Cameroun: Revue de la presse du vendredi 6 mai 2011

Liberté de la presse, les motions de soutien, la présidentielle 2011, l’assassinat de Ben Laden… Le menu est vaste

«Les journalistes à l’honneur» titre le quotidien Le Jour pour ainsi parler de la journée internationale de la liberté de la presse. Selon le journal:dans son allocution, le ministre de la Communication a reconnu que la presse locale a connu une grande évolution au cours de ces deux dernières décennies. Il a évoqué la signature de la convention collective des journalistes en 2008 et l’appui des médias par l’Etat. « Liberté de la presse: Le Mincom face aux femmes journalistes» annonce le quotidien bilingue national Cameroon Tribune. Selon le journal:Issa Tchiroma a répondu aux questions de ces professionnelles des médias à Douala. Le même quotidien continue: « Médias: L’indiscipline dans le viseur». Pour lui: un observatoire de la déontologie et de l’éthique dans la presse vient d’être mis en place par des professionnels du secteur. La Nouvelle Expression explique alors que: cette vingtième édition offre aux camerounais, la possibilité de découvrir la création d’un observatoire camerounais de la déontologie et de l’éthique dans les médias (Ocadem). L’Ocadem, d’après ses responsables, est une association à but non lucratif qui regroupe les professionnels et des responsables des médias au Cameroun. C’est un cadre de rencontres et d’échanges entre les acteurs du secteur des médias. Cameroon Tribune ajoute sur le sujet: « Les dérives de la presse en ligne». Car: le plagiat et la publication de nouvelles non vérifiées sont légion, dans un contexte marqué par la précarité des sites d’information. Sans manquer de s’interroger aussi sur: « Comment renforcer la Liberté de la presse ?». Et le journal répond: l’atelier sur le financement a suggéré que des mécanismes de viabilisation de la presse soient mis en place (régime fiscal spécifique, régime publicitaire) sur le modèle des autres sociétés développées. Autres propositions, l’achèvement du processus de délivrance des licences aux entreprises audiovisuelles privées en vue de renforcer leur crédibilité auprès des différents bailleurs. Le quotidien L’Actu parle alors de « Liberté de la presse: Comment la censure renaît ». On peut alors retenir de tout le dossier qui lui est consacré que:le dépôt administratif a cédé la place à la rétention de l’information et aux intimidations.

Une motion de soutien au chef de l’Etat qui a fait grand bruit. Cameroon Tribune annonce: « Débat d’universitaires autour de la motion de soutien». Pour le journal:un débat au cours duquel les arguments des partisans de la signature de la motion de soutien, sous la conduite du Pr. Jacques Fame Ndongo et aux côtés duquel l’on retrouvait les Pr. Joseph Vincent Ntuda Ebodé, Rachel Bidja Ava et Dr Mabou, se sont d’abord appuyés sur un fait tout à fait simple, comme n’a pas manqué de le relever le Pr. Fame Ndongo. Le Cameroun est un Etat de droit et une démocratie libérale. Les citoyens jouissent de la liberté de conscience et d’expression. Ils peuvent, en toute indépendance, pour autant qu’ils respectent les lois et règlements de la République, exprimer publiquement leur soutien ou leur préférence à l’endroit de tel ou tel leader politique. Un champ d’expression politique qui n’exclut donc pas l’universitaire ou l’intellectuel, dès lors qu’il s’agit d’un engagement intuitu personae. Le Jour parle plutôt de: « Les universitaires s’affrontent sur les motions de soutien». Explique le journal: pour Xavier Messè, les motions de soutien relèvent de la manipulation, d’un engagement de contrainte (.) Les proches du chef de l’Etat, qui signent ces motions, sont en mal de légitimité politique. Acclamations du public. Ne pouvant apporter aucun capital de sympathie au président de la République, ils ont donc recours à cette méthode pour attirer son attention. Puis, il ajoute au point où, certains ont même affirmé qu’ils étaient des créatures, des esclaves de Paul Biya.] Les étudiants jubilent. Xavier Messè fait ainsi allusion à une déclaration faite par le ministre de l’Enseignement supérieur, qui affirmait dans une interview au courant de l’année 2010, que tous ce que nous faisons, nous le faisons au nom de Paul Biya, nous sommes ses créatures, mieux, ses esclaves. Mutations pense que: « Motion de soutien: Paul Biya conspué à l’université ». sentant la température monter, le ministre de l’Enseignement supérieur tombe la veste, arrachant les youyous de la foule. Dans sa communication, il puise dans la culture gréco-romaine pour porter la réplique aux non signataires. Il cite une foultitude d’intellectuels français qui ont pris par le passé position pour tel ou tel champion. Il qualifie la motion de «genre littéraire», de technique de communication et de preuve d’engagement politique. Mutations pour sortir du sujet parle de: «Argumentation: Chassé-croisé magistral». Les deux camps ont défendu leurs positions, même si au final les signataires de la motion ont recueilli peu de suffrages.

La présidentielle 2011 est toujours d’actualité dans les rédactions. « Un nouveau candidat» annonce Le Jour. Bernard Muna à 71 ans, l’avocat est candidat à l’élection présidentielle de 2011. Mutations s’intéresse plutôt à: « Présidentielle 2011, la guerre des clans reprend à l’Upc». Pour le quotidien:qui de Hogbe Nlend, Augustin Frédéric Kodock ou de Samuel Mack-Kit sera investi par le parti historique?. La nouvelle Expression parle d’ « Alternance: Ce que propose Bernard Muna». Pour elle:[i le président de l’Alliance des Forces progressistes a été désigné par son parti pour la présidentielle. Si je suis élu, je serai le président d’une transition qui ne va pas dépasser cinq ans, puis je vais me retirer, promet Bernard Muna. Une transition pendant laquelle l’homme compte procéder à une vaste réforme institutionnelle. En commençant par la constitution. Je me propose de construire un nouveau Cameroun. Et toute uvre de construction digne commence par la fondation, et la fondation c’est la constitution, déclare Bernard Muna.

La mort de Ben Laden continue à alimenter les journaux et les commentaires : « Les Américains ont tué Oussama Ben Laden » annonce Le Jour. Il poursuit: le leader d’Al-Qaida est mort. Le président américain, Barack Obama, a confirmé la nouvelle dimanche soir. Cameroon Tribune apporte la précision: « Ben Laden tué dans un raid nocturne près d’Islamabad» Il explique: après une traque de près de dix ans, l’ennemi public numéro un des Etats-Unis, Oussama Ben Laden, est mort. Il a été tué au Pakistan par les forces spéciales américaines, qui l’ont retrouvé dans une grande résidence gardée et sécurisée à deux heures au nord d’Islamabad, alors qu’on le pensait enterrer dans un bunker dans les montagnes, vers la frontière afghane. Ce qui pose la question des complicités au sein de l’administration pakistanaise, au plus haut niveau. Mutations fait savoir que: « Oussama Ben Laden: Le fils de milliardaire devenu terroriste ». Puis il continue: « 40 minutes pour tuer Oussama Ben Laden » en annonçant que: le parcours du chef d’Al-Qaïda est jalonné de milliers de victimes innocentes, tombées dans sa croisade vengeresse contre l’Occident. Sans prise de positions, les journaux se sont simplement arrêtés au fait.

Le ministre de la communication célèbre les médias à Douala
Journalducameroun.com)/n