Cameroun-dépigmentation : les produits décapants en perte d’éclat

Ces dernières années, les entreprises de cosmétiques ont multiplié les offres des produits permettant de se blanchir. L’envol a été perturbé par un reportage de Nourane Foster publié par France 24.

« Collagène » de Nourane Foster vient de mettre ses collègues du secteur en difficulté. Après la diffusion de ce produit décapant sur France 24, le 09 juillet, une vague d’indignation a animé l’opinion publique. Manaouda Malachie, patron de la santé publique camerounaise a interdit la vente de produits éclaircissants.

C’est par correspondance que le ministre de la santé a notifié ces entreprises. Il s’agit du Gluta pur (glutathionne, collagène, vitamine C), gélule super éclaircissante « aphrodisiaque », gélules amincissantes « Deva Slim », thés amincissants et anti cholestérol, des produits distribués par les entreprises Mira Comestic ; de : « Vitamine VC, Gluthationne 20000 mg, gélule amincissante, thé minceur 10 jours « Yamad », thé Extase, des Entreprises Carimo ; les promotrices des Entreprises Sisi Secret et des entreprises Nourishka, ont également été saisies à cet effet.

Il les invite à « suspendre toutes les activités de commercialisation de tels produits sans une autorisation préalable de mon département ministériel, étant en entendu qu’elle s’apparente à une mise danger de la vie d’autrui, répressible par le code pénal camerounais ».

Ainsi, le membre du gouvernement accuse ces entreprises de « violation de la réglementation en matière de commercialisation des compléments alimentaires et boissons diététiques ».

 « L’importation, la vente ou le débitage à titre gratuit onéreux des compléments alimentaires en République du Cameroun, sont subordonnés à une autorisation préalable du ministère de la Santé Publique ».

Ces notes du Minsanté divise néanmoins l’opinion, même en insistant sur la préservant de la peau noire, d’aucuns estiment que le gouvernement fait du populisme et qu’il y a des cas de santé public plus urgents qui ne sont pas pris en compte.

Néanmoins, d’autres estiment qu’il faut avant toute chose prendre les décisions radicales pour éviter aux utilisateurs de ces produits d’êtres méconnaissables dans les 10 années à venir. « Si on n’agit pas maintenant, dans dix ans, on sera face à une situation impossible à maitriser, au regard des conséquences de ces produits sur la santé ».