Le Cameroun va bénéficier d’un fonds de l’ONU pour lutter contre la mortalité maternelle et infantile

Le Cameroun fait partie d’une liste de pays qui vont bénéficier d’un nouveau mécanisme de financement des initiatives visant à mettre fin à la mortalité maternelle et infantile d’ici 2030

Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a annoncé lundi, lors de la troisième Conférence internationale sur le financement du développement à Addis-Abeba, en Ethiopie, le lancement d’un nouveau mécanisme de financement des initiatives visant à mettre fin à la mortalité maternelle et infantile d’ici 2030.

« Notre vision est claire: mettre fin à toute les morts maternelles, infantiles et adolescentes susceptibles d’être évitées en seulement une génération et veiller à ce que les femmes, les enfants et les adolescents puissent se développer », a déclaré le chef de l’ONU lors du lancement du nouveau fonds.

Selon le plan, le Mécanisme de financement mondial (Global Financing Facility,GFF) permettra de soutenir la Stratégie mondiale pour la santé de la femme et de l’enfant et l’initiative ‘Toutes les femmes, tous les enfants’ lancées par M. Ban en 2010, ainsi que les objectifs de développement durables (ODD) qui seront adoptés en septembre à New York.

M. Ban a également annoncé que 12 milliards de dollars de financements ont déjà été alloués au GFF pour financer des initiatives d’amélioration de la santé des femmes, des enfants et des adolescents dans quatre pays prioritaires, à savoir la République démocratique du Congo (RDC), l’Ethiopie, le Kenya et la Tanzanie.

Le prochain groupe de huit pays à bénéficier du nouveau mécanisme sera composé du Bangladesh, du Cameroun, de l’Inde, du Libéria, du Mozambique, du Nigéria, du Sénégal et de l’Ouganda, a annoncé le chef de l’ONU.

M. Ban a également appelé la communauté internationale à offrir davantage de financement à ces initiatives.

« En dépit de ces preuves irréfutables, le financement public et du secteur privé pour la santé des femmes et des enfants n’a pas été suffisant », a-t-il souligné.


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Planification familiale: la voie salutaire pour réduire la mortalité maternelle au Cameroun

Le ministre de la Santé a lancé la semaine du repositionnement de la planification familiale au cours d’un point de presse mercredi, à Yaoundé.

« La planification familiale reste la voie salutaire pour réduire la mortalité maternelle », a réitéré André Mama Fouda devant la presse le mercredi, 25 février 2015. Selon une enquête démographique réalisée en 2011, les chiffres liés à la mortalité maternelle au Cameroun sont « alarmants ». Les résultats de cette enquête révèlent que sur 100 000 naissances, on enregistre 182 décès maternels. Une situation qui a des conséquences néfastes sur les familles. C’est pour y remédier que le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, a lancé la semaine du repositionnement de la planification familiale au Cameroun.

Placée sous le thème : « Ton avenir, ton choix, ta contraception », l’initiative a pour but d’augmenter la prévalence contraceptive de 16,1% en 2011 à 30% en 2020, tout en rappelant que l’objectif n’est pas de limiter les naissances, mais de les espacer pour laisser le temps à la femme de se reconstituer. C’est dans cette perspective que le Minsanté, accompagné du ministre de la Communication et du ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, a déroulé les actions initiées par le gouvernement camerounais dans la mobilisation de tous les acteurs impliqués. Il s’agit entre autres, du plan stratégique de santé de la reproduction, maternelle, néonatale et infantile 2014-2020, du plan opérationnel de planification familiale 2015-2020, et du plan stratégique de la sécurisation des produits contraceptifs 2015-2020.

Au niveau économique, le Minsanté a, par ailleurs, indiqué que la planification familiale est aussi une stratégie appropriée pour améliorer les indications de développement socioéconomique, y compris celle du Pib par tête. D’où les actions engagées par son ministère, telles l’acquisition des contraceptifs en quantité et en qualité pour répondre aux besoins du pays, la formation du personnel travaillant déjà dans les formations sanitaires en planification familiale, la formation des sages-femmes, l’harmonisation des coûts des contraceptifs depuis août 2014 et la création cette année de huit nouveaux centres spécifiques à la santé de la reproduction de l’adolescent avec l’appui de l’UNFPA.


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