Cameroun: l’adjoint au maire de Moloundou est décédé

Ce responsable communal a rendu l’âme alors qu’un pasteur d’une église dite de réveil tentait de le délivrer de la maladie dont il souffrait

Un responsable communal est mort dans l’Est du Cameroun alors qu’un responsable évangélique congolais tentait de le «délivrer» de la maladie dont il souffrait dans une «église de réveil», a rapporté jeudi, 03 novembre2016, la radio publique, ajoutant qu’il s’agit du troisième décès en deux ans.

L’adjoint au maire de la commune de Moloundou, petite ville enclavée à plus de 850 km de Yaoundé, est mort «en pleine séance de délivrance», a rapporté la Cameroon radio-television (Crtv).

La séance se déroulait au sein de l’église évangélique de Moloundou, sous la houlette d’un responsable évangélique de nationalité congolaise.

Interrogatoire
Selon elle, le Congolais, en situation irrégulière au Cameroun, a été arrêté et fait actuellement l’objet d’un interrogatoire qui pourrait déboucher sur une inculpation. L’église a été placée sous scellés, selon des médias locaux.

Le responsable communal était souffrant depuis plus de deux mois et avait été récemment confié par sa famille à l’évangélique, après un séjour de plus d’un mois à l’hôpital, a relaté la CRTV sans préciser les circonstances de sa mort.

Drames similaires
En deux ans, «trois cas de décès ont été enregistrés dans l’église évangélique de Moloundou en pleine séance de délivrance», selon la radio publique. Dans le pays, des drames similaires ont été rapportés par le passé par des médias locaux dans d’autres églises de réveil.

D’après le PEW forum, un institut de recherche américain, le Cameroun compte plus de 6,1 millions de protestants (31 % de la population) et 7,5 millions de catholiques (38 %). Parmi les protestants, on peut affirmer que les évangéliques sont majoritaires, sans qu’il soit possible d’obtenir des chiffres exacts sur leur proportion.


Droits réservés)/n

De nouvelles sanctions du Contrôle Supérieur de l’Etat

Le maire de la commune de Moloundou à l’Est sommé de rembourser 308 millions de F et de payer une amende de 2 millions pour sa gestion de la mairie de 2002 à 2008

Le Contrôle Supérieur de l’Etat (Consupe) a sanctionné onze gestionnaires de la fortune publique sur les sessions tenues par l’institution du 18 janvier au 03 juillet 2014, a communiqué Henri Eyebe Ayissi, le ministre délégué à la présidence en charge de cette institution, hier.

Le maire de la commune de Moloundou à l’Est du Cameroun occupe la tête de ces gestionnaires indélicats. Le Conseil de discipline budgétaire et financière du Consupe a retenu contre celui qui a dirigé la commune, de 2002 à 2008, 10 fautes de gestion dont sept assorties d’un préjudice financier. Jean-Jacques Epando, puisque qu’il s’agit de lui, a été reconnu débiteur envers la commune d’une dette de 308 millions de F CFA et sommé par le Consupe de payer une amende spéciale de 2 millions de F pour l’ensemble des fautes de gestion commises par lui dans le cadre de cette affaire.

Parmi les 10 autres décisions rendues par le Consupe, les charges les plus lourdes pèsent sur :
– L’ingénieur de suivi et de Contrôle à l’ex délégation provinciale des Domaines et des Affaires foncières du Nord, reconnu débiteur à l’Etat de 13,99 millions de F avec une amende spéciale de 500.000 FCFA pour sa faute de gestion de 2002 à 2007;
– l’ex-chef de la subdivision des Travaux publics à Abong-Mbang, région de l’Est, reconnu débiteur envers l’Etat de la somme de 3,58 millions de F CFA avec une amende spéciale de 300.000 F CFA pour une faute de gestion de 2002 à 2007 ;
– Le chef de Bureau de la Construction à la subdivision des Travaux publics de Betaré Oya à l’Est, reconnu débiteur à l’Etat de 4,41 millions de F CFA et d’une amende de 300.000 F CFA pour sa gestion de 2009 à 2012.

Les autres ordonnateurs de crédit et gérants de la fortune publique épinglés par le Consupe ont été reconnus débiteurs envers l’Etat des sommes allant de 1,14 millions de F à 151.000 FCFA dans les rapports des missions de contrôle, d’audit ou de vérification établis par les inspecteurs d’Etat.

Le président du Conseil de discipline budgétaire et financière du Consupe, Henri Eyebe Ayissi
Droits réservés)/n

Camerounais enlevés à Moloundou: «Ils étaient allés acheter du poisson»

Le préfet de la Boumba et Ngoko, révèle par ailleurs que les forces de l’ordre congolaises leur auraient demandé 8 millions de F CFA de rançon

Le 4 mars 2014, huit Camerounais (quatre militaires et quatre éco-gardes) ont été enlevés dans un ilôt au parc de Lobéké, à l’Est Cameroun, dans le département de la Boumba et Ngoko. Ils ont passé cinq jours aux mains de l’armée congolaise avant d’être libérés le 9 mars grâce à une médiation du préfet de la Boumba et Ngoko, Léonard Belo, avec son homologue de la Sangha à Ouesso, en territoire congolais.

Léonard Belo, qui est revenu sur le contexte de la libération des militaires camerounais dans la presse gouvernementale camerounaise ce 20 mars 2014, indique qu’ils étaient allés acheter du poisson avant d’être surpris par « une patrouille mixte des militaires, gendarmes et policiers congolais ». Au vu de la supériorité numérique des Congolais, les quatre militaires et quatre éco-gardes camerounais, ont été interpellés dans un premier temps avant qu’on ne leur demande « une rançon d’un million de francs ». Ce serait devant ce refus de payer qu’ils ont été conduits « manu militari » à Kabo d’abord, puis Ouesso ensuite, chef-lieu du département de la Sangha au Congo voisin. Informé de cet incident, le préfet camerounais a appelé son homologue à Sangha, qui a confirmé la présence des Camerounais qui y avaient été emmenés.

Après moult tractations infructueuses, le préfet du département de la Boumba et Ngoko déclare avoir décidé de la fermeture de la frontière avec le Congo le quatrième jour de la captivité des Camerounais. Cette mesure s’est révélée salutaire puisque Leonard Belo indique que ce n’est qu’après cela qu’il a reçu un coup de fil du préfet de la Sangha annonçant la fin de l’audition des huit Camerounais. Ils ont été libérés « sans l’aval de l’ambassadeur du Cameroun comme il l’exigeait les premiers jours », précise Léonard Belo.

Le préfet du département de la Boumba et Ngoko assure qu’à l’occasion de la célébration de la fête de l’unité nationale du Cameroun, le 20 mai prochain, il discutera de ces incidents à répétition à la frontière camerounaise, avec ses homologues du Congo et de la République Centrafricaine, à Yokadouma. Ces autorités administratives, dont les pays partagent les frontières et le fleuve Sangha, se rencontrent trois fois l’an à l’occasion de leurs fêtes nationales respectives : Le 20 mai à Yokadouma, le 15 août à Ouesso au Congo, le 12 décembre à Nola en République centrafricaine.

Vu la supériorité numérique des Congolais, les huit Camerounais ont été interpellés et conduits à Ouesso, au Congo voisin
Droits réservés)/n