Fête du travail 2011: La localité de Borongo a abrité le lancement des manifestations dans l’Adamaoua

Située à une vingtaine de kilomètres de Ngaoundéré, l’usine Maïscam a été choisie pour abriter le lancement de la fête du travail dans l’Adamaoua

La célébration de la fête du travail qui puise ses origines au XIXe siècle est un moment fort pour revisiter la mémoire des héros et des martyrs qui ont payé de leur vie pour que soient améliorées les conditions précaires et parfois asservissantes des travailleurs. Pour exprimer leur ras le bol à cause du temps de travail très long et très pénible, ces héros n’avaient pas d’autre choix que de manifester. Suite à des affrontements entre le patronat et ces derniers, le bilan est lourd, les morts se comptent par centaines, voire par milliers. Pourtant ces pauvres travailleurs ne demandaient pas plus qu’une amélioration de leurs conditions de travail. Au moment où l’on s’apprête à célébrer la 125e édition de la fête internationale du travail, force est de constater que les efforts sont faits pour lever la chape de plomb qui pèse sur les travailleurs. Dans la région de l’Adamaoua, c’est l’usine Maïscam du richissime homme d’affaires El hadj Mohamadou Abbo Oussoumanou située dans la localité de Borongo dans l’arrondissement de Nganha qui a servi de cadre au lancement de la 125e édition de la fête du travail.

Cette cérémonie était ponctuée de plusieurs allocutions au rang desquelles celle du gouverneur Enow Abrams Egbe qui a appelé les travailleurs à la participation aux activités marquant cette célébration de la fête du 1er mai jumelée au cinquantenaire. Placé sous le thème «revalorisons notre travail», le patron de la région a exhorté les travailleurs à réfléchir sur leurs conditions de travail. Messieurs les travailleurs de la région de l’Adamaoua, pendant cette semaine, ces acquis doivent guider vos activités que je sais exaltantes et délicates. En effet, une amélioration nette est observée au niveau de vos conditions de travail grâce au dialogue social instauré au sein de vos structures tel que voulu par le ministre du travail et de la sécurité sociale. Je vous exhorte donc par conséquent à profiter de cet environnement afin de vous rendre importants et indispensables dans vos domaines de compétence respectifs. Aux employeurs, je vous demande de créer les conditions nécessaires et suffisantes permettant à vos employés de participer pleinement et en toute sérénité à l’activité de l’entreprise, car plus ils se sentent concernés, plus leur rendement est positif pour la croissance de l’entreprise.

Pour le Cameroun qui aspire à être un pays émergent à l’horizon 2035, cet objectif ne peut être atteint que si et seulement si tous les camerounais se mettent résolument au travail. Il importe donc à chacun de donner de la valeur à ce qu’il fait. Ce qui n’est malheureusement pas le cas dans nos administrations publiques où sévissent la corruption, le cumul des dossiers et l’inertie, toutes choses qui n’honorent pas le travailleur. Par contre, on note une expansion vertigineuse du secteur informel. Call boxeurs, bayamsellam, benskineurs, chargeurs, fripiers, les citoyens ne tarissent pas d’ingéniosité pour la profusion de petits métiers. Tous devraient donc se sentir fiers d’eux-mêmes, car il n’y a pas de sous métier ! Plus qu’une interpellation, le thème de cette année rappelle aux travailleurs l’importance qu’il y a pour eux de s’impliquer dans leurs tâches quotidiennes pour booster le développement de la nation. C’est aussi un appel à une prise de conscience par le travailleur dans l’utilisation des revenus de son travail.

Ngaoundéré célèbre ses travailleurs
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La localité de Nganha dans l’Adamaoua sort des ténèbres grâce à l’énergie solaire

Avec une mini-centrale solaire de 73 panneaux, Nganha est la première expérience du genre financée par la Banque mondiale

La localité de Nganha est en train de passer ses premières nuits sous l’éclairage des lampadaires. Quatre grandes ampoules sont installées au centre administratif, au marché et à l’esplanade de la chefferie supérieure pour ne citer que ces quelques coins. Cette lumière est fournie par une mini centrale électrique alimentée par 73 panneaux solaires de 130 W chacun et de quatre onduleurs de 5 KW chacun. L’ensemble va dans un premier temps éclairer 75 foyers à Nganha avec une garantie de l’énergie électrique 24h sur 24.

Il s’agit là d’un projet financé par la Banque mondiale. La toute première expérience de ce genre au Cameroun en particulier et même en Afrique centrale. L’on peut donc aisément comprendre la joie de la population de Nganha et surtout celle des enfants qui ne quittent plus les poteaux électriques jusqu’à très tard dans la nuit. Il s’agit d’un essai concluant pour les c urs encore sceptiques.

La lumière à Nganha, c’est surtout la rupture avec certaines habitudes archaïques comme la disparition progressive des lampes tempêtes et la possibilité de regarder la télévision avec à l’horizon la possibilité de regarder la Coupe du monde dans six semaines. De même, les postes récepteurs n’exigeront plus des piles pour fonctionner et l’éclairage public dissipera désormais le stress nocturne.

Bien plus, la mini-centrale électrique approvisionnera la ville en eau potable grâce à un système d’installation à partir d’un forage. Ce projet qui aura coûté une bagatelle somme de 64 millions de francs CFA ne serait-il pas déjà la solution au problème d’éclairage de toute la ville, mais un premier pas qui compte pour la suite. Nganha, ville pilote dans cet ambitieux projet de la Banque mondiale doit jouer le meilleur élève afin de permettre aux autres villes du Cameroun et aux autres pays de l’Afrique centrale d’en bénéficier.

Des panneaux photovoltaïques
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