Cameroun :  le premier ministre inaugure l’hôpital général de Garoua ce jour

Selon le ministère de la Santé publique, quatre mois après sa mise en fonctionnement, 50% de ses services sont déjà opérationnels et plus de 5% des patients arrivent des pays voisins.

Le Premier ministre inaugure ce jour l’hôpital général de la capitale régionale du Nord. Son ouverture officielle intervient quatre mois après sa mise en fonctionnement.Ouvert en mode pré-inaugural depuis le 1er juin 2022, les unités de Neurochirurgie, de Gynécologie-Obstétrique et de Consultation ont été les premières mises en route. Puis progressivement, les unités d’appoint que sont la Chirurgie dentaire, l’Ophtalmologie, la Cardiologie et la Gastroentérologie ont vu le jour.

Ces unités sont adossées aux services de Laboratoire, d’Imagerie médicale et de Pharmacie, tous dotés d’équipements de pointe. A terme, le pool des neurosciences prendra en charge les maladies et affections médicales du système nerveux, les affections psychiatriques ainsi que la réhabilitation.

Entre juin et octobre 2022, l’hôpital Général de Garoua a accueilli un peu plus de 1 000 patients. 50% résidants à Garoua, 30% à Ngaoundéré, 15% à Maroua et 5% issus de la Région de l’Est, des pays frontaliers (Tchad et RCA).

Au cours de cette période, 35 opérations chirurgicales ont été réalisées (20 en neurochirurgie, 10 en chirurgie obstétricale, 5 en chirurgie orthopédique). Bien que l’unité de gynécologie-obstétrique soit réservée aux accouchements délicats suivant la logique de référencement, 6 accouchements « électifs » ont été effectués. En attendant l’adoption de la grille de prix par le Conseil d’administration, les prix pratiqués sont ceux en vigueur à l’hôpital régional de la ville.

Concernant la deuxième mission qui est celle de l’Enseignement, l’hôpital vient d’abriter le premier séminaire de formation en médecine d’urgence délivré à la première promotion des étudiants de 6ème année de la Faculté de médecine de l’Université de Garoua.

Neurochirurgie: des spécialistes français à l’Hôpital général de Yaoundé

Trois des quinze opérations programmées au cours de leur mission au Cameroun, qui s’étend jusqu’au 17 octobre prochain, ont eu lieu lundi

Le bloc opératoire N° 5 de l’Hôpital général de Yaoundé (HGY) a reçu du monde lundi matin, 13 octobre 2015. Etudiants, infirmiers, médecins et spécialistes en neurochirurgie y ont effectué un premier parcours sans faute. Le Pr. Jean-Rodolphe Vignes et son équipe à laquelle se sont joints les Pr Eyenga et Eloundou et le docteur Bello, membres de la Société camerounaise de neurochirurgie, ont en quelques heures, sauvé un jeune garçon d’une tumeur royale 3e temps. Une opération bien compliquée si l’on s’en tient aux déclarations du chef d’équipe. Le même patient reviendra au bloc dans la semaine pour une deuxième opération. Ce sera, cette fois, pour une malformation de la colonne vertébrale.

Deux autres enfants ont également été opérés hier. Une grande fierté pour leurs parents. «C’est un rêve qui se réalise pour moi. Je n’aurai jamais eu des millions de francs qu’on demande en temps normal pour ce type d’intervention», a déclaré Géneviève K., la mère d’un des patients.

La troisième mission humanitaire de neurochirurgie et de neurologie pédiatrique du CHU de Bordeaux à l’Hôpital général de Yaoundé a innové. Elle s’attaque aux cas lourds. «L’Hôpital général de Yaoundé doit pouvoir réaliser des interventions de plus en plus compliquées», a déclaré le Pr. Vignes. Pour une première fois au Cameroun, ces interventions, les plus complexes, se font par caméra. «C’est génial ce que nous vivons ici depuis ce matin. Je dirai que ces spécialistes venus de Bordeaux sont des super hommes», souligne une étudiante de la faculté de médecine de l’Université de Yaoundé I.

Jusqu’au 17 octobre 2015, les membres des Associations Téo Aquitaine et Téo 2004, vont encore démontrer leur savoir-faire à Yaoundé. C’est dans la continuité du travail initié avec le CHU de Bordeaux et l’Hôpital général de Yaoundé. Si cette mission humanitaire est très active au Cameroun, il faut souligner que c’est avec le concours du maire de Bordeaux, Alain Juppé et de son adjoint Pierre de Gaétan Njikam Mouliom, d’origine camerounaise.

Au bloc opératoire lundi à l »Hôpital général de Yaoundé, le Pr. Vignes au centre et ses collaborateurs.
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