Affrontements de New-Bell : Le gouverneur annonce des mesures

Les contrôles inopinés vont être effectués. Les populations invitées à se déplacer munies de leur pièce d’identité

Les autorités administratives ont tenu une réunion de crise hier , 16 mars, après les violents affrontements qui ont eu lieu au quartier New-Bell, dans l’arrondissement de Douala 2ème. Le gouverneur a décidé de sévir à travers des descentes inopinées. Aussi, les populations de cet arrondissement sont appelées à ne plus se déplacer sans leur carte nationale d’identité.

Dieudonné Ivaha Diboua a également appelé les populations à s’organiser en comités de vigilance mais à ne pas se rendre justice. Il le dit parce qu’une mort dont les circonstances restent floues seraient à l’origine de cette montée de violence dans le quartier. Cependant, il reste constant que dans la nuit du 14 mars,  des jeunes gens armés et jusqu’ici non-identifiés sont entrés massivement à New-Bell pour agresser et spolier les populations.Les agresseurs ont remis ça au matin du 15 mars. Attaquées, les populations de New-Bell ont riposté et posé des barricades. Ces affrontements ont fait de nombreux blessés.

Cependant, de nombreux témoignages relayés par les médias notent que les assaillants du 14 mars ont attaqué le quartier en représailles à la mort de leur « frère », présumé voleur tué par les populations. L’on a appris par la même occasion que ces affrontements seraient l’œuvre de groupes armées  droguées, de « gangs organisés », d’après la maire de Douala 2ème. Ces attaques seraient récurrentes mais à des intervalles beaucoup moins réduits.

 

Douala : Affrontements à New-Bell

Les forces de sécurité ont quadrillé le quartier pour éviter des débordements

Le quartier New-Bell à Douala est dans l’agitation depuis hier, 15 mars 2017. Des affrontements y ont lieu. Selon des témoignages, il s’agirait de règlements de compte. En effet, un individu originaire du Septentrion serait allé voler chez un habitant « bassa » du quartier le mardi 14 mars. Pris en flagrant délit, le présumé voleur aurait  été tabassé et tué. Une situation que n’auraient pas digéré certains autres habitants du quartier, eux aussi ressortissants du grand Nord. Ceux-ci auraient entrepris une vendetta. Des agressions auraient été perpétrées sur des habitants qui auraient riposté, ce qui aurait entraîné des affrontements.

Une autre version met ces affrontements sur le compte d’un conflit entre gangs, qui serait également parti de la mort d’un individu surpris en plein braquage et tué par les populations.

Nous n’avons pas encore de précisions sur l’ampleur des dégâts. Mais, ces affrontements auraient déjà fait au moins un mort, d’après des témoignages. Les forces de sécurité sont déjà sur le terrain et ont quadrillé le quartier. Depuis ce matin, il est interdit de traverser le quartier. Les autorités administratives ont tenu une réunion de crise ce 16 mars 2017.

 

Douala: L’association «tribunalarticle53» remet un don à la prison centrale de New Bell

Le don d’une valeur de 800 000FCFA est une partie du prix des cinq continents de la Francophonie reçu pour le roman «Mont plaisant»

Les membres de l’association dénommée «tribunalarticle53» ont procédé à la remise solennelle d’un important lot de matériels dans la cour intérieure de la prison centrale de New Bell à Douala. Les dons remis comprenaient des denrées alimentaires, des médicaments, et quelques accessoires d’hygiène. Soit au total 2 bidons d’huile, 10 sacs de riz, 6 cartons de savon, 2 cartons de papier hygiénique pour femmes, 1000 analgésiques (Paracétamol), 1000 Anti-inflammatoires (Ibuprofen), 1000 Bactrim forte 500, 1000 Flagyl, un carton de compresses, un carton de Sparadrap, un carton de bande, 10 paquets de coton hydrophile, deux bouteilles de Bétadine rouge, ainsi que 70 tricots. L’ambiance était des plus heureuses et la joie visible du côté de l’administration pénitentiaire qui a facilité la tache.

Le montant des dons remis qui s’élève à 800 000FCFA, est une partie de la mention spéciale du prix des cinq continents de la Francophonie, reçue pour le roman Mont plaisant. La cérémonie de remise des dons était une action dénommée «Un colis de nouvel An pour un prisonnier» qui entre dans le cadre de la campagne «Arbitre!» du tribunalarticle53. Mise sous la direction symbolique de l’écrivain et homme politique incarcéré Enoh Meyomesse, cette campagne a pour but d’attirer l’attention de chacun sur les arrestations arbitraires qui mènent de nombreux Camerounais et emplit nos prisons. Liée autant aux activités caritatives, intellectuelles que sportives, elle vise à informer le plus de Camerounais possibles sur leurs droits civiques, ainsi que sur les réalités des violations de ceux-ci. En somme, c’était une action fondamentalement humanitaire et citoyenne.

La remise des dons à la prison centrale de New-Bell
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La cérémonie a eu lieu en présence d’officiels du pénitencier parmi lesquels le Chef d’Etat major adjoint au régisseur, le Chef des affaires sociales ainsi que d’autres officiers. Le président des détenus a remercié les membres du «tribunalarticle53» pour leurs bienfaits. Des tricots de l’association ont été offerts aux divers employés administratifs. Les dons ont été remis par Gérard Kuissu Mephou, le responsable du «tribunalarticle53». Le seul couac de la cérémonie aura été le refus d’accès à la prison formulé à l’encontre du député Jean-Michel Nintcheu du SDF qui était supposé remettre les dons.

La photo de famille
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Douala: Des uvres d’art pour dénoncer «la mauvaise eau»

«Dans les eaux sales du quartier, dans ma ruelle, ma jeunesse rebelle»: Inscrit sur le mur d’une maison de New-Bell, un quartier populaire où s’est achevé un festival sur le thème de l’eau

Cette belle phrase est assez représentative de l’état d’esprit des jeunes du quartier, explique le plasticien camerounais Hervé Yamguen qui y voit l’expression de leur révolte parce qu’ils vivent dans un environnement insalubre (…) qui ne favorise pas leur épanouissement. Le quartier est souvent sinistré par des inondations mais ces mots sur les murs, poursuit-il, renvoient aussi à la réalité de la mauvaise eau que la plupart des habitants de New-Bell consomment, causant des maladies comme la dysenterie et le Kam-no-go, expression en créole français-anglais camerounais désignant une maladie de peau. Le message est une des composantes de l’ uvre Les mots écrits de New-Bell d’Hervé Yamguen, créée dans le cadre du Salon urbain de Douala (SUD), festival international d’art public organisé tous les trois ans dans la capitale économique du Cameroun. De jeunes rappeurs du quartier avaient été invités à proposer des textes dont les extraits les plus percutants ont été inscrits sur cinq murs de New-Bell.

Selon l’association Doual’art, à l’origine de SUD, seulement 30% de la population urbaine (de Douala) est raccordée au réseau qui distribue l’eau de façon discontinue alors que cette ville d’environ 2,6 millions d’habitants est une des mégapoles les plus arrosées de la planète avec une moyenne annuelle de 3.850 mm de précipitations. Les 70% (restants) s’approvisionnent dans les points d’eau généralement à ciel ouvert comme les sources naturelles ou bien les points d’eau construits sans maîtrise de la qualité de l’eau comme les puits et certains forages, ajoute Doual’art. Nous espérons que les uvres de SUD ont pu ou vont changer certaines pratiques en termes de respect de l’environnement et de précaution sur l’hygiène de l’eau de consommation, déclare Didier Schaub, directeur artistique du festival. Dans ce cadre, l’artiste congolais Aserkash Kabala qui vit à Douala depuis dix ans a installé dans son quartier de la Cité Sic, cinq sculptures sur le thème de la fluidité de l’eau. L’une d’elles est un récipient géant sur le modèle de ceux qui servaient à la conservation de l’eau dans la Grèce antique. Une autre est une sorte de robot fait de tuyaux PVC assortis de deux robinets, qui illustre le mécanisme des infrastructures d’extraction et de distribution de l’eau, explique l’artiste. La sculpture a été disposée à dessein devant une école privée qui a fait construire des forages pour distribuer gratuitement de l’eau aux élèves ainsi qu’aux populations du quartier. Mon travail vient mettre en évidence cette démarche pour dire qu’on a de l’eau en dessous de nos pieds. Il suffit juste d’avoir des infrastructures adéquates pour que l’eau parvienne dans chaque douche et dans chaque cuisine des foyers de la ville, poursuit Aserkash Kabala qui juge que la privatisation d’un objet aussi démocratique que l’eau est quelque chose d’absurde. La distribution de l’eau au Cameroun est assurée par la Camerounaise des Eaux (CDE), une compagnie privée.

Image d’illustration
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Cameroun: L’administration pénitentiaire recrute

Un concours a été ouvert pour le recrutement de 500 cadres de l’administration pénitentiaire

500 postes à pourvoir
Dans un arrêt signé vendredi dernier, le vice premier ministre en charge de la justice et garde des sceaux, Ahmadou Ali a lancé un appel à candidature pour le recrutement de 500 cadres en vue de renforcer les effectifs de l’administration pénitentiaire. Sont à pourvoir, 10 places d’administrateurs pénitentiaires, 30 places des régisseurs de prison, 50 places de chefs de gardiens de prison et 410 places de gardiens de prisons. Selon Metuge Akame, le sous-directeur de l’administration pénitentiaire en charge des ressources humaines, ce recrutement est la dernière vague d’une vaste opération qui a débuté en 2009 sur instructions du chef de l’Etat. L’objectif initial était de recruter jusqu’à 1500 travailleurs dans l’administration pénitentiaire. Un premier groupe de recrues est déjà opérationnel et un autre se trouve actuellement en centre de formation. Ce recrutement devrait permettre de résorber partiellement le manque de personnel dans l’administration pénitentiaire, a annoncé Metuge Akame qui rajoute qu’avec la vague de mise en retraite qui devrait intervenir entre 2010-2015, de nouveaux recrutements sont à envisager.

Conditions de participation
Selon l’article 2 de l’arrêté du vice premier ministre, le concours est ouvert à tous les jeunes camerounais de bonne moralité qui rempliront certaines conditions. Pour les administrateurs de prison, Etre âgé entre 18 ans au moins et 32 ans au plus au 1er janvier 2010. Etre titulaire d’une licence, ou tout autre diplôme équivalent, avoir au moins 1,65m pour les hommes et 1,55m pour les femmes. La même exigence de taille et requis pour tous les autres niveaux du concours.

Pour ceux qui veulent postuler aux postes de régisseurs de prisons, il faudrait être titulaire d’un Baccalauréat ou d’un GCE Advanced level, en plus des conditions de taille et d’âge. Pour les postes de gardien de prison en chef et de gardien de prison, l’âge maximal est fixé entre 18 et 28 ans au 1er janvier 2010. Il faudrait en plus être titulaire d’un BEPC ou d’un GCE ordinary Level, ou tout autre diplôme équivalent, pour les chefs officiers gardiens de prison et d’un CEPE ou tout autre diplôme équivalent, pour les gardiens de prison. Les dates d’examens sont fixées les 12, 13, 14, 15, 16, 21 et 22 juillet 2010 prochain, dans les différents centres régionaux d’examen. Pour les administrateurs pénitentiaires, le centre unique d’examen est basé à Yaoundé.

Après un gel de plusieurs années, sur injonction des bailleurs de fonds, la fonction publique camerounaise a repris le recrutement de jeunes depuis l’exercice budgétaire 2008. Ce chiffre ne comprend pas des recrutements qui seront effectués dans l’armée, la police et l’administration pénitentiaire. Avec la multiplication des évasions ou tentatives d’évasion, les observateurs avaient déjà indexé le manque de personnel. Dans l’administration pénitentiaire on manque de personnel, au point de désigner des détenus qui surveillent d’autres détenus. Dotés de pouvoirs réels, certains détiendraient des armes et les dérapages du début d’année à la prison de New Bell à Douala y trouveraient un début d’explication a déclaré un d’eux sous anonymat.

Prison centrale de Kondengui à Yaoundé
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