contourner le système. Retrait de 50.000F, 2% = 1000F. 3 fois c’est 3000F (Avant, 800F*3) », a-t-il calculé.

Comme celui-ci, une autre de dire « Hier j’ai initié un retrait de 200 000 par orange j’ai vu frais de retrait 3500 !! C’est vraiment écœurant que nos artistes ambassadeurs de ces entreprises fassent quelque chose !! C’est vraiment de trop », a indiqué une internaute sur la toile.

Face à cet état de choses certains consommateurs appellent la responsabilité du gouvernement. « Chers gouvernants le bas peuple souffre. C’est inacceptable que ces opérateurs continuent à augmenter les coûts de transaction sans que vous ne fassiez quelque chose », dit un consommateur.

« Les mêmes Orange et MTN sont dans les autres pays comme le Sénégal, mais ils ne sont pas aussi chers comme chez nous. Accusez notre gouvernement qui n’aide en rien si ce n’est que pour nous appauvrir ».

D’autres appellent au boycott de ces opérateurs. « Ça en est de trop avec ces gens. Il faut aller sur leurs pages faire les mentions BOYCOTT MTN et Orange mobile ; demander à désactiver ces comptes de nos téléphones je pense que si on fait cela, ça les mettra sous pression et ils reverront ces grilles tarifaires. Nous devons le faire sinon ils n’hésiteront plus à nous plumer ces gens ».

Cameroun : Société générale retire son porte-monnaie électronique du marché

Yup n’est plus disponible au Cameroun et dans d’autres pays en Afrique parmi lesquels le Sénégal.

Le porte-monnaie électronique de la banque française Société Générale a été absorbé par la concurrence. Dans un message urgent Nicolas Pichou, Directeur général pour le compte du Cameroun annonce à l’ensemble de ses collaborateurs, il est annoncé la fermeture du service YUP.

Le personnel, composé d’un millier d’employés, est aujourd’hui au chômage. Pour justifier la fermeture de son porte-monnaie économique, la Société Générale évoque des motifs économiques.

Le CEO Société Générale explique dans sa note la raison de leur abandon du marché camerounais. « Bien chers collègues, Il y a 5 ans, la Business Unit AFMO, soucieuse de promouvoir l’inclusion financière, de faciliter l’accès à des moyens transactionnels et financiers innovants, en dématérialisant notamment les flux de paiement des entreprises, lançait un service de monnaie électronique et créait une entité dédiée YUP ».

« Malgré tous les efforts consentis par les équipes YUP, dans les 7 géographies concernées dont le Cameroun, pour développer nos parts de marchés et améliorer l’expérience, le service n’a pas réussi à créer un modèle viable et les perspectives de marché ne nous permettent pas d’envisager son maintien », a-t-il ajouté.

«  Face à cette situation, le groupe Société Générale, en concertation avec l’ensemble des filiales locales de Société Générale, a pris la difficile décision d’arrêter toutes les activités de YUP dans l’ensemble des géographies où elle s’était déployée. Ce projet a été présenté à l’ensemble des régulateurs concernés ».

Cameroun, leader du mobile money dans la zone Cemac

« En étroite collaboration, Société Générale Cameroun et la direction de YUP accompagneront nos collègues YUP de manière responsable et adaptée à chacun dans cette période de transition qui s’ouvre aujourd’hui », a expliqué le responsable. Selon Senenews.com c’est au moins 1000 employés qui entrent en chômage avec cette décision d’arrêt d’activité.

Le Cameroun compte plus de 19 millions de comptes. Et les deux leaders de ce marché électronique son Orange et MTN. Lors de la célébration des 10 ans de son service Orange Money en juillet 2021, Orange Cameroun revendiquait à lui tout seul 70% de parts de marché du mobile money, avec des transactions cumulées mensuelles d’un montant de 800 milliards de FCFA cette année-là.

Du côté de MTN Mobile Money c’était 5,6 millions de clients actifs au 2e trimestre 2021, au moins 168 000 points de présence à travers le pays, dont 108 000 points marchands et 60 000 points de distribution.

 

 

 

 

Cameroun : près de 10 milliards de F CFA d’impôts ont été payés par Mobile Money en 2021

Le chiffre a été révélé ce 25 février 2022 par le ministre des Finances, Louis Paul Motazé à l’ouverture de la Conférence annuelle des services centraux, déconcentrés et extérieurs à Yaoundé.

 Au cours de l’année 2021, la direction générale des Impôts du ministère des Finances a encaissé près de 10 milliards de F CFA de paiements d’impôts via le téléphone portable. A l’analyse des chiffres déclinés par le Minfi, ce volume d’impôts payés par Mobile Money est presque la moitié des 25 milliards de F CFA que les contribuables ont versés dans les banques au cours de la même année 2021.

Même si la tendance haussière des paiements par téléphone portable en 2021 s’explique par « l’interdiction des paiements d’impôts en espèces et la généralisation des impôts pouvant être payés par les petits contribuables via les services Mobile Money des opérateurs de téléphonie en activité dans le pays, notamment MTN et Orange », le paiement des impôts par le Mobile Money reste faible. Il ne représente encore que 0,47% des 2109,3 milliards de FCFA collectés par la DGI en 2021.

Il faut noter que, c’est dans le cadre de la simplification des procédures fiscales et la sécurisation des recettes, que le Cameroun a institué le paiement des impôts via le mobile dans la loi de Finances 2014. Mais, dans un premier temps, cette réforme s’est limitée au paiement de la taxe sur la propriété foncière due sur les propriétés situées dans les villes de Yaoundé et de Douala.

 

 

Cameroun : hausse effective du coût des transactions du Mobile Money

La nouvelle taxe (0,2%) sur les transferts d’argent instaurée par l’Etat est en vigueur  depuis le 1er janvier 2022.

Les opérateurs Orange et MTN annoncent au public qu’en « application de la loi de finances au 1er janvier 2022, une taxe de 0,2% est appliquée aux montants d’envoi et de retrait d’argent ».

Le taux d’imposition sus-évoqué est prélevé lors d’envois et de retraits d’argent. Il est ensuite reversé au trésor public au plus tard le 15 du mois suivant celui où les opérations ont été effectuées.

Cette taxe concerne non seulement le service Mobile Money, mais aussi toutes les opérations monétaires traçables. Elle exclut cependant, les virements bancaires et les transferts pour règlement des impôts et taxes.

Les opérateurs Express Union et EMI Money, pionniers du secteur, veulent donc reconquérir leurs clients qui avaient massivement migré vers le Mobile Money dominé par Orange et MTN.

Des campagnes de séduction sont organisées à cet effet. Le cas de Emi Money qui clame : «  la taxe ne grimpe pas ici ! … il n’y a pas match. 3 000 à 1 000 frs ; 30 000 à 500 frs ; 100 000 à 1400 frs ; 500 000 à 3500 frs ; 1000 000 à 4 000 frs. We remain the cheapest [nous restons les moins chers du marché] ».

Express Union, jadis leader du marché du transfert d’argent avant le déploiement du Mobile Money, écrit : « Notre campagne de gratuité vous offre 0 frais pour vos opérations de transfert pour la tranche de 1 à 25 000 FCFA via Express Union Mobile Money ! C’est gratuit, c’est Express Union Mobile Money ! ». La concurrence bat ainsi son plein.

Cameroun : vers une nouvelle augmentation des frais du Mobile Money

Suivant le projet de loi de finances de 2022 en examen à l’Assemblée nationale, une imposition de 0,2% sera prélevée lors d’envois et retraits d’argent. Ce qui pourrait avoir une incidence sur les tarifs appliqués.

Dans sa dynamique d’élargissement de l’assiette fiscale, l’Etat envisage prélever 0,2% dans les frais d’envois et retraits d’argent par Mobile Money. Cette disposition est contenue dans le projet de loi de finances en cours d’examen à l’Assemblée nationale.

Elle concerne précisément les opérations de transfert d’argent réalisés par tout moyen ou support technique laissant trace, notamment par voie électronique, téléphonie mobile, télégraphique, ou par voie de télex ou télécopie, à l’exception des virements bancaires et des transferts pour le règlement des impôts, droits et taxes, les retraits en numéraire consécutifs à un transfert d’argent effectué auprès des établissements financiers ou des entreprises mobiles.

Cette disposition pourrait une incidence sur les tarifs appliqués. Surtout lorsqu’on se souvient que la dernière augmentation était née de e l’insatisfaction du ministère des Postes et télécommunications (Minpostel). Le Minpostel déplorait la modicité des revenus que l’Etat reçoit des transactions d’argent par téléphones. Du coup, MTN et Orange avaient haussé les frais d’envoi et de retrait du Mobile Money pour s’acquitter de la taxe sur la valeur ajoutée qu’ils reversent au trésor public. L’histoire pourrait se répéter en 2022.

Cameroun : 10 883 milliards de transactions par Mobile money en 2020

Le dernier rapport de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) sur les services de paiement par monnaie électronique indique par ailleurs que le pays de Paul Biya détient 64,89% de compte de la sous-région.

Le Cameroun demeure la région de l’Afrique centrale où le Mobile Money est le plus dynamique. Pour l’année 2020, on apprend du rapport de la Beac, que le nombre de comptes ouverts est en hausse : 30,1 millions contre 24,7 millions en 2019. Le nombre global de points de service  est passé à 223 006 en 2020 contre 158 200 en fin 2019. A ce niveau, le Cameroun se hisse en haut du podium avec 19,5 millions de comptes, soit 64,8%.

En parlant des transactions, on les chiffre à 1102 contre 797 en 2019. Pour ce qui est de leur valeur, elles sont de 14 822 milliards de F contre 11335 milliards de F en 2019. Et le Cameroun est encore en tête avec 73, 13% ; ce qui fait 10 883 milliards de F échangés. Suivent dans ce classement, le Gabon avec 16,69%  et le Congo qui compte 9,25%.

Par ailleurs, les recharges de porte-monnaie électronique, entendues comme des dépôts en espèces de la clientèle dans les points de vente, ont atteint 5221 milliards de F contre 4369 milliards de F en 2019, soit 19,5% de progression. Selon Cameroon tribune, s’agissant des biens en services par monnaie électronique, ils ont dépassé les 1258 milliards de F pour 378 millions de F de paiement contre 700 milliards de F en 2019 pour 266 millions de paiements.

La Beac justifie cette performance par la multiplication des points d’acceptation (58 531 guichets de commerçants en 2019 à 66 477 points en 2020. « L’achat des crédits téléphoniques par Mobile money est le premier service de paiement marchand offert par tous les opérateurs, y compris les banques n’ayant pas d’opérateur téléphonique comme partenaire technique. Avec 289 millions de transactions en 2020, ce service constitue la majorité des opérations de paiement », indique le rapport de la Beac.

Cameroun : le ministre Mouelle Kombi victime du piratage de son compte Mobile Money

Trois personnes sont incarcérées à la prison centrale de Yaoundé Kondegui, accusées d’avoir piraté 1,6 million de F CFA du compte du ministre des Sports et de l’éducation physique.

Déciment, le ministre Narcisse Mouelle Kombi serait une proie privilégiée pour des bandits. Après la condamnation en novembre 2020 de trois personnes, dont le cuisinier du membre du gouvernement, pour vol de 110 millions de FCFA, c’est au tour de trois autres jeunes d’être poursuivis.

Divison Ekane, Rostand Kouamo et un certain Kuicthe sont accusés d’avoir piraté 1,6 million de F CFA du compte du Prof Mouelle Kombi. Incarcérés à la prison centrale de Yaoundé Kondegui depuis quelques mois, ces derniers nient les faits.

Les deux premiers mis en cause (Divison Ekane et Rostand Kouamo) sont des anciens agents commerciaux d’une structure partenaire de l’opérateur mobile, spécialisée dans la promotion et la commercialisation de cette entreprise multinationale.

Kuicthe, le troisième personnage, appartiendrait à un même forum que Rostand Kouamo. Ils sont poursuivis pour escroquerie par voie cybernétique. Tous attendent d’être jugés.

Alerte sur les arnaques autour des transferts d’argent par téléphone

L’arnaque autour du « Mobile Money » change de forme au fil du temps. Certains opérateurs envoient des messages de sensibilisation à leur clientèle dans le but de les prévenir.

Les cybercriminels ne dorment pas. Ceux-ci se passent pour nos connaissances pour solliciter via des sms, des aides financières sous des prétextes divers et fallacieux.

Orange Cameroun par exemple attire l’attention de sa clientèle sur ce type de message. L’opérateur envoie des alertes dans lesquelles il avise : « Soyez vigilant ! Avant toute transaction sollicitée par un proche via WhatsApp  ou sms, bien vouloir l’appeler afin de vous rassurer qu’il en est l’auteur ».

La plupart des opérateurs de téléphonie mobile demandent de signaler les cas d’arnaque ou de tentatives.

De son côté, l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (c) a mis sur pied en 2019 des numéros verts ( 8202 ou 8206) pour dénoncer.  Des numéros disponibles de 7h30 à 15h30, du lundi au vendredi.

 

La Campost trouve dans le CNCC un partenaire pour vulgariser sa solution de mobile money

Les deux institutions publiques ont signé un accord en vertu duquel le Conseil national des chargeurs du Cameroun s’engage à mettre au profit de l’opérateur son fichier de chargeurs et de partenaires, pour le paiement de leurs cotisations et les modalités d’inscription au fichier des importateurs et des exportateurs

 

La Cameroon Postal Services (Campost), qui ne se cantonne plus exclusivement aux services postaux, a signé un accord avec le Conseil national des chargeurs du Cameroun (CNCC) pour vulgariser sa solution de mobile money.

Le partenariat entre les deux institutions a été présenté dans un communiqué conjoint publié cette semaine.

“Cette collaboration consacre à cet effet la solution électronique Campost Money comme le mode de paiement des cotisations annuelles des opérateurs du commerce extérieur pour le compte du CNCC, en vue de leur inscription au Fimex [Fichier des importateurs et des exportateurs, NDLR]. Cet accord spécifie aussi les modalités d’interconnexion du Système d’information des administrations techniques du ministère du Commerce avec la plateforme Campost Money via la plateforme E-GUCE du Guichet unique des opérations du commerce extérieur”, précise le document.

“La CNCC va mettre à profit son important fichier des chargeurs et ses nombreux partenaires pour vulgariser la solution Campost Money auprès des opérateurs du commerce extérieur et du grand public”, ajoute le communiqué.

Campost Money a été lancée en 2019. L’opérateur présente la solution comme “une gamme de services bancaires et financiers électroniques qui prennent en charge [les] affaires financières, des plus simples aux plus complexes, des services bancaires personnels et commerciaux”. D’après la Campost, il s’agit d’un compte électronique qui permet “de payer, d’envoyer ou de recevoir, d’emprunter, d’épargner ou de lever des fonds plus rapidement sans les banques à l’ancienne”.

Cameroun- transfert d’argent : Atanga Nji impose l’identification des abonnés mobiles

Le ministre de l’Administration territoriale donne 45 jours aux sociétés MTN et Orange Cameroun pour identifier tous les adeptes des transactions d’argent via téléphones.

Du fait du paiement des rançons aux séparatistes  par Mobile Money et Orange Money,  dans la  région du Nord-ouest principalement,  le ministre de l’administration territoriale prend des mesures. Recevant il y a quelques heures les responsables des sociétés MTN et Orange Cameroun, Paul Atanga Nji leur a donné 45 jours pour identifier tous leurs clients profitant de cette offre.

Le ministre explique qu’entre novembre 2019 et février 2020,  plus de 540 millions  de rançon ont été versés aux militants des groupes sécessionnistes via Mobile et Orange Money. ‹‹ Durant mon séjour au Nord-ouest, j’ai reçu plus de 300 plaintes de personnes qui m’ont dit que les terroristes enlèvent des gens et demandent aux familles de leur verser des rançons par ces moyens, afin  qu’on libère leurs proches ››, relate Atanga Nji.

 Par ailleurs, le membre du gouvernement pose le problème des erreurs de chiffres qui surviennent généralement lors des transactions financières. ‹‹ Les populations se plaignent que lorsqu’elles se trompent au moment des opérations, l’argent envoyé à un faux destinataire ne peut plus être rattrapé. ›

Atanga Nji demande à ce propos aux opérateurs,  de trouver un mécanisme d’annulation des opérations manquées.

Mobile money : vers l’interopérabilité des services d’Orange et MTN

Les deux structures envisagent d’offrir des facilités aux utilisateurs des services mobile money et Orange money  dans les transactions financières. Une plateforme dénommée Mowali assurera cette interopérabilité.

L’interopérabilité des paiements électroniques qu’annoncent les groupes MTN et Orange devrait permettre de réunir, dans un seul réseau, les quelques 338 millions de clients qui se trouvent sur le continent africain. Cela devrait permettre aux utilisateurs de « payer ou de recevoir de l’argent dans n’importe quel compte, quelque soit l’opérateur », indiquent les structures.

Une sorte d’écosystème financier qui serait ouvert également aux banques, aux opérateurs de transfert d’argent et à d’autres fournisseurs. Son équilibre sera assuré par Mowali, la plateforme créée par MTN et Orange pour connecter clients et opérateurs. « Mowali permet la libre-circulation des flux de mobile money entre les comptes », fait savoir un communiqué conjoint publié jeudi.

L’interopérabilité annoncée devrait induire des changements d’envergure sur l’étendue du territoire promettent Orange et MTN. L’on ne ait, cependant, pas quelle forme prendront ces changements, ni comment cette opération changera les habitudes des utilisateurs de transferts électroniques. Notamment dans des pays où les transactions entre ces deux opérateurs sont  déjà possible. C’est le cas, à titre illustratif du Cameroun où il est possible d’envoyer de l’argent à un client Orange via MTN et vice-versa. Cette facilité y est par ailleurs étendue aux abonnés  à l’opérateur local Express union.

 

 

 

Le Cameroun choisit les transferts électroniques pour le paiement des frais de scolarité

Un mémorandum d’entente y relatif a été signé vendredi entre le Minesec et les opérateurs de téléphonie Orange et Mtn, ainsi que la Campost et Express union.

Les élèves des établissements publics du Cameroun sont appelés à payer leurs frais de scolarité et d’examens officiels via Orange money, Mtn mobile money ou encore à travers la Cameroon postal services (Campost) et Express union.

Cette mesure entre en vigueur dès la rentrée scolaire 2018-2019. Pour ce faire, un mémorandum d’entente a été signé vendredi, 01er juin, entre la ministre des Enseignements secondaires, le directeur général de la Campost, celui d’Express union et les opérateurs de téléphonie mobile Orange, Mtn.

Cette innovation vise à optimiser la traçabilité des fonds. Elle pourrait également réduire le marchandage des places dans les écoles publiques ou encore le détournement des frais d’examen versés par les élèves, comme cela est souvent arrivé par le passé.

Pour l’heure cependant, aucune information sur la procédure à suivre n’est disponible.

Le paiement des frais de scolarité et d’examen par voie électronique est le premier acte fort que pose la ministre des Enseignements secondaires, Pauline Nalova Lyonga, depuis sa nomination à cette fonction, le 2 mars 2018. Elle a remplacé à ce poste Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, aujourd’hui ministre des Transports.

 

Cameroun : Nexttel va lancer son service Mobile Money

L’opérateur de téléphonie mobile qui a signé un partenariat avec la banque UBA va rejoindre ce nouveau paysage dans les prochains jours.

L’opérateur de téléphonie mobile Nexttel va procéder au lancement de son service Mobile Money dans les prochains jours au Cameroun. Un responsable à la direction générale de l’entreprise basée à Douala confirme cette information, mais ne donne pas plus de précisions sur la date exacte retenue pour cette opération d’envergure, sinon que le produit va être appelé Nextell Possa. Il rassure tout de même que l’accord de la Banque des Etats d’Afrique centrale (Beac) a été obtenu.

« Le lancement est éminent. Dans les prochains jours, le paysage camerounais va avoir un nouveau service de Mobile Money qui sera plus efficace qu’on ne peut l’imaginer. Le marché va s’enrichir d’un outil performant, adapté au marché camerounais», se vante t-il.

Pour mener à terme ce nouveau projet, Nexttel a signé un partenariat avec United Bank of Africa (UBA). Un employé proche du service client chez UBA Cameroun soutient que ces deux entités, qui partagent la même vision (celle de penser le modèle de l’économie digitale dans le contexte africain), veulent ainsi élargir l’accès aux services financiers au Cameroun à travers la technologie mobile, et favoriser l’inclusion financière.

Les quelques 4,5 millions d’abonnés que compte Nexttel à ce jour pourront donc bientôt se familiariser avec ce nouveau service qui permettra d’exécuter les fonctions standards comme les transferts d’argent, les dépôts et retraits dans les comptes, le paiement de factures, les achats de crédits… « Les clients pourront s’attendre à d’autres fonctions plus innovantes. Nous venons avec une approche différente », rassure notre source.

L’arrivée de Nexttel dans le paysage du service Mobile Money va renforcer à coup sûr, le niveau d’accès aux services financiers au Cameroun. Selon les statistiques de la Banque mondiale (Bm), le Cameroun ne se situait qu’à 12% d’accès aux services financiers en 2015, alors que les pays comme le Kenya se situaient autour de 75%.

Six éléments, selon la Bm sont à l’origine du ralentissement du financement inclusif dans les pays d’Afrique sub-saharienne : les habitudes historiques, la mobilité, la perception du risque, l’appropriation de la technologie, entre autres.

Les paiements électroniques susceptibles de favoriser le financement du terrorisme

Le Gabac constate que les principaux acteurs de la chaine appréhendent mal les risques de blanchiment d’argent et de financement de terrorisme découlant de l’utilisation des nouveaux moyens de paiement.

Le Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (Gabac) attire l’attention sur les potentiels dangers que peuvent occasionner les cartes prépayées et les mobiles money. Selon cet organisme, les principaux risques ont trait au financement du terrorisme et au blanchiment d’argent. Ce sont notamment, le blanchiment des produits de fraude fiscalo-douanière, qui consistent en la «minoration des valeurs déclarées en Douane, et donc des droits et taxes y afférentes», le blanchiment par le contournement des seuils de déclaration automatique «des opérateurs pourraient recharger leurs cartes prépayées de manière itinéraires avec des montant, chaque fois, inférieurs aux seuils de déclaration automatiques».

Le Gabac met l’accent sur le fait que ces phénomènes sont facilités par une absence de dispositif réglementaire spécifiques aux paiements électroniques, la variété des acteurs et la rapidité des évolutions technologiques. Il souligne par ailleurs que tous les acteurs de la chaine sont susceptibles de commettre des actes répréhensibles, notamment, les clients, les opérateurs économiques, les agents de banque ou de téléphonie mobile, les intermédiaires et les partenaires de détails.

«L’absence d’un dispositif efficace de vérification de l’authenticité des pièces d’identité par les opérateurs de téléphonie mobile constitue une forte limite à la prévention des risques de blanchiment d’argent de financement de terrorisme. D’autant que, chez plusieurs opérateurs de téléphonie mobile, l’utilisation du mobile money est possible dès l’identification du client et non après vérification de l’authenticité de sa pièce d’identité.

Les opérations peuvent servir, à transférer des fonds entre complices, ou à les transférer vers d’autres pays dont les juridictions ont des réglementations plus souples, où les fonds peuvent être utilisés pour financer des activités criminelles. Les mouvements transfrontaliers de fonds rendent les recherches des autorités plus difficiles et permettent de camoufler l’objet du transfert»

Pour pallier à cette situation, le Gabac recommande une amélioration du dispositif règlementaire  de la régulation et de la supervision de l’activité d’offres des nouveaux moyens de paiement ; la maitrise des risques de fraude cybercriminelle ainsi que la coordination des acteurs impliqués dans le circuit.