Lutte contre le paludisme: Des étudiants du Burkina Faso mettent sur pied un savon

Gérard Niyondiko et Moctar Dembele ont fabriqué le savon « Faso Soap » qui par son odeur permet de repousser les moustiques

Deux étudiants de l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2iE) au Burkina Faso, ont fabriqué un savon dont l’odeur permet de repousser les moustiques. Un savon anti-moustique qui offre l’espoir de réduire efficacement la propagation du paludisme en Afrique. L’un des ingrédients du Faso Soap permet aussi de tuer les larves, empêchant la prolifération des moustiques dans les eaux stagnantes. Grâce à leur invention, Gérard Niyondiko du Burundi et Moctar Dembele du Burkina Faso ont remporté le premier prix du concours Global Social Venture Competition (GSVC). Ce savon est composé de citronnelle, de souci officinal, de karité et d’autres ingrédients restés secrets, le Faso Soap est un savon conçu pour être accessible à tous, produit à partir de ressources 100 % locales.

Selon Lisa Barutel, chargée de mission GSVC le savon possède deux caractéristiques. D’abord, une capacité à repousser les moustiques par son odeur. Mais il contient également un composant intérieur qui tue les larves et empêche leur prolifération dans les eaux stagnantes. C’est donc un peu plus qu’un simple répulsif à la citronnelle. Parce qu’un des problèmes majeurs dans la lutte contre le paludisme en Afrique est que les moustiques se reproduisent très rapidement dans ces eaux stagnantes. Or, se laver ou faire la lessive avec ce savon permettrait d’enrayer cette prolifération. Les tests effectués sur un échantillon de la population à Ouagadougou se sont en tous cas révélés assez concluants. Une fois les tests complémentaires terminés, les jeunes créateurs pensent monter leur entreprise et commercialiser le Faso Soap au prix de 300 francs CFA, soit 46 centimes d’euros.

Capture d’écran de la vidéo de présentation du projet «Faso soap»
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