Cameroun : la Cour d’appel rejette la demande de mise en liberté de 15 prisonniers du MRC

Le juge a rendu sa décision le 18 avril 2023 au terme d’une audience au Palais de justice de Yaoundé.

Olivier Bibou Nissack, porte-parole de Maurice Kamto, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), retourne et reste en prison. Les 14 autres membres du MRC détenus à la prison centrale de Yaoundé Kondengui prétendant obtenir la liberté, regagnent aussi leurs différentes cellules. Le juge d’appel, le magistrat Gaston Kana, a prononcé le rejet à la requête en Habeas Corpus d’Olivier Bibou Nissack.

Cette demande fait suite à la publication d’un rapport du Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire. Un document qui montre sur la base du droit, que l’arrestation, la condamnation et la détention des membres du MRC à l’occasion des marches du 22 septembre 2020 sont arbitraires. Dans le même document, les experts du Groupe de travail ont requis la libération et le dédommagement de ces prisonniers. Mais, cette demande se heurte au refus des juridictions camerounaises.

Alors  que la juridiction siégeant à Yaoundé s’apprêtait à rendre sa décision, le trésorier du MRC en prison a adressé une correspondance à la présidente de la Cour d’appel du Centre. Alain Fogue, après avoir exposé les raisons de droit, lui a demandé d’ordonner aux juges de prononcer la libération de ses camarades. Pour lui c’est la seule façon de dire le droit qui s’impose.

En rappel, une trentaine des cadres du MRC ont  été interpellés entre autres dans le cadre des manifestations du 22 septembre 2020. Poursuivis pour « insurrection » et « atteinte à la sûreté de l’Etat »,  ils ont été jugés et condamnés. Ils ont écopé des peines allant jusqu’à sept ans de prison ferme le 27 décembre 2021. Malgré les démarches entreprises par leurs avocats, rien n’a encore pu obtenir la libération de ces Camerounais.

Cameroun : Alain Fogue, Bibou Nissack et autres désormais sans avocats pour leur défense

Le collectif d’avocat du MRC ont rendu public ce 9 septembre 2021, une déclaration dans laquelle ils disent être empêchés d’exercer leur profession comme il se doit. Ils accusent la justice d’iniquité et les juges d’être manipulés dans le cadre de cette affaire qui concerne 124 personnes arrêtées lors des manifestations politiques du 22 septembre 2020.

Tous les prisonniers de la « marche pacifique du 22 septembre 2020 », y compris le Pr Alain Fogue, Bibou Nissack, le porte-parole de Maurice Kamto,  leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), doivent désormais se défendre seuls. Le collectif des avocats du MRC vient de publier une déclaration dans laquelle il annonce le leur retrait des procédures en cours.

Me Sylvain Souop, explique au nom de ce collectif qu’ils se heurtent à l’impossibilité d’accéder à une justice équitable, impartiale et indépendante, pour les 124 prisonniers des manifestations du 22 septembre 2020. Quelques manifestants et présumés avaient été incarcérés à Bafoussam, à Douala, à Mfou et à Yaoundé. Les avocats regrettent que depuis bientôt un an,  beaucoup de recours restent en attente d’examen, y compris ceux qui ont été exercés devant les juridictions administratives,

Les hommes en robe noire justifie par ailleurs leur désistement par : « l’absence d’indépendance et d’équité des juges civils, administratifs ou militaires en charge desdites affaires et du constat de la négation par ces juges de leur serment de magistrat, notamment le refus systématique et manifeste d’appliquer la loi, toute chose contraire à la déontologie judiciaire et aux principes d’une justice conforme aux droits de l’homme ».

Tous ces points sus-évoqués, disent-ils, ne leur permettaient plus de continuer d’assurer la défense de ces prisonniers.

En rappel, la manifestation du 22 septembre 2022 visait à revendiquer  le départ du président de la République Paul Biya du pouvoir, la fin de la guerre dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest, avant  la tenue des premières élections régionales du Cameroun.

Cameroun : Human Rights Watch plaide pour la libération des militants du MRC emprisonnés

Ilaria Allegrozzi, chercheuse à Human Rights Watch, invite le gouvernement de remettre en liberté tous les militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun emprisonnés.

« Les autorités camerounaises devraient libérer immédiatement ces leaders de l‘opposition parce qu’ils sont détenus pour leurs opinions politiques, pour avoir exercé leur droit fondamental de se réunir pacifiquement », déclare Ilaria Allegrozzi, chercheuse à Human Rights Watch.

Elle parle notamment d’Olivier Bibou Nissack et d’Alain Fogue Tedom dont-elle , estime qu’ils ont été abusivement arrêtés. « Ils ne sont pas les seuls à être détenus de manière arbitraire. Des centaines de membres et militants du principal parti d’opposition, le MRC, demeurent en détention jusqu’à aujourd’hui pour des raisons purement politiques depuis septembre, quand ils ont été interpellés pendant des marches pacifiques. Parmi eux d’ailleurs, certains avaient été battus, maltraités lors de leur arrestation et pendant leur détention. Donc, il faut que les autorités camerounaises autorisent la libération de ces personnes qui sont détenues de manière arbitraire », appelle-t-elle.

L’on se souvient que le 12 janvier dernier, une cour d’appel a rejeté les demandes de remise en liberté d’Olivier Bibou Nissack, d’Alain Fogue Tedom et de vingt autres de ses membres du MRC interpellés dans le cadre de la marche visant à réfuter l’organisation des élections régionales et demander le départ du président de la République du pouvoir. Cela fera bientôt quatre mois qu’ils sont emprisonnés.

Cameroun : « Paul Biya doit partir ! Qu’il démissionne », le message de Bibou Nissack depuis sa cellule !

Le porte-parole de l’opposant Maurice Kamto se dit fier d’être un prisonnier politique.

Du fond de sa cellule au Secrétariat d’Etat à la défense chargé de la gendarmerie (Sed), Olivier Bibou Nissack à nouveau demandé le départ du président Paul Biya du pouvoir. « Paul Biya doit partir ! Qu’il démissionne ! », a lancé le porte-parole dans un message manuscrit parvenu à notre rédaction.

« Ne demandez pas ma libération, mais demandez et œuvrez de tout votre cœur et chacun a son niveau pour la libération du Cameroun », a-t-il écrit. Il pointe à nouveau la crédibilité de l’élection présidentielle du 7 octobre qui a permis au président Paul Biya de rester au pouvoir, pour un 7e mandat consécutif, jusqu’en 2025 : « Un enfant seulement, soupçonné́ de fraude a l’examen s’est retrouvé, emprisonné a Kondeengui .Un adulte, voire une personne âgée, a fraudé avec preuve à l’élection et préside impunément tout en laissant la guerre ravager le Nord-ouest et le Sud-ouest ! ».

Bibou Nissack a été arrêté le 22 septembre dernier, après que sa maison a été encerclée par la police pour l’empêcher de participer à la marche demandant le départ de Paul Biya.

Cameroun : « infractions de terrorisme, hostilité envers la patrie, insurrection », ce qui est reproché au porte-parole de Maurice Kamto

Arrêté hier le 22 septembre, Olivier Bibou Nissack est  en ce moment détenu à Yaoundé.

« Infractions de terrorisme, hostilité envers la patrie, préparatifs dangereux et insurrection ».  Voilà quelques griefs retenus par les autorités contre Olivier Bibou Nissack, porte-parole de Maurice Kamto, le leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC).

Selon ses avocats, Olivier Bibou Nissack a été entendu par pas moins de 12 éléments de la Délégation régionale de la police judiciaire pour le Centre.  Une audition menée de 14h à 23h.

Le porte-parole de Maurice Kamto a été arrêté hier le 22 septembre à son domicile alors qu’un dispositif des éléments de la police l’ont empêché de sortir de son domicile pour prendre par à la marche.

Plusieurs autres personnes ont été arrêtées en marge desdites manifestations. Une centaine selon les avocats du MRC.

Cameroun : un mariage est une manifestation publique qui doit être déclarée (St Eloi Bidoung)

L’ancien adjoint au maire de la commune de Yaoundé 6, indique que c’est à la mairie de faire la déclaration de manifestation publique pour la célébration d’un mariage.

L’affaire de l’interdiction du mariage d’Olivier Bibou Nissack suscite une déferlante de commentaires dans les chaumières et sur la toile. Le motif de « défaut de déclaration de manifestation », contenu dans la décision du Sous-préfet Mamadi Mahamat  de Yaoundé II crée plus de controverse.

L’ancien adjoint maire de la commune de Yaoundé 6, Saint Eloi Bidoung indique que,  c’est à la mairie qu’il revient de faire la déclaration de manifestation publique et la publication de bans  de mariage. « Lorsque le couple soumet son dossier, la mairie informe l’Etat et fait la publication de bans. Cette publication se fait 30 jours avant le mariage. Il arrive que cela se fasse à moins de 30 jours, mais le plus important est que ce préalable soit fait. La question qu’il faut se poser est de savoir si Olivier Boubi Nissack l’a fait », s’interroge le militant du RDPC,  devenu conseiller municipal à la commune de Yaoundé 6 à la faveur suite aux élections municipales de février dernier.

Interrogé sur le respect de ces procédures, le concerné, Olivier  Bibou Nissack, le porte-parole de Maurice Kamto, leader du MRC,  n’a pas daigné s’exprimer pour le moment. Indiquant cependant qu’il se rend comme prévu au lieu réservé pour la cérémonie, car, dit-il, n’avoir pas été notifié de son interdiction.

Cameroun : je n’ai pas été notifié de l’interdiction de mon mariage (Olivier Bibou Nissack)

Le porte-parole de Maurice Kamto maintient qu’il convole en juste noce ce 14 août. Olivier Bibou Nissack dit avoir appris dans la presse et sur les réseaux sociaux que son mariage ne peut se tenir pour diverses raisons.

Joint au téléphone par Journal du Cameroun.com, Olivier Bibou Nissack dit se rendre à l’hôtel où est prévue la célébration de son mariage ce jour. « En ce moment je me dirige vers l’hôtel qui a reçu mes frais conformément au service et une prestation qui est attendue. J’apprends comme tout le monde une rumeur que le mariage est interdit, n’ayant été notifié de rien du tout. Je vais à l’hôtel entendre ce que l’on va me dire, moi qui suis le principal concerné. Pour l’instant avec ma petite famille précieuse, nous sommes en train de nous rendre à l’hôtel », annonce le porte-parole de Maurice Kamto, le leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC).

Plusieurs raisons sont évoquées dans la décision du 13 août 2020 du sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé 2 qui interdit la célébration du mariage. Mamadi Mahamat affirme qu’en tant que cérémonie publique, elle n’a pas été préalablement déclarée.  Qu’en outre, les bans n’ont pas été publiés, et que le Secrétaire d’Etat civil, Valentin Leuwoua, n’a pas qualité d’officier à une telle cérémonie car n’ayant jamais prêté serment.

Le Sous-préfet de Yaoundé II déclare enfin que  l’Officier d’Etat civil commis pour cette cérémonie, Sa majesté Biloa Effa, un cadre du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) est tombé en disgrâce.

Interrogé sur la véracité de tous ces motifs, Olivier Bibou Nissack n’a pas daigné se prononcer pour l’instant.

Cameroun : le MRC prépare sa monture pour les législatives et les municipales

Le parti du Professeur Maurice Kamto sera bel et bien au rendez-vous des prochaines élections municipales et législatives au Cameroun. Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun a confirmé l’information à nos confrères de Jeune Afrique.

Fini le temps des doutes et des tergiversations, le MRC sera de la partie pour les prochaines élections législatives et municipales au Cameroun. Selon Jeune Afrique qui a lâché l’information, même si le parti que dirige Maurice Kamto poursuit son « Plan national de résistance » contestant les résultats proclamés par le Conseil Constitutionnel à l’issue de la dernière élection présidentielle, les législatives et municipales sont une priorité.

« Notre priorité est certes le plan national de résistance, mais nous continuons de fonctionner comme un parti normal. En conséquence, comme c’est le cas dans tous les autres partis, nous préparons sereinement les prochaines échéances électorales », a expliqué Olivier Bibou Nissack, le porte-parole de Maurice Kamto a nos confrères de J A. D’ailleurs, les responsables du parti s’activent déjà sur le terrain afin d’être prêt pour ce rendez-vous important dont l’enjeu est la bataille pour le contrôle du parlement et des communes du pays.

A en croire Jeune Afrique,  la vice-présidente adjointe des femmes du MRC, Me Michelle Ndoki, et Christian Penda Ekoka, conseiller de campagne de Maurice Kamto, se sont rencontrés le week-end dernier à Douala, afin d’échanger sur des stratégies à déployer. L’objectif sera certainement de devenir le premier Parti opposant au Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais.

Pour l’instant, la date des élections législatives et municipales au Cameroun n’est pas encore connue, les inscriptions sur les listes électorales ont débuté le 2 janvier dernier.