Les Lionnes indomptables ont été tirées avec l’Allemagne (championne d’Europe), le Venezuela (champion d’Amérique du sud) et la Canada
Les grandes lignes de la Coupe du Monde Féminine U-17 de la FIFA, Jordanie 2016 se sont dessinées après le tirage au sort, qui s’est tenu lundi 30 mai 2016. La cérémonie s’est déroulée dans le Centre culturel Al Hussein, au c ur de la capitale jordanienne, Amman.
Le Cameroun et le Canada auront tous une première partie de tournoi relevée, puisque tous les groupes semblent aussi relevés qu’équilibrés.
Les Lionnes indomptables sont logées dans la poule B en compagnie de l’Allemagne, du Venezuela et du Canada. Ce sont des nations qui connaissent une forte évolution dans le football féminin.
Pour leur première participation, les Camerounaises auront fort à faire face à l’Allemagne championne d’Europe en titre. Le Venezuela également vainqueur de la Coupe d’Amérique du Sud et quatrième de la dernière édition de la Coupe du monde sera également un adversaire de taille pour les Lionnes.
Après leur brillante qualification, les pouliches de Minkreo Birwé auront fort à faire face à ces équipes pour espérer traverser la phase de poules. Le Cameroun entre en compétition le 30 septembre face au Canada.
Les groupes Groupe A : Jordanie, Espagne, Mexique, Nouvelle-Zélande Groupe B : Venezuela, Allemagne, Cameroun, Canada Groupe C : Nigeria, Brésil, Angleterre, RDP Corée Groupe D : Etats-Unis, Paraguay, Ghana, Japon
Tirage au sort du mondial féminin U17 au Centre culturel Al Hussein lundi, 30 mai 2016.Droits réservés)/n
De retour au Cameroun depuis le 23 juin 2015, les joueuses n’ont pas encore perçu ce qui leur revient de droits
Le paiement était pourtant annoncé mardi 23 juin. Comme par enchantement, les jours passent et rien de concluant ne se précise. Il s’agit en effet de 21,5 millions FCFA pour chacune des joueuses. Soit 15 millions de F (prime de participation) ; 6 millions de F (pour les victoires. Deux en l’occurrence, à raison de 3 millions de F pour chacune) et 500.000 F de primes de présence. Les victoires se résument aux succès à Vancouver et Edmonton contre l’Equateur (6-0) et la Suisse (2-1).
De sources généralement bien informées, le paiement tarde à cause de la non-disponibilité des états. D’ailleurs, «l’on a eu l’assurance de la hiérarchie. L’argent est là, le régisseur aussi mais il n’y a pas d’états», souffle une source. Après avoir valablement défendu le drapeau du Cameroun en atteignant les 1/8e de finale au mondial féminin au Canada, et de retour au bercail, les joueuses ne savent pas à quel saint se vouer.
D’autres sources crédibles, soulignent que les primes seront payées, mais l’impôt sur le revenu mobile, à hauteur de 16,5% sera prélevé. Ce qui n’est pas du goût des joueuses qui soutiennent n’avoir pas été prévenues. La question des primes réclamées au début ou à la fin d’une compétition de football en particulier au Cameroun, est monnaie courante et ne cesse d’entretenir la discorde dans les milieux du sport. On ne s’empêcher de se demander qui est à la man uvre.
Une équipe des Lionnes indomptablesTeam Press Officer des Lionnes indomptables / Leocadia)/n
L’aventure du Cameroun au Mondial féminin de football s’est arrêtée dimanche, 21 juin, au Commonwealth stadium d’Edmonton, face à une équipe chinoise qui n’a pas eu de peine à s’imposer (1-0)
L’expérience l’a emporté sur l’impétuosité et la fougue. Dimanche, 21 juin, au Commonwealth stadium d’Edmonton, le Cameroun a vu s’évanouir toutes ses chances d’accéder aux quarts de finale de la Coupe du monde féminine de football, en sortant de la compétition par le plus petit des scores (0-1), face à une équipe chinoise bien organisée.
Menées dès la 12ème minute, à la suite d’un but marqué sur un jeu de corner par Wang Shanshan, qui évolue au poste de défenseur, les 84 minutes suivantes du temps réglementaire n’auront pas suffi aux Lionnes pour trouver le chemin des filets; et inquiéter sérieusement la cage chinoise, protégée par Wang Fei. Ni le temps additionnel accordé dans ce match, qui s’est étalé sur au moins six minutes. Le trio d’attaque – constitué par Gaelle Enganamouit, Madeleine Ngono Mani (remplacée à la 74e par Henriette Akaba Edoa), et Gabrielle Aboudi Onguene – a également manqué de solutions.
Système de jeu
Le sélectionneur des Lionnes indomptables, Enow Ngachu, a jugé pertinent de reconduire le même système de jeu que celui qui a permis au Cameroun, le 17 juin dernier, de battre la Suisse pour accéder aux huitièmes de finale: un système de jeu en 4-3-3. Parreil pour le groupe, qui n’a pas connu de changements majeurs. Pour son onze entrant, le coach a reconduit l’équipe qui avait battu la Suisse, avec néanmoins deux réajustements. Yvonne Leuko, titularisée en défense à la place de Augustine Ejangue; et Ngono Mani, à la place de Ajara Nchout.
Mais la mayonnaise n’a pas pris. Du début à la fin du match, les Camerounaises ont opté pour des balles aériennes, donnant l’impression au fil de la rencontre d’un jeu totalement décousu, malgré l’engagement et la volonté perceptibles des joueuses. Du côté adverse, on a bien su profiter des contre-attaques, malheureusement échouées sur les buts camerounais.
Mention spéciale à Annette Ngo Ndom, la gardienne, qui a été imperturbable et efficace pour contrer de nombreuses occasions de la Chine. Sans ses gants, les Lionnes auraient pris plus d’un but.
Yvonne Leuko (évoluant en défense) dépitée au coup de sifflet final du 8e de finale Chine – Cameroun (1-0) le 21 juin 2015 au Commonwealth stadium d’EdmontonGetty Images)/n
Parcours honorable
Le Cameroun, qui représentait la dernière équipe africaine au tournoi, après l’élimination du Nigéria et de la Côte d’Ivoire, est contrainte de plier ses bagages à ce Mondial, où elle commençait à faire rêver pour une première participation.
La Chine quant à elle, avec son jeune sélectionneur HAO Wei, poursuit sereinement le Mondial en espérant faire mieux que dans les précédentes éditions. Les Chinoises ont déjà été à deux reprises quarts de finalistes en Coupe du monde (2003; 2007) et une fois finaliste, en 1999, rencontre perdue à cette époque à l’épreuve des tirs aux buts, face aux Etats-Unis.
Les Roses d’Acier, (nom de l’équipe féminine chinoise de football), affronteront le vainqueur du match Etats-Unis – Colombie, prévu le 22 juin.
Pour un premier Mondial, les Lionnes indomptables sortent honorablement de la compétition, avec neufs buts marqués et trois encaissés, signant pour l’heure le record africain de tous les mondiaux.
Les vice-championnes d’Afrique ont montré qu’elles y croyaient, même si leur trop forte assurance les a trahies, en enregistrant un bilan meilleur que celui des Jeux olympiques 2012 de Londres, où elles avaient pris 11 buts pour n’en marquer qu’un seul.
Claudine Meffometou Tcheno (d) saluant la Chinoise Wu Haiyan (g) à la fin du match entre les Lionnes indomptables et les Roses d’acierGetty Images)/n
Voici deux pays qui ont poussé à la troisième place les deux pays de la zone UEFA qui aurait pu y prétendre. La Chine avec les Pays-Bas, le Cameroun avec la Suisse. Leur trajectoire
Dimanche 21 Juin 2015. 1h30 Am du matin (00h30 au Cameroun). Voici deux pays qui ont poussé à la troisième place du Mondial féminin les deux pays de la zone UEFA qui auraient pu y prétendre. La Chine avec les Pays-Bas, le Cameroun avec la Suisse. Si l’opposition entre les deux pays laisse beaucoup d’interrogations et développera beaucoup de passion, elle sera sûrement une référence dans le futur des deux nations.
L’HISTOIRE DU CAMEROUN AVEC LE MONDIAL.
1990. Italie. Personne ne peut oublier la célébration mondiale, devenue maintenant un rite, où le buteur entame un message en célébrant son but à sa manière. L’initiative pourrait revenir à Roger Milla, attaquant camerounais, ex-professionnel évoluant en France, qui s’était mis à danser face au poteau de corner lors du Mondial 1990 italien quand tous les autres se congratulaient simplement, en réalisant ce que les camerounais appellent un «Makossa» qui ensuite fut repris par Yannick Noah dans «Saga Africa» à chacun de ses buts.
1990, 25 ans en 2015. Les Lionnes indomptables ont grandi avec cette histoire du Mondial dans les oreilles.
William Commegrain
Quatre buts, dont deux doublés, l’un en poule, l’autre en 1/8è qualifiant le Cameroun pour les quarts, devenant un des buteurs les plus âgés de la compétition et permettant aux Lions indomptables d’aller jusqu’en quart de finale face à l’Angleterre (3-2) renouvelant la notion de performance africaine et camerounaise que Thomas NKono (gardien) avait fait découvrir en 1982 en Espagne. Un calme impérial dans les buts. Des mains qui aspiraient le ballon. La sensation que les buts étaient plus petits que le gardien. Gianluigi Buffon, le gardien italien disant de lui qu’il avait été son idole et la double raison pour laquelle il avait donné le même prénom à son fils et était passé du milieu de terrain au poste de gardien. Ensuite, plus rien ne fut comme avant pour le Mondial.
1990, 25 ans en 2015. Les Lionnes indomptables ont grandi avec cette histoire du Mondial dans les oreilles.
LA CHINE, ÉCRIT SON HISTOIRE DANS LA DÉCENNIE 1995-1999.
Le Makossa de Roger Milla au Mondial 90 qui lança les célébrations.Lesfeminines.fr)/n
1999. Le monde du football féminin passe du Nord de l’Europe au monde asiatique. La République Populaire de Chine arrive tambour battant dans les premières compétitions féminines de football et après avoir accueilli le pré-tournoi (1989) du 1er mondial qu’elles organiseront en 1991.
1999. Les Roses d’Acier ont grandi avec cette histoire du Mondial dans les oreilles.
William Commegrain
Elles iront jusqu’en demi-finale de celui gagné par la Norvège (1995) pour finir par aller en finale en 1999, devant plus de 90.000 spectateurs, au stade Rose Bowl de Pasadena, Los Angeles, record absolu pour un match féminin qui se terminera par une séance de tirs au but historique gagné par les américaines (0-0) et une photo qui fera la Une du célèbre Sports Illustrated, début de la flamme d’amour entre les américains et le football féminin. Ce fut la période dorée chinoise avec une finale olympique en 1996 face aux USA et Sun Wen, meilleure buteuse en 2000 à Sydney (Australie). Ensuite, plus rien ne fut comme avant pour le Mondial avec une non qualification en 2011 pour l’Allemagne.
1999. Les Roses d’Acier ont grandi avec cette histoire du Mondial dans les oreilles.
LES DEUX ÉQUIPES SONT JEUNES, ELLES JOUERONT POUR ÉCRIRE LEUR HISTOIRE AFIN QU’ELLE RÉSONNE DANS LES ESPRITS DE CELLES QUI VIENDRONT PLUS TARD.
Ces deux pays évoluent culturellement de la même manière. Avec la transmission du passé. Fort de cet adage: «Dis moi d’où tu viens, je te dirais qui tu es», ces deux histoires feront partie de leur aventure au mondial canadien. Elles en entendront parler.
Le Cameroun et l’impétuosité de son jeu.
Le Cameroun a un football qui sent le feu. Elle peut brûler les autres, elle peut aussi se brûler. C’est du quitte ou double. Pour l’Histoire du Cameroun et pour l’Histoire africaine.
William Commegrain
Qui a vu et revu le match du Cameroun face à la Suisse comprend en quoi le mot «impétuosité» peut correspondre au jeu des vice-championnes d’Afrique. Tout d’abord avec la capitaine Christine MANIE (31 ans) que l’on entend commander du bord du terrain quand l’habitude aujourd’hui est le silence européen quand une coéquipière fait une erreur de jeu. Impétueuse car si près de son attaquante qu’elle va chercher le ballon là où plus personne ne veut aller le prendre, dans les pieds, collée à la joueuse, comme une chasseuse. Impétueuse quand on voit l’extraordinaire Gabrielle ONGUENE, (26 ans) fine comme un moineau, et qui se joue d’une défenseuse concentrée à manifester une présence croyant déstabiliser la milieu excentrée, quand le jeu demande récupération et initiative, qu’elle prend immédiatement avec balle à gauche, départ à droite, pour s’envoler si vite balle au pied, que Maritz, latérale suisse, semble être un train corail face à un TGV, pour finir sur la ligne, par centrer. Impétueuse quand la plus rugissante des Lionnes Gaelle ENGANAMOUIT (23 ans), après un triplé historique face à l’Equateur, reçoit un centre en retrait face à la Suisse pour envoyer un missile et que la balle passe sous son pied, par un excès de volonté, tout en permettant à Gabrielle ONGUENE de marquer le but égalisateur (1-1, Suisse – Cameroun).
Le Cameroun est impétueux et son jeu est fait de flammes, 61 tirs en 3 matches, qui partent à tout moment, sous la baguette explosive de la volonté camerounaise, 21 tirs cadrés qui sont là pour renverser les montagnes. Impétueusement. Peu importe les défauts avec 45 fautes et 6 cartons sur les trois rencontres, l’essentiel étant que le feu consume la défense adverse, pour qu’elle craque, sous le joug de tant de volontés offensives.
La Chine et la subtilité de son jeu.
La Chine joue au football comme «un chat joue avec une souris». Quelques fois elle gagne, quelques fois, elle perd.
William Commegrain
La Chine joue au football comme «un chat joue avec une souris». Elle attaque sans que jamais on ne puisse dire que le but va arriver mais sans que jamais on puisse penser qu’il s’agit d’une erreur ou d’une maladresse. Elle tisse une toile où elle devient le maître du jeu comme face aux Pays-Bas avec 60% de possession ou alors elle se replie en se défendant comme elle a dû le faire face au Canada avec 38% de possession seulement, sortant toutes griffes dehors (défaite seulement à la 92′ sur un pénalty discuté) pour chasser cet adversaire et se sauver de la condamnation qu’il a l’intention de lui faire ; comme elle peut jouer de sa vitesse chatoyante pour aller, d’un pas vers une direction, d’une passe vers l’autre (transversale Wang Lisi pour le 2-1 chinois face à la NZ), en bondissant si vite, que l’on pourrait lui donner le qualificatif, « d’équipe qui joue le plus vite collectivement » (Chine-Nouvelle Zélande 2-2).
Ralentir est une erreur, bondir est la solution. Désobéir est la désapprobation.
A ce jeu Wang Lisi sera la joueuse du Mondial si la Chine continue son chemin, elle qui a été sortie par son coach à la 43′ pour désobéissance tactique, mais qui a enchanté tout le monde avec un toucher de balle jamais vu dans le football féminin et au top du football masculin qui m’avait éclaté aux yeux avec ce coup franc face au Canada, lors du match d’ouverture, où elle arrive à faire un effet rétro à une balle qui touche poteau haut pour finir deuxième poteau bas, pleine puissance.
L’ensemble des joueuses se donne pour le collectif et la force des Roses d’Aciers serait plutôt dans le bonheur lumineux qu’elles montrent quand une fille finit l’action collective par un but salvateur. Pas de « Makossa », mais avec sa culture, une puissance chinoise qui se montre là, à cet instant, comme le moteur atomique du jeu des asiatiques.
A courir sans jamais s’arrêter. S’arrêter, c’est quasiment mourir.
La Chine ne veut plus revivre cela. Finale 1999 devant 90.000 personnes aux USA. Victoire américaine aux tirs au but face à la Chine (0-0). Lesfeminines.fr)/n
LES DEUX JEUNES COACHS DANS CE MATCH VONT FAIRE LEUR PARTIE.
On ne peut pas terminer cet article sans présenter les coachs qui ont une influence prépondérante dans la réussite de leur équipe. Face à la Suisse, le Cameroun est dominé dans ce dernier match tout en étant mené (1-0) et il semble impossible de les voir revenir dans la partie. La mi-temps, siège d’expression des coachs, arrive. Le Cameroun a totalement changé d’état d’esprit et de jeu.
Explosion chinoise, but à la 89e minute face aux Pays-Bas. credit FIFA.Lesfeminines.fr)/n
La jeunesse d’Enow NGACHU qui connait son groupe depuis 2008 chez les jeunes et a été à la tête de la sélection en 2012 aux JO de Londres prenant 11 buts pour n’en marquer qu’un seul déclare avoir beaucoup travaillé le passage défensif vers celui offensif pour cette année, faire le record africain de tous les mondiaux pour 9 buts marqués et deux encaissés, a les mots et les choix qui conviennent à son groupe, changeant quatre joueuses pour ce dernier match face à la Suisse, et faisant rentrer une ex-titulaire qui mettra le but vainqueur (2-1).
De son côté, HAO Wei, le jeune sélectionneur chinois déclare avoir bâti sa sélection pour qu’elle s’exprime aux Jeux Olympiques de Rio en 2016 et fait montre d’une autorité précise en sortant devant les caméras du mondial, sa meilleure joueuse de l’instant, à la 43′, sanction suprême pour que le message passe, alors que la mi-temps n’était qu’à un souffle.
Enow NGACHU, coach du cameroun. Coupe du monde féminine de football.Lesfeminines.fr)/n
Dans un milieu où l’expérience est fondamental, ces deux coachs frappent à la porte du Monde, comme les féminines, pour donner à ce Mondial sa vérité du moment : un Mondial de la jeunesse du football féminin.
Le public aura sa part, avec une communauté américaine et canadienne, d’origine chinoise très présente face à une communauté camerounaise très exubérante.
Un très beau match, plein de vie et de vérités à prévoir. Sur W9 et Eurosport, 1h 30 AM le Dimanche 21 juin. Le coeur français pourrait être camerounais avec pas loin de quatre joueuses évoluant en France (Soyaux (D1), Arras FF (D2), Yzeure (D2), Claix (D2)).
Les Lionnes indomptables ont fait une très belle entrée en Coupe du monde lundi au Canada en écrasant la sélection de l’Equateur par six buts à zéro (6-0). Trois buts pour Gaëlle Enganamouit
Petit événement à Vancouver où pour la première fois dans l’histoire de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, deux débutants s’affrontent. On pouvait s’attendre à un match équilibré entre le Cameroun et l’Equateur en ouverture du Groupe C de Canada 2015 lundi 08 juin, mais les Africaines ont finalement beaucoup mieux géré la pression. Gaëlle Enganamouit annonçait d’ailleurs avant le match: « Nous pouvons gagner la Coupe du Monde. »
Le temps de prendre ses marques sur la scène mondiale, et elle joint les actes à la parole. Une frappe renvoyée par la gardienne et poussée au fond par Madeleine Ngono Mani (34′, 1:0), une échappée dans l’axe et une conclusion sereine (36′, 2:0), une action qui aboutit à un penalty que transforme Christine Manie (44′, 3:0), et le premier match des Lionnes indomptables est déjà plié.
Le carton rouge de Ligia Moreira provoqué par – encore ! – Enganamouit ne fait qu’aggraver le cas équatorien, surtout que dans la foulée, la Tri encaisse un quatrième but signé devinez qui. (73′, 4:0). Une fois n’est pas coutume, Enganamouit n’est pas dans le coup pour le cinquième, un penalty de Gabrielle Onguene suite à une main de Katherine Ortiz (79′, 5:0), mais c’est bien elle qui a le dernier mot en en transformant un nouveau dans les arrêts de jeu (90’+4, 6:0).
« C’est un magnifique souvenir de mon premier match de Coupe du Monde, mais aussi un très beau cadeau d’anniversaire! », confie Gaëlle Enganamouit, auteur d’un triplé camerounais. Si techniquement, son anniversaire est le 9 juin, on lui pardonnera de l’avoir fêté avec un peu d’avance, vu qu’avec le décalage horaire entre le Cameroun et le Canada, son heure est déjà venue. La performance face à l’Equateur la place en tête du classement des buteuses avec les légendes allemandes Celia Sasic et Anja Mittag. « C’est certes un rêve d’être là, mais j’estime que je suis à ma place parmi les meilleures », assure la joueuse d’Eskilstuna United, sans arrogance, mais sans fausse modestie. « J’ai toujours dit qu’un jour je serai la Samuel Eto’o du football féminin », promet l’attaquante. « Nous allons rester concentrées et faire mieux les prochains matches », ajoute-t-elle.
Shirley Berruz, gardienne de l’Equateur, est battue par un penalty tiré par Christine Manie, le 08 juin, à la 44e minute, à VancouverGetty Images)/n
« Marquer six buts pour notre premier match en Coupe du Monde, on peut difficilement faire mieux. Nous sommes heureux car aujourd’hui, nous avons écrit une page d’histoire. Ça va être plus dur contre le Japon, qui est la meilleure équipe du monde. Nous étions très heureux de savoir que notre premier match se jouerait le 8 juin, date anniversaire de la victoire du Cameroun sur l’Argentine en match d’ouverture de la Coupe du Monde 1990. Nous avons battu l’Équateur le même jour. Nous sommes ici pour apprendre et pour faire honneur à l’Afrique », affirme le sélectionneur des Lionnes, Enow Ngachu.
Les Lionnes célèbrent le but marqué par Christine Manie face à l’Equateur, le 08 juin à VancouverGetty Images)/n