ARMP: Jean Jacques Ndoudoumou Limogé

Le Directeur Général de l’Agence de régulation des marchés publics a été remplacé par Joseph Ismael Ngo’o, Elanga un inconnu de la scène publique

Jean Jacques Ndoudoumou a été limogé de son poste de Directeur Général de l’Agence de régulation des marchés publics ce mercredi 31 octobre 2012 à la suite d’un décret présidentiel. Son départ de la tête de cette entreprise marque la fin d’un long suspense entretenu par la presse sur son maintien à la tête de la structure. Monsieur Ndoudoumou était en poste à l’ARMP depuis un peu plus de dix ans. Le 11 juin dernier une sentence du conseil de discipline budgétaire du ministère en charge du Contrôle supérieur de l’Etat, l’avait condamné pour faute de gestion et contraint au remboursement de 62 millions de FCFA, représentant le montant des primes de recouvrement indûment et personnellement perçues pour la période 2007-2010. Il devait également, sans préjudice de poursuites judiciaires, être condamné au payement d’une amende de 2 millions FCFA. On lui reprochait, entre autres, d’avoir procédé au paiement de primes spéciales ou avantages indus, aussi bien à lui-même qu’à des personnels mais aussi à d’autres personnes n’ayant aucun lien avec l’ARMP. Jean-Jacques Ndoudoumou avait aussi, selon la condamnation, procédé à des dizaines de recrutements et nominations en violation flagrante des procédures. Pourtant le désormais ex DG de l’ARMP avait réussi à se faire féliciter par son conseil d’administration, qui dans une de ses conclusion, l’avait félicité pour n’être que condamné de faute de gestion et non de détournement des fonds.

Annoncé « éperviable » depuis le début de l’année, Monsieur Ndoudoumou s’est pourtant toujours montré serein face à la presse. «Pour ceux qui me voyaient ailleurs, je vais vous dire, cela n’est pas exclu, que je me retrouve ailleurs, l’ARMP est une institution, un jour certainement je n’y serai plus mais en attendant je mène de mon mieux les missions qui sont les miennes, nous travaillons à trouver le meilleur cadre de collaboration avec notre nouveau ministère, il est question de s’accorder sur un certain nombre de chose et les prestataires de marchés ne doivent pas être inquiets. Tant que la structure existe et que nous y sommes, nous continuerons de remplir nos missions avec engagement», avait-il indiqué dans une interview accordée à des journalistes en début d’année. «Je ne sais pas quel commentaire faire sur ce que certains journalistes disent. Ce que je sais c’est qu’il y a une personne qui nomme aux emplois civils et militaires, c’est le Président de la République. Donc s’il estime que je suis encore utile je continuerai de servir le pays, parce qu’avant toute chose, je suis un serviteur de l’Etat», avait ajouté monsieur Ndoudoumou. Celui qui nomme aux emplois civils et militaires, semble finalement avoir décidé. Récemment alors que le président de la république posait la première pierre du barrage de Memve’ele à Nyambizan, on avait vue l’ancien DG de l’agence, arborant une tenue de chef traditionnel. Des commentaires y avaient attribué une manière de défendre sa cause devant son patron. La roue semble avoir définitivement tourné pour Jean Jacques Ndoudoumou

L’ex Directeur Général de l’ARMP
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Cameroun: Deux hauts dirigeants condamnés pour «fautes de gestion»

Jean Jacques Ndoudoumou de l’Agence des marchés publics et Jean Tabi Manga de l’université de Yaoundé 2 sont sommés de rembourser un total de 94 millions de Fcfa

Le Conseil de discipline budgétaire et financier (CDBF) du ministère en charge du Contrôle supérieur de l’Etat (MINCONSUPE) du Cameroun, a condamné lundi 11 juin dernier à 63 et 30 millions FCFA respectivement, le directeur de l’Agence de régulation des marchés publics (ARMP) et le recteur de l’université d’Etat de Yaoundé II, Jean-Jacques Ndoudoumou et Jean Tabi Manga. Le rapport fait état de « fautes de gestion » attribuées à ces ordonnateurs de la fortune publique. Il est ainsi mentionné que pour la période allant de 2007 à 2010, monsieur Ndoudoumou, a procédé au paiement de « primes spéciales » ou avantages indus, à lui-même, à certains personnels, et à des personnes « n’ayant aucun lien » avec la structure et la non-transmission au Ministère des Finances des résolutions du Conseil d’Administration instituant lesdites primes. On lui reproche aussi le fait d’avoir fait des recrutements et nominations en violation des procédures établies. Au Recteur de l’Université de Yaoundé2-Soa, Jean Tabi Manga, on reproche d’avoir durant la période 2007 à 2009, attribué des marchés en violation des procédures établies par la réglementation des marchés publics; pour non-reversement des impôts, ou encore pour octroi de classifications irrégulières à certains personnels, impliquant grève sur le budget. A la faute qui pèse sur le recteur de cette université, s’ajoute celle de deux autres doyens de facultés, que le conseil de discipline budgétaire a condamné à verser près de 100 millions de FCFA. C’est depuis le 02 mars 2012 dernier, que ces deux dossiers et de nombreux autres, sont en examen devant cette instance. Le ministre en charge du contrôle supérieur de l’Etat, président du conseil, avait alors annoncé à grand coup de médiatisation la reprise des contrôles de gestion de la fortune publique.

Des deux affaires, celle la plus attendue est certainement celle de Monsieur Ndoudoumou de l’ARMP. Plusieurs journaux, après la création d’un ministère des marchés publics dans le gouvernement de 2011, avaient annoncé la mise en parenthèse de cette agence, et surtout son dirigeant. Cette dernière hypothèse a été soutenue par un des éléments du communiqué qui annonçait leur traduction au conseil de discipline budgétaire. « S’agissant du dossier ARMP, les instances judiciaires compétentes ont également été saisies pour attribution et diligences appropriées au sujet de certains actes de gestion soumis à examen qui sont imputables au président du Conseil d’administration et susceptibles d’être qualifiés de délits ou de crimes. Il en est de même des comportements similaires et constatés à la charge d’autres membres du Conseil d’administration de L’ARMP ainsi que de certains responsables et personnels internes » pouvait-on lire dans le communiqué. Difficile de savoir donc si cette procédure tout comme toutes les autres actuellement en cours, pourra se poursuivre au pénal. Entre temps, l’acte de mise en fonctionnement du tribunal pénal spécial (TPS) en charge de lutte contre les infractions économiques a été signé. Or selon la loi qui crée ce tribunal, une personne convaincue de gestion indélicate et de détournement présumé comme cela semble être le cas aujourd’hui, peut transiger sur le séjour en prison, en remboursant les montants querellés. Le Conseil de Discipline Budgétaire et Financier est l’un des bras armés du gouvernement camerounais dans la lutte contre la mauvaise gestion des biens et fonds publics. Dépendant directement de la présidence de la République à laquelle elle adresse ses rapports, elle a, ces derniers mois, examiné et condamné à de lourdes sanctions pécuniaires plusieurs hauts responsables. Selon une liste publiée fin février 2012, 83 fonctionnaires et agents de l’Etat, venant des 10 régions du Cameroun sont invités à s’expliquer sur leur gestion entre 2002 et 2010.

Jean Tabi Manga et Jean Jacques Ndoudoumou épinglés pour « fautes de gestion »
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