Accord OEACP-UE : le Cameroun a signé

Le Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Alamine OUSMANE MEY, Coordonnateur du Partenariat Cameroun-Union Européenne a procédé à la signature de cet Accord, pour le compte du Cameroun.

Une quarantaine de pays membres de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP), ont signé ce 15 novembre 2023 avec l’Union Européenne (UE), le nouvel Accord de Partenariat qui régira le cadre de coopération entre les deux parties, au cours des vingt prochaines années. Alamine Ousmane Mey y a pris part pour le compte du Cameroun.

La cérémonie officielle de signature de cet Accord s’est déroulée au Multipurpose Gym Tuanaimato d’APIA, en présence du Premier Ministre des SAMOA. Un grand moment de portée historique qui a permis à Fiame Naomi Mata’afa, de souhaiter que le nouvel Accord de Partenariat signé le 15 novembre 2023, soit véritablement un instrument qui viendra renforcer la capacité des pays de l’OEACP et de l’Union Européenne à relever les défis mondiaux et à promouvoir une prospérité partagée.

Le nouvel Accord vise en effet à instaurer un partenariat politique renforcé entre les Etats membres de l’Organisation des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) et l’Union Européenne (UE), afin de réaliser des résultats mutuellement bénéfiques dans des domaines d’intérêt commun et interdépendants, sur la base des valeurs partagées.

Afin d’éradiquer la pauvreté, l’Accord de SAMOA couvre plusieurs domaines prioritaires stratégiques  selon le ministère de l’Economie. A savoir : la croissance et le développement économique inclusif et durable; le développement humain et social ; les droits de l’homme, la démocratie et la gouvernance ; la durabilité environnementale et le changement climatique ; la paix et la sécurité et les migrations et la mobilité.

Le Minepat souligne que les objectif de cet Accord sont les suivants : promouvoir, protéger et réaliser les droits de l’homme, les principes démocratiques, l’Etat de droit et la bonne gouvernance en accordant une attention particulière à l’égalité homme-femme ; bâtir des Etats et des sociétés pacifiques et résilients, en remédiant aux menaces actuelles et nouvelles pour la société ; mobiliser l’investissement, appuyer le commerce et promouvoir le développement du secteur privé, afin de parvenir à une croissance durable et inclusive et de créer des emplois décents pour tous.

Aussi, promouvoir le développement humain et social, notamment en ce qui concerne l’éradication de la pauvreté et des inégalités; mettre en œuvre une approche globale et équilibrée pour la migration et lutter contre le changement climatique, protéger l’environnement et assurer la gestion durable des ressources naturelles.

 

 

Afrique francophone : les jeunes entrepreneurs verts comme piliers du développement

Une conférence-débat a eu lieu le 05 novembre à Yaoundé avec les acteurs clés du secteur.

Dans le cadre de la conférence ministérielle de la Francophonie, plusieurs évènements parallèles sont organisés. Dans ce sens, le Programme R&I de l’OEACP associé avec l’IFDD ont organisé une conférence-débat le 05 novembre 2023 autour du thème « Comment faire des jeunes entrepreneurs verts le fer de lance du développement durable en Afrique francophone ? ».

Cette assise entre les acteurs clés se tient dans un contexte où l’emploi des jeunes est une grande préoccupation, puisque plus de 20 % des jeunes hommes et 35 % des jeunes femmes n’avaient pas d’emploi, d’éducation ou de formation en 2020 selon le rapport 2022 de l’Organisation internationale du travail. Et selon la Banque africaine de développement (BAD), environ 10 à 12 millions de jeunes Africains entrent chaque année sur le marché du travail, où seuls 3 millions d’emplois formels sont disponibles

Pour rester dans le cadre de l’économie verte, il y a lieu de se demander quel est son apport dans le développement de cette Afrique qui a besoin de ressources pour son développement. Pour la conférence débat, les questions essentielles ont été posées. Quels sont les principaux obstacles rencontrés par les jeunes entrepreneurs verts dans le développement de leurs projets ? Quelles sont les clés du succès ? Comment les politiques et réglementations gouvernementales peuvent-elles soutenir au mieux les jeunes entrepreneurs verts ?

Ces questionnements avaient pour but d’approfondir un sujet de grande importance pour les pays francophones africains membres
de l’OEACP et fournir des informations sur les bonnes pratiques pour l’investissement dans la R&I et la valorisation économique de ses résultats ainsi que des solutions potentielles aux défis auxquels sont confrontés leurs jeunes innovateurs entrepreneurs.

Les acteurs clés

Les personnes pour qui le projet est élaboré sont entre autres, les acteurs de la recherche et de l’innovation (R&I), en particulier les jeunes innovateurs, aux décideurs politiques et aux médias présents lors du CMF et de ses événements parallèles, ainsi que des invités universitaires, chercheurs et de la société civile.

Plus concrètement, trois piliers sont évoqués dans cette initiative : l’environnement, les technologies et la jeunesse. Pour expliquer ce trio, l’ingénieur agronome et coordonnateur du projet PDTIE a expliqué : « le projet aimerait contribuer à améliorer l’écosystème de la recherche et l’innovation au Cameroun. Globalement dans le bassin du Congo, on a commencé avec la RDC et le Cameroun. On s’est rendu compte que trop de travaux de recherche ne sortent pas des laboratoires. Les jeunes sont très intelligents ils peuvent produire des innovations qui peuvent être amené dans la consommation de masse pour faciliter le développement durable et la réduction de la pauvreté« , Jean Merlin Etobe, Coordonnateur national PDTIE

Pour y arriver, les organisateurs ont besoin de ressources financières. Pour ce projet particulièrement, l’Union européenne s’occupe du financement. Pour justifier l’intérêt de l’UE à cette initiative, Philippe Lafosse, Chargé d’Affaires à l’UE a déclaré : « Il y a plusieurs facteurs qui font que l’Union européenne souhaite financer ce programme et participer à ce débat sur la contribution des jeunes entrepreneurs verts au développement durable. Il y a un constat mondial sur le fait qu’il y a un enjeu en matière climatique et en matière de lutte contre la pollution et la dégradation de l’environnement. Il y a aussi le fait que c’est important de favoriser l’innovation pour pouvoir y arriver… sur les défis du développement durable, il faut pouvoir profiter de l’innovation, il faut pouvoir les encourager et capitaliser sur comment on peut adapter, l’innovation et la recherche sur les enjeux climatiques« .

Parmi les grands acteurs du développement vert venus d’Afrique, le Camerounais Flavien Kouatcha a participé au débat. « Dans le cadre du programme Recherche et Innovation de l’OEACP moi j’étais coordonnateur du projet Synerime qui veut dire Synergies entre les écosystèmes de la recherche et l’innovation et le monde de l’entreprise. Nous avons travaillé sur projet après avoir constaté qu’il y a une incohérence entre les travaux que font les chercheurs et les besoins des entreprisesen faisant partie de ce programme, nous avons bénéficié. Les activités de ce projet par exemple ont été financées. On a formé à peu près 880 chercheurs-entrepreneurs-innovateurs pour leur montrer comment développer des solutions qui intéressent des entreprises privées par exemple. Au terme de ces travaux on émet des propositions qui partent aux membres des gouvernements et des ministères chargés de la recherche et innovation et de la propriété intellectuelle« .

 

Cameroun : 305 millions de F pour 3 projets dans le cadre du projet Pricnac

Ce deuxième appel à proposition de micro-projets de la phase 1 de la subvention du projet Pricnac ouvert à 8 pays, a enregistré 84 candidatures.

Les projets retenus sont portés par des entités originaires de 3 pays : Cameroun, République Centrafricaine et République de Sao-Tomé et Principe.

Parmi les 7 micro-projets qui ont été sélectionnés figure 3 projets camerounais. Il s’agit du projet « Inform’All-city », porté par le consortium constitué du Fonds spécial d’équipements et d’intervention intercommunal (Feicom), l’Ecole nationale supérieure Polytechnique de Douala, JFN-Center et d’autres partenaires (Eurêka GÉO et la Ditit tech Innov solutions).

C’est trois projets ont remporté de façon respective la somme de 155.000 euros soit 101 673 335 FCFA soit un total 305 millions de F,  pour la mise en œuvre de leur projet respectif.

Le projet Pricnac (Promotion de la Recherche, de l’innovation et de la culture numérique en Afrique centrale), est l’un des huit projets subventionnés dans le cadre du Fonds ACP pour l’innovation du programme Recherche et Innovation de l’Oeacp avec le soutien financier de l’Union européenne.

Le Pricnac a pour objectif de renforcer les capacités de recherche-innovation dans les pays d’Afrique centrale par la consolidation des écosystèmes d’innovation, des synergies productrices, de l’entrepreneuriat, du numérique et des politiques d’innovation au service du développement durable et de la réduction de la pauvreté.

Les micro-projets Pricnac contribueront à susciter la collaboration entre les différentes parties prenantes et à booster la dynamique d’innovation au service du développement durable et de la réduction de la pauvreté en Afrique centrale.

Le Pricnac se déploie Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Sao Tomé-et-Principe et Tchad, pour une période d’exécution de quatre ans (janvier 2021-décembre 2024).

Entrepreneuriat : 300 millions de F pour le développement de 3 projets au Cameroun 

Dans le cadre du projet « Promotion de la recherche, l’innovation et la culture numérique  en Afrique centrale (Pricnac) », 5 micro-projets  dont trois au Cameroun et deux République démocratique du Congo  ont été retenus suite à l’appel à propositions lancé le 9 juillet 2021.

Le projet Promotion de la recherche, l’innovation et la culture numérique en Afrique Centrale (Princnac) coordonné par l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) et ses partenaires a organisé le 22 mars dernier une réunion de lancement des micro-projets sélectionnés suite à l’appel à proposition de micro-projets lancé en juillet 2021.

La réunion vise à sensibiliser et former les porteurs de projet sur la gestion financière et administrative de la subvention accordée. L’objectif général de cet atelier était de faciliter les échanges entre les parties prenantes afin de garantir les meilleures dispositions pour le démarrage des micro-projets.

Les trois projets du Cameroun sont constitués de Cameroon Youth Tech Incubator, il s’agit d’une impression 3D pour éducation. Ce projet reçoit 150 000 euros soit 97 824 669 de F selon le site de l’AUF.

Le second projet s’intitule ADISI Cameroun. C’est la fabrication de territoires durables, il est financé à hauteur de 155 000 euros, donc 101 085 492 de F.

Enfin, le projet de la création d’opportunités d’emploi jeunes par les synergies entre les écosystèmes de la recherche et de l’innovation, porté par l’association pour la promotion d’un environnement vert et vivable. Ce projet reçoit 154 302 euros, soit 101 194 959 de F.

L’ensemble des financements des projets camerounais s’élève ainsi à 459 302 euros, soit exactement 301 221 290 de F.

Pour mémoire, Pricnac est l’un des huit projets subventionnés dans le cadre du Fonds ACP pour l’innovation du programme Recherche et Innovation de l’Oeacp avec le soutien financier de l’Union européenne. Pricnac a pour objectif de renforcer les capacités de recherche-innovation dans les pays d’Afrique centrale par la consolidation des écosystèmes d’innovation, des synergies productrices, de l’entrepreneuriat, du numérique et des politiques d’innovation au service du développement durable et de la réduction de la pauvreté.

Coopération : les pays membres de l’Oeacp et l’Union européenne peaufinent leur nouveau partenariat

Le nouvel accord entre l’Organisation des Etats d’Afrique Caraïbes et pacifique (Oeacp) et l’Union Européenne connaît une nouvelle évolution. Le partenariat a été signé le 15 avril 2021 et s’est vu amendé au cours de la 113ème session du conseil des ministres de l’Oeacp qui s’est tenue en visioconférence du 30 novembre au 2 décembre dernier.

Selon le document final qui a été publié à cet effet, le conseil des ministres de l’Oeacp  s’est félicité de la prorogation des mesures transitoires permettant la prolongation de l’Accord de Cotonou du 30 novembre 2021  au 30 juin 2022. Le conseil a ainsi approuvé « les amendements qui prévoient  l’inclusion des Etats membres de l’union européenne dans la partie UE, et les corrections techniques, concernant la référence aux déclarations de l’article 6(1) ». Ainsi, douze décisions et trois résolutions ont été prises.

Parmi ces résolutions, on note entre autres les questions  liées aux produits de base et aux  chaines de valeur,  des questions  commerciales ainsi que la résolution sur la liste de l’Ue à propos  des juridictions fiscales non coopératives et  celles des pays tiers à haut risque dont,  les dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement de terrorisme présentent des carences.

Le conseil  a en outre donné mandat au comité des ambassadeurs pour,  « approuver les corrections techniques apportées aux dispositions du nouvel accord portant sur,  le règlement  intérieur des institutions conjointes dans les articles 88 (7), 89 (3) etc. ». Et finaliser avec,  les partenaires de l’Ue la planification de la signature du nouvel accord. Le projet du budget du secrétariat de l’Oeacp  pour l’exercice 2022 a également été approuvé.

 Le dit budget a été arrêté à 9 230 313 euros pour l’apport des membres ensuite  688 182 euros, au titre des recouvrements des arriérés des contributions et enfin  172908 euros en guise des impôts internes sur les émoluments des personnels. Il y’a aussi,  la contribution de l’UE qui s’élève à  4439691 euros.

Au cours de la même réunion, qu’a pris part le ministre camerounais de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat),  Alamine Ousmane Mey, par Visio conférence,  les participants se sont penchés sur un certain nombre de sujets d’intérêts communs. Notamment,  des sujets d’ordre politiques  et stratégiques,  institutionnels  et de développement.

C’est le cas entre autres du processus post-Cotonou, le plan stratégique de l’Oeacp 2022-2025,  la création d’une fondation culturelle de l’organisation et  la mise en œuvre du programme cadre pour les chaînes  de valeurs agricoles qui démarrera cette année.

Il faut rappeler que, C’est en avril 2020 que, le groupe des États ACP est devenu l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (Oeacp), une organisation internationale qui compte 79 membres. Donc le Secrétaire général est  S.E  M. Tete Antonio, ministre des relations extérieures de la république d’Angola.