Cameroun-nécrologie : le journaliste Alain Njipou casse sa plume

Le journaliste du quotidien Le Messager est décédé à l’hôpital général de Douala le 23 septembre après avoir lutté pendant une dizaine d’années, contre  l’insuffisance rénale.

La presse camerounaise porte le deuil. Le journaliste du Messager Alain Njipou est mort à l’âge de 48 ans. Chef de service culture puis tour à tour ; Coordonnateur de la rédaction centrale ; Rédacteur en chef ; Grand reporter et Conseiller du DP jusqu’à son décès, il a rangé sa plume samedi dernier. Il était issu de la 31è promotion de l’Ecole Supérieure des Sciences de l’Information et de la Communication (ESSTIC). La célébration de son anniversaire le 24 août dernier, aura été la dernière joie de sa vie.

L’annonce  de sa mort a déclenché une vive émotion sur les réseaux sociaux. Dans une correspondance adressée au directeur de la publication du Messager, Jean François Channon, le député Jean Michel Nintcheu écrit : « Monsieur le Directeur. C’est avec une grande émotion doublée d’une profonde tristesse que j’apprends le décès de votre collaborateur M. Alain Nnjipou. II a su affronter avec hauteur et courage la maladie qui n’avait de cesse de le mettre mal en point. Malgré cette terrible épreuve, il est resté digne. La grande faucheuse a malheureusement fini par l’arracher à la vie.

Avec cette disparition, la presse camerounaise perd un journaliste de qualité qui avait à tout instant le professionnalisme et les canons du métier de journaliste viscéralement chevillés au corps ».

La disparition d’Alain Njipou est une perte immense pour le monde du journalisme. Sa passion pour son métier et son engagement envers des sujets importants tels que l’environnement et les droits de l’homme ont fait de lui un journaliste respecté et apprécié. Il a laissé derrière lui un héritage d’articles informatifs et percutants, qui ont contribué à sensibiliser le public sur des questions cruciales.

De passage il y a juste quelques semaines sur le plateau d’Equinoxe TV lors de l’émission  » Équinoxe Soir« , Alain Njipou, quoique suffisamment affaibli, n’avait rien perdu du journaliste iconoclaste qu’il était. Il exprimait d’ailleurs son inquiétude quant au recul des libertés fondamentales et de la démocratie au Cameroun. Malheureusement, l’insuffisance rénale a eu raison de lui, et il n’aura donc pas l’opportunité de vivre ce grand pays dont il rêvait : le Cameroun.

Cameroun : Monseigneur Roger Pirenne quitte ce monde

L’archevêque émérite de Bertoua est décédé le 06 août 2023 à l’hôpital de la Caisse à Yaoundé à l’âge de 88 ans.

L’archidiocèse de Bertoua et l’Eglise catholique du Cameroun sont de nouveau en deuil. Après l’annonce par l’archidiocèse de Yaoundé de la mort de l’abbé Pierre Lucien Betene le 1er août dernier, l’onde de tristesse atteint l’archidiocèse de Bertoua. « Monseigneur Joseph Atanga, archevêque de Bertoua a le profond regret d’annoncer le décès de Monseigneur Roger Pirenne, archevêque émérite de Bertoua, survenu le dimanche 06 août 2023 à l’hôpital de la caisse de Yaoundé de suite de maladie », peut-on lire dans un communiqué en date du 06 août 2023.

Né en France le 09 août 1934 à Clermont en France, Monseigneur Roger Pirenne, de nationalité belge était membre de la congrégation du Cœur immaculé de Marie. Après ses études primaires à Clairemont, il suit des études gréco-latines au collège royal Marie-Thérèse où il subit une formation en rhétorique jusqu’en 1952. Le 03 août 1958, il est ordonné prêtre à Scheut après les études au séminaire.

Il commence sa mission pastorale en Afrique par la République démocratique du Congo où il est envoyé comme missionnaire en 1962. Sept ans après, il est envoyé au Cameroun et travaille comme vicaire dans la circonscription ecclésiale de Yaoundé. Dès 1981, il quitte la région administrative du Centre Cameroun pour aller en mission dans la région de l’Est.

Dans le Soleil-levant, son périple commence à Doumaintang, puis se poursuit à Batouri en 1983. Il est affecté à Yokadouma en 1991. Roger Pirenne est ordonné évêque de Batouri le 22 mai 1994, puis archevêque de de Bertoua le 03 juin 1999, charge qu’il aura portée jusqu’au 03 décembre 2009 jour où il est admis à l’émirat.

Cameroun-nécrologie : disparition de l’ancien ministre Bipoun-Woum

Le président de la Chambre de conciliation et d’arbitrage (CCA) du Comité national olympique et sportif du Cameroun (CNOSC) est décédé ce 28 juin en Turquie des suites de maladie.

Le Pr Joseph Marie Bipoun-Woum est décédé le 28 juin 2023 à Istanbul en Turquie où il avait été évacué en urgence il y a quelques semaines. C’est un véritable coup dur pour sa famille et ses proches, puisque l’imminent professeur de droit a perdu son épouse en mars dernier et que ses obsèques sont encore en cours de préparation.

Joseph-Marie Bipoun-Woum était professeur émérite de droit des Universités du Cameroun, ancien doyen de la faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université de Yaoundé II. Il entre au gouvernement le 27 novembre 1992 en devenant le premier ministre de la Culture. Le 21 juillet 1994, il devient ministre de la Jeunesse et des Sports.

Après quatre années de fonctions ministérielles, il quitte le gouvernement le 19 septembre 1996 et reprend aussitôt ses enseignements de droit constitutionnel   et de droit international   de même que ses responsabilités au département de droit public à la faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université de Yaoundé II.

En 2008, il devient membre de la Chambre d’arbitrage de la Cour internationale de justice de Laye   pour une période de six ans. Il était aussi membre du conseil constitutionnel.  Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont celui portant sur Le droit international africain : problèmes généraux, règlement des conflits en 1970. En 1986, il publie le Dossier de publications scientifiques de Monsieur Bipoun Woum Joseph-Marie (1972-1985) qui compile toutes ses productions scientifiques. Sa disparition est une très grande perte pour le Cameroun.

Cameroun- Nécrologie : David Eto’o, le père de Samuel Eto’o est mort

Le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) est endeuillé. Son géniteur est décédé ce lundi 17 avril 2023.

La nouvelle de la disparition de David Eto’o a très vite fait le tour des réseaux sociaux. Très malade ces derniers temps, le septuagénaire a  rendu l’âme ce lundi 17 avril 2023 des suites de maladie à Douala, la capitale économique où il s’était installé avec toute sa famille au début des années 90 en provenance de Yaoundé, la capitale politique. Il laisse une veuve et six enfants.

Comptable de métier, David Eto’o, très discret dans ma vie, est connu du public grâce à son illustre fils, Samuel Eto’o, ancienne gloire du football mondial. Ce dernier, ex-sociétaire du FC Barcelone, de l’Inter de Milan, de Chelsea et de bien d’autres clubs prestigieux, invitait ses parents à tous les grands matchs en Europe.

Le meilleur buteur de l’histoire des Lions indomptables, surnom de l’équipe nationale fanion du Cameroun, faisait aussi voyager ses parents pour vivre en direct dans le pays hôte, certaines phases finales de Coupe d’Afrique des nations et de Coupe du monde du football.

Samuel Eto’o et son père à droite

Cameroun-Nécrologie : décès de Mme Bessone née Egbe Tabot

La Camerounaise, nouvellement désignée Secrétaire exécutif de la Cebevhira, est décédée en Afrique du Sud.

L’information a été rendue publique le 12 avril 2023 par la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Désignée à ce poste le 17 mars dernier à Yaoundé par les chefs d’Etat de la Cemac, elle est décédée le 11 avril 2023, en Afrique du Sud. Des sources concordantes soulignent qu’elle s’était rendue dans ce pays pour assister son époux, malade. Les causes du décès ne sont pas connues.

La Camerounaise venait de bénéficier de la haute confiance des chefs d’État. Elle devait assumer les fonctions de Secrétaire Exécutif de la Communauté économique du bétail, de la viande et des ressources halieutiques (Cebevirha), dont le siège est à Ndjamena au Tchad.

« Le président, les commissaires et l’ensemble du personnel de la Commission de la Cemac présentent leurs sincères condoléances à la famille éplorée», indique le communiqué de l’institution sous-régionale. Qui parle « d’une immense perte pour la Communauté et exprime sa compassion au gouvernement de la République du Cameroun ».

Cameroun : le tout premier maire de la ville de Garoua est mort

Le Dr Ousmaila Mohamadou est décédé ce mercredi 29 mars  2023 à Yaoundé des suites d’une maladie à l’âge de 59 ans.

La communauté urbaine de Garoua est en deuil. Le tout premier maire de ville, Ousmaila Mohamadou, s’en est allé. L’homme politique vient de déposer définitivement son écharpe tricolore de super maire, arboré depuis  son élection en cette qualité le 03 mars 2020. C’était au cours d’un conseil de la communauté, rassemblement lors duquel 81 conseillers municipaux ont jeté leur dévolu sur lui, contre 15 pour son challenger Aliou Garga de l’Undp.

Membre du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, le Dr Ousmaila Mohamadou a été à la tête de la mairie de ville de Garoua pendant  trois ans. Il est élu conseiller municipal puis maire à la suite des élections municipales du 09 février 2020. Il a remplacé le tout dernier délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Garoua Ahmadou El Hadj Bouba.

Né à Garoua dans la localité de Nassaro, il était nanti d’un doctorat en science vétérinaire, diplôme obtenu au Cameroun après une formation à l’université Cheickh Anta Diop au Sénégal. Avant son arrivée à la tête de la communauté urbaine de Garoua, il était   coordonnateur régional du Programme national de développement participatif (Pndp) pour la région du Nord depuis  2004. Il occupe ce poste après son passage en qualité de responsable du Programme national de vulgarisation et de recherche agricole du Mayo-Louti. Il a aussi été cadre à la délégation régionale de l’élevage du Nord.

Cameroun-Nécrologie : Alphonse Beni quitte la scène à 77 ans

Le cinéma camerounais est en deuil. Le cinéaste camerounais Alphonse Beni est décédé dimanche 12 mars 2023 des suites de longue maladie. 

L’un des pionniers du septième art au Cameroun a tiré sa révérence dimanche des suites de maladie. Lors de l’édition 2021 du Festival Ecrans Noirs au Cameroun, Alphonse Beni a reçu l’Ecran d’Honneur pour l’ensemble de son œuvre.

C’est en 1971 que celui qu’on appelait affectueusement le « Ninja noir » pour avoir joué ledit rôle dans « Black Ninja », a commencé à produire et réaliser les films. Il s’est fait un nom à Hong-Kong et à Hollywood en donnant bla réplique dans les films « Ultime violence », « Knight and Warriors », « Top mission » ou encore « Power force ».

Malgré sa flamboyante carrière d’acteur dans les films dits « d’actions » et dans les comédies érotiques d’Eurociné, Alphonse Beni s’est lancé dans la réalisation, sa véritable passion. Il commence sa carrière au Cameroun où il tourne plusieurs courts métrages avant de partir en France. Ainsi, Alphonse Beni peut-il être considéré comme un véritable pionnier du cinéma camerounais, lui qui commence à produire et réaliser des courts-métrages de fiction dès 1971 « Fureur au poing, « Un Enfant noir ». Il passe au long format en 1974 avec « Les mecs, les flics, les putains ».

Filmographie

En tant qu’acteur

En tant que réalisateur

1976 : Les 69 positions

  • 1979Dance My Love
  • 1980Anna Makossa
  • 1985Cameroon Connection
  • 1985African Fever
  • 2005La déchirure
  • 2008La déchirure 2: Parfait amour
  • 2008Red Bad Boys
  • 2011Les veuves volontaires
  • 2017Ils ont mangé mon fils

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Cameroun-nécrologie : le journaliste Dieudonné Mvondo est mort

Il était animateur à la radio Galaxy FM.

Dieudonné Mvondo en service à Galaxy FM à Yaoundé est mort des suites d’accident. L’homme de média est décédé, hier jeudi 02 mars 2023, des suites d’un accident de circulation sur l’autoroute Yaoundé-Nsimalen. Dieudonné Mvondo animait l’émission « l’émission Mefomenam » à Galaxy FM.

Cameroun-Nécrologie : Joly Nib Ngom est mort

L’ancien animateur vedette de la Crtv est décédé ce mercredi 22 février 2023.

« Cousin Joly » son nom d’animateur n’est pas inconnu de la tranche 85-90. « C’était Jolly à l’antenne avec Nib Ngom. Et ce, partout où il est passé. Le » cousin national » était un dispensateur de la bonne humeur.. Ses auditeurs de Yaoundé FM 94, de poala FM, Mont Cameroon FM Buea et Suellaba FM 105 , peuvent le témoigner » ,a écrit le journaliste Serge Pouth.

Après le Poste National de la CRTV, la FM 94, la Poala FM, la radio Mont Cameroun et la Suellaba FM 105, « le radio trotter » Joly Nib Ngom plus connu sous le surnom « Cousin Joly » ou encore « cousin national » avait succinctement déposé ses valises à ABK Radio.
En effet, après sa retraite à la CRTV, l’ancien animateur vedette de l’émission « Mami Water », le « cousin national » s’était lancé dans un nouveau défi : enrichir l’offre du week-end d’ABK Radio avec 2 émissions ludiques et soutenir les jeunes d’ABK Akademy.

Cameroun-nécrologie : il s’appelait Serge Christian Guebogo

L’entraîneur de l’équipe nationale de handball dames est décédé le 14 février 2023 de suites de maladie, annonce sa fédération.

Le mouvement sportif camerounais est de nouveau en deuil. Serge Christian Guebogo est mort à l’âge de 43 ans. Il y a deux semaines, au Palais polyvalent des Sports, il était apparu très amaigri lors de l’Assemblée générale du Comité nationale olympique camerounais. Après avoir reçu sa médaille, il tenait a rassuré tout le monde «ça va passer ». Je suis simplement très stressé». Guinness, comme l’appelait affectueusement ses amis, à emporter ainsi avec lui le secret de la maladie qui le rongeait.

Retour sur le parcours d’un entraîneur de handball parti très tôt. Une médaille d’argent au tournoi de handball dames des Jeux Africains, Maroc 2019 seulement quatre mois après sa désignation comme sélectionneur des Lionnes du handball, Serge Christian Guebogo a parfaitement démarré son aventure avec la sélection nationale séniors de handball féminin du Cameroun.

Pourtant, un joueur quelques fois contrarié, qui a dû arrêter sa carrière de joueur à 23 ans au Tonnerre Kalara club handball sur un conflit pour exécuter la seule tâche qui lui importe : entraîner. Il sera entraîneur à deux reprises de son club de cœur 2005-2007 et de 2012 à 2016. Pendant cette période, il remporte des titres en championnat et en coupe du Cameroun. Une place de vice-champion d’Afrique en 2016.

Puis, patatras ! Tout bascule. Alors qu’il a l’impression de construire quelque chose de solide, Guinness est mis à la porte. Des moments douloureux qu’il n’évoque pas. Au contraire, il affiche une reconnaissance certaine vis-à-vis du promoteur du club, Albert Roger Milla et de toute l’équipe dirigeante. « TKC est une équipe qui m’a donné la chance de côtoyer le haut niveau africain et payer les billets d’avion pour des stages d’entraîneurs. Je leur serai éternellement reconnaissant », laisse entendre le sélectionneur des Lionnes.

Du hand, du terrain, de l’entraînement : c’est la raison d’être de Serge Guebogo sur le plan professionnel. Après le clash de fin au TKC, le revoilà sur les rails. Nouveau groupe, nouvelles énergies, challenges énormes. Des joueuses décident de le suivre dans le projet dénommé Dynamique de Bokito handball. Les promoteurs ont l’impression de savoir où ils vont. Ils lui font confiance.

Claude Toukene, un modèle

La saga commence. Championnat, coupe, compétitions africaines, des clubs avec TKC en 2016. Serge Guebogo raconte. «C’est toujours important d’apprendre aux côtés des anciens. Le coach Ayissi a été une lumière pour moi dans la résolution de certains problèmes. » Y a aussi ce parcours accompli avec l’équipe universitaire de Yaoundé II.

Guinness n’a jamais été en sélection nationale. Mais, il n’a pas de regret à ce sujet. « J’ai choisi l’entraînement à l’âge de 23 ans. Je ne regrette pas d’avoir cessé de jouer tôt. » Il doit ce côté compétiteur et bien d’autre à son modèle de frère aîné, Claude Toukene. Celui qui avait réussi à le motiver à préférer  l’athlétisme sans grand succès. Claude Toukene était un spécialiste du 100 et 200 m, un spécialiste de la vitesse que le frère cadet a souvent sur les terrains de handball.

« Claude a toujours été mon mentor, un grand frère très protecteur. Un guide qui me tient la main. J’apprends tous les jours avec lui et je crois que je suis à la bonne école », bref récit de celui qui est mort en détenant, une Licence A en entraînement de handball, le grade le plus élevé. Ses modèles, il les puisait dans la sauce locale (Claude Toukene, Léon Prosper Ngatcha et Ayissi Noah Sylvestre). En chacun d’eux, le professeur d’éducation physique et sportive a su tirer ce petit truc pour créer un syncrétisme de connaissances assez digestes.

Cameroun-nécrologie : qui était Modeste M’Bami, décédé ce jour ?

Ce samedi 7 janvier 2023, Modeste M’bami, l’ancien milieu de terrain des Lions indomptables est mort à la suite d’un arrêt cardiaque (source familiale).

Le football camerounais est de nouveau en deuil. Modeste M’bami, champion olympique 2000, est mort ce samedi matin au Havre, en France, des suites d’un arrêt cardiaque, annoncent plusieurs sources. Le joueur formé à Jeunesse Star s’éteint à l’âge de 40 ans. Si l’on devait retenir une seule image de ce discret footballeur très talentueux, c’est son but (mort subite) inscrit en quart de finale des JO 2000, face au Brésil.

Modeste M’bami, c’est l’histoire d’un enfant issu d’un des quartiers les plus difficiles de Yaoundé : Elig-Edjoa. Passer de l’Olympique de Marseille au Paris-Saint-Germain ou inversement, peu de joueurs s’y sont aventurés dans leur carrière professionnelle. Dans ce cercle fermé, on retrouve l’ancien international camerounais, Modeste M’bami. L’ancien milieu relayeur fait partie d’une des générations les plus talentueuses du football camerounais. Avec plus de 200 matches disputés en Ligue 1, symbole d’une belle constance, le Lion Indomptable a raccroché les crampons en 2016, au Havre, où il résidait depuis  la fin de sa carrière.

Modeste-M’Bami, de regretté mémoire

Enfance difficile

Né d’une famille très modeste à Yaoundé, Modeste M’bami a grandi dans les rues de la capitale. C’est là qu’il fait la découverte du ballon rond avant d’intégrer tour à tour Jeunesse Star de Yaoundé, Kadji Sport académie et  Dynamo Douala. De ses débuts encourageants au pays, la « Penta » part jouer aux Emirat Arabes-Unis, avant de migrer à Sedan lors de la saison 2000/2001. Après son passage à Sedan, il débarque dans la capitale française.

Sous la tutelle de Vahid Halilohdzic, Modeste ne tarde pas à se faire une place dans l’entrejeu des Parisiens. S’en suit malheureusement une grave blessure qui l’a tenu éloigné des pelouses pendant l’essentiel de la saison 2003-2004. Au bout de six mois de galère, il revient peu à peu à la compétition lors de la saison 2005-2006. Cependant, M’bami peine à entrevoir le bout du tunnel malgré une place de titulaire retrouvée.

Non retenu par le PSG et après d’âpres négociations, le médaillé d’or olympique prend la direction du club rival en 2006. Ironie du sort, son premier match sous le maillot phocéen intervient contre son ancien club, le PSG dans le cadre du « Clasico » français. Sa première saison dans la Canebière est correcte mais il doit se contenter d’un rôle de doublure de luxe de Lorik Cana. Après une adaptation délicate, il arrive enfin à décoller sous la houlette du mythique Eric Gerets.

 Il devient un des hommes de base de l’équipe phocéenne. Néanmoins, son expérience marseillaise connaît des hauts et des bas au point de se terminer en 2008/2009. Le joueur n’entrant pas dans les plans de Didier Deschamps. Puis Modeste a bourlingué un peu partout. Après une expérience non concluante à Almeria, des piges dans des destinations exotiques et un retour en France, il met un terme à sa carrière au Havre FC en 2014.

Ici, en duel avec Ronaldinho

Refus du poste de Team Manager

Concernant sa carrière internationale, il a joué dans toutes catégories jeunes, disputant notamment deux Can junior (1999 et 2001). Avec les seniors, il a enregistré 38 sélections avec l’équipe fanion du Cameroun, pour trois buts à la clé. Le plus emblématique étant, celui face Brésil de Ronaldinho en quart de finale des JO 2000. M’bami est également finaliste de la Coupe des Confédérations 2003, perdue contre la France. En 2008, il passe tout près de décrocher le trophée continental mais plie avec sa sélection contre l’Égypte de Mohamed Aboutrika en finale de la CAN, au Ghana.

Rare dans le paysage médiatique depuis sa retraite sportive, Modeste M’ami a été sollicité pour le poste de Team Manager des Lions Indomptables. Une offre qu’il a déclinée non sans fustiger les conditions de travail au sein de la fédération. «Vu le fait que certains anciens footballeurs ont bien avant moi été nommés et ont toujours subi les humiliations dans l’exercice de leurs fonctions, ce qui a toujours conduit à leur limogeage sans façons. Au vu de tout ce qui précède, je tire aisément la conclusion que le changement d’homme à ces différents postes n’est pas la vraie solution au fléau qui mine notre football en général et nos équipes nationales en particulier. Je décline l’offre de ma nomination au poste de Team manager », avait-il lâché.

Cameroun-nécrologie : qui était le musicien Djene Djento ?

L’auteur de l’album à succès «Débroussailler» est décédé jeudi 15 décembre 2022 de suite d’un malaise, à l’âge de 59 ans. Journal du Cameroun retrace sa trajectoire.

Né à Ngodi à Douala en 1963, Djené Djento, de son vrai nom Alain Djene, est un artiste chanteur de musique Makossa. Il commence sa carrière en tant que chanteur dans « les Johnco » de l’artiste Salle John. Quelques années plus tard, dans les années 80 pour être précis, il rejoint le groupe N’Kumbe’, qu’il forme avec Manulo, Ngoloko Zachée et Patrick Djeky. Son premier album Débroussailler, sorti en 1983, connaît un grand succès.

Djene Alain, c’est l’histoire d’un homme, qui veut à tout prix se frayer un chemin dans la vie et sortir de Ngodi, ce quartier qui l’a vu naître et grandir. Un quartier malfamé de la capitale économique qui est réputé à l’époque pour son stade municipal et la base des sapeurs-pompiers. Comme de nombreux jeunes de Ngodi, Djene Alain flirte avec le volley-ball, le karaté et un peu le football, mais il a un faible pour la musique.

C’est ainsi que de temps en temps, il se rend dans la famille Sadey, où papa fut un excellent musicien et disposait de certains instruments à la maison. Tous ses enfants savaient d’ailleurs jouer de la guitare. Égide, l’aîné de la famille, était même un membre du Negro Style de Nelle Eyoum.

Doué à la chanson, il va finalement opter pour la musique comme métier pour son futur. Passé l’adolescence, il se lie d’amitié avec un autre jeune qui cherche aussi à se frayer un chemin dans la musique. Ils font la ronde des cabarets à la recherche d’une place au soleil. Eugène Mpouly (Hoigen Ekwalla) et Djene sont inséparables !

Mais à Ngodi, réside aussi Bobo le pianiste et Manulo Nguime tous deux membres du Johnco (Orchestre de John Sallè), parallèlement ils se font de petits bœufs (jam) de temps en temps ; il finira par les retrouver dans ledit groupe.

Il reste fidèle à John Sallè même après le départ de Manulo et des autres, mais reste très bon ami, avec ce dernier. Quelques années plus tard, il décide aussi de quitter le JohnCo. Manulo prend sur lui de réaliser un album à son ancien partenaire. Ils entrent en studio  »Gold Finger » et à la manette, ils veulent continuer dans ce qu’ils ont toujours fait avec JohnCo : l’Ambassy-Bey mais avec une influence Makossa.

L’album  »Débroussailler » sort en 1983 et connaît un succès phénoménal. Il fait une razzia des prix et des distinctions partout au pays et même hors des frontières. Il est très sollicité pour faire des concerts.

Il signe avec Tamwo Isidore, grand producteur à cette époque. Dans la foulée, il se sépare hélas  de Manulo  et monte à Paris avec Mister Bibi, un autre As de la rythmique. Avec son nouveau partenaire de la chanson, il sort en 1987  »Ndol’a Bwanga » qui sera un titre culte, équivalent au précédent.

Djene Djento est désormais une voix qui porte. Tout le monde se l’arrache. Il remonte à Paris pour  »Pompé » en 1988 sous la direction d’Aladji Toure. Changement de cap, il entre dans la cour des grands cette fois.  Il y reste pour quelques temps, mais le pays lui manque. Il revient au Cameroun avec dans ses bagages, un album  »Ndjangui Mony » arrangé par Justin Bowen et une belle chanteuse de cabaret parisien…

Djene Djento est un rassembleur qui aime faire la fête. Il traîne toujours tous ses jeunes frères avec lui. Mais cette magnanimité va lui jouer de sales tours. Il se sent trahi par certains à un moment de sa vie. Il décide de revenir aux basiques même de son art.

Il devient activiste dans la question des droits d’auteurs. Il encadre de jeunes talents et s’occupe aussi de sa petite famille, surtout après la perte de son fils aîné l’an passé. Un choc qui a servi à redonner de la foi à ce fervent croyant en Dieu. Grâce à ses convictions, Djene Djento est celui-là qui ne ferme jamais sa porte surtout à ses jeunes collègues.

Ce 15 décembre 2022, la nouvelle tombe comme un cauchemar au levé de jour. « L’artiste d’Etat » comme il aimait se faire appeler ces derniers temps aurait succombé à Loum, suite à un malaise, pendant un voyage pour un spectacle à Dschang. La nouvelle plonge ainsi de nombreux mélomanes dans la tristesse. Le Prince du Nkam Dje Mot a tiré  sa révérence…Vive l’artiste.

Djene Djento est l’auteur de 8 albums:

2018 : Vivre ensemble

2008 : Mota Sawa

1998 : 8ème commandement

1990 : Pompé

1989 : Ma Thérèse

1987 : Ndola Bwanga

1985 : Ndjangui Moni

1983 : Débroussailler

 

Cameroun-nécrologie : vie et mort d’Ekambi Brillant

Le célèbre musicien camerounais est mort ce lundi 12 décembre 2022 à l’hôpital Laquintinie de Douala des suites de longue maladie.

Le Cameroun est en deuil. Ekambi Brillant a cassé son micro. On le savait très malade depuis un certain temps, mais l’annonce de sa disparition a produit un choc énorme. Ekambi Brillant, de son vrai nom Ekambi Ekambi Louis Brillant1, est décédé ce lundi 12 décembre 2022, à l’âge de 74 ans. Puisqu’il est né le 18 juin 1948 à Douala. Il est également connu sous le pseudonyme de Mot’a muenya, qui signifie l’homme célèbre/distingué, en langue Douala.

Fils d’Ekambi Brillant, grand commerçant et promoteur culturel, il est originaire de Dibombari un village tout proche de Douala et de Ekambi claire native de Djébalè. Celui qu’on surnomme Mot’a Muenya (l’homme important). Tout jeune, il passe son enfance avec ses grands-parents maternels à Djébalè (banlieue de Douala) ; c’est là que nait sa passion pour la musique à l’écoute des piroguiers chantant au retour de leurs sorties en la mer.

En 1962, et contre toute attente car son père le voyait difficilement réussir dans les études, il est admis au concours d’entrée en 6e au Lycée Général-Leclerc de Yaoundé. C’est de là, sous le regard de monsieur Zane Daniel – professeur de musique d’origine française, qu’il y apprend la musique et particulièrement à jouer de la guitare.

 En 1971, à l’âge de 23 ans, il arrête ses études, en classe de seconde et rejoint la ville de Douala où il intègre l’orchestre Les crack’s comme guitariste. Ceux-ci se produisent dans la boite de nuit Le Domino. Il se présente ensuite au concours de la musique lancé par l’Office de Radiodiffusion Télévision Française (ORTF) dont le jury était composé, entre autres, de Manu Dibango et Francis Bebey. Il en est le lauréat. C’est grâce à ce prix qu’il sort son premier disque 45 tours intitulé Jonguèlè la Ndolo qui enregistra 20 000 ventes.

Arrivé en France en janvier 1972, avec le soutien de Jean Dikoto Mandengué (Bassiste camerounais), il fut produit par Philips/Phonogram et sort son second disque 45 tours qui fut également un succès avec 25000 ventes.

Ekambi Brillant en 2019

En 1975, il rompt son contrat avec Philips/Phonogram et se lie à Slim Pezin avec qui il sort l’album Africa Oumba avec comme titre phare Elongui qui par la suite a été repris par plusieurs autres artistes tant africains qu’européens. Cet album enregistra un record d’environ 4 millions de vente (Disque de diamant). Suivront des collaborations avec Slim Pezin comme producteur pour les titres Soul Castel, Musunguédi.

De passage au Cameroun dans les années 1976, Ekambi Brillant crée son orchestre appelé Les Ebis (Ekambi Brillant Show) qu’il fait venir en France. Ekambi Brillant a à son actif près de 20 albums. Il a contribué à l’éclosion de plusieurs artistes aussi bien camerounais comme Marthe Zambo, Valéry Lobé, Aladji Touré qu’africains à l’instar de Cella Stella, Angélique Kidjo. Avec sa disparition, la musique camerounaise perd l’un des artistes les plus talentueux de sa génération.

Discographie partielle

(LPs, bandes originales, compilations)

1971: 45T Philips 6091020: Sesa mulema -Sula n’dolo 1972: 45T Philips 6091028: Nganda ba iyo – Oa nde we nu na tondi no 1973: 45T Philips 6091 034 : Mot a muenya -Mba na mala 1974: 45T Philips 6091 039: Lo bomea nde mbenja nyu- Mba pe na mala o paradis 1975: 45T Philips 6091 041 : Cameroun Airlines Alane mba -Na mea nde minya mam 1976: 45T Philips 6042 059: Mbwang na mbwang -Ngnea Longe

1975 : Africa Oumba (Fiesta Records)

1976 : Ekambi Brillant (BBZ Productions)

1977 : Djambo’s Djambo’s (BBZ Productions)

1984 : Musiki Too Hot (Jengou Records)

 

Cameroun-Nécrologie : le PCA de la Magzi depuis 48 ans est mort

Jean Madou Ndengue, le président de Mission d’Aménagement et de gestion des zones industrielles (Magzi) est décédé des suites de maladie le 30 juin dernier.

Un communiqué du directeur général de la Mission d’Aménagement et de gestion des zones industrielles (Magzi) annonce la mort de son président du Conseil d’Administration.

 « La Mission d’Aménagement et de gestion des zones industrielles (Magzi) a le profond regret d’annoncer le décès du président du conseil d’administration, Monsieur Madou Ndengue Jean, décès survenu le 30 juin 2022 des suites de maladie », écrit le Dg Christol Georges Manon.

Jean Madou Ndengue est Président du conseil d’administration de l’entreprise au capital de 1,5 milliard depuis 48 ans. C’est en effet, le seul président du conseil d’administration que la Magzi a connu depuis sa création le 1er mars 1971.

Sous sa présidence, la Magzi a mis sur pied de nouveaux services tels que l’audit interne et la division du suivi et du contrôle interne. Cette réorganisation a eu pour corollaire un renforcement des capacités du personnel. Pour mémoire, Jean Madou Ndengue est PCA de la Madzi depuis 1974. Il y a été nommé par l’ancien président de la République Ahidjo.

Le budget de la Magzi en dépenses et ressources pour l’exercice 2022 se chiffre à la somme de 7,958 milliards de FCFA, en hausse de 2,3% du budget voté en 2021. A ce budget, 5,649 milliards sont alloués au programme opérationnel et pour le volet programme support, il bénéficie d’une enveloppe de 2,3084 milliards de FCFA.

Cameroun-nécrologie : Nkembe Pesauk est décédé

L’artiste, façonneur de talents, et ingénieur de son camerounais est mort ce lundi 20 juin des suites d’une longue maladie, aux Etats-Unis.

Le cancer qui rongeait Roger Nkembe Pesauk depuis plus d’un an a fini par l’emporter. C’est par ces mots de sa fille que les Camerounais ont appris la triste nouvelle : « Au nom de la famille de Nkembe, avec le cœur lourd de vous annoncer le passage aujourd’hui dans la gloire de Dieu de notre adorable papa Roger Nkembe Pesauk ».

Il était un personnage pluriel : artiste, musicien, producteur, arrangeur etc. il accumule un nombre incalculable de casquettes. Il a été un membre influent du YUM (Yaoundé University Music) et s’est notamment illustré en composant les hymnes des Coupes d’Afrique 1984, 1986 et 1988.

Fondateur de la maison Soyoko (Sound of Yoko), il a révélé des jeunes valeurs montantes de la musique camerounaise comme Yolande Ambiana et ou encore Rachel Mimbo. Il est surtout fondateur du groupe Rhum tah, constitué de jeunes enfants de la génération 80 et rendu célèbre par la chanson à succès Bam Bam bé.

Installé aux Etats-Unis depuis plus d’une vingtaine d’années, Nkembe Pesauk qui était originaire du village Badenkop, dans la région de l’Ouest, avait consacré sa vie en Dieu, en devenant pasteur.

Cameroun-nécrologie : décès de Jacques Nguéa, champion d’Afrique 1984

L’ancien international camerounais qui a notamment participé à la Coupe du monde « Espagne 1982 » est décédé ce mardi 31 mai des suites de maladie.

La grande famille du football camerounais est en deuil. Jacques Nguéa est mort à 66 ans. Transporté chez lui il y a deux jours dans une ambulance affrétée par la Fédération camerounaise de football pour le Centre des urgences de l’Hôpital central, l’ex-ailier droit ou gauche de Canon de Yaoundé, de la belle époque, n’a pas pu être sauvé. Il y a quelques années, l’homme qui est né le 8 novembre 1955 à Loum avait été victime d’un accident vasculaire cérébral.

Déniché dans l’Ouragan de Loum, par Emmanuel Mvé, alors capitaine du Canon, l’ailier volant s’était dit prêt à rejoindre le club phare de la capitale, à condition qu’on lui trouve du travail. Le capitaine du Canon sportif de Yaoundé, alla poser le problème à Clément Ebouh Fegué, alors directeur général de la défunte Snec, par ailleurs membre très influent du Kpa Kum. Sa demande passa comme une lettre à la poste. Jacques Nguéa fut recruté en 1974 comme chauffeur à la Snec, où il passa l’essentiel de sa carrière professionnelle.

Parallèlement, de 1974 et 1988, il va contribuer à écrire les plus belles pages du Canon sportif de Yaoundé. Remportant notamment trois Coupes d’Afrique interclubs, huit titres de champion du Cameroun et est vainqueur de la Coupe du Cameroun à cinq reprises. Avec les Lions indomptables, il compte 53 sélections. Ailier volant, il avait une pointe de vitesse qui mettait en déroute tous ses vis-à-vis. Il pouvait évoluer sur le côté gauche ou droit avec un égal rendement.

Homme discret, affable et avenant, il s’exprimait presque exclusivement en pidgin.

 

Cameroun : le chanteur Nkodo Sytoni vient de casser son micro

Le célèbre chanteur de bikutsi est décédé ce mardi 21 décembre 2021 à l’hôpital Central de Yaoundé, des suites de maladie.

De son vrai nom Nkodo Si Tobi François il est l’auteur de plusieurs albums parmi lesquels le titre « Mba Mvoe », qui fait encore danser les amoureux du Bikutsi.

Nous y reviendrons…

Cameroun – nécrologie : qui étaient les généraux Nganso Sunji et Djam Yaya ?

Les deux octogénaires admis en deuxième section,  sont décédés le 14 novembre 2021, des suites de maladie.

Dimanche noir pour l’armée camerounaise. Jean  Nganso Sunji et Oumaroun Djam Yaya, deux haut-gradés ont rangé leurs armes au lendemain du 60ème anniversaire de la création de l’armée camerounaise. Le premier est décédé durant la nuit de samedi à dimanche des suites de maladie à l’âge de 84 ans.

Originaire de Bangou, dans la Région de l’Ouest, il fût d’abord ingénieur diplômé de l’école polytechnique de Paris à la fin des années 50, avant d’être enrôlé dans l’armée camerounaise en 1960 avec le grade de Lieutenant. Il gravit les échelons jusqu’au grade de Général de brigade le 1er juillet 1983, ensuite Général de division le 5 février 1993,  et Général de corps d’armée le 25 septembre 2001. L’ex Chef d’Etat-major de l’armée de l’air est admis en deuxième section (retraite) en mars 2011. Le Général Oumarou Djam Yaya, lui s’en va  à 82 ans. Décédé des suites d’une maladie à l’hôpital central de Yaoundé.

Orginaire de Benoué, dans le Nord du Cameroun, il est un produit  de l’Ecole militaire interarmées ( Emia) en 1960. C’est le 1er juillet 1983 qu’il passe Général de brigade. Une dizaine d’années plus tard, le 5 février 1993, il est fait Général de division. Oumarou Djam Yaya deviendra Général de Corps d’armée le 25 septembre 2001. Il fût également directeur de la Sécurité présidentielle ( Dsp).

Le ministre délégué chargé de la Défense salue le départ de ces valeureux combattants pour la paix et l’intégrité territoriale du Cameroun. Joseph Beti Assomo annonce la publication imminente du programme des obsèques.

Cameroun : comprendre les us et coutume du royaume Bamoun, au moment de la disparition du Roi

Par Dr Youssouf N’Kapentéwap Moungnutou

 

« Nous sommes dans la société traditionnelle Bamoun et parlons de la mort du Roi. 

  • Comment l’annonçait ou l’annonce-t-on ? Et qui en a la charge ? 
  • Exposait ou exposait-on sa dépouille (avant son inhumation) ?
  • Qui entouraient ou restaient auprès de sa dépouille et pourquoi ?
  • Qui portaient sa dépouille pour le cimetière des rois ?
  • Pendant la période du deuil, quel était le comportement des Bamoun prévu par les règles coutumières ?
  • Nji Njoya Sapam »

 RÉPONSES

Le Roi des Bamoun est le gardien de la tradition ancestrale. Il est accompagné dans sa délicate mission par des personnes qui se sont engagées ou qui s’engagent pour la préservation de la royauté. À sa mort, les kom, notables conseillers et ministres « intronisateurs » (du Roi), Nji-fonfon (Premier Ministre du palais royal) suivis des deux titâ-mfon (conseillers politiques du Roi) et les ponmafon (frères du Roi) qui ne sont que des figurants dans cette action à titre d’observation et de veille, se rassemblent pour réfléchir et mettre en pratique sa volonté testamentaire successorale.

Ils sont à cet effet chargés de faire implémenter la sécurité judiciaire – assurée par le « Tângu », ministre de la justice qui, à son tour, peut les assister pour des rites purement exclusifs –. C’est suite à ces différents rites que les kom suivis des titâ-mfon, après concertation sur le choix du défunt roi porté sur un prince à découvrir, immobilisent auprès d’eux le nouveau roi, dans la nuit. Cette restriction rituelle n’est pas ouverte à tous les titâ-mfon, mais Nji-fonfon et les deux titâ-mfon (menyi kpè’te et menyi tétvüt).

 – La manière d’annoncer la mort du Roi (chez les Bamoun

Selon la tradition ancestrale Bamoun, le Roi ne meurt pas, il se retourne, pour dire qu’il a disparu. Cette disparition s’annonce à travers son nguon qui est une société secrète. Mais au préalable, autrement dit du vivant du défunt roi, il tient tout d’abord à faire son testament.

Il faut rappeler que le testament reste encore un acte secret chez les Bamoun. Ce n’est qu’après la mort d’un tel que son successeur, héritier principal, désormais chef de famille, est connu et présenté à travers une cérémonie rituelle officielle au grand public (témoin).

 – La dépouille du Roi (avant son inhumation

Depuis la fondation du royaume bamoun, l’encadrement juridique légal  est ce qui retient l’attention. Ayant constaté la disparition du Monarque, les kom et les ponmafon (princes) restent autour de lui. Les gbù mùtngu ne s’y éloignent pas, car l’un de ces notables peut avoir besoin d’eux. 

– La présence des kom (exclusivement les sept premiers), net autour du Roi est simplement pour lui rappeler incessamment les moments de la cofondation du royaume en lui faisant des éloges. Ils témoignent et précisent en même temps leur fidélité et loyauté pour le rayonnement du royaume bamoun en général. 

– Les ponmafon de l’autre côté, face aux kom, ont pour mission de rappeler à la dépouille royale la grande confiance, car elle peut s’estimer heureux d’avoir laissé après elle, des enfants au serment fondé sur l’alignement. Ils lui font voir que la famille royale restera toujours soudée et que la préservation de la royauté demeurera leur cheval de bataille. 

– Nji-fonfon et les deux titâ-mfon qui sont présents ne s’assoient pas, mais veillent simplement à ce qu’il n’y ait pas de brouille causée par le défilé coordonné autour de la dépouille. Cette dernière reçoit des supplications des princes et des autres Bamoun qui peuvent la voir. Ils y sont appelés à vite ressortir.

 –  L’accompagnant de la dépouille royale au mgbétnja

Le Mgbètnja’ est le cimetière où on enterre les rois bamoun. Il est situé à l’intérieur du palais royal, du côté gauche en se dirigeant vers sa façade principale.

Tellement organisé, le royaume Bamoun s’évite des innovations du genre à escamoter ses us et coutumes ou mieux sa tradition. Ainsi, les kom portaient la dépouille royale pour sa dernière demeure. Et ce sont toujours eux qui l’introduisaient dans la tombe.

Après l’avènement de l’Islam, il faudra désormais que la personne qui touche la dépouille du Roi soit celle (parmi ses notables proches) qui a fait ses ablutions, et de préférence, celle qui ne s’est pas accouplée avec son épouse avant de venir, lorsqu’on l’introduit dans sa tombe. Ainsi se rappelle-t-on de la noble volonté des sultans Njoya Ibrahim et Seidou Njimoluh Njoya, respectivement 17e et 18e roi de la dynastie des Bamoun. 

 – Comportement des Bamoun pendant la période du deuil du Roi

La seule chose qui caractérise et détermine les Bamoun pendant la période du deuil de leur monarque est la lamentation et la détresse dans le calme et la tranquillité. Selon les us et coutumes, cette lamentation et détresse se vivaient par le port de sî, fibres végétales à base des feuilles de raphia. Beaucoup de choses ont changé dans la tradition Bamoun et il faut s’y intéresser pour les remarquer. »

Cameroun : vie et mort du Sultan des Bamouns Ibrahim Mbombo Njoya

Le sultan sera inhumé ce 9 octobre 2021. Il avait rendu l’âme des suites d’une forme sévère de Covid-19 le 27 septembre 2021 à l’hôpital américain de Paris, où il avait été évacué. Des obsèques officielles ont lieu  ce jour à Foumban en présence du Premier ministre, représentant du Chef de l’État. Retour sur la trajectoire de ce souverain qui aura marqué la vie traditionnelle et politique de son pays.

L’onde de choc qui traverse le Cameroun est immense. On le savait malade, mais personne n’osait imaginer le pire, tellement le sultan était grand et robuste. Le 11 septembre dernier, le Roi des Bamouns, atteint d’une forme sévère de Covid-19 a été évacué en Europe. Mais le Roi n’a pas pu vaincre ce fâcheux virus. L’image de son fils, Ahmed Mbombo Njoya, entraîneur de l’équipe nationale de basketball, féminine, du Cameroun, en larme, ce dimanche, après la troisième place obtenue face au Sénégal était assez expressive. Il a dédié cette victoire à son géniteur, qui agonisant vivait ses dernières heures.

Le souverain, qui était âgé de 83 a fait sa dernière grande sortie le 16 août dernier quand il recevait dans son Palais royal Patrice Motsepe, le président de la Confédération africaine de football, qui était accompagné pour la circonstance de Seidou Mbombo Njoya, le président intérimaire de la Fecafoot.

Né sous le trône

Depuis 1992, Ibrahim Mbombo Njoya était le Roi des Bamouns. Comme le veut la tradition,  il sera enterré dans la plus grande discrétion. Après, s’ouvrira alors une période de deuil. Son successeur, tenu secret pour l’instant, sera désigné parmi un des fils, né pendant qu’il était sous le trône.

Avec la disparition d’Ibrahim Mbombo Njoya, c’est une page de l’histoire politique du peuple Bamoum, en particulier, et du Cameroun en général qui se tourne. Faut-il le rappeler, le peuple Bamoum est une dynastie traditionnelle vieille de près de neuf siècles, qui règne sur le département du Noun, dans la région de l’ouest du Cameroun et dont la cité traditionnelle est la ville de Foumban.

Ibrahim Mbombo Njoya, comme tout fils de sultan, était un privilégié. Au terme d’études primaires à Foumban, sa ville natale, il ira poursuivre ses études secondaires en France, puis reviendra les parachever au Lycée Général Leclerc de Yaoundé. Après son Baccalauréat, il poursuivra ses études supérieures au Sénégal, à l’Institut d’Etudes Administratives Africain de Dakar. Il y obtiendra un diplôme du deuxième degré.

Dès 1958, Ibrahim Mbombo Njoya  va connaître un parcours politique exceptionnel. Il officie d’abord en qualité d’Attaché au Cabinet du Haut-commissaire de la République française au Cameroun, ce jusqu’à l’indépendance du pays en 1960. De 1960 à 1962, il occupe tour à tour les fonctions de Chef de Cabinet du Secrétaire d’Etat à la présidence de la République chargé de l’Information, chef de Cabinet du ministre des Forces armées, et enfin Directeur de Cabinet du ministre des Forces armées. Parallèlement, il est président de la Fédération camerounaise de football (1960-1964).

Siége au Sénat camerounais

Par la suite, il est nommé Commissaire Général à la Jeunesse, aux Sports et à l’Éducation populaire. Trois ans plus tard, le 25 mai 1965 précisément, il fera son entrée au Gouvernement en qualité de ministre adjoint de l’Education, de la Jeunesse et de la Culture. Cinq ans plus tard, il sera nommé Ambassadeur du Cameroun en Guinée Equatoriale, le 31 juillet 1970, puis Ambassadeur du Cameroun en Egypte jusqu’en 1981, avec pour premier secrétaire René Sadi, l’actuel ministre de la Communication.

Le 4 décembre 1981, il est nommé vice-ministre des Affaires étrangères par le président Ahmadou Ahidjo. 34 jours plus tard, le 7 janvier 1982, il devient ministre de la Jeunesse et des Sports. Commence alors une carrière ministérielle ininterrompue, qui le portera, sous la présidence de Paul Biya aux fonctions de ministre de l’Information et de la Culture du 21 novembre 1986 au 16 mai 1988, ministre de l’Administration Territoriale du 16 mai 1988 au 7 septembre 1990, de nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports dès le 7 septembre 1990 et enfin ministre Délégué à la présidence chargé des Relations avec les Assemblées à partir du 9 avril 1992.

Ibrahim Mbombo Njoya au Palais de l’Unité face au président Paul Biya

Par ailleurs, il a été également PCA de la CRTV du 29 janvier 1988 au 12 janvier 1989. Le 10 août 1992, il est intronisé Sultan, Roi des Bamouns. Il démissionne du gouvernement pour se consacrer à ses nouvelles fonctions traditionnelles. Membre du Comité central et du Bureau politique de l’UNC  depuis mai 1984, il devient également membre du Comité central et du Bureau politique du RDPC, depuis sa création en 1985. Il est par ailleurs chef de la délégation du comité central du  RDPC pour la région de l’ouest. Depuis 2013, il siégeait au Sénat camerounais.

Musique : Jacob Desvarieux, cofondateur du groupe Kassav est mort des suites de Covid-19

Plongé dans le coma depuis plus d’une semaine, l’artiste a finalement rendu l’âme ce 30 juillet 2021.

Le monde de la musique en deuil. L’artiste Jacob  Desvarieux est mort. L’artiste a fini un combat pour la vie, entamé depuis le 12 juillet dernier.

« Affecté par la Covid 19 et sachant les risques encourus par les personnes greffées comme lui, il s’était immédiatement rendu au CHUG pour être pris en charge. Très vite, les soignants se sont rendus compte de la gravité de son état et ont choisi de le placer dans le coma, pour tout tenter médicalement sans qu’il n’ait à en souffrir. Une procédure qu’ils appliquent d’ailleurs à tous les patients dans un tel état.», rappelle le site d’information 

A noter que Jacob Desvarieux avait 65 ans. Son dernier grand adieux à l’Afrique qui l’a aimé et adopté était une magnifique reprise en 2019 de sa chanson «Ou Lé». Respect l’artiste ! Adieux la légende !

Cameroun – Nécrologie : l’artiste Wes Madiko s’est tu pour toujours

Le célèbre chanteur camerounais Wes Madiko est passé de vie à trépas, ce vendredi 25 juin 2021, à l’âge de 57 ans.  Selon plusieurs sources, l’artiste a rendu l’âme dans la mi-journée alors qu’il subissait une opération chirurgicale dans une clinique parisienne, alors qu’il souffrait d’une infection nosocomiale.

 

Le monde de la musique est en deuil. Il a perdu l’un des artistes africains les plus doués de sa génération, La maladie qui rongeait Wes Madiko depuis longtemps a fini par avoir raison de lui. Lauréat du Grammy Award en 1998 et récompensé par Son Altesse Sérénissime Le Prince Albert de Monaco dans la catégorie du premier artiste Africain ayant vendu plus de 10 millions de singles avec sa chanson « Alane » et plus de 5 millions de disques avec son Album « Welenga » en Europe. Trois fois vainqueur des World Music Awards, Wes Madiko, Le Roi de la World Music et dont le nom signifie « Racines de la terre des ancêtres » était  un artiste de talent d’envergure internationale, au talent unique.

Wes Madiko , c’est l’histoire d’un enfant  né le 15 janvier 1964 à Mouataba,  un petit village situé à cent kilomètres environ de la ville de Douala, dans la commune de Njombe Penja  dans le département du Moungo  En  1074, à l’âge de dix ans, Wes Madiko devient le chef du groupe Kwa Kwassi, nom qui signifie « penser juste ». Cette formation musicale réunit les jeunes les plus talentueux du village, ceux qui ont reçu une instruction sur l’art et l’histoire de son peuple. En 1987, Wes est repéré par des touristes lors d’un concert de Kwa Kwassi. Il quitte alors le Cameroun pour l’Europe.

En 1998, il crée le groupe Fakol avec Benjamin Valfroy et Jo Sene. Fakol se produit aux Pays-Bas et dans plusieurs autres pays d’Europe. En plus de sa carrière musicale, Wes commence à s’investir dans les œuvres sociales. Il se rend dans des écoles à Lille  et travaille avec des enfants. Il prend grand plaisir à promouvoir la « sagesse des éléphants » et l’histoire antique de l’Afrique. En 1990, le frère puis le père de Wes meurent. Ces événements conduisent Wes à méditer sur la fragilité de la vie. Il déclare alors : « Il arrive des moments où le sentiment d’impuissance vous saisit et menace de vous briser, mais vous laisse planté là, en vous convaincant qu’il y a un souffle de vie quelque part »

 En 1992, il se rend aux Etats-Unis  pour une tournée de promotion de son album Roots. Peu après, il rencontre dans un magasin d’instruments de musique Bernard Delhalle photographe et ami intime de Michel Sanchez  et Bernard lui organise une rencontre avec Michel. Il connaît le succès avec l’album Welenga, composé, arrangé et produit par  Michel Sanchez, fondateur de Deep Forest. En 1997, son titre Alane issu de Welenga, devient un tube de l’été  en Europe. Wes devient ainsi le second artiste africain à remporter un disque de diamant (single) en France, le 25 juin 1997 (après Khaled, le 15 janvier 1997, pour son single Aïcha) L’année suivante, sa chanson In Youpendi est utilisée dans le film le Roi Lion 2 : l’Homme de la tribu.

Après une très longue traversée du désert, Wes Madiko s’est tu à jamais, plongeant de  nombreux mélomanes dans le chagrin.

Nécrologie: pluie d’hommages en mémoire de Me Bernard Muna

Les témoignages en faveur du défunt fusent tant au niveau de la corporation que des Camerounais de tout bord. Tous saluent, l’homme engagé dans la lutte pour les libertés.

Encore dans la mouvance de sa mise en liberté, le 05 octobre dernier, Me Michèle Ndoki n’a pas manqué de marquer un temps d’arrêt le lendemain  pour s’incliner devant la mémoire de Me Bernard Muna.

«Enfants de ma terre. C’est avec une profonde tristesse que j’apprends le décès de l’ancien bâtonnier Bernard Muna. J’adresse mes condoléances à toute la famille Muna et surtout à mon aîné l’ancien bâtonnier Akere Muna», écrit-elle dans un tweet.

Serge Espoir Matomba, candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2018, regrette également la perte d’un «illustre Homme politique, qui nous a précédé et inspiré». Un autre internaute remercie l’ancien bâtonnier, Me Bernard Muna, pour son «combat pour les droits humains.»

Ils sont nombreux à se rappeler de ses réactions au plus fort de la crise anglophone ou encore de l’homme de droit engagé qu’il a été «triste journée pour les combattants d’une république de l’égalité de chances, impartiale et juste. La grande famille de l’opposition camerounaise en deuil: Le bâtonnier Bernard Muna est décédé. Que son âme repose en paix. Good bye Paah Ben Tout le monde debout le combat continue», écrit un internaute.

L’ancien bâtonnier, s’en est allé le 06 octobre 2019 à l’âge de 79 ans. L’homme qui a été candidat à la présidentielle de 2011 s’est éteint à l’hôpital général de Yaoundé des suites d’un arrêt cardiaque. Ancien bâtonnier de l’ordre des avocats du Cameroun, il a également officié en tant que procureur du Tribunal pénal international pour le Rwanda. Il était le fils de Solomon Tandeng Muna, acteur de la réunification du Cameroun.

Cameroun-nécrologie: Me Célestin Kengoum entame son dernier voyage ce 27 mai

La dépouille de l’avocat décédé le 16 mai en Inde arrive au Cameroun ce jour. L’inhumation suivra demain mardi à Douala.

Le dernier hommage à Me Célestin Kengoum débute ce jour. La dépouille de l’avocat arrive ce 27 mai 2019 à 13 heures à l’aéroport de Douala. D’après un communiqué du bâtonnier de l’Ordre national des avocats au Barreau du Cameroun dans la région du Littoral, Me Suzanne Evelyne Tam Bateky, la veillée suivra ce jour au domicile du défunt à Bonaberi.

Demain 28 mai, la famille professionnelle va rendre un dernier hommage à celui qui était inscrit au tableau de l’ordre depuis 32 ans. Ce sera dès 10h, à la Cour d’appel du Littoral à Douala. L’enterrement dans la stricte intimité familiale suivra au cimetière Bois-des-Singes.

Me. Célestin Kengoum est décédé le 16 mai en Inde des suites de maladie. Il était connu pour ses interventions sur les plateaux de télévision. Il n’hésitait pas à critiquer le pouvoir en place. On se souvient d’ailleurs de ses sorties au sujet de la crise anglophone.

Décès de Kadji Defosso : retour sur le parcours d’un homme d’affaires exceptionnel

Opérateur économique de renom, homme politique, patriarche… Joseph Kadji Defosso décédé ce jour à l’âge de 95 ans, aura marqué le Cameroun par ses réalisations.

Plus qu’un nom, c’est une véritable légende de l’univers économique camerounais qui s’en est allé ce jour au Bedford Gardens Hospital de Johannesburg en Afrique du Sud. Joseph Kadji Defosso, l’une des dix fortunes du Cameroun en 2018 selon le magazine panafricain Jeune Afrique est, en effet, décédé ce jour de suite de longues maladies ; laissant derrière lui, un héritage considérable dont s’en souviendront de nombreux camerounais.

C’est vers 1923 que le patriarche Bana voit le jour dans la région de l’ouest du Cameroun. Très vite, il s’intéresse aux activités commerciales, et se lance dans la commercialisation du Tabac. L’activité lui sourit, il diversifie son offre à d’autres produits d’exportations tel que le café. Kadji Defosso s’installe à Douala, et acquiert plusieurs lotissements dans des quartiers stratégiques (Akwa, Bali, Bonanjo, Bonapriso). En 1962, il se lance dans l’immobilier en créant Chimède immobilier. Profitant du contexte économique favorable de l’après indépendance, il développe des infrastructures immobilières, dont certaines sont toujours visible dans le paysage urbain de Douala (immeuble Cauris, Hibiscus, baobab et plus récemment le Kadji Square).

En 1972, Kadji Defosso se lance dans une nouvelle activité, la brasserie. Il crée l’Union des brasseries du Cameroun (UCB), qui vient concurrencer les SABC du français Pierre Castel. La réussite est fulgurante. UCB lance une bière en son nom, la Kadji Beer, ce qui contribue à inscrire son nom dans la conscience collective du Cameroun. Les affaires tournent, mais le notable Fu’a Toula Kadji Defosso ne s’arrête pas là.

Au-delà du secteur brassicole, il se lance dans la production des matières plastiques avec son entreprise Polyplast; dans la minoterie avec la société des céréales du Cameroun (SCC); dans le transport maritime avec Soprotrans SA et SCTL (société Camerounaise de transport et logistique); dans le sport avec la Kadji Sport Academy (KSA); dans les loisirs avec le KSA Leisure center, et dans les assurances avec l’Assurance Générale du Cameroun (AGC).

En 2002, Kadji Defosso est élu maire RDPC de Bana lors du double scrutin législatif et municipal de la même année. Il sera réélu en 2007, puis en 2013. Son mandat censé s’achever au cours de cette année, a été prolongé d’un an par le président de la République après l’adoption d’une loi y relative par le parlement. Comme maire, il a entre autres à son actif, la construction sur fonds propres d’un hôtel de ville d’une valeur de 800 millions de francs CFA.

Avant sa mort, Kadji Defosso s’était départi de plusieurs de ses responsabilités à la tête de son empire. En 2010, il a pris la décision de confier la gestion opérationnelle d’UCB à sa fille Nicole Kadji et son fils Gilbert a pris la direction de la SCC. Kadji Defosso était chevalier de l’ordre et de la valeur.

Cameroun : la dépouille de l’ambassadeur du Sénégal en route pour Dakar

La levée du corps de S.E Vincent Badji a eu lieu hier en présence du représentant du chef de l’Etat, le ministre Adoum Gargoum.

La dépouille de l’ambassadeur du Sénégal au Cameroun, Vincent Badji, s’envole ce jour pour Dakar, la capitale de son pays d’origine. C’est le deuxième acte de l’hommage à ce diplomate qui a trouvé la mort au Cameroun le 22 juillet dernier, après la levée de corps qui s’est déroulée hier 26 juillet 2018, à l’hôpital général de Yaoundé.

Au cours de cette cérémonie, le Cameroun a su apporter son réconfort à la colonie sénégalaise attristée et à la famille inconsolable. Le représentant du chef de l’Etat, le ministre délégué auprès du MINREX, Adoum Gargoum, présent, accompagné de plusieurs autres membres du gouvernement et la délégation du volet diplomatique du Cercle des amis du Cameroun (CERAC), ont particulièrement contribué à soutenir Mme Badji et les enfants.

Les collègues du défunt, chefs de missions diplomatiques, se sont aussi fortement mobilisés dans cet élan de compassion. Dans un décor de fleurs d’adieux venues des personnels du ministère des Relations extérieures, du CERAC, des collègues ambassadeurs, l’on pouvait témoigner de l’empathie que le Cameroun a apporté à cet ami sénégalais.

La levée de corps de Vincent Badji a été suivie d’une messe à la Cathédrale Notre-Dame-Des-Victoires de Yaoundé, toujours en présence du représentant du chef de l’Etat, Adoum Gargoum. Mgr Juliot Murat, le Nonce apostolique, a célébré l’office religieux en présence d’une dizaine de prélats, dont Mgr Jean Mbarga, archevêque métropolitain de Yaoundé. Le célébrant a rassuré les fidèles affligés par la douleur de la disparition du diplomate, rendant hommage à l’homme de valeurs et de vertus d’amour, de respect, de simplicité qu’était Vincent Badji.

« J’ai connu un homme heureux, entouré des siens, de son épouse, ses enfants, respecté et aimé de ses collègues. Un homme sage et fidèle », a affirmé Mgr Juliot Murat. a dépouille de l’ambassadeur du Sénégal au Cameroun s’envole ce jour pour sa terre natale. La délégation qui l’accompagnera sera conduite par l’ambassadeur du Sénégal au Congo, Papa Talam Diao, représentant du gouvernement sénégalais.

 

Nécrologie: Ebeny Donald Wesley a cassé sa pipe!

Le musicien camerounais est décédé de manière subite, lundi, alors qu’il célébrait la naissance d’un enfant dans sa famille.

Sa mort est survenue au moment où il s’est rétiré dans les toilettes pour se soulager avant de célébrer la naissance d’un enfant dans sa famille.

Agé de 54 ans, Ebeny Donald Wesley était l’un des membres du trio qui a écrit les plus belles pages du makossa. La fameuse «équipe nationale du makossa» animée entre autres par Toto Guillaume, Aladji Touré, etc.

Son amour pour la musique commence très tôt, alors qu’il est encore inscrit à l’école primaire. A Bafang, Ebeny joue de la batterie dans la soirée et le matin il revêt avait indiqué l’artiste dans une interview accordée à une certaine presse locale.

Après son expérience extérieure, l’artiste pose ses valises au pays et produit des artistes locaux, dont Dina Bell. Vite, les magazines étrangers s’intéressent à ce noir qui produit de la musique africaine. Il reçoit une invitation des black cocus qui veulent le découvrir. Le producteur de renommée internationale Joe Adams, lui propose de jouer en live avec Lionel Richie. C’est un succès planétaire. D’autres collaborations suivront avec Stevie Wonder et autres.

Ebeny Donald Wesley a consacré les derniers projets de sa carrière à l’accompagnement d’artistes locaux tels: Dina Bell, Ndedi Eyango, Nkotti François, Ben Decca, Wes Madiko.

Altruiste, il savait profiter de la vie. Ebeny Donald Wesley a été le camarade de classe du regretté Joe Mboule de la Sil, à l’école catholique saint Jean Bosco, à l’actuel Lycée de Koumassi.

Le regretté Ebeny Donald Wesley
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Nécrologie: Pierre Minlo’o Medjo n’est plus de ce monde

L’ancien délégué général à la Sûreté nationale est décédé des suites de maladie mardi à l’hôpital de la Caisse à Yaoundé, capitale du Cameroun

L’ancien délégué général à la sureté nationale s’en est allé. Pierre Minlo’o Medjo, est décédé mardi, 16 août 2016, des suites d’une maladie qui l’avait fait interner à l’Hôpital de la Caisse de Yaoundé, capitale du Cameroun.

Selon la radio publique, la santé de l’ex-patron de la police s’était dégradée depuis deux mois et depuis trois semaines, il se trouvait en réanimation dans la formation hospitalière citée. La mort a finalement eu raison de lui, l’emportant à l’âge de 86 ans.

Pierre Minlo’o Medjo a été pendant 15 ans directeur de la sécurité présidentielle jusqu’à ce qu’il soit limogé le 06 septembre 1998. De 2000 à 2004, il a assumé la fonction de délégué général à la Sûreté nationale.

Il était responsable, entre autres, de la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat, de la recherche, la constatation des infractions aux lois pénales et la conduite de leurs auteurs devant les juridictions répressives, du maintien de l’ordre public, la paix, la sécurité, la salubrité et la tranquillité publique, ainsi que la protection, plus particulièrement dans les agglomérations urbaines, de la lutte contre la criminalité nationale, internationale et transnationales et de la recherche de renseignement.

Le regretté Pierre Minlo’o Medjo
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Nécrologie: les obsèques de Yannick Lontsi reprogrammés les 08 et 09 juillet 2016

Initialement prévu le 19 juin, l’enterrement du cycliste camerounais aura finalement lieu à Balatchi par Mbouda dans la région de l’Ouest le deuxième week-end du mois prochain

Le président de la Fédération camerounaise de cyclisme (Fecacyclisme) Honoré Yossi a organisé le 24 juin dernier à Yaoundé une rencontre avec les représentants de la famille de Yannick Lontsi dont la mère Clotilde Kenfoua et le représentant du père de Yannick Lontsi Pierre Pokem d’une part, et ceux de la Belle -Famille dont l’épouse de Yannick Lontsi Agathe Ngo Bikoi (mère d’un petit garçon de 15 mois et enceinte de 07 mois) et de son père Alain Serge Segué Ngondji.

Au terme de cette rencontre, il a été convenu et décidé d’accord parties de l’organisation des obsèques de Yannick Lontsi les 08 et 09 juillet 2016.Tout comme il a été convenu d’accord parties que la famille de Yannick Lontsi se chargera de l’organisation matérielle et intégrale des dites obsèques et recevra les frais y afférents des administrations impliquées tel que arrêté par les familles. La s ur du défunt Berthe Sorelle Ngnouatsop Yemene et la mère de l’enfant de Yannick Lontsi, Agathe Ngo Bikoi ont été désignées à l’unanimité des participants pour représenter les familles auprès des autorités, administrations employeurs et autres..

Les représentants de la Belle-famille présents à cette séance de travail en ont marqué leur accord.

Ainsi, la Levée de corps de Yannick Lontsi est prévue le vendredi 08 juillet 2016 à l’hôpital Central de Yaoundé à 09 heures et l’inhumation le samedi 09 juillet 2016 à 11 heures à Balatchi par Mbouda dans la Région de l’Ouest du Cameroun. Initialement prévues les 18 et 19 Juin 2016 à Yaoundé et à Mbouda, les obsèques avaient été reportées à cause d’un conflit de sourds entre la famille du disparu et sa Belle-famille.

Le président de la Fécacyclisme était entouré pour la circonstance par les membres du Bureau Exécutif et de l’Avocat – Conseil de la Fédération Me Emmanuel SIMH en présence du représentant du ministère des Sports et de l’Education physique Georges Bassilekin. Le ministre des Sports et de l’Education Physique Bidoung Mkpatt avait, en date 09 juin 2016, annoncé avec regret le décès de Yannick Lontsi et adressé à la famille si durement éprouvée, les condoléances de l’ensemble du Mouvement sportif national auxquelles il associait l’expression de sa sincère compassion.

En rappel, Yannick Lontsi, coureur cycliste de l’équipe nationale du Cameroun et sociétaire de SNH Vélo club est décédé le dimanche 29 mai 2016 à l’hôpital Central de Yaoundé suite à un traumatisme crânien, lui-même consécutif à une chute de vélo au cours de la course nationale baptisée « Nocturne d’Ongola » organisée par la Fécacyclisme dans la capitale.

Programme des obsèques de Lontsi Yemene Yannick
06 et 07 juillet 2016 :
Veillée sans corps montée chapelle Obili (foyer Balatchi)

Vendredi 08 juillet 2016 :
9h00 : levée de corps à l’hôpital central de Yaoundé et office religieux
10h00 : départ pour le village Balatchi
17h00 : arrivée et installation de la dépouille à Balatchi

Samedi 09 juillet 2016
9h00 : Messe et Témoignages
11h00 : Inhumation
12h00 : Collation


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Nécrologie: Yannick Lontsi sera inhumé le 19 juin

Le cycliste camerounais décédé le 29 mai 2016 à Yaoundé sera enterré à Balatchi par Mbouda dans la région de l’Ouest

Sociétaire de la SNH Vélo club, Yannick Lontsi est décédé le 29 mai 2016 des suites d’une chute la veille (28 mai) au cours de la nocturne d’Ongola, une course organisée par la Fédération camerounaise de cyclisme. Admis à l’hôpital central de Yaoundé, il a succombé à un traumatisme crânien.

Après son décès, le corps a été placé à la morgue de l’hôpital central de Yaoundé où la levée aura lieu le vendredi 17 juin prochain. Il sera ensuite conduit à Balatchi, son village natal situé à Mbouda dans le département des Bamboutos, région de l’Ouest.

Là-bas, il recevra un hommage solennel de la Fédération camerounaise de cyclisme, avant d’être inhumé le dimanche 19 juin 2016.

Programme des obsèques du coureur cycliste international Yannick Lontsi
* Du 15 au 16 Juin : Veillée sans corps au Foyer Balatchi chaque soir de 17h à 22h

* Vendredi 17/06/2016
– 11h 00 : Levée du corps à l’Hôpital Central de Yaoundé
– Veillée au Foyer Balatchi Chapelle – Obili

* Samedi 18/06/2016
– 02h 00 : Départ pour le village Balatchi par Mbouda
– 08h 00 : Arrivée au village, installation du corps et lamentation
– Veillée jusqu’à l’aube

* Dimanche 19/06/2016
– 08h Arrivée et installation des personnalités
– 09h Arrivée des autorités traditionnelles
– 9h 30 Arrivée des autorités administratives
– 10h : Messe
Témoignages
Inhumation dans la stricte intimité familiale
Collation


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