Solomon Rutega a été reçu par le ministre du Commerce (Mincommerce) Luc Magloire Mbarga Atangana le 11 octobre.
« Je reste optimiste que les prix du café vont s’améliorer d’un moment à l’autre. » C’est le message d’espoir du secrétaire général de l’Organisation Interafricaine du café (Oiac) Solomon Rutega .C’était le 11 octobre 2021 à Yaoundé au cours de l’audience à lui accordée par le ministre du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana , qu’accompagnait le directeur général de l’Office national du cacao et du café (Oncc) Michael Ndoping .
Luc Magloire Mbarga Atangana a indiqué que « la filière café est en déclin dans plusieurs pays africains en raison notamment du manque de compétitivité du café camerounais sur marché international. A ceci s’ajoute la faible consommation locale du café dans nos Etats, il faut la relancer, il faut mettre en place les marchés régionaux, le marché continental ».
Aussi, pour y remédier, cette question mérite d’être posée au niveau de la Commission de l’Union africaine qui voudrait faire du café un produit continental, un produit prioritaire une cause continentale. Et que la seconde proposition de l’Oiac est liée au financement pour la production du matériel végétal par Afreximbank qui vient d’installer son siège régional d’Afrique Centrale au Cameroun .
Les mesures avant-gardistes au Cameroun pour soutenir la filière rentrent dans ce registre: l’organisation du festival du café(Festicofee),l’ organisation de la journée nationale de dégustation du café, la construction de la maison du café à Yaoundé, la création des kiosques à café dans les aéroports ,les administrations, les universités etc .
Le Cameroun qui paie toujours ses contributions d’après le Mincommerce, et compte sur le soutien de cette organisation pour relancer la production et la commercialisation du café. Les prix ont doublé de 400-800 F de septembre 2020-à septembre 2021 au Cameroun en ce qui concerne le robusta .L’arabica remonte à plus de 2000 F CFA .
Manque de financements
Doté de près de trois décennies d’expériences, l’hôte du Mincommerce a décliné ses priorités pour les cinq prochaines années de son mandat: la mobilisation des fonds via Afreximbank,la formation ,la recherche. Pour le volet production, il promet aux producteurs, l’octroi des financements et du matériel végétal, la promotion de la recherche, et la mise en place d’une plateforme de diffusion d’informations dans les pays membres producteurs du robusta .
Elle travaille avec le gouvernement ,et l’interprofession pour le volet Marketing.La promotion de la consommation locale comme en Ethiopie fait également partie des priorités du nouveau sg de l’Oiac qui fonde beaucoup d’espoir sur la jeunesse. Ce qui explique leur collaboration avec les universités de jomo- Kenyatta au Kenya et celle d’Houphouët Boigny en Côte d’Ivoire qui abrite une maison de café en attendant la mise en place de l’African drink initiative par cette structure .
A titre de rappel, la filière café au Cameroun comme ailleurs souffre du manque des financements, de la volatilité des prix…
En raison de la jeunesse de la population africaine (70%). « Nous devons promouvoir la consommation locale en visant le grand marché Nigérian avec ses 300 millions de consommateurs par exemple. Je déconseille le désespoir. La transformation crée des emplois, apporte de la valeur ajoutée .je reste optimiste que les prix vont s’améliorer d’un moment à l’autre » a conclu le sg de l’OIac.
Pour promouvoir ce produit de base et explorer de nouveaux débouchés, l’Oiac voudrait également cibler les pays du Maghreb et la République Sud-Africaine dans le cadre du nouvel accord de commercialisation en préparation. Il est question de donner à l’Afrique l’opportunité de profiter des avantages de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine(Zlecaf).