Cameroun : les pluies diluviennes ralentissent l’entretien des routes

Un arrêté du ministre des Travaux publics (Mintp), signé le 21 août 2023, ordonne la suspension des travaux sur les routes en terre sur l’étendue du territoire camerounais.

La saison des pluies constitue, à plus d’un titre, une période particulièrement difficile pour les transporteurs routiers. Il en est de même pour les pouvoirs publics qui, malgré les intempéries, doivent maintenir le réseau praticable et les routes circulables. Mais, cette année, le constat est fait : l’Etat, via son ministre Emmanuel Nganou Djoumessi s’est vu obliger de revoir sa stratégie d’entretien des routes.

La cause : des pluies abondantes qui s’abattent sur le pays. Les travaux de réhabilitation des routes en terre de toutes les régions sont concernés par cette décision. Pour la partie septentrionale du pays, qui comprend les régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord, les travaux sont suspendus du 1er juillet au 31 octobre.

Dans le réseau Ouest qui regroupe les régions du Littoral, du Nord-Ouest, de l’Ouest et du Sud-Ouest, la suspension va également du 1er juillet au 31 octobre. Quant à l’Est, le Centre et le Sud qui forment le réseau Sud, les travaux sont suspendus du 15 août au 30 novembre. Le ministère des Travaux publics espère ainsi une reprise de la réhabilitation des routes en terre dès le début de la saison sèche.

Cependant, le Mintp précise que durant la période de suspension, « les entreprises devront maintenir sur le site, pour assurer la continuité du trafic » (traitements éventuels bourbiers, gestion des barrières de pluies, etc.).

Il est à noter que l’Observatoire national sur les changements climatiques au Cameroun (Onacc), dans son récent rapport météo, a indiqué des risques d’inondations dues à d’importantes averses à venir. Les régions mises en alerte par l’Onacc sont particulièrement le Sud-Ouest et le Nord-Ouest.

 

 

Cameroun : 13 milliards de dollars à investir dans le transport

Le développement des infrastructures dans le secteur des transports reste une priorité pour le gouvernement camerounais.

L’objectif ainsi visé est l’amélioration de la compétitivité de l’économie nationale.  La première session du comité interministériel chargé de la stratégie intégrée des infrastructures de transport multimodal du Cameroun tenue le 18 avril 2023, a permis de dégager les grandes lignes de ce plan. Présenté à Yaoundé, ce programme gouvernemental entend matérialiser les plans de la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 sur le plan des infrastructures routières.

En présidant les assises de la première session ordinaire du Comité de suivi  de la Stratégie Intégrée des infrastructures de Transport multimodal au Cameroun, le ministre des travaux publics Emmanuel Nganou Djoumessi entendait vulgariser les missions de  cet organe et organiser le travail qui devra être le sien au cours de la décennie en cours.

Les travaux déroulés en présence Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe , ministre des transports, par ailleurs vice- président du Comité de suivi, ont fait la lumière sur les différentes composantes de la Stratégie encore appelée  « plan de l’émergence par la multimodale et l’inter modalité ». Il s’agit en effet, d’une stratégie estimée à un coût total de 7900 milliards FCFA. Elle vise une planification et une programmation des investissements dans le secteur des transports de manière cohérente dans une approche de complémentarité.

A en croire la Gazeti237, elle appréhende également, le plan directeur intermodal des infrastructures des transports déjà inscrit dans la SND30 ; 3 programmes quinquennaux prioritaires d’investissements  étalés  jusqu’à 2035 ; une base de données  et un model camerounais des transports pour la gestion du système des transports ; des propositions de réformes institutionnelles nécessaires pour une gestion optimisée du système des transports, des propositions des mesures d’accompagnement à l’implémentation de sa réussite.

Poursuivant le maillage du territoire par des infrastructures de transport complémentaires  dans une approche d’optimisation et d’efficience, elle centre ses objectifs s’articulent autour de   4 axes stratégiques  à savoir : la promotion du transport et de la logistique et de l’inter modalité comme outils de croissance économique en vue de l’émergence ; la promotion des financements y compris alternatifs dans le secteur des projets durables ; l’amélioration de la gouvernance du secteur des transports ; l’amélioration de la sécurité et de la sûreté des personnes et de la résilience.

Cameroun : 134 milliards de F pour réhabiliter la route Garoua-N’Gaoundéré

Financé par un Fonds saoudien ces travaux vont s’étendre sur un linéaire de 240,9 km sur la section Garoua-N’Gaoundéré de la nationale N°1.

L’axe routier Garoua-N’Gaoundéré, en piteux état en ce moment, devrait être réhabilité. 134 milliards de Fcfa. C’est le montant que projette injecter le Fonds saoudien de développement (FSD) pour la réhabilitation  de la section Garoua-N’Gaoundéré de la nationale N°1 reliant la région du Nord à celle de l’Adamaoua. Les  travaux vont s’étendre sur un linéaire de 240,9 km entre les villes de Garoua et N’Gaoundéré.

Le projet a été présenté le mardi 11 avril 2023, au cours d’une audience accordée à Yaoundé par le ministre des Travaux publics (Mintp), Emmanuel Nganou Djoumessi à une mission du Fonds saoudien de développement en visite de travail au Cameroun.

A en croire Ecomatin, le coût global des travaux liés à ce projet routier est estimé à 269,125 milliards de Fcfa. Il  sera divisé en 3 lots : le lot 1 Ngaoundéré-Gang qui couvre un linéaire de 13,4 km ; le lot 2  Bas de la falaise-pont de kéroua au pont de Salah couvre quant à lui 77 km et enfin le lot 3, Pont de Salah-pont sur la Benoué 112 km.

Une fois achevé, le projet partie intégrante du corridor Douala-Ndjamena contribuera à la facilitation des échanges, l’amélioration de la circulation des personnes, des marchandises et des services, car il revêt d’une grande importance pour la liaison entre les deux pays. Selon la Banque mondiale, ledit corridor « concentre 35% du PIB de ces deux pays ».

Le Fonds saoudien de développement n’est pas à son premier appui financier au Cameroun. Pour preuve, il a contribué à la réalisation de plusieurs projets au Cameroun. On peut noter entre autres : la construction de la route Douala-Yaoundé ; le chemin de fer Eséka-Maloumé ; l’université de Ngaoundéré ; la Sodéblé à Wassandé ; la route Ayos-Bonis.

Cameroun-Nigeria : inauguration du pont sur la Cross River

La passerelle sera inaugurée ce jeudi 3 novembre 2022 par le ministre des Travaux Publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, aux côtés de son homologue du Nigeria.

Le Cameroun et le Nigeria désormais reliés par un pont sur la Cross River. L’ouvrage de 408 mètres de longueur sera inauguré ce jeudi 3 novembre 2022 par le ministre des Travaux Publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, en présence de son homologue du même maroquin au Nigeria.

D’après une note d’information du ministère des Travaux Publics, la réalisation de cette infrastructure s’accompagnera dans les prochains mois, côté Cameroun, de l’exécution de plusieurs travaux relatifs aux aménagements connexes, financés par un don de l’Union Européenne à la Banque Africaine de Développement, en faveur du Cameroun, à hauteur de 9 milliards.

Ce pont résulte de la concrétisation des engagements du chef de l’Etat, à œuvrer pour la mise en œuvre de l’Accord de Greentree, régissant le transfert de l´autorité du Nigeria au Cameroun sur la Péninsule de Bakassi d’une part, et à poursuivre l’aménagement des routes transfrontalières, tout en boostant les échanges économiques entre les deux pays, via les régions du Sud-Ouest et du Nord-ouest, d’autre part.

Le coût total du projet (travaux et contrôle) s’élève à 21,132 milliards de FCFA, financé par un prêt conjoint de la Banque Africaine de Développement (guichet FAD) octroyé aux deux pays.

 

Cameroun : 2,5 milliards de F pour relancer le projet de 55 ponts métalliques après 3 ans d’arrêt

Le ministre des Travaux publics (Mintp), Emmanuel Nganou Djoumessi, s’est rendu le 20 avril 2022, dans l’enceinte de la représentation du Matgenie dans le Littoral, pour s’enquérir de l’état des équipements destinés audit projet.

C’est la deuxième fois qu’on annonce la relance de ce projet. Le 21 juillet 2021, Nganpou Djoumessi par visioconférence, une réunion en vue de la reprise des travaux de construction de 55 ponts métalliques au Cameroun. Cette fois, le ministre s’est rendu sur site.

Ce dernier a constaté que les tabliers métalliques de 44 ponts ont été livrés par l’entremise de la société américaine Acrow et stockés. Mintp a par la suite indiqué que des mesures sont prises pour le redémarrage des travaux sur 10 sites avec un financement à partir du budget d’investissement public (BIP) de l’exercice 2022. À cet effet, jusqu’à 2,5 milliards de FCFA peuvent être dépensés cette année pour ce projet.

Au moment de l’arrêt des travaux, Acrow Corporation avait achevé la fabrication et l’acheminement des éléments métalliques de 44 ponts que couvrait le financement disponible. Mais Ellipse Projects France chargé de l’accompagnement et les formations nécessaires à l’installation des pièces métalliques, avait annoncé l’achèvement de 14 ponts en 2019 et cinq autres vers le 30 mars 2020. En vain.

L’entreprise a été confrontée aux difficultés à la fois technique, administrative et financière qui l’ont conduit à l’arrêt des travaux avec un taux de réalisation de 27,79% pour un taux de consommation de délai de 86%.

Pour rappel, il s’agit d’un projet tripartite qui résulte de la coopération avec Eximbank-USA pour les éléments métalliques préfabriqués par l’entreprise américaine Acrow Corporation, la Société Générale-France pour les études et Ellipse Projects France pour l’implantation et l’accompagnement du maître d’ouvrage.

En décembre 2014, Eximbank USA s’est positionnée dans le projet comme le garant de 25 milliards de FCFA, sur l’accord de prêt d’un montant total de 46 milliards de FCFA signé entre le Cameroun et le groupe bancaire français, Société Générale.

Cameroun : comment Nganou Djoumessi a fait tomber l’ex-administrateur du Fonds routier

Atangana Bikoe est écroué depuis le 25 décembre 2021 à la prison centrale de Yaoundé, Kondengui pour une affaire de détournement public de 19 milliards de FCFA et à la suite d’une plainte du ministère des Travaux publics.

C’est décidément un sale temps que passe l’ancien Administrateur du Fonds routier du Cameroun, FRC. Deux chefs d’accusations sont responsables du nuage noir qui plane sur sa tête. Les deux remontent à la période allant de 2012 à 2021, où il était encore en fonction.

Le cas le plus récent qui lui est reproché devant le Tribunal criminel spécial, TCS est l’objet d’une plainte déposée par le ministère des Travaux publics. Bien que la plainte soit contre un prestataire de service dénommé Zogo Abena, il est néanmoins reproché à Atangana Bikoe et plusieurs de ses collaborateurs eux aussi interpellés, le fait que leur service ait payé des comptes élevés à près d’un milliard de FCFA alors que la prestation n’a jamais été réalisée.

Atangana Bikoi, en détention provisoire à la prison de Kondengui

Autre curiosité dans cette affaire est la non-comparaison de Minkeng Mboa Hippolithe, chef de Division administrative et financière du FRC. Ce dernier aurait au même titre que le prestataire de service réussi à échapper aux enquêteurs de la Division du Corps spécialisé des officiers de police judiciaire du TCS.

Et comme si cela ne suffisait pas, une autre affaire de détournement, plus ancienne encore vient clouer sieur Atangana Bikoe. On parle là d’un détournement probable de 19 milliards de FCFA. Il s’agirait de l’exécution d’une instruction du chef de l’Etat où il était question de faire payer plusieurs prestataires de services.

L’enveloppe s’élevait alors à 29 milliards. Le nœud du problème selon ce que révèle les Livres du Fonds routier, est que seul le virement de 10 milliards de FCFA a été enregistré; ce qui est en dessous des fonds libérés par le Trésor public.

C’est l’enquête autour de ce possible détournement qui a entrainé l’interdiction de sortir du pays de l’ancien Administrateur du Fonds routier du Cameroun. Une procédure qu’il semblait ignorer. Car il est interpellé le 25 décembre 2021 alors qu’il doit prendre l’avion pour passer un entretien d’embauche hors du pays.

 

 

Cameroun-Planut : le gouvernement projette de construire 192 km de route

C’est l’un des points inscrit dans le calendrier de réalisation de l’exercice 2022 du ministère des Travaux publics, dans le cadre du Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance économique.

Dans un bilan exposé les 11 au 12 janvier 2021 lors d’une conférence annuelle des services centraux du ministère des Travaux publics, élargie aux services déconcentrés sous la coordination du chef de ce département ministériel,  Emmanuel Nganou Djoumessi a fixé le cap des réalisations a effectuer en 2022.

Pour cette année donc le ministère des Travaux publics  a dévoilé les projets à réaliser. Il s’agit de la construction de 492,22km linéaire de routes ; la construction de 193,12km de routes dans le cadre du Planut ; la réalisation de 158,92ml de structures d’ingénierie de grande portée ; la réhabilitation de 171,5 km de routes goudronnées ; 709km de routes goudronnées devront être entretenues, de même que 638 km de routes en terre et enfin 840 ml de structures d’ingénierie de grande portée devront être réhabilité.

Selon Ecomatin, tous ces projets devront se réaliser avec l’enveloppe budgétaire de ce département ministériel qui se chiffre pour l’exercice 2022 à 527,065 milliards de Fcfa. Dont 468,428 milliards attribués à l’investissement et 58,637 milliards pour le fonctionnement. Il est aussi prévu que 45 milliards soit mis de côté pour le Fonds routier.

21 marchés ont été attribués

Le Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance économique (Planut), avait été décidé pour se tenir sur la période 2015-2017, avec une enveloppe dédiée de 925 milliards de Fcfa. Les investissements qui devraient être faits à cet effet concernent les secteurs tels que : l’aménagement urbain, l’habitat, la santé, l’agriculture, l’élevage, les infrastructures routières, l’eau, l’énergie et la sécurité.

Par ailleurs, lors de son passage devant les députés de l’Assemblée nationale le 26 novembre 2021 pour présenter le Programme économique, financier, social et culturel du gouvernement pour l’exercice 2022, le chef du gouvernement Joseph Dion Ngute a marqué un arrêt sur les réalisations du Planut à date. Dans sa composante « infrastructures routières», le Premier ministre indiquait qu’« à ce jour, 21 marchés ont été attribués, pour un montant total de 343 674 646 310 Fcfa. Certains projets enregistrent des avancées significatives », a-t-il fait savoir.

Les avancées signalées ici concernent plusieurs linéaires routiers. Dont la route Maroua-Bogo dont la phase rase campagne a été inaugurée le 24 août 2021, par le ministère des Travaux publics ; la route Mandjou-Akokan dont les travaux au 15 mars 2021 étaient à 82,4% au mois de mars ; Bonepoupa-Yabassi, Akokan-Batouri.

Cameroun : les stratégies pour améliorer l’entretien routier en 2022

Cameroun : les stratégies pour améliorer l’entretien routier en 2022

Le ministre des Travaux publics (Mintp) et ses collaborateurs ont défini mardi 12 janvier 2022 des orientations pour une meilleure gestion des barrières de pluie et des bacs de franchissement.

L’entretien des routes en terre au Cameroun a fait l’objet d’échanges ce mardi en visioconférence. C’était au cours de la conférence annuelle des responsables des services centraux et déconcentrés du ministère des Travaux publics qui s’achève ce mercredi 12 janvier.

Le ministre Emmanuel Nganou Djoumessi et ses collaborateurs ont déterminé les techniques pouvant rendre performant leur travail sur le terrain. En s’appuyant sur la nouvelle stratégie de l’entretien des routes en terre, les participants ont identifié trois orientations pour résoudre les problèmes liés à la gestion des barrières de pluie.

Il s’agit d’abord de l’élaboration des dossiers d’appel d’offres sur la base des nouvelles stratégies de routes en terre. Ensuite il convient de donner un caractère opérationnel aux barrières de pluie. Enfin, préciser dans les dossiers d’appel d’offres les caractéristiques des matériaux à utiliser.

Par ailleurs, les conférenciers ont pris la résolution d’accompagner les 360 communes et les 10 régions dans la gestion des 30 bacs de franchissement fonctionnels et potentiels.

Cet accompagnement concerne aussi bien la conception que la maintenance. Il passe aussi par la construction, l’installation, la mise en œuvre et le fonctionnement des bacs. Pour ce faire, les responsables du ministère sont appelés à maîtriser la documentation y relative, rapporte Cameroon Tribune.