Au Cameroun, la pauvreté fait de la résistance

Le gouvernement ambitionne d’atteindre 5,6% de croissance cette année et 6% en 2017 mais le Fonds monétaire international reste moins optimiste et prévoit 4,8%, puis 4,2% en 2017

«Les Camerounais ont faim. Ils ont soif. Quand allons-nous ressentir un changement dans nos vies», s’impatiente Fabrice Pokam, un jeune Camerounais.

Je serais incapable de vous dire la date exacte parce que c’est un processus continu, lui rétorque le ministre de Finances Alamine Ousmane Mey lors de la présentation d’un rapport du Fonds monétaire international (FMI) fin octobre à Yaoundé.

Hasard des dates, le déraillement du train Yaoudé-Douala (79 morts) venait quelques jours plus tôt de jeter une lumière crue sur les faiblesses du pays, ses infrastructures, secours, etc.

Le rapport vient plomber un peu plus l’ambiance, prévoyant une croissance à son plus bas niveau depuis 20 ans en Afrique sub-saharienne, surtout pour les pays producteurs de pétrole comme le Cameroun.

Les effets délétères de la chute des cours se propagent maintenant à l’ensemble de l’économie et le ralentissement de l’activité risque de se pérenniser, note le FMI, qui préconise son sempiternel ajustement des politiques publiques pour les pays les plus touchés.

Plus grande économie d’Afrique centrale, le Cameroun (22 millions d’habitants) fait de surcroît face aux menaces terroristes du groupe islamiste nigérian Boko Haram dans l’Extrême-nord, sa zone la plus pauvre.

Les autorités de Yaoundé veulent cependant croire que leur économie est résiliente grâce à une moindre dépendance à l’or noir que les pays pétroliers voisins (Guinée-Equatoriale, Gabon, Tchad).

Le Cameroun mise en effet sur les cultures vivrières, qui contribuent pour 15% au PIB, la production de gaz naturel, le bois, les transports et les entrepôts notamment.

Entre 2010 et 2014, le taux de croissance du PIB est resté en constante augmentation avant un léger repli en 2015 (5,8 %), selon les chiffres officiels. Yaoundé mise sur 5,6% cette année et 6% en 2017 mais le FMI est plus prudent (4,8%, puis 4,2% en 2017).

Pauvreté persistante
La croissance au Cameroun est aussi tirée par le programme des grandes réalisations (ports, barrages hydroélectriques, routes…) lancé en 2011 lors de la réélection du président Paul Biya, 83 ans, au pouvoir depuis 1982.

Cinq ans après, certains projets comme le port de Kribi, ville balnéaire du sud, ou le barrage hydroélectrique de Lom Pangar (est) sont achevés alors que de nombreux autres sont en cours de réalisation ou n’ont pas été encore lancés.

Toutes les mesures sont prises pour que la production de richesses bénéficie aux populations en commençant par les jeunes, assure le ministre des Finances qui tente de calmer l’impatience du jeune Fabrice.

C’est loin d’être le cas. Le taux de pauvreté n’a pratiquement pas baissé entre 2001 et 2014, passant de 40,2 à 37,5 %, avec de fortes inégalités régionales, déplore la Banque mondiale dans une note de juillet dernier.

Le Cameroun n’a atteint aucun des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), à l’exception de celui relatif à la scolarisation primaire, ajoute l’organisme économique de Washington.

Les grands travaux lancés en 2011 ne profitent pas directement à la population, de l’aveu même d’un autre ministre, Louis Paul Motazé (Economie). Contrairement à ce qu’on pense, les grands projets n’ont pas pour objectif premier de créer de l’emploi, dit-il.

Il s’agit d’améliorer les conditions de l’activité, d’améliorer les conditions d’intervention du secteur privé, d’attirer les investisseurs étrangers notamment, indique-t-il.

Il y a urgence. Le Cameroun a lancé en 2014 un projet de construction de la première autoroute entre ses deux principales villes, Douala et Yaoundé, mais les travaux avancent timidement.

Le 21 octobre, la circulation a été paralysée plusieurs heures sur cet axe après l’effondrement d’une structure métallique.

Quelques heures après, un train bondé de voyageurs, dont la plupart avaient afflué après l’incident sur la route, a déraillé à hauteur de la ville d’Eséka (centre), faisant 79 morts, selon les autorités.

M. Biya veut faire de son pays une économie émergente à l’horizon 2035, mais les bailleurs de fonds jugent le rythme des transformations trop lent.

Fabrice peut encore s’impatienter. Tout comme Léonie Koagné, une ménagère sur le marché de Yaoundé qui constate une hausse généralisée des prix de l’alimentation, des poissons, huile, banane plantain, fruits, légumes: Mes revenus n’ont pas augmenté. J’ai la même ration, mais pour chaque denrée, je dois toujours payer plus.


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Des cellules anti-trafic installées dans deux aéroports du Cameroun

Les aéroports de Douala et de Nsimalen ont inauguré jeudi leurs unités composées chacune de 17 agents issus de la police, des douanes et de la gendarmerie nationale

Des cellules anti-trafic ont été inaugurées jeudi, 06 octobre 2016, dans les deux principaux aéroports du Cameroun situés dans les métropoles économique et politique du pays, Douala et Yaoundé.

Ces infrastructures rentrent dans le cadre du projet européen dénommé Airport communication project (Aircop), financé par l’Instrument européen contribuant à la stabilité et à la paix (ICSP) et mis en uvre par l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) en partenariat avec l’Organisation mondiale des douanes (OMD) et l’organisation de la police internationale Interpol.

Elles ont été réalisées à hauteur de 2 milliards FCFA, dont 88% provenant des financements européens, avec pour objectif de lutter contre le trafic de drogue et autres activités illicites dans des aéroports internationaux de 26 pays d’Amérique latine, des Caraïbes et d’Afrique, à travers l’établissement d’une communication opérationnelle entre les agents et un renforcement de leurs capacités opérationnelles.

Les cellules de Douala et Yaoundé sont composées chacune de 17 agents issus de la police, des douanes et de la gendarmerie nationale.

Mis en uvre au Cameroun depuis 2013, grâce à un co-financement du Japon, l’AIRCOP, apprend-on, est doté d’un matériel de détection adapté aux normes modernes en la matière.

Déjà opérationnelles depuis quelques mois, ces dispositifs ont déjà permis, selon l’ambassadeur de l’Union européenne au Cameroun, Françoise Collet, d’intercepter 14 kilogrammes de cocaïne, 48 kilogrammes de Tramadol, 550 kilogrammes de khat.

Ces cellules anti-trafic ont aussi facilité la saisie de médicaments contrefaits, d’écailles de pangolin, de l’ivoire, des devises en dollars et en euros équivalent à plus de 52 millions FCFA ainsi que des pierres précieuses.


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Le Camerounais Edwin Fongod remplacé à la vice-présidence de l’Organisation mondiale des douanes

Le poste, pour l’Afrique occidentale et centrale, est désormais dévolu à l’Ivoirien Issa Coulibaly

Le directeur général des douanes ivoiriennes, le contrôleur général Issa Coulibaly a été élu, jeudi soir, à Abidjan au poste de vice-président de la région Afrique occidentale et centrale de l’Organisation mondiale des douanes, en remplacement du Camerounais Edwin Fongod Nuvaga.

Le nouveau vice-président de la région Afrique occidentale et centrale de l’Organisation mondiale des douanes, Issa Coulibaly, a obtenu 14 voix contre 7 pour son adversaire, le Camerounais Edwin Fongod Nuvaga jusque-là intérimaire à ce poste, a-t-on appris auprès du Comité d’organisation. Le contrôleur général Issa Coulibaly devient ainsi, le premier Ivoirien à occuper ce poste.

L’élection est intervenue en marge de la 21è conférence des directeurs généraux des douanes de l’Afrique de l’Ouest et du Centre ouverte, mercredi, en présence du ministre ivoirien auprès du Premier ministre chargé du budget et du portefeuille de l’Etat, Abdourahmane Cissé.

Les participants débattent des stratégies régionales pour faire face à des questions telles que la gestion coordonnée des frontières, la douane numérique, la gestion douanière de l’aide humanitaire en situation de crise ou de catastrophe.

Les questions de sécurité, notamment, la radicalisation des actes terroristes sont également au menu de ces réflexions afin de relever la manière dont les douanes peuvent contribuer efficacement à la lutte contre la criminalité transfrontalière.

Cette conférence en terre ivoirienne qui doit s’achever, vendredi, a pour thème, « la douane numérique pour un engagement progressif ». Les travaux enregistrent la participation du Secrétaire général de l’Organisation mondiale des douanes (OMD) Kunio Mikuriya.

Issa Coulibaly a été élu vice-président de la de la région Afrique occidentale et centrale de l’OMD le 28 avril 2016 à Abidjan
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OMD: les Nations Unies fixent le cap pour 2030

On ne parlera plus des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) à partir de janvier 2016. L’ONU propose une nouvelle formule: les Objectifs du Développement Durable (ODD)

On ne parlera plus des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) à partir de janvier 2016. L’ONU propose une nouvelle formule: les Objectifs du Développement Durable (ODD).

C’est l’une des conclusions majeures de l’Assemblée générale de l’ONU tenue en septembre 2015 à New-York et il faudra s’y habituer pour les 15 prochaines années. Le nouvel agenda mondial unanimement arrêté par 193 Etats au cours de la conférence sur le développement durable du 25 au 27 septembre 2015; vise à éradiquer la pauvreté d’ici à 2030. Cet agenda présente des innovations par rapport à l’ancienne nomenclature des OMD.

Numériquement, nous sommes passés de 8 OMD à 17 ODD. Leur cible a également évolué considérablement, puisqu’elle passe de 21 à 169. L’ambition de dépasser les thématiques sociales pour couvrir l’ensemble des dimensions de développement durable à savoir la croissance économique, l’intégration sociale, la protection de l’environnement constitue aussi une innovation majeure. Sur le plan géographique, alors que les OMD étaient orientées vers les pays en développement, notamment les pays les moins avancés réputés pauvres, les ODD s’appliqueront aussi bien aux pays riches qu’aux pays pauvres. Selon les simulations internes aux Nations Unies, l’ODD n°1 se propose d’éradiquer la pauvreté sous toutes les formes et non pas seulement l’extrême pauvreté.

Le monde des affaires est aussi interpellé par cette mutation. Pour la réussite de ce nouvel agenda mondial, le secrétaire général de l’ONU fonde les espoirs de financement sur une action concertée entre le secteur public et le monde des affaires. Ainsi a-t-il déclaré: «cet évènement réunit les partenaires dont nous avons besoin : les entreprises, les investisseurs, les représentants de la société civile et les responsables gouvernementaux» avant de poursuivre en indiquant que «si les gouvernements doivent se montrer à la hauteur des promesses inscrites au sein du programme qu’ils ont adopté, le secteur privé doit également contribuer à sa réussite».

Cette transformation a tout de même attiré l’attention de partenaires et organisations privées qui saluent l’initiative. Jovago par la voix de son représentant local au Cameroun, Alexandre Du Buysson, a tenu à dire l’engagement de son entreprise à uvrer aux côtés du gouvernement du Cameroun, pour favoriser une meilleure prise en compte de ce nouveau programme.


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La FAO réajuste la liste de pays ayant atteint l’OMD de lutte contre la faim

D’après un rapport publié mardi, Djibouti rejoint sept pays d’Afrique subsaharienne: Angola, Cameroun, Gabon, Ghana, Mali et Sao Tomé-et-Principe

Djibouti figure parmi les sept pays d’Afrique sub-saharienne ayant atteint les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et les cibles du Sommet Mondial de l’Alimentation (SMA) concernant la lutte contre la faim et la malnutrition, selon la première édition 2015 du rapport intitulé « Vue d’ensemble régionale de l’insécurité alimentaire en Afrique subsaharienne », publié mardi par le Fonds des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Selon ce document, Djibouti, l’Angola, le Cameroun, le Gabon, le Ghana, le Mali et Sao Tomé-et-Principe ont atteint à la fois la cible 1.c des OMD, à savoir réduire de moitié la proportion de la population souffrant de la faim et celle du SMA de réduire de moitié le nombre absolu de personnes souffrant de malnutrition.

« L’Afrique de l’Ouest, en particulier, a accompli des progrès remarquables, en réduisant la prévalence de la sous-alimentation de 60%: elle est de 9,6% en 2014-2016, la période d’évaluation actuelle, contre 24,2% en 1990-1992 », indique la FAO.

Cela signifie une réduction de près de 11 millions du nombre de personnes souffrant de la faim, « ce qui est un progrès considérable si l’on prend en compte la croissance rapide de la population et les sécheresses récurrentes dans les pays du Sahel », dit le sous-directeur général et représentant régional de la FAO pour l’Afrique, Bukar Tijani.

Aujourd’hui, environ une personne sur quatre souffre de la sous- alimentation en Afrique subsaharienne contre une personne sur trois il y a 25 ans, rappelle le rapport du FAO.

Le 30 novembre 2014, à Rome, le Directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, avait salué les « progrès exceptionnels » réalisés dans la lutte contre la faim par le Cameroun, l’Ethiopie, le Gabon, la Gambie, Maurice, et la Mauritanie.

Une femme djiboutienne donnant à manger à son enfant
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Les « progrès » du Cameroun pour l’éradication de la faim salués par la FAO

C’était au cours d’une cérémonie présidée dimanche à Rome, au siège de la FAO par son directeur général, José Graziano da Silva

Six pays africains ont obtenu la reconnaissance de l’Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) pour les « progrès exceptionnels » qu’ils ont réalisés dans la lutte contre la faim et qui leur ont permis d’atteindre les objectifs internationaux avant la date limite de fin 2015, selon un communiqué publié dimanche, 30 novembre, par l’organisation.

Le Cameroun, l’Ethiopie, le Gabon, la Gambie, Maurice, et la Mauritanie font désormais partie de la liste croissante des pays qui ont accompli de grandes avancées dans la lutte contre la sous-alimentation.

7 autres pays non-africains ont également été honorés pour la même raison, à savoir le Brésil, l’Iran, Kiribati, la Malaisie, le Mexique, les Philippines et l’Uruguay.

A l’actif de ces pays, la réalisation avant terme du premier Objectif du Millénaire pour le développement qui vise une réduction de moitié de la proportion des personnes souffrant de la faim avant la fin de 2015 ou l’objectif plus ardu du Sommet mondial de l’alimentation de 1996 qui consiste à réduire de moitié le nombre absolu de sous-alimentés à l’horizon 2015.

Au cours d’une cérémonie au siège de la FAO, à Rome, José Graziano da Silva, Directeur général de l’Organisation, a décerné des diplômes d’honneur aux représentants des gouvernements de ces treize pays.

Les progrès en vue de l’éradication de la faim dans le monde au cours des dix prochaines années « gagnent de l’ampleur », mais il reste encore beaucoup à faire, car 805 millions de personnes continuent de souffrir de sous-alimentation chronique, a ajouté le Directeur général de la FAO qui a exhorté les pays à accélérer la cadence.

L’objectif du Sommet mondial de l’alimentation avait été fixé par les représentants de 180 Etats réunis à Rome en 1996 pour discuter des moyens d’éliminer la faim. Les Objectifs du Millénaire pour le développement ont été établis par la communauté internationale suite à l’adoption, en septembre 2000, par l’Assemblée générale de l’ONU de la Déclaration du Millénaire des Nations Unies.

José Graziano da Silva, Directeur général de la FAO
FAO/Giulio Napolitano )/n

Le Cameroun perd deux places dans son Indice de développement humain

Le Rapport sur le développement humain 2014 du PNUD classe le Cameroun à la 152ème place sur 187 pays. En Afrique, c’est la Libye qui fait office de meilleur élève (55ème)

Dans le Rapport sur le développement humain 2013 du Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD), le Cameroun figurait à la 150ème place en termes d’Indice de développement humain (IDH). Dans le Rapport 2014, publié le 24 juillet dernier sur le thème «pérenniser le progrès humain: réduire les vulnérabilités et renforcer la résilience», le PNUD a relégué le pays de deux places le faisant passer de la 150ème à la 152ème position sur un total de 187 pays pris en considération dans le classement. Le Cameroun figure dans la catégorie des pays ayant un «développement humain faible» avec un indice de 0,540.

Au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), c’est le Gabon qui arrive en tête (112ème), suivi par le Congo, (140ème) et la Guinée Equatoriale (144ème). Le Cameroun devance le Tchad (184ème) et la République centrafricaine (185ème). En Afrique, c’est la Libye qui fait office de meilleur élève. Elle est classée à la 55ème place dans la catégorie des pays ayant un «développement humain élevé», suivie par les Seychelles (71ème), la Tunisie (90ème), l’Afrique du Sud (118ème) et le Cap Vert (123ème). Comme en 2013, la Norvège est le pays à avoir le meilleur IDH avec une valeur de 0,944. Le pays nordique est classé 1er dans le Rapport sur le développement humain 2014 du PNUD.

Globalement, l’Afrique subsaharienne avec ses 46 pays est toujours la région la plus à la traine dans le monde. Ici, l’espérance de vie à la naissance est de 56,8 années pour 66,4 pour l’Asie du Sud ou de 74,2 années pour l’Amérique latine et les Caraïbes. Le Revenu national brut par habitant était de 3152 dollars en 2013 contre 5195 dollars en Asie du Sud ou 15.817 dollars dans les Etats arabes.

IDH et autres indices
Ce rapport produit par le PNUD depuis 1990 prend en compte l’IDH, qui s’appuie sur l’espérance de vie, la durée de scolarisation et le niveau de revenus des populations d’un pays. Il a été présenté comme alternative à la mesure du développement face au Produit intérieur brut (PIB). Le rapport 2014 du PNUD, constitué de 259 pages introduit le concept de «vulnérabilité» pour décrire «les probabilités d’érosion des capacités et des choix des personnes.»

Les données contenues dans ce rapport sont celles dont disposait le Bureau du rapport sur le développement humain (BRDH) au 15 novembre 2013. Les pays et les régions sont classés en fonction de la valeur de leur Indice de développement humain (IDH) en 2013. Dans les 17 tableaux statistiques qui sont contenus dans le rapport, le PNUD intègre, outre des données sur l’IDH dans le monde, d’autres indices: l’indice de pauvreté multidimensionnelle (IPM), l’indice de développement humain ajusté aux inégalités (IDHI) et l’indice d’inégalité de genre (IIG). Le Rapport sur le développement humain 2014 du PNUD est publié à un an de l’échéance des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).

Consulter l’intégralité du Rapport sur le développement humain 2014


Le Cameroun lance une étude pour évaluer sa mise en uvre des OMD

La collecte des données auprès des ménages pour réaliser cette étude a lieu du 3 juin au 30 août 2014

Le ministère de la Santé publique du Cameroun (Minsante) informe officiellement qu’en partenariat avec l’Unicef et l’Institut national de la statistique (INS), le gouvernement réalise, du 3 juin jusqu’au 30 août 2014, l’enquête par grappes à indicateurs multiples (MICS5). Cette enquête, explique le Minsanté, vise à «collecter des données auprès des ménages afin d’évaluer les progrès accomplis par le Cameroun vers l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) à l’horizon 2015, et de certains objectifs nationaux consignés dans le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE) et la stratégie sectorielle de la Santé».

Pour y parvenir, le ministère de la Santé invite les populations à participer aux interviews des enquêteurs en fournissant les informations sollicitées afin d’actualiser la base de données du Cameroun sur divers points tels que la situation des femmes et des enfants ; les caractéristiques des ménages et de la population, entre autres.

Les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), au nombre de huit, forment un plan approuvé par 193 pays du monde et une vingtaine d’institutions mondiales de développement à New York en 2000, pour une mise en uvre sur 15 ans. Ces huit OMD s’organisent dans l’ordre comme suit: Eliminer l’extrême pauvreté et la faim ; Assurer une éducation primaire pour tous ; Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes ; Réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans ; Améliorer la santé maternelle ; Combattre le VIH/Sida, le paludisme et d’autres grandes maladies ; Assurer un environnement durable ; Mettre en place un partenariat mondial pour le développement.


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Le 08 mars célébrée avec la Première Dame du Cameroun

Chantal Biya a présidé, comme à l’accoutumée, le défilé lors de la célébration de la Journée internationale de la femme

La Première Dame a présidé un défilé fleuve, samedi 08 mars 2014, au Boulevard du 20 mai à Yaoundé, à l’occasion de la célébration de la XXIXe édition de la Journée Internationale de la Femme, placée sous le thème : « Défis et réalisations dans la mise en uvre des objectifs du millénaire pour le développement pour les Femmes et les Filles.».

Le nombre de défilant enregistré cette année encore est en nette augmentation. Elles étaient environ 60 000 femmes, toutes belles, dans leurs magnifiques uniformes de couleur rouge et jaune, à marquer de leur présence le défilé de cette année. Comme à l’accoutumé, l’événement a été rehaussé par la présence de Madame Chantal Biya, Première Dame du Cameroun.

Elle a été accueillie au lieu de cérémonie par la ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, Madame Abena Ondoa, née Marie Thérèse Obama, en compagnie des autorités administratives et municipales : le Gouverneur de la Région du Centre, le Préfet du Mfoundi et le délégué du Gouvernement auprès de la Communauté Urbaine de Yaoundé. Pour lui souhaiter la bienvenue, elle a reçu un joli bouquet de fleurs des mains d’une jeune fille. C’est sous des ovations nourris que Madame Chantal Biya a regagné la loge d’honneur, non sans avoir gratifié l’assistance de sa bonne humeur et de son sourire.

Prés de 3 heures durant, l’Epouse du Chef de l’Etat a assisté à un défilé monstre, riche en couleur et en innovations, au cours duquel les femmes ont fait étalage de toute leur détermination à contribuer à leur manière à la mise en uvre des Objectifs du Millénaire.

Le défilé de neuf wagons, a été précédé par le passage d’un groupe spécial dénommé « carré des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), ». C’est lors de ce passage qu’on été célébrées quelques gloires féminines nationales. D’abord la marathonienne Sarah Liengu Etonge, sacrée plusieurs fois championne de l’ascension du Mont Cameroun. Ensuite, le public a aussi ovationné l’équipe nationale féminine de volley-ball, récemment qualifiée à la coupe du monde prévue au mois de septembre prochain en Italie. C’est par des applaudissements constants et de nombreux encouragements que Madame Chantal Biya, Ambassadrice de Bonne Volonté de l’Unesco a réagi, marquant ainsi son engagement permanent pour la promotion de la femme.

La suite du défilé a connu la participation des délégations des amis du Cameroun, prêts à accompagner la Femme camerounaise dans sa quête d’un plein épanouissement. C’est le cas des Etats-Unis, de la France, du Brésil et de l’Afrique du Sud.

La deuxième partie du défilé a fait la part belle à toutes les couches sociales, les femmes issues de la haute administration, celles des forces de défense, les femmes rurales, les handicapées, les bayam-sellam. Le passage massif des trois regroupements régionaux des femmes du Nord-Ouest, du Sud- Ouest regroupé au sein (ASWDEV) et de l’Ouest, a constitué le clou de cette véritable démonstration de force, et la capacité de mobilisation féminine, face aux défis qui interpellent la femme.

Un défilé motorisé montrant d’autres capacités intellectuelles et physiques de la femme a précédé le wagon de clôture mené par le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille. Après l’exécution de l’hymne de la Femme, l’Epouse du Chef de l’Etat, très souriante et visiblement heureuse d’avoir présidé cette cérémonie a pris congé de l’assistance, mettant ainsi un terme aux manifestations organisées au Boulevard du 20 mai à Yaoundé.

Le défilé du 08 mars 2014 en images

La Première dame, Chantal Biya, le 08 mars 2014 au Boulevard du 20 mai à Yaoundé
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Paul Biya: «L’atteinte des objectifs du millénaire est incertaine pour l’Afrique»

Le président du Cameroun prenait la parole à la tribune des Nations unies

Renforcer le partenariat international
Dans sa prise de parole devant l’assemblée générale de l’ONU ce mardi 21 septembre, le président Paul Biya du Cameroun a fait savoir que depuis l’adoption des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), il y a 10 ans, l’évaluation du chemin parcouru montre que même si des résultats ont été obtenus, la réalisation des Objectifs à l’échéance 2015 demeure incertaine. Il a marqué sa préoccupation sur le cas de l’Afrique, estimant qu’il pourrait s’agir du seul continent qui risque de ne pas atteindre les OMD à l’échéance convenue. Au passage, Paul Biya a présenté la position camerounaise en vue de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement. Une position camerounaise qui est aussi celle du rapport de l’ONU sur le sujet. Le président Biya a proposé une vision qui est en réalité une projection des objectifs économiques actuels du Cameroun. Le Président camerounais conditionne ainsi la réalisation des OMD autour de trois éléments qui pour lui, sont essentiels. Il s’agit dans un premier temps de la concrétisation de l’OMD numéro 8, sur la mise en place d’un partenariat mondial pour le développement, avec la mise en place d’un système économique et financier plus équitable, le traitement global du problème de la dette, d’une aide publique au développement stable, d’un accès sûr aux médicaments et de la garantie de la réduction de la fracture numérique. Globalement cet axe de solution est tributaire de la position camerounaise qui n’envisage le développement que dans le cadre de la coopération internationale. Logiquement, le Cameroun qui est sur de nombreux projets structurants ne voudrait pas ramer à contre-courant de ses partenaires au développement. De nombreux gros projets dont le démarrage est prévu cette année seront en grande partie financés par ces partenaires. D’énormes progrès ont été accomplis pour renforcer les partenariats internationaux, explique le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon. Mais la date butoir convenue de 2015 s’approche rapidement et il reste beaucoup à faire.

Accroitre l’offre en énergie moderne pour stimuler le développement
La deuxième considération à prendre en compte pour la réalisation des OMD est selon Biya, l’accès à l’énergie. Cet accès selon lui est susceptible de favoriser la réduction de la pauvreté d’une part et de stimuler l’éducation et la santé d’autre part. Pour le numéro 1 camerounais, investir de manière considérable sur les ressources énergétiques modernes surtout devraient faciliter aussi bien l’augmentation de la production agricole que l’approvisionnement en eau et l’éclosion des activités génératrices de revenus pour les populations les plus pauvres, notamment les femmes. Le président du Cameroun a indiqué à cet effet, que l’usage de sources d’énergie modernes pourra avoir un impact direct sur la santé des femmes qui se trouveront ainsi libérées des inhalations dues à l’utilisation de la biomasse. Comme troisième facteur de réalisation des OMD, le chef de l’Etat camerounais a proposé la création d’emplois. Elle constitue affirme-t-il, un élément déterminant d’allègement de la pauvreté, de dignité personnelle, de bien-être collectif, de croissance économique durable et de stabilité politique, notamment dans les pays en développement. Paul Biya a par ailleurs rappelé que le Gouvernement du Cameroun a placé ces trois éléments au c ur de sa politique. Depuis 2010, le pays s’est engagé dans la recherche de la croissance et l’augmentation de l’offre d’emploi, notamment à travers son document de stratégie pour la croissance et l’emploi. Le chef de l’Etat n’a pas insisté cette fois-ci, sur les questions de gouvernance et de démocratie, que le secrétaire général Ban Ki Moon de l’ONU avait indiquée comme étant des conditions essentielles à l’atteinte des OMD. Terminant son propos sur le sujet des OMD le président Biya a indiqué que la réalisation des engagements qu’ils imposent doit se faire dans une communauté humaine capable d’agir à l’unisson. La prochaine grande apparition du cameroun à ce sommet de l’ONU est fixée au vendredi 24 septembre. Le président Paul Biya prendra la parole cette fois dans le cadre d’une rencontre de haut niveau sur les questions de désarmement. Le Cameroun assure la présidence de cette conférence.

Paul Biya prennant la parole hier à la tribune de l’onu source
Centre média Onu)/n

Paul Biya prend la parole ce 21 septembre à New York

Le chef de l’Etat camerounais est au siège de l’Organisation des Nations unies où il prend part aux travaux de l’Assemblée générale de l’institution

Un discours qui devrait être politiquement correct
Le président Paul Biya du Cameroun prononcera un discours ce mardi 21 septembre 2010 à New York, lors de la tenue des travaux de la 65ème assemblée générale de l’Organisation des Nations unies. Dans la suite du chef de l’Etat, plusieurs ministres directement concernés par les questions liées aux objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Sont présents, les ministres de l’éducation de base, de la santé, de l’économie et de la planification et aussi celui des finances. L’objectif de ce Sommet est de faire les bilans des progrès accomplis envers les OMD, et accélérer les efforts pour assurer la réalisation de ces objectifs d’ici à 2015. Il n’y a pas de projet mondial plus valable que celui-là, a déclaré M. Ban Ki-Moon, Secrétaire général de l’ONU, devant les quelques 140 Chefs d’État et de Gouvernement qui participent au Sommet. Diffusons un vigoureux message d’espoir. Tenons les promesses que nous avons faites, a indiqué ce 20 septembre, le Secrétaire général Ban Ki Moon des Nations unies. Le président Biya ne devrait effectuer aucune déclaration d’envergure. Conformément à sa politique d’arrimage à la mouvance internationale, il parlera des objectifs du millénaire pour le développement et reviendra sur les conclusions du rapport annuel du Groupe de réflexion composé d’agences multilatérales spécialisées dans le développement et l’économie, publié la semaine dernière par l’ONU. Ledit rapport constate l’insuffisance des avancées dans la réalisation des OMD. Il prescrit un nouvel engagement des pays riches en faveur de la cible de 0,7% de leur revenu national brut à consacrer à l’aide publique au développement (APD). Une position qui n’est pas très différente de celle des dirigeants camerounais au plus haut niveau.

Relever les efforts du Cameroun et de ses partenaires
Le président Biya prend la parole à un moment où son pays est à la traine dans la réalisation des OMD, comme de nombreux autres pays d’Afrique subsaharienne. Globalement, il y a plus de personnes qui ont amélioré leurs conditions de vie. Mais, cela ne veut pas dire que la pauvreté a reculé. L’année dernière, le gouvernement a reconnu l’échec de l’application du document stratégique de réduction de la pauvreté et l’a remplacé par un document dont les orientations sont d’abord la création de richesses, avant leur répartition. Pour de nombreux Camerounais, la pauvreté reste donc la règle. En matière de santé, tout le monde reconnaît l’insuffisance du succès, dans le domaine de la mortalité maternelle et infantile. L’accès aux soins reste difficile pour beaucoup de Camerounais et la situation n’est pas prête de trouver une solution. Sur les cinq prochaines années il sera difficile de parvenir à former le nombre de médecins nécessaires et suffisants pour parvenir à une couverture médicale optimale. En matière d’éducation, de gros progrès ont été réalisés. Près de 70% des enfants sont aujourd’hui scolarisés. Des experts pensent cependant, que comme dans beaucoup de pays africains, il n’y a pas de garantie que tous ces enfants parviendront à compléter leur cycle de scolarisation d’ici à 2015. Le président Biya devrait donc revenir sur ce bilan camerounais, avant d’en présenter les causes. On peut s’attendre à ce que soit évoqués le non-respect par les pays développés de leurs engagements. Le président camerounais devrait aussi aborder les questions de gouvernance dans son pays, pour indiquer les efforts faits pour assainir la gestion des fonds publics. M. Paul Biya devrait aborder des questions aussi diverses, que l’attribution d’une place de permanent à un pays en voie de développement au sein du conseil de sécurité des Nations unies. Lors de sa visite au Brésil, le président camerounais avait indiqué qu’il plaidait pour que cette place lui soit attribuée. L’Afrique elle ne réussit pas à s’entendre sur la personne qui pourrait la représenter à ce conseil.

Le président Paul Biya lors de la dernière AG des Nations unies
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