Marafa Hamidou Yaya à Kondengui, une simple affaire de détournement?

Le scandale wikileaks avait révélé que ce dernier avait des ambitions présidentielles. Paye t-il le prix aujourd’hui ?

Au lendemain de la mise en détention préventive de Marafa Hamidou Yaya ancien secrétaire général de la présidence récemment encore ministre d’Etat en charge de l’administration territoriale, et d’Inoni Ephraïm ancien Premier Ministre de 2004 à 2009, l’opinion publique ignore encore de manière précise, les faits qui leur sont reprochés. Il est unanimement admis aujourd’hui, source judiciaire à l’appui, que les deux personnalités sont elles aussi impliquées dans l’affaire de l’Albatros, du nom d’un avion acheté pour le Président de la République et qui s’est avéré par la suite défectueux. Vous réalisez que nous avons presqu’un gouvernement qui se retrouve en prison, sans compter des personnes qui dans une autre vie étaient des hommes d’affaires respectés, on a du mal à y croire, je crois que le Cameroun est le seul pays au monde où une telle situation est vécue, explique Francis M, fonctionnaire à Yaoundé. Depuis un certain temps pourtant et cela dès le remaniement gouvernemental du 9 décembre 2011, les nouvelles d’une arrestation imminente se faisaient entendre dans de nombreux médias. Personne ne se prononçait de manière ferme sur l’affaire mais dans les coulisses des idées fusaient, toutes plus invraisemblable les unes que les autres.

Selon une thèse, l’ancien Secrétaire Général, serait en train de payer le prix d’une ambition présidentielle. Ambition dont la désillusion a été mise en évidence, par le magazine panafricain Jeune Afrique, dans lequel il parlait de Marafa. Il était question d’un dauphin en eaux troubles. Dans l’article, on évoque des confidences sur une ambition, qui auraient été considérées comme une erreur tactique dans les arcanes du pouvoir. Parlant de ces confidences, on se souviendra qu’au plus fort de l’affaire Wikileaks, des révélations attribuées à l’ancien ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun, Niels Marquardt, laissaient entendre que Marafa-qui a fait ses hautes études aux Etats-Unis d’Amérique – est le seul Camerounais à avoir admis, ne fût-ce en privé, qu’il avait des ambitions présidentielles. D’autres analyses vont plus loin et laissent entendre qu’au-delà de la simple ambition, Marafa depuis deux années faisait l’objet d’une surveillance sérieuse en raison de son rapprochement présumé avec l’homme d’affaire français Bolloré, connu pour être un proche de Nicolas Sarkozy, le président de la France. Une dernière thèse laisse entendre que l’ancien ministre d’Etat faisait l’objet d’un conflit avec les autres élites du grand nord. Aucune de ces versions très répandues ne fait pourtant l’objet dune confirmation formelle et officielle. Depuis qu’il avait été débarqué du gouvernement, Le ministre Marafa s’occupait à montrer clairement qu’il n’avait aucune ambition Politique. Il s’occupait plus de ses entreprises dans la région du Nord. Ironie du sort, c’est la machine électorale conduite par ce dernier qui aura permis à Paul Biya d’être réélu avec une large majorité en octobre 2011. Il est difficile de savoir s’il aurait mis la même énergie, si on avait pu lui dire que le régime qu’il a servi pendant 20 ans devait le mettre en prison.

Marafa Hamidou Yaya paye t-il pour ses ambitions présidentielles?
Journalducameroun.com)/n

Adamaoua: Carton plein pour la douane en 2011

Sur les 447 millions FCFA de prévision annuelle en 2011, 489 231 364 de francs ont été recouvrés, soit un taux de recouvrement évalué à plus de 109,44%

A l’échelle nationale, l’exercice 2011 a connu un accroissement substantiel des recettes douanières. Les recouvrements se chiffrent à 547,5545 milliards de FCFA avec un taux de réalisation national de 99,6%, sans tenir compte de 75,9 milliards des restes à recouvrer. Au moment où la douane camerounaise vient de célébrer de concert avec le reste du monde la 53e journée internationale de la douane le 26 janvier dernier sous le thème «les frontières séparent et les douanes rapprochent», les autorités du secteur douanier de la région de l’Adamaoua ont fait le point sur les performances de l’année écoulée. Sur 447 millions de FCFA de prévisions annuelles de recettes, 489 231 364 de FCFA ont été recouvrés. Ces résultats largement au-dessus des objectifs fixés, dénotent du dynamisme des unités en service déployées sur le terrain, nonobstant les multiples obstacles rencontrés.

Pour Todou Waziri, Inspecteur régional des douanes pour l’Adamaoua, malgré les bons points enregistrés au cours de 2011 au niveau du recouvrement des recettes douanières dans la région, de nombreuses difficultés n’ont pas manqué de se poser comme frein à la réalisation des missions de cette administration. Le manque de personnels, la vétusté du matériel roulant, surtout l’incivisme fiscal constituent les grands problèmes auxquels nos agents font face sur le terrain. L’Adamaoua qui partage une longue frontière avec la République Centrafricaine et le Nigéria dont le caractère poreux des frontières facilite le trafic illégal des produits et marchandises, la nécessité de trouver des solutions adéquates à ces difficultés s’imposent pour booster davantage les gains de la douane pour cette année 2012.

Le moins que l’on puisse dire c’est que la mise en place progressive du vaste programme de modernisation amorcé dans la secteur depuis 2008 au Cameroun, qui préconise la sécurité des douaniers dans l’accomplissement de leur missions sur le terrain par la mise à leur disposition des moyens vigoureux et modernes de protection et d’intervention, est ainsi en train de porter ses fruits. En cette année 2012, il faudra désormais compter avec la fermeture de la frontière terrestre entre le Cameroun et le Nigéria suite aux menaces de la secte islamiste Boko haram, qui aura certainement des implications économiques et commerciales néfastes. Ce qui n’augure pas un lendemain meilleur pour la douane dans le grand nord en général et dans l’Adamaoua en particulier. En attendant que la part des recouvrements annuels de chaque secteur des dix régions ne soit définie par la direction nationale, les conséquences de la fermeture de cette frontière se font déjà ressentir sur le terrain.

Pour Todou Waziri, Inspecteur régional des douanes pour l’Adamaoua
Journalducameroun.com)/n

Tchad-Cameroun: Le dispositif de sécurité renforcé par les deux Etats

La menace de la secte Boko Haram impose de mesures spécifiques aux autorités administratives des deux Etats

Renforcement de la paix et de la sécurité entre les deux peuples
Les préfets de Mayo Rey (Cameroun) et des Monts de Lam (Tchad) se sont rencontrés à Touboro, pour faire le point sur la sécurité frontalière et transfrontalière, le transport, la secte Boko Haram et le commerce entre les deux pays frères. Bakari Midjiyawa et Belem Bekonga Gaius ont mené des réflexions sur le renforcement de la paix et de la sécurité entre les deux peuples. Le Mayo Rey partage une très longue frontière avec la République du Tchad. C’est un héritage commun porteur de nombreux espoirs dans le cadre de la matérialisation des objectifs de la Cemac, a expliqué le préfet de Mayo Rey. La ville de Touboro qui a accueilli les travaux regorge un nombre important de ressortissants Tchadiens et Nigérians. Le marché de Mbaiboum (côté Cameroun) est un véritable lieu d’échange entre plusieurs nationalités. Les vivres et denrées alimentaires en provenance du sud du Cameroun y sont vendus par des commerçants tchadiens, centrafricains, nigérians et même gabonais. La belle vue panoramique ne devrait pas laisser croire que le ciel entre le département des Monts de Lam du Tchad et le Mayo Rey du Cameroun est sans nuages, tempère Sebai Moussa, maire de Touboro dans son mot de bienvenue.

Trois commissions instituées
Nous avons connu dans un passé récent des problèmes de grand banditisme connu sous le vocable du phénomène des coupeurs de routes et des preneurs d’otages le fameux Djarguina. Si je vous parle avec tant d’émotion, c’est parce que j’ai été victime des coupeurs de routes. Ils m’ont cassé l’un des pieds quand nous sommes tombés entre leurs mains pendant un voyage. L’accalmie observée aujourd’hui ne devrait pas nous leurrer, je voudrais pour cela que cette question soit examinée avec toute l’importance qui doit être la sienne pendant nos assises, a-t-poursuivi. Trois commissions, à savoir les activités économiques, transports et maintien de l’ordre et sécurité ont été constituée, sous la supervision de Simplice Kengni, premier adjoint préfectoral du Mayo Rey. Les différentes commissions ont dressé un diagnostic sans complaisance des difficultés rencontrées par les deux populations s urs et ont essayé de trouver des thérapies adéquates à chaque mal clairement identifié. La commission de sécurité s’est penchée sur la secte Boko Haram, les braconniers tchadiens qui abattent les espèces protégées dans les parcs nationaux camerounais. En ce qui concerne l’abattage sauvage des animaux, les Tchadiens sont restés sur la défensive, prétendant qu’ils étaient aussi victimes de ce fléau et ont rejeté la faute sur les chevaliers soudanais. Il a donc été recommandé aux deux administrations d’échanger régulièrement les informations pour traquer les braconniers. Boko Haram doit être combattue avec la dernière énergie. Les chefs traditionnels et les imams ne devraient pas laisser n’importe qui venir prêcher dans les mosquées. Toute personne suspecte dans les villages doit être signalée aux autorités locales. Tenant compte de ce que les membres de la secte voyagent en pirogue, la commission de la sécurité et du maintien de l’ordre a recommandé que les piroguiers soient sensibilisés pour qu’ils ne transportent plus ces personnes.

La rencontre des autorités administratives
Journalducameroun.com)/n

Tracasseries policières
Le Tchad a mis le Cameroun dos au mur en ce qui concerne les tracasseries policières. La délégation tchadienne a largement dénoncé le fait qu’il existe six barrières entre Touboro et le Tchad pour une distance de moins de 40km. Les Tchadiens disent que les policiers et gendarmes camerounais les obligent de payer 8000 FCFA avant de traverser la frontière. Ceci freine la libre circulation des hommes et des biens entre nos deux pays et le développement de la sous-région, s’est lamenté le délégué tchadien du commerce. Le préfet du Mayo Rey n’a pas tardé pour réagir sur l’arnaque dont les Tchadiens disent être les victimes. C’est une situation qui n’honore pas notre pays et le président Paul Biya a des grands projets avec le Tchad. La frontière est la vitrine d’un pays. Tout fonctionnaire pris dans l’arnaque sera punis selon la loi, la crédibilité de ce forum dépend du sérieux que nous allons donner à cette opération, a-t-il répliqué. Les deux parties se sont aussi penchées sur des questions comme le vol de bétails, le vol d’automobiles revendues indistinctement sur le sol camerounais que tchadien. L’irruption récurrente en territoire camerounais d’éléphants en provenance du Tchad, causant des dégâts colossaux au passage dans les champs et les villages. Les conflits agro-pastoraux entre agriculteurs camerounais et éleveurs tchadiens et vice versa, causant parfois des pertes en vies humaines. La sortie incontrôlée des denrées alimentaires du Cameroun vers les pays voisins.

La descente sur le terrain
Journalducameroun.com)/n

Soudans: Le blocage des négociations inquiète

La reprise des négociations sur le partage des revenus prévue le 18 novembre à Addis-Abeba n’a pas eu lieu en raison de l’absence de la délégation de Khartoum

Les violences dans la zone frontalière entre le Soudan et le Soudan du Sud se multiplient et la tension est de plus en plus forte entre les deux Soudans. De ce constat, des émissaires du président américain Barack Obama ont manifesté leur profonde inquiétude lors d’une visite dimanche 20 et lundi 21 novembre dans la région. En effet, Les combats font rage depuis juin au Kordofan-Sud, Etat du nord du Soudan et limitrophe du Soudan du Sud et où une partie de la population a combattu au côté des Sudistes pendant la guerre civile entre le Nord et le Sud (1983-2005, 2 millions de morts). Le Kordofan-Sud est aussi le dernier Etat soudanais producteur de pétrole depuis la sécession le 9 juillet du Soudan du Sud, qui détient l’essentiel des réserves de pétrole. Depuis cette date, le Soudan du Sud a vendu 33,4 millions de barils de pétrole à l’étranger, pour une valeur estimée à 3,2 milliards de dollars, malgré le blocage des négociations avec Khartoum sur le partage des revenus, selon un communiqué du ministre du Pétrole et des Mines Stephen Dhieu Dau publié lundi 21 novembre.

En rappel, le nouveau pays, dévasté par des années de guerre contre le Nord tire 98% de ses revenus du pétrole, mais les négociations sur un partage des revenus pétroliers entre le Sud, qui détient la majeure partie des réserves, et le Nord, qui contrôle les infrastructures indispensables à l’exportation, sont au point mort. Le communiqué du ministère n’a donné aucune précision sur le niveau de production des champs pétroliers sud-soudanais, qui était d’environ 350.000 barils par jour avant l’indépendance mais a fortement baissé depuis que Khartoum a rappelé ses ouvriers et sous-traitants qualifiés. Pour tenter de relancer les négociations, l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki, qui a pris la tête des efforts de médiation de l’Union africaine, a rencontré dimanche les négociateurs soudanais à Khartoum pour évoquer les questions économiques. « Nous avons proposé aux gouvernements du Soudan et du Sud Soudan que nous devrions reprendre ces négociations sur toutes les questions en suspens à Addis-Abeba cette semaine », a déclaré M. Mbeki, sans préciser de date.

Le Soudan et le Sud-Soudan discutent de nombreuses questions en plus du partage des revenus du pétrole. Des frontières et le différend sur l’affiliation de la région d’Abyei ne sont pas en reste. Khartoum veut régler une question à la fois, Juba veut au contraire toutes les lier. Résultat : aucun des dossiers pendants n’avance. Le régime d’Omar el-Béchir se crispe, constate un diplomate à Addis-Abeba. Dans ces conditions, le régime SPLM (Mouvement de libération du peuple du Soudan) du soudan du Sud estime qu’il n’a rien à négocier. Sur le terrain, les affrontements entre les deux pays se multiplient par rebellions interposées dans les Etats situés à la frontière entre le Nord et le Sud.

Les violences dans la zone frontalière entre le Soudan et le Soudan du Sud se multiplient
assemblee-nationale.fr)/n

Immigration : Victoire pour la footballeuse camerounaise Rigoberte Mbah

Elle a remporté son droit de séjourner en France, une décision de la justice marquant la fin d’un match qui pour elle aura duré plusieurs mois

Le tribunal administratif français de Lille a annulé mardi 12 octobre 2011, la décision de refus de séjour prise par la préfecture du Pas-de-Calais à l’encontre de la footballeuse camerounaise Rigoberte M’Bah, qui pourra donc rester en France, ont rapporté des média français qui citent son avocate :Le tribunal a fait injonction à la préfecture de réexaminer l’autorisation de séjour dans un délai de deux mois, a indiqué Me Emmanuelle Lequien. Le tribunal aurait aussi condamné la préfecture à verser près de 700 000 FCFA de dommages et intérêts à la joueuse. Fin septembre, le rapporteur public avait demandé l’annulation de la décision de refus de séjour parce qu’elle n’était pas motivée. De l’avis de nombreux experts, cette position du rapporteur public avait des chances d’aboutir à un dénouement heureux pour la camerounaise. Désormais celle-ci peut affronter son quotidien en France avec un peu plus de sérénité. La presse française nous apprend aussi, que l’avocate devrait logiquement transmettre de nouveaux éléments au préfet pour le réexamen de la demande de titre de séjour car des propositions d’embauche dans le milieu du football ont été faites à Rigoberte M’Bah. Alors qu’elle évoluait dans le club de D1 féminine d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), Rigoberte M’Bah avait été placée en rétention en février 2011 à la suite d’un arrêté de reconduite à la frontière qui avait finalement été annulé.

Mais en juin, une nouvelle procédure d’expulsion avait été initiée à son encontre après le rejet d’une demande de régularisation, au motif qu’elle avait deux filles au Cameroun. Pour les associations de défense des droits des immigrés, c’est aussi le soulagement, même si le collectif qui s’est organisé autour de la camerounaise reste prudent. Dès le départ de l’affaire, elles avaient mis en cause des penchants racistes : Le drame que vit cette jeune femme, mère de deux enfants, témoigne du caractère éminemment raciste et esclavagiste du traitement qu’elle subit de la part de certains dirigeants du Football Club D’Henin Beaumont depuis 2008, date à laquelle, elle a intégré ce club, faisait savoir dans un communiqué, le comité des sans papiers (CSP 59) au mois de février 2011. Une situation que présentait aussi en des termes différents l’avocate de la joueuse : Le club d’Hénin-Beaumont n’a jamais entrepris des démarches pour qu’elle soit régularisée, car il avait tout intérêt à maintenir ma cliente dans un état d’isolement et de dépendance, et empêcher ainsi qu’elle aille jouer ailleurs. Il s’agit d’un comportement scandaleux qui relève de l’exploitation pure et simple, avait déclaré maître Emmanuelle Lequien. Les responsables de ce club ont toujours refusé les accusations qu’on leur faisait : Nous sommes bien évidemment désolés de ce qui lui arrive, mais ce dont on nous accuse n’est que pur mensonge et calomnie. Nos joueuses touchent juste des primes de match, et Rigoberte Mbah en a elle aussi bénéficié. Nous lui avons trouvé un contrat de travail auprès d’un de nos sponsors, mais cela n’a pas permis sa régularisation, avait expliqué Bernard Dumortier, le président du club.

La footballeuse camerounaise Rigoberte Mbah peut rester en France
M.LIBERT / 20 MINUTES)/n

Adamou Ndam Njoya: «Le Cameroun actuel est un Etat monarchique»

Le candidat de l’Equipe Républicaine a sillonné le Grand Nord. Il en a aussi profité pour s’entretenir avec les médias. Morceaux choisis.

Quelles sont les raisons de votre périple dans le Grand Nord?
Nous sommes en pleine campagne électorale et nous sommes venus pour dire à nos compatriotes du grand Nord que je suis le candidat de l’Equipe Républicaine et Démocratique. Ce candidat est celui de tous les républicains par rapport à la dynamique que nous devons connaitre dans notre pays en ce qui concerne la gestion de la chose publique, la gestion économique, la gestion de nos ressources. Je suis venu proposer aux populations de sortir de la situation dans laquelle nous sommes aujourd’hui et qui résulte du système de confiscation du pouvoir au niveau de nos institutions, où l’exécutif est assuré par le président de la république et un premier ministre qui est tout sauf un chef de gouvernement. Nous sommes venus dire à nos militants qu’il faut revoir la constitution et appliquer la séparation des pouvoirs, avec notamment un chef de l’Etat qui n’est pas chef du gouvernement et un premier ministre issu des élections législatives et responsable devant le Parlement. Dans le Cameroun actuel, on vit dans un système d’exclusion dans la mesure où les hauts fonctionnaires et les responsables sont tous issus du parti au pouvoir. Dans ce cas de figure, ils ne peuvent plus assumer la continuité du service public et il est dès lors difficile de lutter contre la corruption dans la mesure où ceux qui sont à la base du mal appartiennent au même parti politique. Les autres camerounais sont exclus de la chose publique.

Que pense l’UDC d’Election Cameroon?
On dit d’Elecam qu’elle est indépendante mais en réalité elle ne l’est pas. Les véritables acteurs d’Elecam ne sont pas ceux là qui sont à la direction générale, mais c’est plutôt le RDPC à travers le ministère de l’administration territorial et de la décentralisation. Par ailleurs, Elecam est envahi par les militants du RDPC, ce qui n’obéit pas aux valeurs républicaines et de transparence du jeu électoral. Tout le monde est embrigadé, il n’y a pas vraiment d’initiatives qui puissent contrôler ou remettre en cause certaines situations. Il y’a quelques personnes qui osent remettre les choses en cause mais elles sont étouffées. L’organisation des élections est contrôlée par le parti au pouvoir grâce aux administrateurs qui étouffent le travail d’Elecam.

Le 09 octobre, un vote sanction?
Nous sommes venus dire que le vote du 9 octobre doit être un vote sanction pour dire aux fossoyeurs de la république que nous en avons marre. Il faut revenir à cette situation où les camerounais doivent reprendre les choses en main afin de gérer dans la transparence nos ressources.

Quels sont vos projet en ce qui concerne la jeunesse et de l’emploi?
Les problèmes de la jeunesse ne sont pas pris en compte par les dirigeants actuels. Les jeunes ont besoin d’emploi. Dans notre projet de société nous envisageons la création de deux millions d’emplois nouveaux dans les trois prochaines années grâce à la décrispation du climat des affaires, la réforme fiscale et douanière, à la garantie du respect accordé à la diaspora d’investir au pays et au lancement des grands chantiers.

NDAM NJOYA boudé par la Crtv télé?
Qu’un candidat à l’élection présidentielle vienne à Garoua et que la télévision nationale (CRTV) se débine, cela est inadmissible. Ce n’est pas démocratique, ce n’est pas républicain et nous dénonçons cela car les médias publics doivent être complètement au service des candidats. Par ailleurs, nous remercions les médias privés pour les efforts qu’ils font.

Un appel à l’endroit des électeurs et des autres formations politiques?
J’en appelle à un sursaut démocratique de la part de ceux là qui sont resté dans le système du parti unique, qu’ils ne trichent pas, qu’ils ne fraudent pas, qu’ils ne falsifient pas les procès verbaux et n’obligent pas les gens à voter pour eux.

Adamou Ndam Njoya: «Le Cameroun actuel est un Etat monarchique»
Jean Jacques Ewong/journalducameroun.com)/n

Présidentielle 2011: John Fru Ndi dans le Nord ce 28 septembre

Le leader du Social Democratic Front et candidat à l’élection présidentielle poursuit sa campagne de séduction

Les 23 candidats retenus par Elecam pour la prochaine élection présidentielle sont actuellement sur le terrain. Parmi ceux-ci, le Social Democratic Front, SDF. Après le lancement de sa campagne électorale samedi 24 septembre dans son fief à Bamenda dans le Nord-ouest, le leader et candidat de ce parti s’est rendu également à Foumban, Bafoussam et autre Mbouda. Lundi 26 septembre, le chairman Ni John Fru Ndi était dans la cité économique, Douala. Au même moment, certains membres de son parti, Joshua Osih, Elimbi Lobé, Robert Wafo., donnaient une conférence de presse, pour expliquer les raisons pour lesquelles le SDF demande un gouvernement de transition de trois ans qui sera bien évidemment conduit par Fru Ndi. Pour cette élection présidentielle, il y a deux types de candidats: celui de la continuité, M. Paul Biya qui veut maintenir le Cameroun dans le choléra et la pauvreté, et l’autre, John Fru Ndi, qui est le candidat de la rupture, a déclaré Joshua Osih, premier vice-président du SDF.

Le SDF sur les traces du Manidem
Mardi 27 septembre, John Fru Ndi a emboîté le pas à Anicet Ekane du Manidem, en se rendant aussi au marché central de Douala. Comme en 1992, le SDF est allé solliciter le suffrage des commerçants pour le 09 octobre prochain. Là-bas, les commerçants ont différemment accueilli l’opposant. «John Fru Ndi power», scandaient certains, «nous on veut kah Walla», disaient d’autres à son passage. Quoi qu’il en soit, le bain de foule qu’il a reçu dans ce marché, lui a permis de constater qu’il continue d’avoir une certaine popularité auprès des camerounais. Les mots me manquent pour expliquer ce bain de foule (.) qui a frôlé les émeutes, a déclaré Jean Michel Nintcheu du SDF. Après Douala, John Dru Ndi a mis le cap sur Ndjamena au Tchad pour rencontrer les électeurs potentiels de ce pays de la sous région Afrique centrale. Il doit redescendre ensuite à Kousseri dans le septentrion. Ce mercredi 28 septembre, le leader du SDF est attendu à Goulfey, Bangoua, Makari, et Affade.

Le SDF en campagne
africapresse.com)/n

Cameroun: Le choléra fait son comeback dans la région de l’Extrême-Nord

Après six semaines d’accalmie, le choléra refait surface avec 1379 cas déclarés pour 59 décès

La dernière apparition du choléra dans la région de l’extrême-Nord remonte en juin dernier où le premier cas était venu du Tchad dans une petite ville située entre Ndjamena et Kousséri. La porosité des frontières aidant, les mêmes causes viennent de reproduire les mêmes effets. Pour ce nouveau comeback du choléra dans la région de l’Extrême-Nord après six semaines de trêve, les chiffrent indiquent déjà 1379 cas déclarés dont 59 décès. Selon les chiffres communiqués par le Dr. Meboula, coordonateur du Centre de coordination et de contrôle du choléra (C4) pour l’extrême-Nord, le choléra qui est entré cette fois ci par le Logone et Chari est actuellement en train de se répandre de manière progressive dans les autres districts de santé. Pour lui, ce comeback s’explique par le fait que la région de l’extrême-Nord est située entre deux géants de l’épidémie que sont le Nigéria et le Tchad, deux pays dans lesquels des cas de maladie ont continué à être notifiés pendant les six semaines d’accalmie.

Le brassage des populations aidant, les localités les plus touchées sont situées le long de la frontière du Cameroun avec le Tchad d’une part et le Nigéria d’autre part. Sont également particulièrement touchées, les localités qui longent le cours du fleuve Logone et Chari tels que Guéré, Maga, Kousséri en l’occurrence. La localité de Mokolo qui avait focalisé toutes les attentions l’année dernière n’a jusque là enregistré qu’un seul cas suspect, et zéro décès. L’essentiel des mesures prises repose sur la sensibilisation en utilisant tous les moyens nécessaires. Des activités sont également menées sur le plan de l’assainissement. La prise en charge des malades est gratuite, même si un effort reste à faire sur le plan individuel en ce qui concerne le respect des règles élémentaires d’hygiène. Comme autres mesures visant à tordre le cou à cette grande tueuse qu’est le choléra, l’identification des différents points d’eau en vue de leur traitement est envisagée, de même que la vente et la consommation des crudités et des aliments mal conservés sont à proscrire.

L’extrême-nord Cameroun à nouveau touché par le choléra
google images)/n

L’Afrique au bord de la Faim par Guy Gweth

Les pays du G20 agricole réunis à Paris, pourraient-ils enrayer la flambée des prix de matières agricoles observée depuis 2010 et qui frappe les plus pauvres?

Pas sûr, si l’on analyse le jeu des spéculateurs, les aléas climatiques, la croissance démographique, les égoïsmes nationaux et le déficit d’informations. Chronique d’une crise alimentaire annoncée.

Explosion des prix des denrées alimentaires
Dans de nombreux pays africains, l’explosion des prix de nombreuses denrées a alimenté de fortes hausses des prix intérieurs capables de provoquer des troubles sociaux [1]. Philippe Chalmin [2] fait très bien l’analogie entre les conséquences de la faim de 1848 et les récentes révolutions arabes. L’augmentation des prix du sucre, du maïs, du riz, des haricots et des huiles, a contribué à accroître le coût de divers types de produits alimentaires. «Au second semestre de 2010, le prix des haricots s’est envolé au Burundi (48 %), au Cameroun (43 %), au Kenya (38 %) et en Ouganda (22 %)» [3]. Le maïs, par exemple, au augmenté de 73 % contre 50 % pour le blé au cours des derniers mois. Les hausses enregistrées entre le dernier trimestre 2010 et le premier trimestre 2011 ont fragilisé la situation macroéconomique des Etats dont le poids des importations alimentaires est élevé. Plusieurs pays agricoles d’Afrique sont aujourd’hui dans une situation quasi identique au Mozambique qui génère 23 000 tonnes de blé et en importe 460 000; qui produit 250 000 tonnes de riz et en importe 350 000 tonnes. Tous ces pays vivent pratiquement sous perfusion des doses alimentaires internationales [4].

Le risque de perdre toute une génération
Dans une interview réalisée le 11 février 2011, Robert Zoellick, président de la Banque mondiale, déclarait avec gravité: «sans une bonne nutrition, nous risquons de perdre toute une génération.» Il faut dire que l’accroissement de la pauvreté découlant de la flambée des prix alimentaires génère un surcroît de malnutrition. Car les populations pauvres qui se nourrissent moins se tournent naturellement vers des denrées qui sont moins coûteuses mais aussi moins nutritives. C’est l’une des raisons qui ont fait dire à Zoellick que «la hausse des prix alimentaires a des graves conséquences sur les populations.» Aussi, à l’approche du G20 agricole prévu les 22 et 23 juin 2011 à Paris, l’ONG Oxfam a-t-elle lancé un vibrant appel à «enrayer la spéculation sur les denrées agricoles et alimentaires et relever le défi alimentaire mondial , rappelant – pour bien frapper les esprits – que la quantité de céréales nécessaires pour faire le plein d’éthanol d’un véhicule 4×4 peut nourrir une personne pendant un an [5]. En 2010, année de grandes hausses des prix des matières premières agricoles, s’il en est, 1/3 de la production étatsunienne de maïs a été transformé en biocarburant.

La fausse bonne idée de Bretton Woods
Les analystes de Knowdys plaident auprès des dirigeants africains pour qu’ils s’attaquent à certains aspects de la volatilité des prix alimentaires qu’ils sont en mesure d’impacter. Ils militent pour que les pays ciblés anticipent en identifiant par exemple les couches les plus vulnérables et adoptent les bonnes stratégies pour réagir aux menaces. Les résultats d’analyses montrent, en effet, que certaines restrictions sur les exportations aggravent l’incertitude sur des marchés déjà tendus et augmentent la volatilité des prix. L’idée proposée par Bretton Woods d’un code de conduite permettant aux organisations humanitaires d’acheter des aliments en priorité est, à notre avis, une fausse bonne idée pour une raison simple: en l’absence de dispositif contraignant, rien ne peut être garanti sur un marché aussi juteux. Les analystes de Knowdys estiment que la vraie réforme tant attendue passe davantage par la lutte contre les diverses formes de gaspillage et la diminution progressive des subventions à la production de biocarburants dans les pays développés ; par plus d’investissements dans l’agriculture paysanne et un accès plus équitable aux marchés pour les producteurs africains.

Percer les secrets du ciel
Comment se fait-il que certaines holdings bénéficient de prévisions météorologiques sur des durées supérieures à celles que reçoivent les Etats subsahariens menacés? Quelle est la responsabilité de l’Organisation météorologique mondiale lorsqu’on sait que la fréquence des variations météorologiques (allant d’un extrême à l’autre au cours d’une année) et leur impact sur le prix des denrées alimentaires accentuent la vulnérabilité des populations pauvres face aux changements climatiques depuis de nombreuses années ? D’après Zoellick, «le changement climatique pourrait faire baisser la production de 16 % dans le monde et de 28 % dans le seul continent africain au cours des 50 années à venir.» D’où l’urgence de percer les secrets du ciel sur des périodes plus longues que celles disponibles actuellement dans des pays où les ravages écologiques sont importants et la démographie en croissance. A l’heure qu’il est, le nombre de personnes sous-alimentées sur la planète frôle le milliard d’individus et un enfant de moins de dix ans meurt de faim toutes les cinq secondes.

Guy Gweth
Journalducameroun.com)/n

Attention aux achats de panique!
Les cartographies des stocks alimentaires détenus par de gros exportateurs sur des produits de base tels que le riz, le blé ou le maïs font encore largement défaut à de nombreux pays d’Afrique subsaharienne. Les autorités peinent, en effet, à collecter et à partager des informations fiables. Conséquences: même avec de bonnes récoltes, «les achats de panique» de ces denrées empêchent aux prix de retrouver leur niveau normal [6] dans un contexte où les produits alimentaires sont devenus des actifs financiers comme les autres [7]. Les analystes de Knowdys conviennent avec la Banque mondiale que «la publication régulière de données facilement disponibles sur les stocks ainsi que l’engagement des principaux pays exportateurs de ne pas imposer de restrictions sur les exportations aideraient à maintenir la stabilité, ce qui est essentiel pour empêcher des aggravations ultérieures de la pauvreté.»

Protéger producteurs et consommateurs?
Le 21 juin 2011, la Banque mondiale a lancé un nouveau produit de gestion de risques (APRM) visant à accroitre l’accès aux instruments de couverture pour protéger producteurs et consommateurs de denrées agricoles contre la volatilité des prix de denrées telles que le riz, le maïs, le blé, le lait ou le soja. La Banque compte «dégager dans un premier temps jusqu’à 4 milliards de dollars» à destination des pays en développement et d’Afrique en particulier. Les analystes de Knowdys espèrent que cette nouvelle ingénierie financière permettra effectivement d’améliorer la vie des Africains les plus défavorisés. Car comme l’écrivait Chossudsky, en mai 2008, in ‘La famine mondiale’, «pour la première fois de l’histoire, l’agriculture mondiale a la capacité de satisfaire les besoins alimentaires de toute la planète, mais la nature même du marché mondial de ce système ne permet pas que ça se réalise…»


Journalducameroun.com)/n

Yaoundé: Aggravation du choléra en raison des pluies

Selon des sources officielles, la capitale camerounaise aurait déjà enregistré jusqu’à 200 morts

Les récentes pluies indexées
Les autorités du Cameroun admettent aujourd’hui que l’épidémie de choléra qui frappe Yaoundé la capitale du pays est sans précédent. Cette aggravation selon elles, serait le fait de la survenance de fortes pluies qui ont provoqué des inondations, contaminant l’eau potable des puits, en particulier dans les bidonvilles. Les fortes pluies qui ont commencé en février de cette année ont provoqué des inondations dans certains quartiers comme Biyem-Assi, Mendong, Carrière et Obili, où de nombreux cas de l’épidémie de choléra ont été signalés, a déclaré Ntsimi Evouna, délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Yaoundé. Il a mis en garde la population, leur disant de rester à l’écart des quartiers touchés. Les autorités semblent vouloir démontrer que l’instabilité de la pluviométrie semble être à l’origine de cette catastrophe. De nombreux observateurs eux estiment l’argumentaire non approprié.

Les autorités doivent être conscients de ces anomalies climatiques et leurs impacts, y compris des inondations, et prendre des mesures pour prévenir des situations de ce genre fait savoir Ric Kouam un responsable d’une association de préservation de l’environnement. L’affaire semble être prise au sérieux. Il n’y a pas vraiment eu de communication officielle, mais on apprend que les missions diplomatiques à Yaoundé ont également mis en garde les ressortissants de leurs pays respectifs, en particulier ceux qui arrivent pour la première fois, d’éviter les zones inondées et infectées par le choléra. Il leur aurait été aussi conseillé de ne pas boire l’eau provenant de sources douteuses, ni manger des fruits vendus en bordure de route et qui pourraient avoir été lavés avec des eaux souillées. Une première réponse a été donnée à la situation. En collaboration avec le ministère de la santé publique, la communauté urbaine de Yaoundé a déclaré avoir procédé à la désinfection des puits et des accumulations d’ordures dans les quartiers les plus défavorisés. Le préfet du département qui recouvre la zone de yaoundé a pour sa part interdit la vente d’eau en sachet, soupçonnée d’être impropre à la consommation.

La négligence des populations et des autorités encore mise en cause
L’administration se déploie autant qu’elle peut pour contenir le problème, mais les avancées sont trop faibles. Le ministre Mama Fouda de la santé a récemment inauguré un centre de coordinations de lutte contre le choléra, le deuxième ouvert sur le pays après celui de la zone quasi endémique de cette maladie situé dans la région du grand nord Cameroun. L’occasion avait été donnée au ministre de rappeler que le choléra était la maladie de l’imprudence hygiénique. Les eaux souillées tuent en quelques heures avait-il averti. Mais le gouvernement reconnait aussi toute la difficulté qu’il y a à accéder à l’eau potable dans les grandes villes camerounaise. Seul 60% des près de 3 millions d’habitants de la capitale ont accès à une eau saine. Le gouvernement s’est engagé à multiplier des bornes fontaines publics dès l’année prochaine.

Il y a aussi la négligence humaine qui est fortement indexée. Pour des raisons d’exploitation foncière, des personnes continuent de construire les puits et les fosses sceptiques de façon rapprochée. Une étude réalisée par le Centre Pasteur, rapporte que sur 50 puits analysés dans les villes de Douala et de yaoundé, près de 100% d’entre eux était contaminés par des matières fécales. Une situation réellement alarmante et que les populations semblent ignorer. En attendant, le gouvernement n’a d’autre choix que de parer au plus urgent. Le Fonds des nations unies pour l’enfance (UNICEF) soutient le gouvernement du Cameroun dans son effort d’éradiquer la maladie, en fournissant des kits médicaux d’urgence contenant des gants chirurgicaux, des comprimés pour la purification de l’eau. La mesure est salutaire, de nombreux enfants sont effectivement exposés au mal. L’Ong Plan international a accepté pour sa part à construire des latrines dans certaines écoles. Au niveau des cadres d’éducation, les professeurs et autres responsables pédagogiques sont sensibilisés sur l’utilité de prévenir les enfants des dangers encourus avec le choléra.

L’épidémie de choléra qui frappe Yaoundé est sans précédent
Google images)/n

Cameroun: Le choléra refait surface dans l’extrême-Nord du pays

35 nouveaux cas viennent d’être déclarés dans le district de santé de Kousséri dans l’extrême-Nord

Alors que l’on croyait le choléra progressivement maîtrisé dans l’extrême-Nord Cameroun après les ravages causés en 2010, voici que le vibrion cholérique refait encore parler de lui. Selon des informations recueillies auprès du délégué régional de la santé publique pour l’extrême-Nord, Dr. Djao Rebecca, le premier cas serait venu du Tchad, dans une petite ville située entre Ndjamena et Kousséri. Il s’agissait en réalité de trois personnes suspectées d’une même famille, dont deux ont décidé de se rendre à Ndjamena à la recherche des soins, la troisième personne quant à elle ayant plutôt décidé de traverser le fleuve Logone qui sépare le Cameroun et le Tchad pour se rendre à Kousséri au Cameroun.

Deux semaines après l’entrée de ce premier cas au Cameroun, on dénonce déjà 35 cas, soit 27 malades dont deux tchadiens guéris, deux décès et six hospitalisations. Le centre Pasteur de Garoua a confirmé la présence du vibrion colérique pour tous les prélèvements suspects faits et envoyés dans ce centre. Pour le moment, seule la ville de Kousséri est touchée et les autorités publiques sont mobilisées pour circonscrire le mal. Comme mesure pour tordre le cou à cette grande tueuse, l’identification des différents points d’eau en vue de leur traitement envisagé, de même que la vente et la consommation des crudités et des aliments mal conservés sont à proscrire. Du coup, un centre de traitement du choléra est né à l’hôpital de district de santé de Kousséri où la prise en charge des malades atteints de choléra est gratuite. Parallèlement, la consultation est menée par certains partenaires au développement. Un véritable centre de coordination et de contrôle du choléra (C4) qui ne dit pas son nom.

Les Centres de coordination et de contrôle du choléra ont pour mandat entre autres, «de coordonner l’appui au Ministère de la Santé publique et à d’autres secteurs dans le cadre de la mise en uvre des activités liées au plan opérationnel de préparation et de riposte du choléra», l’objectif étant de mettre l’épidémie sous contrôle. C’est ainsi que la structure placée sous la direction conjointe du Ministère de la Santé Publique et de l’Organisation Mondiale de la Santé, s’attèle à assurer le leadership technique, la coordination et la gestion de la riposte; la fourniture des conseils techniques aux différents prestataires de soins de santé dans le pays en ce qui concerne la surveillance, le soutien des laboratoires et la recherche opérationnelle, la gestion des cas.

Le choléra en chiffre dans l’extrême-Nord en 2010
Selon des informations recueillies auprès des responsables du centre de coordination et de contrôle du choléra (C4) par la presse à la 39ème semaine de l’année 2010, soit environ six mois après le déclenchement de la maladie, l’on avait enregistré 8195 cas de choléra à travers la région de l’extrême Nord. 542 personnes étaient décédées des suites de la maladie et parmi lesquelles 293 hors des formations sanitaires. La seule bonne nouvelle, était que plus de 7 mille personnes (7181 exactement) avaient recouvré leur santé grâce à l’observation des mesures et aux soins prodigués par les agents de Santé Publique et les partenaires. L’on a également appris que parmi les malades enregistrés, 141 venaient des pays voisins, le Nigéria et le Tchad en l’occurrence. Sur les vingt cinq districts de santé concernés par l’épidémie du choléra, les trois centres de santé les plus touchés étaient les centres de santé des localités de Vélé, Mada et Tokombéré qui sont respectivement dans le département du Mayo Danay, du Logone et Chari et du Mayo Sava. Gare donc aux voyageurs qui doivent scrupuleusement respecter les règles d’hygiène qui s’imposent.

Le choléra à nouveau déclaré dans la partie septentrionale du Cameroun
www.africapresse.com)/n

Oxygène Amada: «Nous voulons créer un cadre de diffusion théâtrale dans le Grand Nord»

Interview du promoteur du festival des canaris qui vient de s’achever à Garoua

Quels sont les objectifs du festival des canaris?
Le festival des canaris a pour but de créer un cadre de diffusion théâtrale dans le Grand Nord, de former les jeunes comédiens et de créer un public qui saura apprécier les uvres théâtrales qui leur seront proposées.

Quel bilan faites-vous à l’issue de cette deuxième édition du festival des canaris?
Je suis satisfait de cette édition car ce qui compte dans une organisation c’est l’effectivité des programmations. Et je pense que nous avons osé inviter des gens qui venaient d’un peu partout, du Tchad et du Cameroun profond, tout le monde est arrivé dans les délais et tout le monde est reparti satisfait d’avoir été présent cette année à Garoua pour le festival des canaris. Je suis vraiment comblé.

Comment ont été sélectionnés les spectacles proposés cette année?
Les spectacles ont été choisis par le comité d’organisation sur la base de leur programmation dans les festivals ou de leur programmation dans une salle de spectacle. Nous avons ensuite contacté les différents responsables afin d’avoir les dossiers de présentation de ces spectacles qui ont par la suite fait l’objet d’une étude de la part du comité d’organisation. C’est sur cette base que nous avons retenu toutes les pièces présentés au festival.

Quelles auront été les difficultés de l’organisation de cette seconde édition du festival des canaris?
L’organisation n’a pas été facile car certains partenaires qui nous avaient pourtant donné leur accord de principe nous ont lâchés à la dernière minute. La deuxième difficulté est liée à la programmation des spectacles en dehors du village du festival qu’est l’Alliance franco-camerounaise. Ce n’est pas évident dans une ville telle que Garoua, de programmer des spectacles hors de l’Alliance du fait de l’absence d’infrastructures adéquates. Et vous savez que la lumière est un élément capital dans le théâtre. Du coup nous n’avons pas pu produire des spectacles dans d’autres salles. Nous envisageons pour l’année prochaine recevoir tous nos spectacles à l’Alliance, quitte à avoir deux à trois spectacles par jour.

Oxygène Amada, promoteur du festival des canaris
Journalducameroun.com)/n

Le Festival des Canaris promeut le théâtre au Nord Cameroun

Pour cette 2e édition, il y a eu cinq spectacles phares, ainsi que des représentations hors les murs, notamment à Ngong et Lagdo

Du 15 au 19 mars dernier, Garoua a accueilli la deuxième édition du Festival des Canaris, pour le plus grand plaisir du public conquis par la découverte ou la redécouverte de grandes uvres théâtrales, d’humoristes et de conteurs talentueux qui ont enchanté la ville de Garoua le temps de leur présence. Cette deuxième édition avait une saveur toute particulière puisqu’elle célèbrerait deux années de théâtre à Garoua. Elle a été rehaussée par la présence de Valery Ndongo, Major Asse, David Noundji, Gbadom Beloko… Evènement théâtral unique en son genre dans toute la partie septentrionale, le Festival des Canaris avait cette année programmé cinq spectacles phares, ainsi que des représentations hors les murs, notamment à Ngong et Lagdo.

Mardi en ouverture du festival, le public a pu apprécier une représentation de la pièce « Les fous illuminés » par la Cie Danata de Ngaoundéré. Mercredi 16 mars, David Noundji a séduit seul en scène avec son adaptation du roman « Verre cassé » d’Alain Mabankou. Le jeudi 17 mars, la Cie Blue Leader de Yaoundé a démontré son savoir-faire à travers la pièce « Les dormeurs ». Le vendredi, ce fut autour de la Cie Cargos venu du Tchad de monter sur les planches pour sa pièce à succès « la république à vendre », pièce inspirés du roman d’Isac Tédambé. Cette belle création adaptée par Hassan Kéro décrie le ras le bol des trois personnages principaux qui n’en peuvent de vivre toutes les injustices dont ils sont victimes dans leur propre pays. Le samedi 19 mars, « la copine nationale» Major Assé a clôturé le festival en présentant au public son spectacle à succès « Mon Blanc à moi ».

Le conteur Gbadomo Beloko a également proposé au public des ateliers contes tous les soirs en lever de rideau. Parallèlement au festival, Valery Ndongo a aussi animé un atelier sur les techniques de stand up. Neuf jeunes comédiens de l’Alliance Comedy Club ont pris part à cet atelier et quatre d’entre eux ont eu la chance de se produire le samedi dernier en première partie du spectacle de Major Assé. Ce festival a fut enfin l’occasion de décerner les prix du meilleur comédien, de la meilleure comédienne et de la meilleure pièce théâtrale. Tout n’aura pas été rose cependant pour les Canaris cette année. Au-delà des difficultés d’ordre financier et du désistement de certains partenaires, le festival a aussi connu un certain échec concernant l’affluence du public aux différents spectacles. Seul le spectacle de clôture de Major Assé a pu faire salle comble. Les organisateurs avaient pourtant réalisé un tapage médiatique maximum et une communication de proximité afin de drainer le maximum de monde.

L’on ne peut tout de même que se réjouir du succès rencontré par cette manifestation et rendre hommage au travail mené par le directeur du festival, Oxygène Amada, et son équipe de bénévoles. Le Festival des Canaris contribue de façon importante à la dynamique culturelle dans la partie septentrionale du Cameroun et peut se vanter d’être dorénavant un rendez-vous majeur pour les acteurs du théâtre camerounais et de la sous région Cemac. Vivement 2012 pour une autre aventure théâtrale au c ur des Canaris !

Les lauréats de la 2e édition du festival des canaris
Journalducameroun.com)/n

Immigration: Rigoberte Mbah restera encore en France

La footballeuse camerounaise arrêtée pour situation irrégulière de séjour n’est plus menacée d’expulsion

Libre mais toujours dans l’attente d’un titre de séjour
Le tribunal administratif de Lille a décidé d’annuler l’arrêté de reconduite à la frontière de Rigoberte M’Bah, la footballeuse camerounaise qui évolue au club d’Hénin-Beaumont. Le tribunal a aussi enjoint le préfet de réexaminer, dans les quinze jours, son droit au séjour. Cette décision du tribunal est une victoire, Mais rien n’est réglé pour autant : c’est juste que la question de son droit de séjour se pose maintenant dans des conditions normales et bien meilleures que ces dernières semaines. Ce n’est qu’une étape dans le processus de régularisation de la situation de ma cliente. J’espère que l’Etat et les collectivités territoriales qui sont impliquées dans cette affaire prendront leurs responsabilités vis-à-vis d’elle a fait savoir l’avocate de la joueuse, Emmanuelle Lequien, selon des propos rapportés par le journal le Monde. La question du titre de séjour, qui est toujours en suspens, reste à résoudre. Nous espérons que le réexamen du cas de mademoiselle Mbah sera cette fois pratiqué avec plus de discernement et de loyauté, a ajouté Me Emmanuelle Lequien. La camerounaise âgée de 27 ans, n’a pas souhaité se prononcer à la sortie du tribunal. Plusieurs commentaires dénoncent aujourd’hui les filières de recrutement des joueurs en Afrique. Se trouve aussi posé, le problème de l’immigration concertée, prônée par le président Sarkozy. En visite au Cameroun en mai 2009, le premier ministre français François Fillon avait pourtant signé un accord avec les autorités camerounaises sur le sujet. Des personnes qui pouvaient apporter une valeur ajoutée aux deux pays bénéficiaient des facilités pour le titre de séjour.

Pour sa part Bernard Dumortier, le président du club d’Hénin-Beaumont, rejette toute responsabilité dans cette affaire et affirme que les allégations de son avocate sont un tissu de mensonges. Lorsque la joueuse est arrivée au club, elle était licenciée à la Fédération française de football et nous ignorions qu’elle était en situation irrégulière. Quand nous l’avons appris, nous l’avons aidée à monter un dossier, qui a été refusé. Puis nous avons monté, en mars-avril 2010, un second dossier de régularisation, que nous avons donné à son comité de soutien affirme-t-il. A la fédération française de football, on se déclare incompétent à traiter de la question des régularités des papiers. Ayant attribué une licence amateur à la jeune femme courant juin-juillet 2008, elle se met à l’abri derrière ses textes, expliquant qu’elle n’est pas un gendarme de la régularité. L’attribution d’une licence amateur n’est pas soumise à l’obligation de justifier la régularité de son séjour en France, contrairement à une licence professionnelle, liée à la signature d’un contrat de travail, La licence du pays d’origine et une pièce d’identité suffisent souvent à obtenir le droit de fouler les terrains amateurs explique la fédération. Or Rigoberte était à l’époque la meilleure joueuse du championnat camerounais dont elle possédait une licence. En réalité, l’histoire de la camerounaise est caractéristique de celle de centaines de jeunes footballeurs africains venus tenter leur chance en Europe. Début 2008, Yan Faucon, alors entraîneur du modeste club de Brive (Corrèze) en troisième division féminine, cherche des joueuses pour renforcer son effectif. En surfant sur Internet, il finit par entrer en contact avec des intermédiaires camerounais qui disent avoir des solutions. Mais la démarche s’avère être une escroquerie, de l’argent est envoyé, mais rien n’est fait côté camerounais. Le cas de Rigoberte M’Bah a d’autant plus de répercussions qu’en plus de la spécialité des règles de football, se sont mêlé les suspicions politiques. Lundi dernier, Steve Briois, secrétaire général du Front National et conseiller municipal dans la localité, a publié un communiqué, dénonçant le « laxisme judiciaire » et « la culture d’impunité ». Selon lui, les socialistes en usant d’arguments pseudo humanitaires sont les complices de cette nouvelle forme d’esclavagisme que constitue l’utilisation d’immigrés clandestins souvent isolés et déracinés à des fins bassement mercantiles ou commerciales.

La footballeuse camerounaise Rigoberte Mbah restera encore en France
M.LIBERT / 20 MINUTES)/n

Expulsion: La footballeuse camerounaise remise en liberté

Rigoberte Mbah Atangana reste sous la menace d’une expulsion vers le Cameroun

Son avocat a finalement eu gain de cause, Rigoberte Mbah, a finalement été remise en liberté. Elle avait été arrêtée jeudi 17 février dernier pour séjour irréguliersur le territoire français. Une situation qui avait entrainé la mobilisation des associations de défense des droits des immigrés de sa localité. Le tribunal de Lille avait ordonné dimanche son maintien en centre de rétention pour 15 jours supplémentaires, en attendant son procès. Selon son avocate, la joueuse, âgée de 27 ans, ancienne de l’équipe nationale du Cameroun, est en France depuis 2008. Elle était rémunérée 50 euros par semaine et ne bénéficiait d’aucun contrat de travail ni d’aucune couverture sociale. Le club d’Hénin-Beaumont n’a jamais fait aucune démarche pour qu’elle soit régularisée, car il avait tout intérêt à maintenir ma cliente dans un état d’isolement et de dépendance, et empêcher ainsi qu’elle aille jouer ailleurs. Il s’agit d’un comportement scandaleux qui relève de l’exploitation pure et simple, a déclaré maitre Emmanuel Lequien, selon des propos rapportés par des médias français. Des associations ont dénoncé le comportement esclavagiste de la structure qui avait facilité sa venue sur le sol français. .Le drame que vit cette jeune femme, mère de deux enfants, témoigne du caractère éminemment racihttps://congobusinessworld.com/private/main_content.phpste et esclavagiste du traitement qu’elle subit de la part de certains dirigeants du Football Club d’Henin Beaumont depuis 2008 qu’elle a intégré ce club, faisait savoir dans un communiqué, le Comité des sans papiers (CSP 59).

La camerounaise mère de deux enfants est désormais libre, mais son sort n’est pas scellé. La cour d’appel a juste accordé le droit reconnu aux justiciable lorsque la loi et les circonstances le permettent, à pouvoir être libre pour assurer mieux sa défense. Le 07 juin 2010 elle avait introduit une demande de régularisation à la Préfecture au titre de « compétences et talents », doublée d’une requête pour une admission exceptionnelle à laquelle était joint un contrat de travail en bonne et due forme. Elle n’a pas reçu la réponse favorable des services préfectoraux. Les dirigeants de son club se refusent à admettre toute responsabilité dans la situation de la jeune dame. Nous sommes bien évidemment désolés de ce qui lui arrive, mais ce dont on nous accuse n’est que pur mensonge et calomnie. Nos joueuses touchent juste des primes de match, et Rigoberte Mbah en a elle aussi bénéficié. Nous lui avons trouvé un contrat de travail auprès d’un de nos sponsors, mais cela n’a pas permis sa régularisation, a expliqué Bernard Dumortier, le président du club.

La camerounaise Mbah avec le président héninois Michel Houvenaeghel
Eric Duchateau)/n

Immigration/France: Une footballeuse camerounaise menacée d’expulsion

Des associations se mobilisent pour lui apporter leur soutien, en attendant Rigoberte MBah est en détention

Rigoberte MBah, 27 ans, camerounaise et joueuse de football internationale, a été arrêtée par la police française le 17 février dernier, et placée en rétention. La justice Lilloise lui reproche de n’avoir pas de statut de séjour régulier. Pour les associations de défense des droits des immigrés, cette situation n’a d’autre source que des penchants racistes. Le drame que vit cette jeune femme, mère de deux enfants, témoigne du caractère éminemment raciste et esclavagiste; du traitement qu’elle subit de la part de certains dirigeants du FOOTBALL CLUB D’HENIN BEAUMONT depuis 2008 qu’elle a intégré ce CLUB, fait savoir dans un communiqué, le Comité des sans papiers (CSP 59). Une situation que présente aussi en des termes différents l’avocate de la joueuse. Le club d’Hénin-Beaumont n’a jamais fait aucune démarche pour qu’elle soit régularisée, car il avait tout intérêt à maintenir ma cliente dans un état d’isolement et de dépendance, et empêcher ainsi qu’elle aille jouer ailleurs. Il s’agit d’un comportement scandaleux qui relève de l’exploitation pure et simple, a déclaré maitre Emmanuel Lequien, selon des propos rapportés par des médias français. L’avocate aurait aussi souligné que la jeune femme camerounaise ne reçoit que 50 euros (32 500 FCFA) par semaine, alors qu’elle participe à tous les matchs et à 4 entraînements par semaine depuis près de 3 ans. Un argumentaire qui ne semble pas émouvoir le juge. Les tribunaux ont décidé de la maintenir en rétention, ce durant 15 jours encore, le temps que s’ouvre son procès. Son avocate devrait faire appel de cette décision ce lundi, pour permettre à cette mère de 2 enfants, de pouvoir retrouver la liberté. Loin d’être une banale histoire d’immigration clandestine, l’affaire pourrait devenir un facteur de débat politique. Selon le CSP 59 l’affaire serait partie du fait que la joueuse aurait refusé de prendre part à des entrainements en raison d’une fracture. Les dirigeants de son équipe l’y ont obligé, alors qu’elle souffrait d’une entorse depuis plusieurs semaines, qu’elle était de surcroît en arrêt maladie, ils ne se préoccupaient pas le moins du monde de prendre en charge les soins de leur joueuse.

Que deviennent les accords de mai 2009 sur l’immigration concertée?
Le 07 juin 2010 la camerounaise avait introduit une demande de régularisation à la Préfecture du Nord au titre de « compétences et talents », doublée d’une requête pour une admission exceptionnelle à laquelle était joint un contrat de travail en bonne et due forme. Elle n’a de toute évidence pas reçu la réponse favorable des services préfectoraux. Les dirigeants de son club se refusent à admettre toute responsabilité dans la situation de la camerounaise. Nous sommes bien évidemment désolés de ce qui lui arrive, mais ce dont on nous accuse n’est que pur mensonge et calomnie. Nos joueuses touchent juste des primes de match, et Rigoberte Mbah en a elle aussi bénéficié. Nous lui avons trouvé un contrat de travail auprès d’un de nos sponsors, mais cela n’a pas permis sa régularisation, a expliqué Bernard Dumortier, le président du club. Les autorités camerounaises ne se prononcent jamais sur ce type situation. En mai 2009 alors qu’il visitait le Cameroun, le premier ministre français François Fillon avait signé avec le cameroun un accord d’immigration concertée. L’accord avait été présenté comme décisif par les autorités camerounaises. On se demande aujourd’hui sur quel plan, au regard de ce dont de nombreux camerounais parfaitement intégrés dans leur communauté subissent aujourd’hui en France.

La camerounaise Mbah avec le président héninois Michel Houvenaeghel
Eric Duchateau)/n

CNPS: La cérémonie des v ux au Directeur Général a eu lieu à Ngaoundéré

Le but était de rassurer le personnel des services extérieurs du rôle joué dans le fonctionnement de cette institution

C’est une esplanade de l’agence régionale de CNPS pour l’Adamaoua, parée de ses plus beaux atours et empreinte d’une ambiance inhabituelle, qui a accueilli le directeur général de la CNPS et sa suite à l’occasion de la cérémonie délocalisée de présentation des v ux. Pour un évènement spécial, c’en était un, puisque c’était pour la toute première fois que la direction générale de cette institution procédait ainsi à la décentralisation de cette cérémonie devenue rituelle. Pour cette première expérience, le choix a été porté sur le Grand-Nord en général et la ville de Ngaoundéré en particulier.

Il s’agit, selon le directeur général, Noël Alain Olivier Mekoulou Mvondo Akame, de rassurer son personnel des services extérieurs, du rôle qu’ils jouent pour le bien être de la CNPS et des pensionnés et prestataires. Toutes choses qui ont conduit le directeur régional de la CNPS pour l’Adamaoua, le Nord et l’Extrême-Nord à signifier toute sa gratitude à sa hiérarchie. Monsieur Souaïbou Bakoura, en remerciant le directeur général pour le choix porté sur le grand Nord et les nombreuses actions entreprises par la direction général, a aussi tenu à relever quelques doléances. Celles-ci se résument globalement en la mise en place des mesures visant à créer une synergie constante entre le personnel pour contrecarrer l’absence d’esprit d’équipe et de collaboration entre les services centraux et les services extérieurs.

S’exprimant au nom du personnel de la CNPS, le directeur des ressources humaines, Jean Pierre Ongolo, a relevé les réalisations de la CNPS au courant de l’année 2010 avec en bonne place, l’immatriculation de nouveaux employés, le paiement systématique des rappels aux bénéficiaires, l’amélioration des conditions de paiement, la poursuite du dialogue social avec les représentants du personnel, l’appui à l’organisation des obsèques du personnel décédé. S’adressant au personnel venu nombreux lui présenter ses meilleurs v ux, le directeur général de la CNPS, Noël Alain Olivier Mekoulou Mvondo Akame, est revenu sur les grandes réalisations de l’année 2010, l’année débutante étant à son sens, celle de l’achèvement de toutes les réformes audacieuses engagées. C’est la raison pour laquelle il a appelé le personnel à uvrer pour remporter la bataille de modernisation et de l’efficacité dans la gestion, si tant est que la mission principale de la CNPS sur le plan social est de servir les diverses prestations par le bon accueil, la juste prestation et la satisfaction. « Nous entendons consolider la gestion par objectifs pour permettre à chacun de se sentir impliqué dans la gestion de la CNPS. Les objectifs se déclinent du sommet à la base. Soyez rassurés, le Directeur Général lui-même a des objectifs. Chacun de nous doit faire le maximum pour y parvenir», a déclaré le patron de la CNPS. La cérémonie a été animée par la chorale « Voix de la prévoyance » venue de Yaoundé, pour donner de la voix et des couleurs à cette cérémonie. Jeudi Matin, le directeur général a eu une réunion d’évaluation avec les chefs de centre CNPS avec les chefs d’agence des trois régions septentrionales. Par la suite, il a effectué une visite de courtoisie au gouverneur de la région et au lamido de Ngaoundéré avant son retour sur Yaoundé via Garoua.

Noel Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame, directeur de la CNPS
Journalducameroun.com)/n

Lutte contre les mutilations génitales féminines, un combat de tous les jours

Le 6 février a été proclamé Journée internationale de tolérance zéro pour les mutilations génitales féminines

Pratiques culturelles honteuses du 21e siècle, les mutilations génitales féminines (MGF) rencontrent de nombreux détracteurs qui les considèrent comme une atteinte à l’intégrité physique et à l’intimité des femmes. D’après une étude récente menée par le ministère de la promotion de la femme et de la famille (MINPROFF), près de 20% de la population féminine des trois régions septentrionales du Cameroun et du Sud-ouest sont victimes des MGF. Les conséquences sur les plans psychologique et physiologique restent souvent irréversibles, exposant ainsi les victimes aux multiples effets néfastes: Perte abondante de sang, frustration permanente, traumatisme, frigidité et prostitution chez la femme, risque d’infections pouvant même conduire au décès puisque ces opérations ne se font pas toujours dans des conditions saines. Il s’agit là d’une violation de l’intégrité physique de la femme, car la nécessité thérapeutique constitue la seule dérogation légale au principe de l’indisponibilité du corps humain.

Les mutilations génitales peuvent être définies comme des altérations morphologiques et/ou fonctionnelles affectant des structures corporelles participant à l’épanouissement de la sexualité. Elles consistent en une variété de pratiques allant de l’ablation du capuchon clitoridien (encore appelée circoncision sunna) à l’ablation plus ou moins étendue du clitoris et des petites lèvres. Toutefois, il convient de rappeler que si les autres formes d’excision sont pratiquées au Cameroun, tel n’est pas le cas de l’infibulation qui est une pratique qui consiste en une ablation du clitoris et des petites lèvres assortie d’une fermeture presque complète de l’orifice vaginal par suture ou accolement cicatriciel des grandes ou des petites lèvres. Encore appelée circoncision pharaonique ou soudanaise, cette pratique n’existe pas au Cameroun.

Plusieurs pays en Afrique ont recours à cette pratique. Selon un rapport de l’organisation des nations unies pour l’enfance, seulement 13 pays sur les 28 dans lesquels se pratique l’excision ont une interdiction légale formelle. Les experts affirment d’ailleurs qu’en raison de son caractère culturel et traditionnel, l’excision ne peut pas seulement se voir opposer le droit. La complicité des familles et des proches rend cette lutte législative sans effet direct. Cette approche n’est possible qu’une fois les mentalités éclairées. La lutte contre l’excision fait partie des grands programmes de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et de l’Unicef. Chaque année, trois millions de filles sont excisées en Afrique. C’est la raison pour laquelle le Comité interafricain sur les pratiques traditionnelles affectant la santé des femmes et des enfants a lancé en 2003 la Journée internationale de tolérance zéro pour les MGF. Dans sa résolution 2003/28, la sous-commission des Nations unies de la promotion et de la protection des droits de l’homme a engagé l’Assemblée générale des Nations unies à «proclamer le 6 février Journée internationale pour l’élimination des MGF et de toutes autres pratiques traditionnelles nocives pour la santé des femmes et des fillettes». Cette journée est célébrée désormais chaque année à la fois en Afrique et en Europe. Il y est précisé que: «Parmi ces mutilations, l’excision est non seulement une mutilation, mais une atteinte à la dignité et à la sexualité des femmes».

Le gouvernement camerounais s’est engagé activement à lutter contre les MGF depuis le milieu des années 1980 et a adopté un Plan national d’action contre les MGF en 1999. Il a signé les principaux traités et conventions internationaux sur les droits des femmes et des enfants. Le Code pénal camerounais ne punit pas cette pratique, tandis que la Constitution reconnaît et protège les «valeurs traditionnelles conformes aux principes démocratiques, aux droits humains et à la loi». Aucune poursuite judiciaire n’a été enregistrée jusqu’ici en rapport avec les MGF, et la Commission nationale pour les droits humains créée par le gouvernement ne s’est pas encore attaquée aux pratiques discriminatoires à l’égard des filles et des femmes. De nombreuses associations participent elles aussi à ces efforts du gouvernement.

Image d’illustration
google-images.fr)/n

Soudan: Le nord et le sud vont-ils s’unir ?

La réponse est attendue du 9 au 15 janvier par référendum des chrétiens sudistes

Les Sud-Soudanais se prononcent à partir du dimanche 9 janvier sur leur indépendance dans un référendum attendu depuis plus de 50 ans par une population qui devrait opter pour la partition du plus grand pays d’Afrique. Le pays est actuellement divisé entre un Nord arabo-musulman et un Sud afro-chrétien. Personne n’y croyait trop il y a encore quelques semaines, mais le référendum du Sud-Soudan aura bien lieu du 9 au 15 janvier, malgré d’importants retards dans l’organisation qui avaient fait craindre un report du scrutin. Tout est prêt. Nous avons distribué le matériel électoral dans tous les points prévus, c’est maintenant à la commission référendaire de l’acheminer dans les bureaux de vote, a déclaré Denis Kadima, chef des opérations référendaires et électorales de l’ONU. Nous sommes prêts à 100% pour ce grand jour, a renchéri le vice-président de la commission responsable d’organiser le référendum, Chan Reec. A ces garanties s’ajoute un vent d’optimisme quant au futur des relations entre les ex-ennemis du Nord et du Sud, même en cas de sécession. Personnellement, je serai triste en cas de division du Soudan. Mais je célèbrerai votre décision, même si vous choisissez la sécession, a déclaré mardi 4 janvier, le président Omar el-Béchir lors d’une rare visite à Juba, la capitale sudiste. Quelque 3,9 millions de Sudistes, majoritairement au Sud-Soudan, mais aussi les minorités au nord et à la diaspora, se sont inscrits sur les listes de ce scrutin, point d’orgue de l’accord de paix ayant mis fin en 2005 à la seconde guerre Nord-Sud qui a fait deux millions de morts. Le Nord, musulman et en grande partie arabe, et le Sud, qui se définit comme africain et chrétien, entretiennent des relations tumultueuses depuis des lustres en raison de l’esclavagisme, puis des différends politiques et religieux notamment sur le rôle du pouvoir central à Khartoum et la laïcité de l’Etat.

Même si le Nord et le Sud négocient toujours le partage de la manne pétrolière, dans la perspective d’une indépendance du Sud après le référendum du 9 janvier, il semble déjà acquis que le Nord disposerait de moins de recettes qu’auparavant, peu importe la formule de partage établie. Le président Omar el-Béchir a lui-même admis en fin décembre, une probable chute des revenus pétroliers et répété l’intention du gouvernement de diversifier son économie. Notre politique pour avoir une économie stable et flexible continuera en tenant compte des changements internationaux et en se prémunissant contre l’impact (…) de la perte des recettes pétrolières, a-t-il dit. Le Soudan produit actuellement 500.000 barils par jour, mais les trois-quarts de cette manne gisent dans des zones limitrophes et au Sud-Soudan. Le pétrole représente par ailleurs 90% des exportations de ce plus grand pays d’Afrique, et donc la première source de devises étrangères. Le pays a déjà annoncé son intention de relancer la filière agricole afin de compenser les pertes pétrolières. Avec ses terres arables irriguées par le Nil, le potentiel du Nord-Soudan fait des envieux parmi des pays arabes et asiatiques, qui se sont bousculés au portillon pour acquérir des droits à long terme sur ces terres et produire au Soudan de la nourriture exportée dans leurs pays. Cette stratégie permet en théorie de doper les exportations agricoles du Soudan, et donc de récolter des devises étrangères, mais elle ne permet pas nécessairement d’assurer la sécurité alimentaire du pays.

L’économie du Nord-Soudan risque de subir de plein fouet la sécession du sud du pays
bbc.co.uk)/n

Cameroun: 3 morts sur le chantier de la fibre optique dans la falaise de Ngaoundéré

3 morts et 23 blessés, c’est le bilan du grave accident de la camionnette chargée de la pose de la fibre optique dans le grand Nord

Il était 9 heures vendredi 29 octobre 2010 lorsqu’une camionnette ayant à son bord le matériel de travail et le personnel employé par une société chinoise (China Communications services) en charge de la pose de la fibre optique a perdu le contrôle occasionnant ainsi des pertes en vies humaines et de nombreux blessés. C’était un vendredi noir sur la route nationale qui va de Ngaoundéré à Garoua. Très tôt dans la matinée, on apprend d’abord que le moto boy d’un camion semi-remorque a trouvé la mort alors qu’il tentait de mettre la cale pour stopper le véhicule. Mal lui en a pris, il a tout simplement été écrasé. A peine cette pilule amère avalée que l’autre information est connue, on annonce des morts à la falaise parmi lesquels des chinois. Si le premier accident mettait ensemble tchadiens et camerounais, le second quant à lui mettait ensemble camerounais et chinois chargés de la pose de la fibre optique. C’est à peine si la fibre optique n’est pas devenue la fibre de la mort. Heureusement, les autorités de la région ont réagi très vite et de manière concertée. Les leçons retenues lors de la dernière journée de la prévention des catastrophes ont été appliquées à la lettre. Il reste maintenant aux partenaires chinois de respecter à leur tour les clauses du Bureau International du Travail (BIT), de manière à ce qu’on ne retrouve plus entassés dans la même camionnette travailleurs et outils de travail comme c’était le cas avec des pelles, des pioches, des baramines, des rouleaux de câble de fibre optique etc.

Sur le champ deux morts, camerounais, et 23 blessés. Parmi les blessés, trois chinois dont l’un d’eux a les jambes complètement broyés. Selon des informations recueillies, la camionnette transportait 28 personnes dont trois de nationalité chinoise. Un dysfonctionnement serait à la base de cet accident. On parle aussi du niveau technique du véhicule pas très rassurant. Selon les spécialistes, le bilan de cet accident aurait pu être moins grave si le volume de la cargaison n’était pas aussi important.

Aussitôt informé, le gouverneur de la région de l’Adamaoua et son état major sont immédiatement descendus sur le lieu du drame pour se rendre compte de la situation. Il a d’ailleurs été précédé par deux équipes de l’hôpital régional de Ngaoundéré où les blessés internés reçoivent des soins intensifs. C’est inadmissible. Ça c’est un accident bête! On ne peut pas accepter que des êtres humains accompagnent le matériel sur un axe aussi accidenté que celui-ci; c’est regrettable. Rien n’a été respecté et nous allons rentrer dans le dossier pour voir ce qui se passe exactement. Au début nous avons acclamé cette fibre optique mais la façon de la gérer n’est pas bonne. Nous le décrions et nous allons condamner fermement ce genre de comportement. Ce n’est pas bien. Les camerounais ont aussi le droit d’être protégés par la législation du travail a déclaré le gouverneur Enow abrams Egbe qui a immédiatement tenu dès son retour, une réunion de crise à son cabinet au cours de laquelle il a salué la promptitude des équipes médicales et de la sécurité qui ont réagi rapidemnt.

Camerounais et Chinois sur le chantier de la fibre optique
Journalducameroun.com)/n

Michel Germaneau exécuté, la France en colère

La présidence française sous réserve que l’information soit vérifiée, annonce la tenue d’un conseil restreint

Sarkozy promet des sanctions
Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) annonce avoir exécuté samedi, l’otage français Michel Germaneau, un ingénieur de 78 ans enlevé au Niger le 19 avril, en représailles à l’opération militaire de la Mauritanie soutenue par la France pour le récupérer. Le communiqué a été retransmis sur la chaîne Al-Jazeera. « Nous annonçons avoir exécuté l’otage français dénommé Michel Germaneau samedi 24 juillet pour venger nos six frères tués dans la lâche opération de la France » a déclaré Abou Moussab Abdel Wadoud, le chef de l’AQMI. C’est ce lundi matin que le Président français Nicolas Sarkozy a confirmé la mort de l’otage français détenu au Sahara, exécuté par l’organisation Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). « Aujourd’hui, comme cela avait été annoncé par l’ultimatum du 12 juillet, il est mort », a dit Sarkozy lors d’une déclaration solennelle au palais de l’Elysée. « La mort de Michel Germaneau ne restera pas impunie », a menacé lundi Nicolas Sarkozy qui a convoqué un conseil de sécurité et de défense sur ce dossier. « Plus que jamais, nous sommes décidés à lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes et à soutenir les pays qui ont le courage de combattre ce terrorisme barbare », a dit le président français. Nicolas Sarkozy a annoncé une visite de son ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, ce lundi soir à Bamako, à Niamey, à Nouakchott, « afin d’examiner avec les autorités locales et nos ambassadeurs les mesures de sécurité à prendre pour nos ressortissants ». Sarkozy a demandé à ses compatriotes de renoncer absolument à voyager dans la zone sahélienne. Il a également demandé au Premier ministre, François Fillon, de recevoir ce lundi les présidents des commissions des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale et du Sénat français.

Désolation du président Malien
Le Président malien Amadou Toumani Touré s’est déclaré hier « triste et indigné » par la mort de l’otage français Michel Germaneau, exécuté samedi par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui le détenait en otage depuis avril. « C’est avec une grande tristesse et une profonde indignation que j’ai appris l’assassinat de votre compatriote, Michel Germaneau, par le groupe terroriste Aqmi qui le détenait en otage », écrit le président malien dans un message à son homologue français Nicolas Sarkozy. En France la polémique enfle. Certains s’interrogent sur la gestion par la France de cette prise d’otage. A la différence de Florence Aubenas ou d’Ingrid Betancourt, Michel Germaneau n’était pas connu et son cas n’a pas été très médiatisé. Le Comité de soutien aux journalistes de France 3 otages en Afghanistan, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, estime que la situation de Michel Germaneau était « restée longtemps inconnue du public ». Pour le comité, ça montre « que la médiatisation protège les otages en rendant leur vie plus précieuse aux yeux des ravisseurs ». « Tous les moyens ont été déployés pour tenter de le libérer », affirmait ce lundi Nicolas Sarkozy pour justifier l’opération militaire tentée la semaine dernière et qui s’est soldée par un échec. Pour Serge Daniel, journaliste et écrivain spécialiste de l’islamisme, « le raid français était une erreur ». « Depuis 2002 que je travaille sur ces bandes-là, l’une des choses que j’ai retenues, c’est que le premier ultimatum est toujours repoussé, notamment pour faire monter les enchères », a-t-il déclaré sur le site Europe1.fr.

Michel Germaneau, l’otage français d’Al Qaeda

Elans de protestations en France
A l’annonce de l’exécution de Michel Germaneau, le maire de Marcoussis, la commune dont il était originaire, a exprimé sa « colère ». Les critiques prennent exemple sur le cas Pierre Camatte. Enlevé par Al Qaïda au Maghreb islamique en 2009 au Mali, il avait été libéré sain et sauf. Seulement à l’époque, « en intervenant pour faire libérer des prisonniers détenus par le Mali en échange de Pierre Camatte, [la France] est apparue comme une nation prête à négocier avec des terroristes pour épargner l’un des siens. Le gouvernement ne pouvait donc pas s’engager sur cette nouvelle voie », explique Mathieu Guidère, spécialiste des mouvements islamistes à TF1 News. Autre cas de forte mobilisation de la France, la libération de Clotilde Reiss. La jeune universitaire française a été emprisonnée en Iran, puis assignée à résidence à l’ambassade de France. Elle aussi, était soupçonnée d’appartenir à la direction générale de la sécurité extérieure, ce qu’elle a démenti. Mais les conditions de sa libération sont également restées floues. On a parlé de contrepartie financière. Et on a évoqué un marchandage entre la France et l’Iran pour libérer Clotilde Reiss en échange de deux Iraniens emprisonnés en France. Ces deux informations ont été démenties à l’époque par Paris et par Clotilde Reiss elle-même. Ce lundi, le ministre de la Défense, Hervé Morin indiquait ne pas avoir eu « la moindre discussion » avec les ravisseurs de Michel Germaneau. « Nous n’avons jamais eu de revendications précises. Ils ont même refusé toute discussion pour permettre l’acheminement de médicaments dont Michel Germaneau avait besoin pour ses problèmes cardiaques », a affirmé le ministre, cité par Le Figaro.fr. dans les rangs de l’opposition, on souhaite faire la lumière sur cette affaire. La première secrétaire du Parti Socialiste, Martine Aubry, a demandé pour sa part, que les conditions effroyables de sa détention et de son exécution soient éclaircies.


AFP)/n

Nord Mali: Un raid pour libérer l’otage français Michel Germaneau échoue

Le ministère français de la Défense confirme avoir participé à l’opération sans préciser si c’était pour la libération de l’otage

Les forces spéciales mauritaniennes appuyées par l’armée française ont échoué dans leur tentative de libérer l’otage français d’Al-Qaeda Michel Germaneau dans le désert du nord du Mali.
Journal El Pais, Espagne

Le ministère de la Défense a confirmé ce 23 juillet, avoir participé à une opération militaire antiterroriste mauritanienne contre l’AQMI (Al-Qaeda au Maghreb islamique), le groupe qui détient l’homme de 78 ans, sans toutefois préciser si l’opération avait pour objectif sa libération, comme l’affirme le quotidien espagnol El Pais. Lors de l’opération militaire, six présumés « terroristes » auraient été tués, mais les forces armées n’auraient pas réussi à trouver Michel Germaneau. La base où l’otage était censé être détenu aurait été précédemment localisée grâce à l’aide des États-Unis. Âgé de 78 ans, l’ingénieur français à la retraite a été capturé le 22 avril par l’Aqmi (Al-Qaeda au Maghreb islamique) dans le nord du Niger près de la frontière avec le Mali et l’Algérie. La France avait plusieurs fois réitéré sa volonté de tout faire pour libérer l’otage français, détenu par Al Qaeda au Nord Mali, précisément à la frontière avec le Niger. Une promesse qui donne du fil à retordre au Quai d’Orsay. Après Pierre Camatte, c’est le français Germaneau qui se trouve au coeur de la nébuleuse Al Qaeda. Al Qaeda on le sait, veut faire libérer ses hommes et les otages sont une monnaie d’échange pour cela. « L’Aqmi (Al Qaïda au Maghreb islamique) a menacé le 12 juillet d’exécuter l’otage quinze jours plus tard si le gouvernement français ne se plie pas d’ici là à ses exigences. L’Aqmi réclame en échange de son otage la libération de prisonniers et affirme que sa vie relève désormais de la responsabilité du président Nicolas Sarkozy », indique le Nouvel Observateur.

Offensive militaire
Ici, ce sont des militaires mauritaniennes qui ont mené l’opération. Des tirs auraient eu lieu mercredi soir, puis Jeudi très tôt dans la matinée. Une source indique que les forces armées auraient tué 6 terroristes sans parvenir à trouver l’otage. Il y a eu des affrontements dans le secteur, des tirs ont été entendus. Nous ignorons s’il s’agissait de heurts entre soldats et preneurs d’otages, a déclaré un responsable de la région de Kidal, dans le nord du Mali, limitrophe avec le Niger et l’Algérie. Cette opération fait suite à l’ultimatum fixé par les islamistes, et quie xpire dans quelques jours. Michel Germaneau a lui été enlevé le 22 Avril dans le nord du Niger. Le ministère français de la Défense a confirmé vendredi que des moyens militaires français ont apporté un soutien technique et logistique à une opération mauritanienne destinée à prévenir une attaque d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) contre la Mauritanie. Selon un communiqué publié vendredi sur le site du ministère, ce soutien militaire français rentre dans le cadre de l’appui que la France apporte aux pays de la région engagés dans la lutte contre le terrorisme.

Michel Germaneau, ingénieur à la retraite qui a travaillé dans le secteur pétrolier en Algérie, a été capturé le 22 avril dans le nord du Niger, près de la frontière avec le Mali et l’Algérie. Dans un enregistrement diffusé en Mai, par le groupe islamiste et ici illustré, l’otage se déclarait en mauvaise santé. Il ne lui reste plus qu’à attendre une nouvelle offensive pour sa libération. Diplomatique cette fois?

Michel Germaneau, l’otage français d’Al Qaeda
AFP)/n

Grand-Nord Cameroun: Le spectre d’une pénurie des produits de la pâtisserie pointe à l’horizon

Le syndicat des boulangers et pâtissiers, antenne de l’Adamaoua, vient d’annoncer la rareté de la farine de blé sur le marché

Depuis bientôt quatre semaines, la fabrication du pain, élément pourtant très prisé dans les ménages, bat de l’aile dans les boulangeries de la place. La situation pour l’heure n’est pas encore alarmante, mais pourrait le devenir dans les prochains jours si rien n’est fait. Selon un communiqué de l’antenne régionale du syndicat patronal des boulangers et pâtissiers du Cameroun et à en croire le vice-président de l’antenne régionale pour l’Adamaoua, Emmanuel Yodjo, le problème se situe au niveau des moyens de transport pour acheminer les cargaisons de farine de blé de froment en direction de Ngaoundéré, et partant de tout le grand-Nord du pays.

Certains opérateurs du secteur font état de ce que certains individus auraient fait main basse sur les wagons de la société qui assure l’acheminement des sacs de farine de blé à Ngaoundéré par voie ferrée. L’alternative selon les mêmes sources fait état de ce que les camions et autres gros porteurs venus à la rescousse connaissent régulièrement des pannes et des déconvenues diverses sur la route, ce qui ne facilite pas toujours la fluidité dans l’acheminement de ces produits à destination et à temps. Et quand bien même les cargaisons arrivent à Ngaoundéré, les opérateurs préfèrent décharger à Maroua où le prix du sac est presque doublé.

A la question de savoir si les prix et poids du pain seront-ils retouchés, le vice-président de l’antenne régionale du syndicat patronal des boulangers et pâtissiers du Cameroun pour l’Adamaoua, Emmanuel Yodjo répond par la négative. Mais au regard de la rareté de la farine de blé de froment qui va chaque jour croissante, il y a de fortes raisons de croire que la pénurie va bientôt se faire ressentir avec beaucoup d’acuité.

Le pain plus cher?
Journalducameroun.com)/n

Cameroun: Des paysans insatisfaits dans le grand Nord

Le lancement officiel de la campagne agricole dans cette région n’a pas apporté des réponses concrètes à leurs préoccupations

Les saisons agricoles se suivent et se ressemblent dans la vaste partie septentrionale du cameroun. Cette année encore la cérémonie était bien orchestrée avec son lot de discours, visite des stands, remise du matériel agricole aux associations de producteurs et séances de travail diverses. Mais il faut le dire ce qui aujourd’hui s’est inscrit au rang de la tradition semble être d’avantage aux yeux des populations une festivité parmi de nombreuses autres sans réel intérêt pratique. Tout comme lors du lancement de la campagne 2008 dans le septentrion, le représentant des fournisseurs d’intrants a posé à nouveau les problèmes d’accessibilité aux intrants agricoles. D’autres soucis sont encore revenus tels les aléas et caprices climatiques, l’enclavement des zones de production, l’insuffisance des sources de financement, des activités agricoles, l’accélération de la dégradation des sols et de l’environnement. La réalité est que chaque année, l’agriculture dans la partie Nord du Cameroun souffre énormément. Le prix des intrants agricoles a augmenté de près de 60% et rend de plus en plus difficile la production du coton. Or jusqu’ici le gouvernement n’a pas apporté de réponse claire sur la question du coût des intrants et ne présente même pas un bilan mi parcours de début de résolution du problème.

Face à ces différentes plaintes posées par les agriculteurs de cette localité, le gouvernement par la voix de Jean Kuete ministre en charge de l’agriculture s’est à nouveau défilé de toute responsabilité. Dans son discours, le ministre a reversé la responsabilité de la situation à la flambée des prix des denrées de première nécessité, qui elle-même est une manifestation importante de la crise alimentaire mondiale. Ce que le vice- premier ministre n’a pas dit, c’est que la plupart des mesures prises par le président de la république pour rendre le coût des intrants accessible n’ont pas été suivi de réalisations concrètes. Les prix des denrées de grande consommation n’ont de cesse de grimper sur les marchés. La sécurité alimentaire est fortement menacée dans les ménages. Le vice-Premier ministre s’est réjouit de la distribution des semences améliorées de maïs, de riz et de sorgho aux producteurs et multiplicateurs. Des semences qui pourtant n’arrivent pas toujours aux légitimes destinataires. Bien plus, le bilan sur les projets de distribution de semences améliorées n’est jamais rendu publique, de sorte que l’on puisse savoir ce qui a marché et ce qui n’a pas marché.

Très naturellement le ministre de l’Agriculture a donc terminé en tenant de nouvelles promesses. Il s’agira, a-t-il déclaré, pour la campagne agricole 2009, de lever les contraintes enregistrées au cours de la saison agricole écoulée et de mettre un accent particulier sur les actions innovantes, afin que le secteur agricole continue à assurer son rôle moteur de relance de notre économie nationale. Dans cette perspective, a-t-il déclaré, des actions majeures porteront sur la promotion et le développement de l’agriculture de seconde génération; la mise en valeur continue des terres irrigables pour la production du riz et des autres céréales et la promotion des cultures maraîchères; l’extension du programme ACEFA, grâce aux financements attendus de l’Union Européenne; le soutien de la culture du coton; l’extension de l’activité de l’Office céréalier sur l’ensemble du territoire national; l’accélération de la mise en uvre du Projet d’appui au développement de la micro finance rurale et de la Banque Agricole, entre autres. Mais le fait est que les populations qui vivent les difficultés engendrées par cette situation sont retournées dans leurs campagnes respectives insatisfaites, ou du moins très sceptiques. Interrogés sur la question, beaucoup d’entre elles se disent habituées à la cérémonie, mais qu’elle n’entrevoyait rien qui puisse dans l’immédiat résoudre leurs problèmes du moment. En effet, pour beaucoup qui ne vivent que de leurs activités rurales, si rien n’est fait au-delà des discours ce sera la famine et l’insécurité financière qui coûteront plus chers à l’Etat.

Image d’illustration
journalducameroun.com)/n