Cameroun : le PCRN prend la défense de la députée Nourane Fotsing

Quelques heures après la violente altercation d’hier à Bafoussam,  entre l’élue du peuple et un élément de la force de maintien de l’ordre, la porte-parole du président du PCRN estime que l’agent  de police aurait dû faire preuve de retenue.

Lorsqu’Anne Féconde Noah Biloa reconnait en quelques mots que les élus ne sont pas des privilégiés au-dessus des lois, elle consacre l’essentiel de son communiqué publié le 20 juillet 2021 à la condamnation de l’attitude du policier.

Le PCRN soutient que le statut d’élue de la nation de Nourane Fotsing lui confère constitutionnellement une respectabilité et une préséance que la police doit œuvrer à préserver au nom de l’Etat. Ce parti  d’opposition pense que l’agent  des forces de l’ordre aurait dû,  même s’il exécutait des ordres, faire preuve de retenue.  « Il aurait dû s’y atteler avec tact et professionnalisme, pas avec une telle violence », défend la communicatrice du leader du PRCN, Cabral Libii.

Anne Féconde Noah Biloa estime que le pire aurait pu se produire car le policier en colère était détenteur d’une arme. Elle y voit un certain sexisme dans l’attitude de l’homme en tenue, en supposant que ce dernier n’aurait pas été autant brutal s’il avait eu un homme en face de lui.

En rappel, la scène s’est produite hier à l’entrée de la ville de Bafoussam, région de l’Ouest. La jeune députée se rendait à Foumban, dans le Noun, et voulait emprunter l’axe principal, retenu pour la prière de la Tabaski. La femme politique n’a pas souhaité se plier aux exigences de la police qui lui suggérait une autre voie. D’où la violente altercation avec bousculade qui s’en est suivie.

Cameroun : le député Nourane Fotsing se donne en spectacle avec la police à Bafoussam

Pas contente de se voir interdire l’accès qui mène à la mosquée, l’élue du Parti pour la réconciliation nationale du Cameroun (PCRN), et des policiers se sont quelque peu étripés ce 20 juillet 2021.

Scène de discorde à l’entrée de Bafoussam, département de la Mifi, bloquée pour une activité du gouverneur Awa Fonka, ce jour de Fête de la Tabaski. Les images qui font le tour de la toile depuis ce matin montrent le député Nourane Fotsing, du PCRN, dans une chaude altercation avec des policiers qui lui signifient l’interdiction d’accéder au lieu de prière à bord d’un véhicule.

La femme politique qui était accompagnée de son époux, ne l’entend pas de cette oreille et veut forcer le passage. Le ton monte, les protagonistes se livrent à un trafic d’influence à la « vous savez qui je suis ?». Le cliché le plus malheureux est la bousculade entre le député et l’un des policiers.

Cette scène suscite des réactions indignées sur la toile. Entre condamnations de l’attitude de l’honorable qui brandit son titre de député, et dénonciation de l’inclinaison à la force des éléments du maintien de l’ordre.

Cameroun / Covid-19 : le gouvernement autorise l’Hon Nourane Fotsing à lancer une collecte des fonds contre la pandémie

Dans un arrêté signé ce 28 mai, le ministre de l’administration territoriale donne l’accord au député du PCRN pour lancer un appel à générosité publique pour lutter contre le Covid-19.

 ‹‹ Est autorisée dans les villes de Douala, Bafoussam, Foumban et Yaoundé, pour une période de quarante-cinq (45) jours à compter de la date de signature du présent arrêté, l’organisation par Madame NOURANE MOLUH HASSANA Epse FOT’sING, député à l’Assemblée Nationale, d une quête publique au titre de la mobilisation des ressources financières nécessaires à la riposte au niveau local contre la pandémie du COVID-9 ››, décide Paul Atanga Nji.

Le ministre de l’Administration territoriale précise toutefois  Cette que cette opération sera organisée par les comités de collecte et de gestion institués à cet effet, sous le contrôle des autorités administratives.

Rappelons que cette autorisation arrive après une suspension. Car, l’honorable NOURANE ainsi qu’une branche du parti de Maurice Kamto  dénommée Survie-Cameroun avait initié des appels à générosité publique sans autorisation du Minat.