Cameroun: le parti au pouvoir se penche sur les indisciplinés de ses rangs, du 24 au 31 août

La commission de discipline du RDPC a été remise sur pied pour examiner les cas d’indiscipline relevés lors des élections législatives et municipales de février 2020

 

Bien qu’il a remporté la majorité des sièges lors des dernières consultations électorales (152 députés sur 180 et plus de 316 communes sur les 360 que compte le Cameroun), le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) veut sanctionner les personnes qui n’ont pas voulu suivre les consignes lors des élections législatives et municipales de février 2020.

Dans un communiqué signé le 18 août, le secrétaire général du Comité central du parti au pouvoir, Jean Nkuete, informe ainsi de la tenue, du 24 au 31 août, de la Commission de discipline ad hoc “chargée de connaître des cas d’indiscipline relevés lors des élections législatives et municipales du 09 février 2020”.

Cette commission, précise-t-il, a été “réactivée” le 16 mars 2020.

Au sein du RDPC, les candidats aux mandats de député, maire ou conseiller municipal sont souvent investis “en relation avec la base des candidats” mais “sous l’égide du Comité central” (extraits des circulaires signés par le président national du RDPC, Paul Biya, relatives aux opérations d’investiture des candidats aux élections législatives et municipales du 09 février 2020).

Cette mainmise du Comité central sur le choix des candidats contrarie parfois les ambitions des militants à la base, voyant arriver souvent des figures moins connues ou impopulaires dans les listes de candidats à investir. Certains militants du RDPC, candidats estimant avoir la confiance de la base mais pas l’aval de la hiérarchie du parti, n’hésitent pas ainsi, des fois, à s’opposer aux mots d’ordre et consignes du parti, intérêt des travaux la Commission de discipline.

Cameroun : l’opposition en rangs dispersés aux législatives et municipales 2020

Le Pcrn, le Purs et le Sdf ont démarré leurs campagnes ce 25 janvier  en vue de redynamiser leurs bases électorales pour le scrutin du 9 février 2020.

Les partis politiques du Cameroun sont sur le terrain depuis samedi, 25 janvier, conformément au calendrier électoral. En rivalité dans certaines circonscriptions avec le RDPC, le parti au pouvoir, l’opposition tente de se démarquer. Pour cela, chacune de ses formations politiques y va de sa manière.

Le social democratic front (SDF) de John Fru Ndi a entamé la campagne samedi par un meeting populaire dans l’arrondissement de Douala cinquième. L’Union démocratique du Cameroun (UDC) était aussi à ce grand rendez-vous politique. Le parti d’Adamou Ndam Njoya a démarré les festivités samedi à Foumbot par une caravane motorisée avant de donner le ton des échanges par un meeting à Foumban, région de l’Ouest.

Cabral Libii ouvre la voie au Parti pour la réconciliation nationale (PCRN) à Edea le 25 janvier. Dans cette localité de la Sanaga maritime,  ce candidat à la députation a appelé les populations à faire des choix fondés uniquement sur les projets qui leur seront présentés.

Les prochaines élections mettent en rivalité les partis politiques de l’opposition. Les leaders ont manqué –comme cela était le cas lors de la présidentielle d’octobre 2018 – l’opportunité de faire front commun contre le RDPC.  Les bandes à Cabral Libii et Adamou Ndam Njoya feront cavaliers seuls. Ce, alors que ces leaders s’étaient clairement montrés favorables à un regroupement des forces de l’opposition. Pendant ce temps, l’on assiste à la naissance de quelques alliances, notamment entre le PURS de Matomba et le SDF  ainsi que le FDS  et l’UPC.

Cameroun : un député français critique le boycott des élections du 9 février

En visite au Cameroun cette semaine, le député Rodrigue Kokuendo a relevé l’inefficacité du boycott des législatives et municipales observé par des partis de l’opposition.

Il n’y a plus de retour possible, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) ne participera pas à l’élection législative et municipales du 9 février 2020. La formation politique qui mène des campagnes d’explications sur le sujet a fait jeudi l’objet de critiques de la part du député Rodrigue Kokuendo pour ses positions.

L’élu de la nation regrette le boycott observé par l’opposition, en l’occurrence le MRC, seul parti engagé dans cette fronde. « La politique de la chaise vide n’a jamais rien résolu », a déclaré Rodrigue Kokuendo sans allusion directe au MRC.

Les députés Rodrigue Kokuendo et Didier Quentin séjournent au Cameroun depuis le 14 janvier dernier. Ils y effectuent une mission parlementaire sur la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest afin de faire un rapport qui pourra éclairer les avis du Parlement français.

Ce vendredi, ils rencontrent les leaders des partis politiques représentés à l’Assemblée nationale du Cameroun, parmi lesquels le MRC. Cette formation politique ne prendra pas part au scrutin du fait de nombreuses récriminations, notamment : les défaillances du système électoral et le manque d’engagement du gouvernement à sortir de la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

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Législatives / municipales 2020 : 39 recours déposés au Conseil constitutionnel

Les recours en annulation de listes sont portés par huit partis politiques dont le SDF, le FSNC, le RDPC, etc.

Après le clôture mercredi des dépôts de recours par les partis politiques, le Conseil constitutionnel dispose de dix jours pour statuer sur les trente-neuf recours soumis à son appréciation par huit partis politiques que sont le SDF, le FSNC, le RDPC, le PCRN, l’UPC, l’UDT, entre autres.

L’Union des populations du Cameroun (UPC) qui a vu ses listes rejetées a déposé sept recours dans le but de les voir réintégrées. Pendant ce temps au Front pour le salut national du Cameroun (FSNC), l’on demande à l’instance de retirer la liste de Cabral Libii dans le Diamaré en lien avec des doutes sur la véracité d’un extrait de casier judiciaire.

Du côté du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), l’on porte en grief le rejet des candidatures présentées dans le Wouri Est. Le Conseil électoral a rejeté cette liste pour défaut de paiement.

Après un doute quant à sa participation aux élections de 2020, le Social democratic front (SDF) monte au créneau et réclame le retrait de la liste du RDPC dans le Wouri  centre. Le parti invoque la double nationalité de l’un des membres de ladite liste.

Le parti au pouvoir n’est pas reste dans les démarches entreprises auprès du Conseil constitutionnel. Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) exige le retrait de la candidature du dénommé Ntiba Eric dans le Haut Nyong pour des questions touchant à l’authenticité de son acte de naissance.

Boycott des élections : Michèle Ndoki demande des comptes à Maurice Kamto

La présidente des femmes du MRC a annoncé mercredi son intention de demander des explications à Maurice Kamto, après le retrait du parti de la course aux législatives et municipales.

Les temps s’annoncent difficiles pour Maurice Kamto. Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) doit rendre des comptes suite à sa décision de ne pas engager ce parti dans la prochaine compétition électorale. Dans les rangs, les hostilités viennent d’être lancées par Michèle Ndoki qui lui avait jusqu’ici apporté un soutien inconditionnel.

L’avocate a manifesté ce mercredi son intention de ne pas refermer le chapitre des élections sans obtenir au préalable des explications de son leader. Elle en a elle-même fait l’annonce dans un tweet ce mercredi.

« A la ligne. Maintenant que ma future belle-famille a été chassée virgule je vais aller dans la chambre de mon père réclamer des explications sur ce retournement soudain virgule que mon fiancé et moi on comprenne point », a-t-elle écrit, usant d’hypotypose.

Lire aussi : Elections de 2020 : Michèle Ndoki brigue un mandat de député

 Michèle Ndoki se soumet cependant à la décision de Maurice Kamto. Elle l’a annoncé mardi, faisant alors taire des rumeurs de dissension dans les hautes sphères du parti. Sa sortie ce jour renforce l’idée que le boycott des élections observé par le MRC est une décision unilatérale de Maurice Kamto. Ce qui pourrait mettre à mal les ambitions politiques de Michèle Ndoki. Laquelle avait intégré le MRC en décembre 2016 sur une promesse de Maurice Kamto de lui assurer l’investiture en tant que député.

Législatives/municipales : Kah Walla appelle l’opposition à s’inspirer du MRC

La présidente du CPP émet le souhait que la décision du MRC de boycotter les élections de 2020 ne soit pas qu’une simple tactique politicienne.

Edith Kah Walla juge « pleine de bon sens » la décision du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) de ne pas prendre part au double scrutin de février 2020. L’annonce y relative a été faite lundi, 25 novembre, par Maurice Kamto, président dudit parti.

Edith Kah Walla, dont la formation, le Cameroon people’s party (CPP) s’est retiré du jeu politique en guise de contestation, est solidaire des raisons évoquées par Maurice Kamto. La modification du Code électoral et la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

« Il est important que le présent désistement de participation aux élections ne soit pas juste une tactique politicienne mais une réelle prise de conscience politique qui se traduira en acte concret de travail, en concertation et en partenariat avec les autres forces pour une véritable transition politique au Cameroun », soutient Edith Kah Walla.

Appelant l’opposition à s’inspirer de l’exemple du MRC, Edith Kah Walla l’invite à se mobiliser pour une « transition politique non violente ».

 Réunion d’urgence au SDF après la convocation du corps électoral 

Les membres du bureau exécutif du SDF ainsi que les élus du parti sont réunis à Yaoundé ce lundi pour une séance de travail.

Joshua Osih, premier vice-président du Social democratic front (SDF), préside ce jour une réunion des membres des hauts cadres du principal parti de l’opposition au Cameroun. Les travaux qui ont lieu à la permanence du parti à Yaoundé surviennent suite à la convocation, 10 novembre, du corps électoral pour le 9 février 2020.

Le Chairman du SDF, John Fru Ndi, devrait se prononcer sur la décision du chef de l’Etat d’organiser les législatives et municipales alors que perdure la crise socio-politique dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. La participation ou non du SDF à ce nouveau rendez-vous électoral sera connue à l’issue des travaux de ce jour.

L’annonce du double scrutin de 2020 ne plait de toute évidence pas au sein du SDF. Jean Michel Nintcheu, député SDF pour le Littoral, n’a pas manqué de dénoncer cet acte présidentiel qu’il qualifie de « suicidaire » pour le pays. Le parti avait déjà fait  part samedi de son intention de boycotter la session parlementaire de novembre si la crise anglophone n’était pas inscrite à l’ordre du jour.

Listes électorales: la vérification de la conformité des inscriptions s’achève le 10 novembre

Elections Cameroon rappelle que les listes provisoires sont disponibles dans les 360 antennes communales de la structure.

La vérification de la conformité des listes électorales a débuté.

Elections Cameroon (Elecam) invite toutes les personnes inscrites et les partenaires à venir effectuer un dernier contrôle au sein des 360 démembrements de la structure en charge de l’organisation des élections au Cameroun.

Ils ont jusqu’au 10 novembre 2019 pour s’acquitter de cette tâche.

En rappel, les élections législatives et municipales devraient se tenir en février 2020.

La relance des inscriptions sur les listes électorales débutées le 02 janvier a pris fin le 31 août dernier. Elecam a ainsi enregistré 433 873 nouvelles personnes sur les listes électorales en 2019, dont 59,65% d’hommes (270 593), et 40,35% de femmes (163 280). Ce qui porte le nombre d’électeurs au Cameroun à 7 116 314. Chiffre reconnu en attendant le toilettage (personnes mortes, personnes déchues de leurs droits d’électeur).

Législatives et municipales: Elimbi Lobe veut fédérer l’opposition

L’homme politique lance la «plateforme Kawtal» pour affronter le parti au pouvoir aux prochaines échéances électorales.

Elimbi Lobe ne cache pas son amertume envers «ces candidats de pacotille qui viennent de nous faire échouer pour la 16ème fois les élections». «Avec de tels partis politiques, aucun d’entre eux n’évincera le Rdpc à ces élections législatives et municipales qui sont déjà là», excipe l’homme politique dans une communication le 21 avril 2019.

«Rejoindre la stratégie d’union, c’est la seule démarche responsable pour ceux qui veulent vraiment l’éviction du régime du président Biya», explique Elimbe Lobe pour qui avec la «plateforme Kawtal», «il ne s’agit pas de rejoindre Elimbi Lobe, il ne s’agit d’appartenir au parti politique de Elimbi Lobe».

Pour l’ancien cadre du Social Democratic Front (SDF), «il s’agit de se donner les moyens de réussir un combat vieux de 26 ans et que nous perdons sans répit».

Il explique: «la plateforme Kawtal est cette stratégie d’union pensée pour éviter l’éparpillement des voix du peuple du changement. Elle est pensée pour faire en sorte qu’en ce moment où la priorité est à l’éviction du régime Biya, que nous ayons devant chaque liste du RDPC, une seule liste de l’opposition qui donne la chance au SDF, au MRC, à l’UMS, à L’UPC (etc), de voir ses militants parvenir à se faire élire dans chaque circonscription électorale».

Pour Elimbe Lobe, Kawtal devrait permettre d’aller «aux élections pour saisir ce qui nous reste comme possibilité d’évincer le régime du président Biya que les mauvais opposants viennent de faire réélire».

Cameroun-élections de 2019: le Mrc dénonce des manœuvres du gouvernement pour exclure l’opposition

Dans une déclaration rendue publique le 26 mars, Maurice Kamto et des alliés du Mouvement pour la renaissance du Cameroun décrient des projets de lois déposés à l’Assemblée nationale par le gouvernement qui visent à mettre de côté l’opposition lors des prochaines échéances électorales.

Maurice Kamto, président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), Christian Penda Ekoka du mouvement Agir, Albert Dzongang (La dynamique) et Paul Eric Kingue, ont fait une déclaration, hier, 26 mars pour dénoncer «un processus exclusif et lâche visant à éliminer les concurrents politiques du Rdpc, les plus sérieux parmi lesquels le Mrc, et ses alliés dont les états-majors se trouvent détenus illégalement».

Le processus décrié ici n’est autre que le dépôt des projets de loi modifiant et complétant certaines dispositions de la loi du 19 avril 2012 portant code électoral et ceux fixant le nombre, la proportion par catégorie et le régime des indemnités des conseillers régionaux.

Des textes qui présagent, selon les signataires de la déclaration de la tenue des élections régionales avant les législatives et les municipales.

«Elire les conseillers régionaux par un corps électoral sans aucune légitimité» est «inacceptable» selon le Mrc surtout que le mandat des députés et idylles a été prorogé de 12 mois en 2018 pour cause du «calendrier électoral surchargé qui avait fait donner la priorité à l’organisation du scrutin présidentiel du 07 octobre 2018. Par conséquent, on s’attendait logiquement à ce que l’année 2019 soit consacrée à l’organisation de ces deux élections avant toute autre».

Pour le Mrc, cette «élection forcée» pourrait exacerber la crise qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis novembre 2016. Surtout que l’organisation d’un dialogue inclusif en vue de la résolution de ce conflit n’a toujours pas été organisée. Les signataires de la déclaration appellent à un dialogue en vue d’une réforme du système électoral.

Maurice Kamto, Christian Penda Ekoka et Albert Dzongang ont été interpellés le 28 janvier, à la suite d’une marche «blanche» organisée le 26 janvier en protestation du « hold-up » électoral à l’issue du scrutin présidentiel.

Cameroun : Cabral Libii appelle à une coalition de l’opposition pour 2019

Sorti troisième de la présidentielle Cabral Libii s’est prononcé lundi pour une coalition de l’opposition en vue des élections municipales et législatives prochaines.

L’homme politique camerounais Cabral Libii appelle les partis de l’opposition à mutualiser leurs forces contre le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) en vue des législatives et municipales de 2019. Si le projet est validé, Cabral Libii appelle à susciter un intérêt populaire pour la coalition.

A lire aussi : Présidentielle 2018 : « La vraie coalition c’est le peuple » (Cabral Libii)

Les Camerounais avaient pourtant largement demandé une coalition des forces de l’opposition pour l’élection présidentielle d’octobre. Faute de réunir les neuf candidats ayant pris part à ce processus électoral, seuls Maurice Kamto et Akere Muna du FPD s’étaient ralliés pour affronter le parti au pouvoir. Cabral Libii, Serge Espoir Matomba, Garga Haman Adji, Ndifor Afanwi et Joshua Osih et Adamou Ndam Njoya n’avaient pas adhéré à l’initiative.

Présidentielle 2018 : Cabral Libii se présente comme « l’élu du peuple camerounais »

Tous ces candidats n’avaient pas pu se mettre d’accord sur les termes de la formation de la coalition. Cabral Libii avait, dans un premier temps, demandé que des primaires soient organisées afin de parvenir à l’élection du porteur de la coalition. Il s’est par la suite ravisé, arguant qu’il s’opposait à une « coalition à deux ou à trois ». Cela lui avait valu de vives critiques au sein de l’électorat. Certains y avaient vu les signes d’une trahison.

Législatives et Municipales 2013: Oublions les problèmes, battons campagne

Les partis ont 15 jours pour convaincre les électeurs et les décider à voter pour eux. Les tergiversations du début semblent laisser place à l’engouement général

Il semble aujourd’hui loin, le moment où les partis politiques notamment de l’opposition se montraient critiques à l’endroit du processus électoral dans le cadre des élections locales qui auront lieu le 30 septembre 2013 au Cameroun. Un coup d’envoi qui a aussi coïncidé avec le déblocage par le ministère de l’Administration territoriale des fonds pour la campagne électorale. Au total, 1,7 milliards de FCFA pour l’ensemble des candidats. Du coup, dans presque tout le pays, les partis sont en campagne électorale, depuis le 15 septembre dernier. Le RDPC au pouvoir depuis 30 ans est resté fidèle à lui-même. Même pour les élections locales, ses membres responsables du gouvernement ont fait le déplacement vers la base, pour assister au lancement des hostilités. On aura vu plusieurs ministres descendre dans les régions du centre, de l’ouest, du littoral. Dans les administrations plusieurs responsables ont eux aussi été mis en mission pour soutenir les candidats du RDPC, une chose contraire à la loi mais qui ne semble gêner personne finalement.

Les déclarations ont été fortes. «Nous avons 15 jours pour convaincre les électeurs», a-t-il rappelé, invitant les militants à tourner la page des investitures «pour ouvrir une autre, celle de l’avenir de notre pays.» Appelant à l’union sacrée, Laurent Esso aura cette phrase qui a fait son effet: «un candidat appartient à une liste, mais une liste n’appartient pas à un candidat,» a déclaré Laurent Esso le ministre de la justice dans le littoral. «C’est le moment de concrétiser ce qu’on a semé pour attendre une bonne récolte» a déclaré pour sa part Alhadji Abo le milliardaire de l’Adamaoua qui patronne les élections dans cette partie du pays. Parmi les interventions les plus surprenantes, celle de Niat Njifenji, le président du Senat, deuxième personnalité de l’Etat. «Nous allons aux élections du 30 septembre 2013 pour le double enjeu de remporter les 25 sièges de députés à l’Assemblée nationale pour les neuf circonscriptions électorales et les 1 216 conseillers municipaux pour les 40 communes que compte la région de l’Ouest», a déclaré M. Njifenji. Il y a aussi d’autres partis en campagne. C’est une marée jaune qui a accompagné Kah Wallah du CPP à Douala dans le Wouri III. A Yaoundé les représentant du MRC de Maurice Kamto était aussi en course, avec les écharpes de leur parti. Dans le nord, le MDR de Dakole Daissala sans surprise a lancé sa campagne dans la localité de Doukoula, imité par l’ADD de Garga Hama adji dans la ville de Maroua. Pour sa part, l’UNDP de Bello Bouba fait du porte à porte à Batouri.


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Législatives et municipales 2013: Un observatoire de la couverture médiatique des élections a été crée

C’était au cours d’un atelier organisé à Douala par Journalistes en Afrique pour le Développement et l’Union Européenne

Contribuer à une couverture équitable des élections et des activités des partis politiques, c’est le principal but de l’observatoire de la couverture médiatique des élections au Cameroun, qui a été crée vendredi 16 novembre 2012 dernier. C’était au cours d’un atelier organisé à Douala par Journalistes en Afrique pour le Développement, Jade Cameroun, en partenariat avec l’union européenne. La tenue de ces travaux s’inscrivait dans le cadre du programme d’appui aux processus électoraux au Cameroun, PAPE, et précisément dans le cadre du projet relatif à la mobilisation citoyenne pour les élections crédibles, MOCEC. Lors des travaux qui ont regroupé les journalistes et militants des droits de l’Homme, Etienne Tasse le coordonateur de Jade Cameroun, est notamment revenu sur la présentation du projet d’appui aux processus électoraux, et dont le but d’une part, est de produire des articles et des magasines sur les élections, et d’autre part, de sensibiliser les populations à aller s’inscrire sur les listes électorales à travers la production et la diffusion des spots radios et télévisés ainsi que la diffusion des messages dans les journaux. En marge de cela, il était important de mettre sur pied un observatoire pour apprécier le travail effectué par les médias en période électorale, selon Jade Cameroun. Sur place, quatre groupes de travail ont été constitués pour former l’observatoire: le groupe presse écrite et cybernétique, le groupe radio, le groupe télévision et le groupe chargé d’observer la régulation.

Jean Vincent Tchienehom, président de l’observatoire
Selon Florence Lemoine-Minery du Gret, l’observatoire aura pour rôle de « sensibiliser, informer largement les citoyens sur les programmes des candidats et partis, relayer la voix des citoyens, susciter le débat contradictoire pour aider à un choix éclairé des citoyens, surveiller le déroulement du processus électoral et observer les partis politiques, candidats et organisations de la société civile ». En plus des médias, la structure devra aussi observer le déploiement du régulateur en période électorale. Ici, il sera question de « définir les règles du débat démocratique dans les médias, organiser le débat public dans les médias de service public, proposer des formations, séances d’information pour les journalistes, mettre en place une veille et en faire le bilan, rappeler à l’ordre si besoin, et veiller à l’équilibre des tendances exprimées dans les médias privés », poursuit Florence Lemoine-Minery. A cet effet, l’observatoire devra apprécier dans les médias audiovisuels, s’il y a équilibre du temps d’antenne des candidats dans tous les programmes relatifs aux élections. Au niveau de la presse écrite et cybernétique, il sera question de comparer la surface occupée par chaque candidat voire parti politique et ses soutiens dans les pages principales des journaux. Les différents éléments recueillis par l’observatoire, seront contenus dans des rapports qui seront publiés avant, pendant et après les élections. Avant la fin de l’atelier, le journaliste Jean Vincent Tchienehom a été porté à la tête de l’observatoire de manière consensuelle.


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Inscription sur les listes électorales: On reprend ce 5 janvier au Cameroun

Cette révision des listes électorales s’ouvre en prélude aux élections législatives, municipales et éventuellement sénatoriales de 2012

Alors que la loi prévoit que l’opération d’inscription sur les listes électorales s’étend du 1er janvier au 31 août de chaque année, le président du Conseil électoral d’Elections Cameroon (ELECAM), Samuel Fonkam Azu’u a indiqué que le 1er janvier étant un jour non ouvrable, et que le jour suivant pouvant également tomber sous le coup d’un férié, les opérations ne pouvaient pas effectivement commencer à la date prévue par la loi. C’est pour cette raison que le directeur général des élections, Mohaman Sani Tanimou, dans un communiqué signé le mardi 27 décembre dernier, a indiqué que les opérations de révision des listes électorales, au titre de l’année 2012, débuteront le jeudi 5 janvier. Au moment où les principaux leaders de l’opposition et des chancelleries occidentales réclament la refonte des listes électorales avant la tenue des prochaines consultations électorales, ELECAM a une fois de plus, comme à l’occasion des élections présidentielles d’octobre 2011, opté pour une révision des listes électorales. Pourtant, dans son adresse du 31 décembre dernier à la nation, l’invite, mieux la mise en garde du chef de l’Etat est claire: les dysfonctionnements qui ont été constatés lors de la dernière consultation doivent être corrigés avant les prochaines échéances électorales. ELECAM doit donc rectifier le tir. Pour cela, l’institution doit partir des différentes observations et critiques émises à l’issue de la présidentielle du 9 octobre 2011 qui a constitué le premier test pour cet organe.

A en croire les responsables de la délégation régionale d’ELECAM pour l’Adamaoua, toutes les dispositions pratiques sont prises pour assurer un bon déroulement de l’opération. Selon Laurent ABOUBAKAR le chef service de la communication, de la documentation et des archives de cette structure, l’opération de révision des listes électorales consiste tout simplement à permettre aux différents électeurs et à ceux là qui ont déjà atteint la majorité électorale, c’est-à-dire 20 ans, de se rapprocher auprès de nos structures afin de s’inscrire sur les listes électorales d’une part. D’autre part, cette opération permet à ceux qui n’ont pas pu s’inscrire sur les listes électorales de le faire. Enfin, cette opération vise également à permettre à ceux-là qui se sont déjà inscrit et qui ont eu à voter, de parcourir une fois de plus le fichier électoral pour avoir un certain nombre d’informations. En un mot, cette opération devrait permettre à ELECAM de retrancher de la liste électorale les noms des personnes décédées, celles qui ont été indûment inscrites, celles qui ont perdu les conditions requises par la loi. Cette révision, permettra aussi d’apporter toutes les modifications sur la liste électorale relatives aux changements de résidence ou à des erreurs matérielles constatées notamment sur les noms, prénoms, filiation date et lieu de naissance des électeurs. Pour ce qui est de sa réalisation pratique, Aboubakar Laurent rassure qu’elle est menée auprès des antennes communales. Pour ceux-là qui voudraient se faire inscrit, des commissions mixtes de révision des listes électorales ont été mises sur pied à cet effet auprès des antennes communales. Des équipes mobiles vont également sillonner les différents quartiers et les artères de la ville pour inscrire tous les nouveaux électeurs.


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