Mes Hommages à Stéphane: Les 41 ans d’un géant

Tchakam Ngon Stéphane Marcel, dont Le Jour a organisé ce jour une veillée spéciale peut inspirer bien de manageurs d’entreprises

L’homme de culture et journaliste Tchakam Ngon Stéphane Marcel vient de nous quitter à l’âge de 41 ans. Que ce soit à Bafia, Bafoussam, Bayangam, Dschang, Douala, Yaoundé, au Canada, aux Etats-Unis, en France, Belgique, etc ; de nombreuses manifestations sont consacrées à ce géant du monde journalistique.

Auteur d’une dextérité inégalée, d’une virtuosité intellectuelle et culturelle éblouissantes, ce forgeron des formes artistiques aura marqué le paysage médiatique camerounais par sa probité morale en servant tour à tour à Mutations, Cameroon Tribune et au quotidien Le Jour où il était directeur de la Rédaction. Les milliers de fans qui lui rendent hommage ces derniers temps montrent que Chaky fait incontestablement partie de ces icônes qui ont marqué leur passage. Mais pourquoi est-il « parti » aussitôt ? Pour reprendre Bossuet, « Que vaut dix jours, cent ans, mille ans si un seul jour suffit pour l’effacer ? » Nous avions encore besoin de toi Stéphane !

Je n’ai pas été proche de Stéphane comme je le suis avec certains collègues du JOUR. Mais le peu de temps que je l’ai côtoyé, il m’a captivé, comme un bon manageur. Voici cinq petites raisons pour étayer mon propos.

1- En bon manageur, Stéphane avait le discernement pour anticiper les évolutions et adapter son action. En plus de cela, il était doué d’humanité.

2- Je suis peut-être mal placé mais diriger une entreprise ou une équipe ne s’improvise pas. Même si de nombreuses personnes aspirent à devenir chef, il n’est pas aisé d’être un bon manageur. Il n’y a pas me dira t- on aussi de manageur parfait mais Stéphane avait des compétences pour doper le moral de ses troupes. Il était à l’écoute de son équipe et bataillait dans les règles de l’art pour assurer les moyens nécessaires (Formation, salaire..) pour motiver les journalistes/personnels. Il les aidait à préserver la culture d’esprit d’équipe.

3- En bon manager, Stéphane était égal à lui-même. Son charisme, sa silhouette imposante et le sens d’écoute faisait de lui un visionnaire. Un bon manageur doit aussi être démocrate. Stéphane l’avait compris et il savait être démocrate en dressant les limites, étant informé sur tout se qui se passe dans son entreprise afin de redresser la barre. Ses seules armes étaient le sourire et le dialogue. Loin de verser dans l’injure et la mal politesse, son sourire éternel traduisait une rigueur saine. Oui ! Pétri de talent, Stéphane avait le flair, la patience et le sens de la bonne raison qui forçaient l’admiration de son entourage professionnel.

4- Stéphane donnait le sens à l’action de chacun dans le plaisir et la rigueur.

5- Stéphane Chakam savait aussi déléguer ses pouvoirs et surtout d’être la référence de l’entreprise ou du service ; la vision affûtée du lendemain, la main efficace de l’instant comme d’autres braves et jeunes plumes actuels. Surtout, il avait le regard de l’écoute pour chacun, chaque jour. Pas simple d’être un bon manageur n’est-ce pas ? Sur la route de la connaissance et du management, il a beaucoup apporté t l’on doit s’appuyer sur son oeuvre pour aller loin.

Stéphane Tchakam
Journalducameroun.com)/n