Moto taxis au Cameroun: La touche du PM pour réduire les accidents

Le décret du Premier Ministre explique les conditions et les modalités de leur exploitation

Est considéré comme moto taxi tout véhicule d’auto propulsion de deux ou trois roues, sans side car affecté au transport public des personnes.
Décret du Premier Ministre

Les accidents par motos sur les routes vont bientôt diminuer. C’est du moins la certitude que l’on a au regard du décret n°2008/344/PM du 31 décembre 2008 qui fixe et aménage les conditions et les modalités d’exploitation des motocycles à titre onéreux dans les zones péri urbaines et rurales dans l’ensemble du triangle national. Ces nouvelles dispositions viennent ainsi renforcer la réglementation déjà existante dans ce secteur. Le texte du PM est présenté en trois chapitres. Le premier s’attarde sur la définition de tout engin considéré comme moto-taxi; le second traite des modalités d’exploitation et le troisième des caractéristiques des moto-taxi.

Ce nouveau texte dispose qu’est considéré comme moto taxi tout véhicule d’auto propulsion de deux ou trois roues, sans side car affecté au transport public des personnes. L’accès à la profession de moto taxis est subordonné à l’obtention d’une licence spéciale de catégorie S2 délivrée exclusivement par le ministre en charge des transports à l’issue d’un examen favorable du dossier et d’une carte de transport public routier. Il faut aussi préalablement s’inscrire au régistre de transport par moto et détenir un certificat de visite technique en cours de validité. Le texte du premier ministre précise que la visite technique n’est pas exigible pour les motos taxis à l’état neuf, c’est-à-dire de moins de 6 mois.


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Les conditions d’exercice de la profession de conducteur de moto taxi sont les suivantes: être âgé de 18 ans au moins, être titulaire d’un permis de conduire de catégorie A, et d’un certificat de capacité de la catégorie MT.
Décret du Premier Ministre

Par ailleurs, le propriétaire d’une moto taxi doit détenir une assurance en cours de validité délivrée par une compagnie d’assurance agrée. Il doit également s’acquitter du droit de timbre automobile c’est-à-dire de la vignette et de l’impôt libératoire. Les conditions d’exercice de la profession de conducteur de moto taxi sont les suivantes: être âgé de 18 ans au moins, être titulaire d’un permis de conduire de catégorie A, et d’un certificat de capacité de la catégorie MT. Toujours selon ce texte et s’agissant des caractéristiques, toute moto taxi doit disposer d’un réservoir de carburant peint en jaune, un siège à deux place, y compris celle du conducteur; de deux paires de pose pieds, d’un trousseau de dépannage, de deux rétroviseurs, d’un dispositif complet d’éclairage, d’un dispositif de freinage fonctionnel, d’un avertisseur sonore (un klaxon), d’un casque pour le conducteur et le passager. D’un pare choc avant et arrière.

Il est donc clair, et le texte le précise, la conduite d’une moto taxi est subordonnée au port obligatoire d’un casque et d’un gilet. La couleur du gilet dont il s’agit est déterminée par la commune du ressort du lieu d’exploitation. Le gilet doit être muni d’une bande horizontale réfléchissante de 10 cm à l’avant et à l’arrière, marqué du sigle de la commune du lieu d’exploitation, des numéros d’immatriculation et d’identification de la moto taxi. Les exploitants de moto taxis doivent dans un délai de 6 mois, à compter de la date de publication de ce texte se conformer à ces nouvelles dispositions.


Philippe Revelli)/n