Automobile: Bientôt une usine de montage au Cameroun

L’annonce a été faite à la suite d’une rencontre entre le président Paul Biya et des investisseurs chinois

L’information fait la grande une du quotidien national bilingue (Cameroon-tribune) ce jeudi 25 octobre 2012, le Cameroun pourrait bientôt avoir sa première usine de montage de véhicules. Une délégation chinoise d’une dizaine de personnes comprenant des industriels du secteur de l’automobile et des partenaires financiers, a été reçue en audience au Palais de l’Unité, en début d’après-midi le mercredi 24 octobre 2012, par le Chef de l’Etat. La délégation chinoise était conduite par M. Lu Funqing, directeur général de « Funtian automobile company » et de sa succursale locale « Cameroon first automobile manufacture company Ltd ». « Interrogé sur les raisons du choix du Cameroun pour abriter cet important projet industriel, l’industriel chinois a déclaré que c’est à cause de la position stratégique de notre pays dans la sous-région. Il a également mis en avant la paix et la stabilité qui règnent au Cameroun et qui sont les conditions recherchées par tout investisseur », peut-on lire dans le journal. Il est aussi question des retombées du projet. Ses promoteurs ont parlé de créer 8000 emplois directs et de nombreuses activités indirectes autour de l’usine.

Le Cameroun n’en est pas à sa première annonce de mise en place d’une usine de montage de véhicule. En 2010, une délégation de la China General Technology (GENERTEC) et de la China Machinery avaient mené de nombreuses discussions avec les plus hautes autorités de l’Etat et le secteur privé, pour l’implantation à Bamenda, la principale ville de la région du nord-ouest , de la toute première usine de montage de bus et de tracteurs en Afrique centrale. La délégation accompagnée par un partenaire financier local, Zachariah Awanga, le Directeur Exécutif de la National Financial Crédit, avait discuté de ces projets avec le premier ministre camerounais Philémon Yang. « Nous avons rencontré le premier ministre et nous avons discuté ensemble du soutien que le gouvernement pourrait apporter à ce projet d’implantation d’une usine de montage de bus. Ces bus seront destinés au marché local camerounais, et dans un futur proche, nous envisageons d’exporter dans la sous-région Afrique Centrale et dans le Nigéria voisin, gros consommateur de bus », avait indiqué à l’époque, Monsieur Zachariah. Aujourd’hui deux ans après, on n’a plus aucune nouvelle du projet. Le présent projet lui-même présente un déficit d’informations. On ignore le type de véhicule qui sera monté, les objectifs chiffrés de l’investisseur, son ambition en termes de marché, la marque de véhicule qui sortira des usines, les avantages que ces véhicules auront sur ceux disponibles actuellement sur le marché. Pour un projet qui doit sortir un premier véhicule dans un an, on ignore aussi le site ou se trouvera la chaîne de montage, les profils des emplois qui seront nécessaires à son fonctionnement. Dans la délégation chinoise aucun partenaire camerounais n’a été signalé. On a aussi très peu d’informations sur l’investisseur chinois. On apprend cependant que l’entreprise est depuis 2006 sur un projet de fabrication d’un véhicule utilisant des nouvelles énergies. Au sein de l’administration camerounaise on y croit fortement, au sein de la population on observe encore cet autre « projet d’envergure ».

Rencontre entre Paul Biya et l’équipe de M. Lu Funqing, le 24 octobre au Palais de l’Unité
Prc)/n