Cameroun : les acteurs de la filières cacao s’arriment aux normes de l’Union européenne

Le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana a reçu les acteurs de la filière cacao du Cameroun (ONCC, CICC FODECC et le groupement des exportateurs) le 26 mars 2024.

Le cacao camerounais n’arrête pas de faire parler de lui. Après les prix défiants toute concurrence sur le marché africain, les acteurs de la filière ont tenu une réunion avec le ministre du commerce dans le but de d’affronter le marché de l’Union européenne.

L’objectif de cette rencontre est d’évaluer la préparation du secteur à se conformer à la réglementation de l’Union européenne, en particulier celles liées à la déforestation, dont les exigences entrent en vigueur dès le 30 décembre 2024.

Conformément aux normes de l’UE, seules les récoltes de cacao provenant de zones non déforestées après le 30 décembre 2020 pourront accéder au marché européen. De plus, la conformité aux lois nationales est impérative, nécessitant un système de traçabilité et de géolocalisation pour garantir l’origine et la conformité des produits commercialisés. Une étude de faisabilité pour la mise en place d’un système national de traçabilité a été élaborée par le ministère du Commerce, visant à tracer la fève de sa parcelle de production au port d’embarquement.

À l’issue de cette réunion, l’unanimité s’est dégagée quant aux actions à entreprendre pour se conformer aux normes européennes. Des rencontres régulières entre les acteurs de la filière ainsi que des réunions mensuelles que le Ministre s’est engagé à présider en personne compte tenu des enjeux. Il convient de souligner que le prix du cacao a récemment franchi la barre des 5000 F par kilogramme, atteignant un record mondial jamais atteint. Ce qui place le Cameroun de très loin en tête du hit-parade des pays producteurs de cacao. Une place dont le gouvernement se fait un point d’honneur de préserver.

Cameroun : l’Etat prévoit un budget de 76 milliards de F pour relancer la filière café

Ce montant a été dévoilé ce 12 septembre 2023 à Kouoptamo (région de l’Ouest) lors du lancement officiel des activités du Projet d’appui à la relance de la filière café (Parf-Café).

La relance de la filière café est sur la bonne voie. Ressusciter la filière café est le défi que s’est donné Gabriel Mbaerobe, le ministre de l’Agriculture et du développement local (Minader). À cet effet, tous les moyens seront mis en jeu par le gouvernement. 76,7 milliards de F cfa. C’est le coût estimatif du Projet d’appui à la relance de la filière café (Parf-Café). Ce chiffre a été dévoilé par le Minader qui présidait ce 12 septembre 2023 à Kouoptamo, le lancement officiel des activités relatives à ce projet d’une durée de 5 ans (2027).

L’objectif principal est de doubler la production caféière d’ici 2027 car, selon des données fournies par l’Office national du cacao et du café (Oncc), la production de café s’est chiffrée à 11 557 tonnes (robusta et arabica) pour la campagne caféière 2021/2022. Concrètement, le gouvernement vise : « 22 086 tonnes cumulées de café vert de qualité soit 4 858 tonnes pour le café arabica et 17 228 tonnes pour le café robusta ».

A ceci, il faudrait ajouter des ambitions de «10 529 tonnes de café vert de qualité en 2027 soit 2 316 tonnes de café arabica et 8 213 tonnes pour le café robusta pour augmenter la production nationale qui gravite autour de 35 000 tonnes de nos jours ; un rendement moyen attendu de 0,7 tonnes/hectares soit un accroissement de 0,5 t/ha par rapport au niveau actuel de 0,2 t/ha », projette le membre du gouvernement.

Pour atteindre ces objectifs, le volet financement est un facteur crucial. Pour lever la difficulté, le Minader rassure que le Fonds de Développement des filières Cacao et Café (Fodecc), s’est engagé à financer les activités du Parf-Café à hauteur de 7,6 milliards de Fcfa soit 9,9% du coût global du projet à travers son Guichet projet. En plus, « il est nécessaire de rappeler qu’en plus de de financement, le Parf-Café va bénéficier des appuis indirects du Fodecc à travers le Guichet producteurs, qui a prévu environ 4 milliards de subventions en intrants pour le café en 2023 au profit direct des producteurs », fait-il savoir.

A en croire Ecomatin, le projet étalé sur cinq ans repose sur trois composantes techniques à savoir : la production et la diffusion du matériel végétal à haut rendement ; l’appui au développement des exploitations caféières et l’appui à la durabilité de la filière café.

 

Cameroun : la suspension des exportations du cacao vers le Nigéria reste en vigueur

 

Une réunion de concertation relative aux exportations massives et frauduleuses du cacao camerounais à destination du Nigeria a eu lieu le 24 juillet 2023.

Le Cameroun évalue à 70 milliards de F CFA les pertes dues aux exportations frauduleuses de la fève vers le Nigeria, à partir de la région du Sud-Ouest. Pour y remédier, « les mesures urgentes de sauvegarde à mettre en œuvre, en vue de l’éradication du phénomène préjudiciable des exportations massives et frauduleuses » ont été énumérées dans une circulaire élaborée au sortir de la réunion de crise, du 13 juin 2023 à Yaoundé.

Parmi celles-ci, trois principales mesures : la suspension, à titre conservatoire et jusqu’à nouvel avis, des exportations du cacao camerounais vers le Nigeria, ajoutée à la prescription aux autorités administratives des zones cacaoyères le recensement de tous les points de sortie du cacao, puis la mise en place de check-points.

Il est ressorti de la réunion de concertation du 24 juillet année courante que les mesures de suspension des exportations du cacao vers le Nigéria demeurent jusqu’à nouvel ordre. Cette réunion tenue après celle du 13 juin 2023 s’est déroulée en présence de Bernard Okalia Bilai Gouverneur de la région du Sud –Ouest l’un des importants bassins de production cacaoyère, les différents acteurs ont fait l’état des lieux sur la situation dans le Sud-Ouest.

Michael Ndoping Directeur général de l’Office National du cacao et du café (ONCC) bras séculier de l’Etat a tenu à rassurer le membre du Gouvernement à poursuivre l’application des

Cameroun : la campagne cacaoyère 2022-2023 lancée à Yokadouma

La cérémonie de lancement a eu lieu hier 17 juillet 2022 en présence de Luc Magloire Mbarga Atangana du Commerce et Gabriel Mbaïrobe de l’Agriculture et du développement rural.

La production cacaoyère du Cameroun se porte bien selon les chiffres. A l’occasion du lancement, l’Office national du cacao et du café (Oncc) a dévoilé les chiffres de la campagne 2021-2022, qui s’est étalée sur la période légale, allant du 1er août 2021 au 15 Juillet 2022.

Il en ressort qu’au cours de cette période, le Cameroun enregistre une production cacaoyère de 295 163 506 kg, en hausse de 2 692 041 Kg en valeur absolue, et de 0,91% en valeur relative.

Par ailleurs, la Sodecao a signé une convention avec la GIZ Pro lors de la campagne 2020-2021, visant à accompagner 14 coopératives agricoles des régions du Centre (Nong et Mfoumou, Mefou et Afamba, Nyong et So’o, Lekié, Mbam et Kim) et du Sud-ouest (Jupé Manengoumba, Ndian, Fako, Mémé), par des formations et l’octroi de 250 000 plants.

Selon les statistiques de la campagne 2022, le volume de cacao transformé localement est également en hausse. Il est de 86 850 663 kg contre 62 425 288 kg, la campagne passée, soit une augmentation de 28,12%. Ceci pourrait s’expliquer par l’entrée en service depuis la précédente campagne d’une cinquième unité de transformation, Atlantic Cocoa, à côté des transformateurs traditionnels que sont Sic Cacaos, Neo Industry, Chococam et Ferrero.

Néanmoins, il faut préciser que le Cameroun enregistre encore un déficit de semences évalué à 20 millions de plants par an. Si ce déficit est comblé, le pays table sur une production de 600 000 tonnes de cacao d’ici 2025 et 1,2 million de tonnes à l’horizon 2035.

La stratégie nationale pour le cacao vise à atteindre 640 000 tonnes d’ici 2030 et l’établissement d’un système de traçabilité nationale doit donc intégrer de nouvelles parcelles chaque année. La production de cacao est faible depuis 2014 et l’attractivité auprès de la population semble moyenne.

Cameroun : les priorités du nouveau secrétaire de l’Organisation Interafricaine du café

Solomon Rutega a été reçu par le ministre du Commerce (Mincommerce) Luc Magloire Mbarga Atangana le 11 octobre.

« Je reste   optimiste que les prix du café vont s’améliorer d’un moment à l’autre. » C’est le message d’espoir du secrétaire général de l’Organisation Interafricaine du café (Oiac) Solomon Rutega .C’était le 11 octobre 2021 à Yaoundé au cours de l’audience  à lui accordée par le ministre  du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana , qu’accompagnait le  directeur général de l’Office national du cacao et du café (Oncc) Michael Ndoping  .
Luc Magloire Mbarga Atangana a indiqué que « la filière café est en déclin dans plusieurs pays africains en raison notamment du manque de compétitivité du café camerounais sur marché international. A ceci s’ajoute la faible consommation locale du café dans nos Etats, il faut la relancer, il faut mettre en place les marchés régionaux, le marché continental ».
 Aussi, pour y remédier, cette question mérite d’être posée au niveau de la Commission de l’Union africaine qui voudrait faire du café un produit continental, un produit prioritaire une cause continentale. Et que la seconde proposition de l’Oiac est liée au   financement pour la production du matériel végétal par Afreximbank  qui vient d’installer son siège régional d’Afrique  Centrale au Cameroun .
Les mesures avant-gardistes  au Cameroun pour soutenir la filière rentrent dans ce registre: l’organisation du festival du café(Festicofee),l’organisation de la journée nationale de dégustation du café, la construction  de la maison du café à Yaoundé, la création des kiosques à café  dans les aéroports ,les administrations,  les universités etc .
Le Cameroun qui paie toujours ses contributions  d’après le Mincommerce, et compte sur le soutien de  cette organisation pour  relancer la production et la commercialisation du café. Les  prix ont doublé de 400-800 F de septembre 2020-à septembre  2021 au Cameroun en ce qui concerne le robusta .L’arabica  remonte à plus de  2000 F CFA .
Manque de financements
 Doté de près de trois décennies d’expériences, l’hôte du Mincommerce a décliné ses priorités pour les cinq prochaines années de son mandat: la mobilisation des fonds via Afreximbank,la formation ,la recherche. Pour le volet production, il promet aux producteurs, l’octroi des financements et du matériel végétal, la promotion de la recherche, et la mise en place d’une plateforme de diffusion d’informations  dans les pays membres producteurs du robusta .
Elle travaille avec  le gouvernement ,et l’interprofession pour le volet Marketing.La promotion de la consommation locale comme en Ethiopie fait également partie  des priorités du nouveau sg de l’Oiac qui fonde beaucoup d’espoir sur la jeunesse. Ce qui explique  leur collaboration avec les universités de jomo- Kenyatta au Kenya et celle d’Houphouët Boigny en Côte d’Ivoire qui abrite une maison  de café en attendant la mise en place de l’African drink initiative par cette structure .
 A titre de rappel, la filière café au Cameroun comme ailleurs souffre du manque des financements, de la volatilité des prix…
En raison de la jeunesse de la population africaine (70%). « Nous devons promouvoir la consommation locale en visant le grand marché Nigérian avec ses 300 millions de consommateurs par exemple. Je déconseille le désespoir. La transformation crée des emplois, apporte de la valeur ajoutée .je reste optimiste que les prix vont s’améliorer d’un moment à l’autre » a conclu le sg de l’OIac.
Pour promouvoir ce produit de base et explorer de nouveaux débouchés, l’Oiac voudrait également cibler    les pays du Maghreb et la République Sud-Africaine dans le cadre du nouvel accord de commercialisation   en préparation. Il est question de donner  à l’Afrique l’opportunité de profiter  des avantages de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine(Zlecaf).

Cameroun : l’Adamaoua fait son entrée parmi les bassins de production du cacao

Suites aux achats de fèves de cacao dans cette partie du pays au cours de la saison 2019-2020, l’Office national du cacao et du café (ONCC) la classe pour la première fois parmi les bassins de production du Cameroun.

Exception faite du Nord et de l’Extrême-Nord, le cacao a été commercialisé dans huit régions sur les 10 que compte le pays. C’est du moins ce que laisse entendre l’Office national du cacao et du café (ONCC). Fait rare, la région de l’Adamaoua a elle aussi commercialisé le cacao au cours de de la dernière saison à hauteur de 0,3%. Une grande première pour cette partie du pays qui fait partie du septentrion, reconnu principalement comme un bassin de production du coton.

L’Adamaoua fait ainsi son entrée parmi les bassins cacaoyers du pays. En termes de commercialisation des fèves au cour de la dernière saison, l’ONCC indique que la région du Centre vient en tête avec 48,6% des parts du marché.  Devant le Sud-Ouest (28,4%), le Littoral (10,3%), le u Sud (5,6%), l’Est (3,8%), l’Ouest (2,7%), le Nord-Ouest et l’Adamaoua (0,3%).

Les de l’ONCC vont certainement amener l’Institut de recherche agronomique pour le développement (IRAD), à y implémenter une stratégie pour booster la culture du Cacao. Un peu à l’instar de celle qu’elle mène en ce moment dans l’Adamaoua pour promouvoir la culture de l’anacarde, communément appelée noix de cajou.

Baisse du prix du kilogramme de cacao au Cameroun

Le kilogramme de cacao est passé de 1700 FCFA au terme de la saison cacaoyère 2015/2016 à 1300 FCFA, soit une baisse de 400 francs CFA

Le kilogramme de cacao connaît une décote au cours de ce mois de septembre, passant de 1700 francs CFA au terme de la saison cacaoyère 2015/2016 à 1300 FCFA, soit une baisse de 400 francs CFA a-t-on appris de sources concordantes.

Des informations recueillies auprès des producteurs, confirmées par le Système d’information des filières (SIF) pilotée par l’Office national du cacao et du café (ONCC).

A l’origine de cette baisse des prix, se trouve le ralentissement de l’activité des exportateurs, mais aussi, le mauvais comportement de certains acteurs de la filière, en l’occurrence, des acheteurs dits «itinérants».

En plus de ces facteurs, s’ajoutent des fortes pluies qui s’abattent actuellement sur les principaux bassins de production du pays.

Des intempéries qui rendent impraticables les routes et augmentent les charges de transport des acheteurs, qui sont de ce fait obligés de négocier des prix d’achat plus bas auprès des producteurs qui veulent se «débarrasser» de leurs produits.


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Le Cameroun a exporté 4894 tonnes de cacao au mois d’août

Le pays a ainsi réalisé une contre-performance par rapport aux 12 056 tonnes de cacao produites à la même période l’année dernière

Le Cameroun a exporté un peu plus de 4894 tonnes de cacao en août dernier, contre 12.056 tonnes pendant la même période un an plus tôt, selon les données de l’Office national du cacao et du café (ONCC).

Cette source impute la contre-performance, déjà perceptible depuis mai, à la difficulté d’accès aux bassins de production mais surtout aux changements climatiques, qui ont été marquées par une saison sèche particulièrement longue, ayant empêché l’arrosage suffisant des vergers ainsi que la floraison attendue.

La chute des ventes à l’export, note-t-on, intervient alors que le pays enregistre une envolée des prix d’achat bord champ de ce produit de rente en interne, passant de 1240 à 1500 FCFA, voire à 1580 FCFA le kilogramme dans certaines zones de production entre février et juin 2016.

Le Cameroun, rappelle-t-on, a enregistré une production cacaoyère annuelle de 232.000 tonnes pendant la campagne 2014-2015, dont 25% transformées localement.


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Le kilogramme de cacao se vend à plus de 1200 F au Cameroun

A Ebebda au Centre, considéré comme l’un des plus grands bassins de production, ce prix a parfois totuyé les 1600 F pendant la campagne 2015-2016 qui s’est achevée le 15 juillet 2016

Le prix moyen du kilogramme de cacao est allé au-delà de 1200 FCFA au Cameroun pendant la campagne 2015-2016 qui s’est achevée le 15 juillet dernier, selon les estimations de l’Office national du cacao et du café (ONCC).

Dans la région d’Ebebda, située au centre du pays et considéré comme l’un des plus grands bassins de production, ce prix a parfois totuyé les 1600 FCFA.

En dépit de cette embellie chez les producteurs, il convient de noter que seuls 29.927 tonnes de fèves ont pu être transformées localement, en baisse de 10% par rapport à la campagne précédente, et ce alors que les autorités ambitionnent un broyage local de 300.000 tonnes à l’horizon 2020.

Le Cameroun, qui a produit 269.495 tonnes de cacao au cours de la dernière campagne contre 232.530 tonnes un an auparavant et voudrait atteindre les 600.000 tonnes dans le même horizon, multiplie actuellement les initiatives en vue de booster cette filière, deuxième produit à l’exportation après le pétrole et avant les carburants et lubrifiants.

Ainsi, à travers le programme de rajeunissement « La régénération by New Generation », le pays a-t-il pu enrôler 1000 producteurs et permis la création de 1400 hectares de plantations depuis 2012.


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Cameroun: le prix bord champ du cacao fixé à 1500 F le Kilogramme

Depuis le 15 juin 2016, Le kilogramme de cacao s’est renchéri de 260 FCFA par rapport au prix moyen de 1240 FCFA enregistré depuis le mois de février

Nouvelle augmentation du prix de cacao. Depuis le 15 juin 2016, les prix bord champs de la denrée au Cameroun sont remontés à 1500 FCFA le kilogramme en moyenne. Soit un gain de 260 FCFA par rapport au prix moyen de 1240 FCFA enregistré depuis février.

Selon les statistiques compilées par le Système d’information des filières (SIF), projet piloté par l’Office national du cacao et du café (ONCC), le cacao est même vendu jusqu’à 1580 FCFA le kilogramme dans certains bassins de production.

La nouvelle embellie autour du prix du cacao au Cameroun s’explique par la rareté du produit sur le marché du fait de l’inter-saison. Par ailleurs, les pluies observées actuellement dans certains bassins de production du pays les rendent souvent inaccessibles par les acheteurs.

Cette rareté du cacao sur le marché déteint d’ailleurs sur les exportations globales du pays, qui ont fléchi au mois de mai dernier, atteignant 3205 tonnes seulement ; contre 5780 et 7610 tonnes, respectivement en avril et mars 2016.

En janvier dejà, les exportations de cacao étaient en baisse. Dans une note publiée le 18 février 2016, l’ONCC annonçait que le pays avait vendu seulement 21.564 tonnes contre les 38.748 tonnes enregistrées en décembre 2015. Selon cette institution, la baisse des prix de la denrée, 1300 FCFA, était à l’origine de ce problème. Les producteurs avaient alors favorisé la constitution des stocks en prévision d’une nouvelle hausse du prix du Cacao sur le marché.

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Cameroun: 3205 tonnes de cacao exportés au mois de mai

Les chiffres rendus publics par l’Office national du cacao et du café mettent en exergue la baisse enregistrée dans les exportations par rapport au mois d’Avril où elles étaient de 5780 tonnes

Les exportations de cacao au Cameroun au cours de mois de mai 2016, ont atteint 3205 tonnes, ce qui constitue une décote par rapport au mois d’avril où ces exportations culminé à 5780 tonnes d’après les chiffres publiés lundi par l’Office national du cacao et du café (ONCC).

Cette tendance baissière se confirme depuis le mois de mars dernier, où 7610 tonnes de cacao avaient été exportées.

«Cette baisse est normale parce que nous sommes dans l’inter-saison qui inclus le mois de juin et juillet. Le cacao sort moins. Mais les chiffres vont augmenter avec le lancement de la campagne cacaoyère au mois d’août», explique l’ONCC

A moins de deux mois de la fin de la saison cacaoyère 2015/2016, tout laisse croire que l’on ne pourra plus assister à une hausse de la production, malgré l’augmentation du prix de bord de cacao qui se situe autour de 1800 francs CFA contre 1500 francs CFA.

Selon des sources autorisées, les objectifs de produire 260 000 tonnes de cacao en 2016 pourraient être atteints, ce qui serait en augmentation par rapport à la saison écoulée où la production nationale de cacao s’est établie à 235 000 tonnes.


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Cameroun: le prix du kilogramme de cacao atteint des records

Les meilleures pratiques de récolte et de séchage et l’amélioration de l’accès des acheteurs aux zones de production sont à mettre à l’actif de cette évolution

Le prix du kilogramme de cacao atteint actuellement les 1580 FCFA bord champ sur le marché camerounais, selon les dernières alertes du système d’information mis sur pied par la corporation agricole.

Les meilleures pratiques de récolte et de séchage, mais également l’amélioration de l’accès des acheteurs aux zones de production, sont à mettre au crédit de cette évolution.

Selon les statistiques de l’Office national du cacao et du café (ONCC), le maximum payé aux producteurs organisés en groupes et procédant aux ventes groupées oscillait entre 1530 et 800 FCFA le kilogramme pendant la campagne 2014-2015 au cours de laquelle la production commercialisée du cacao était passée à 232.530 tonnes, contre 209.905 tonnes une année avant.

Pendant la même période, apprend-on encore, les quantités soumises au contrôle de la qualité étaient passées de 164.537 à 220.596 tonnes, les résultats obtenus des contrôles révélant une nette augmentation de la qualité des produits.

Le Cameroun, dont la production cacaoyère devrait connaître une baisse de l’ordre de 20.000 tonnes en 2015-2016 due au repos végétatif des plantations, s’est fixé un objectif de 600.000 tonnes de cacao à l’horizon 2020.


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Cacao: 54 tonnes mises en vente à Okola

Des ventes groupées ont été présidées mercredi par le ministre camerounais du commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana

Les discussions ont été serrées entre les producteurs de cacao et les acheteurs. Les cacaoculteurs ne se sont pas laissé faire au sujet du prix de leurs produits. Ils proposaient pour le kg de cacao, 1700 F, alors que les acquéreurs disaient disposer de 1500 F. Au finish, le ministre du commerce (Mincommerce), Luc Magloire Mbarga Atangana qui a apprécié ces négociations «très percutantes» a souhaité que les débats se poursuivent et que les deux partenaires puissent trouver un terrain d’entente.

La cérémonie de vente groupée du cacao organisée par l’Office national du cacao et du café (ONCC) mercredi dernier, 28 octobre 2015, à Bissogo, un petit village situé non loin d’Okola a drainé du monde. Au menu, 54 tonnes de cacao sont mises en vente par les membres de cinq coopératives venues des différents coins de l’arrondissement d’Okola.

Pour ce qui est du produit présenté, le Mincommerce s’est dit satisfait quant à sa «bonne qualité» et aussi son taux d’humidité, estimé à 8%, un pourcentage jugé acceptable. Mais, a estimé que les producteurs de Bissogo pouvaient encore faire mieux.

Néanmoins, Luc Magloire Mbarga Atangana a encouragé l’esprit d’initiative des agriculteurs, tout en souhaitant que cette synergie de la vente groupée, gage de l’amélioration du système de commercialisation perdure. Selon lui, il est établi que grâce à ce type de transaction, les producteurs tirent le meilleur profit de leur travail.

A propos du prix, l’ONCC a tout de même indiqué qu’au final, le montant du kilogramme du cacao devrait être fixé à 1575 F au maximum et 1425 F au minimum. Ces prix qui arrangeraient tout le monde ont été fixés, lors d’une vente groupée récente tenue dans la ville de Douala.

Concernant la tenue des infrastructures, le président des coopératives de production de cacao, parlant au nom des producteurs a plaidé pour la construction d’un magasin de stockage digne de ce nom, l’actuel étant devenu «dépassé et vieux de deux décennies». L’autre doléance concernait l’aménagement des pistes agricoles, «en très mauvais état».


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Cameroun: Les cacaoculteurs sceptiques sur la production de 600.000 tonnes à l’horizon 2020

Le président de l’Association nationale des producteurs de cacao et du café (Ancc), estime que c’est du bluff, avec l’enclavement actuel des bassins de production du cacao

Pour accélérer la croissance économique nationale, le gouvernement camerounais a ciblé des filières de production prioritaires au rang desquelles la culture du cacao, un des principaux produits d’exportation où une production nationale annuelle de 600.000 tonnes est recherchée à l’ horizon 2020, un objectif difficilement réalisable aux yeux des producteurs.

« L’objectif de 600.000 tonnes, c’est du bluff, parce que rien n’est fait pour qu’on atteigne cet objectif. Lorsqu’on veut relancer une filière, comme celle du cacao au Cameroun, il y a des choses à prendre en compte. Le désenclavement des bassins de production devrait être une priorité », a souligné à Xinhua André Bélébénié, président de l’Association nationale des producteurs de cacao et du café (ANCC).

Sur les dix régions administratives du Cameroun, sept (Centre, Sud,Est, Littoral, Sud-ouest, Ouest et Nord-ouest) s’offrent à la culture du cacao, qui représente 28% de la valeur totale des exportations non pétrolières, 2% du PIB (produit intérieur brut), 6% du PIB primaire et environ 30% du sous-secteur des produits agricoles destinés à l’exportation et à la transformation, d’après les statistiques officielles.

L’accès aux zones de production se fait pour la plupart à travers des pistes rurales en mauvais état, qui accroissent la pénibilité du travail des quelque 400.000 paysans recensés dans cette activité par ailleurs confrontée au vieillissement du verger et de la main d’oeuvre dont l’âge moyen est situé à environ 55 ans, à un moment où le marché vit pourtant une période d’embellie due à des prix attractifs.

Pour Bélébénié, grand producteur du département du Mbam-et- Inoubou,dans le Centre, la mise à disposition des plants de cacaoyer de bonne qualité et à temps est un autre défi à relever, « parce que l’agriculture a un timing. Si on vous donne les plants en fin ou juillet, vous travaillez pour perdre autour de 60% de votre production, étant donné que la chaleur commencera en novembre-décembre ».

Puis il y a aussi « l’accompagnement avec les engrais, les insecticides, les fongicides pour l’entretien de ces plants. Tout cela n’est pas fait. Il y a en outre l’implication des producteurs dans les programmes qui fait défaut : si vous faites des programmes pour les producteurs qui ne sont pas impliqués, je crois qu’on ne peut pas atteindre les objectifs », alerte-t-il encore.

Quatre organismes sous tutelle des ministères du Commerce et de l’Agriculture et du Développement rural sont chargés de la gestion de la filière : la Société de développement du cacao (SODECAO), l’ Office national du cacao et du café (ONCC), le Conseil interprofessionnel du cacao et café (CICC, interprofession) et le Fonds de développement des filières cacao et café (FODECC).

Les budgets respectifs de ces institutions tirent une partie de leurs ressources des prélèvements effectués sur les revenus générés par la commercialisation de ces produits. Lors de la campagne 2013-2014, clôturée par une production établie à 209.905 tonnes, un montant total de 35 milliards de francs CFA (environ 70 millions de dollars) de prélèvements est déclaré.

Sur la base des répartitions, « le FODECC a pris la grande partie,soit autour de 160.000 francs la tonne, le CICC autour de 10.000 francs, l’ONCC environ 15.000 francs, la SODECAO 5.000 francs et la cellule des services du Premier ministre autour 1.000 ou 2.000 francs », informe André Bélébénié qui s’était insurgé contre la mise en place en 2014 de la cellule spéciale de gestion de la filière mixte à la Primature.

Selon l’agriculteur, cette décision inexplicable est le témoignage de la volonté des vautours de l’administration publique camerounaise gangrenée par la corruption de faire main basse sur l’ argent du cacao.Pas grand-chose est fait, martèle-t-il, pour réellement faire redécoller la filière, qui fut par le passé un des fleurons de l’économie nationale.

Il n’en faut pas plus pour déterminer les causes de la publication hasardeuse des statistiques qui ne permettent pas toujours d’obtenir des informations fiables sur le secteur.

« Le problème des statistiques, c’est un autre pan de voile. Ces statistiques sont truquées par ci, par là à cause des intérêts égoïstes de certains. Par exemple, les exportateurs évitent de déclarer les quantités d’exportation réelles pour ne pas payer les taxes conséquentes »,soutient le chef de file des producteurs.

Face au flou artistique, les producteurs, eux, n’ont pas d’autre choix que de se résigner: « On se contente de ce que l’ONCC nous donne. Ils ont dit qu’on était autour de 209.000 tonnes. Mais on ne peut pas, il y a deux ans, être à 250.000 tonnes et revenir à 209.000 tonnes. C’est qu’il y a quelque chose qui ne va pas quelque part ».

Entre 1.380 et 1.460 francs (2,76 et 2,92 dollars) le prix d’achat officiel du kilo proposé par le programme de système d’information financière du CICC, les producteurs ont malgré tout un motif d’encouragement pour s’accrocher à leur activité qui, pour cette raison, suscite un engouement chez d’autres amoureux du travail de la terre, dont quelques jeunes.

Cinquième producteur mondial derrière la Côte d’Ivoire, le Ghana, l’Indonésie et le Nigeria, le Cameroun mise sur le programme « New Generation » du CICC pour justement attirer davantage de main d’oeuvre jeune, afin de permettre la relève et d’ accélérer le rajeunissement du verger entrepris avec le concours aussi de la SODECAO à travers la mise à disposition du matériel végétal. Mais en ce moment, les caprices du climat se posent comme une autre source de préoccupation.

« Depuis le retour des pluies, il ne pleut pas suffisamment dans les bassins de production. Dans le Mbam-et-Inoubou, il fait très chaud. J’espère que les pluies arriveront et que la production sera meilleure que celle de l’année passée », implore André Bélébénié.


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Cacao camerounais: les exportations à la hausse

Sept mois après le début de la campagne cacaoyère 2014-2015, l’Office national du cacao et du café (Oncc), fait état d’une augmentation de 19% par rapport à l’exercice précédent

Les exportations du cacao camerounais sont en hausse, sept mois après le début de la campagne cacaoyère 2014-2015 qui a vu le Cameroun exporter déjà 166 699 tonnes de fèves. Selon l’Office national du cacao et du café (Oncc), le Cameroun assiste à une augmentation de 19% par rapport à l’exercice précédent.

A titre d’exemple, l’Oncc indique qu’au cours du seul mois de février 2015, 19 806 tonnes de fèves ont été exportées, contre 6580 tonnes seulement sur la même période de la campagne précédente, soit une augmentation de plus de 300 pour cent. Au mois de janvier dernier, ce sont 30 942 tonnes de cacao qui avaient été exportées, soit le plus grand volume enregistré depuis le début de la saison cacaoyère en cours.

Ces exportations auraient pu être plus importantes selon le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (Cicc) qui se plaint de la longueur des procédures au port de Douala.

Malgré les instructions du gouvernement autorisant l’ouverture d’un corridor spécial pour accélérer les exportations du cacao, environ 74 000 tonnes de fèves sont encore stockées au port de Douala, à cause des lenteurs observées dans les opérations d’import-export, affirme le Cicc.


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Hausse du prix du cacao chez les producteurs camerounais

Le kilogramme est passé de 1000 francs CFA à 1250 francs CFA ce début d’année, soit une hausse de 25% par rapport au prix pratiqué à la fin de l’année écoulée

Les cours du cacao ont connu une hausse exponentielle ces dernières semaines au Cameroun, le kilogramme ayant passé de 1000 francs CFA à 1250 francs CFA, soit une hausse de 25 pour cent par rapport au prix pratiqué à la fin de l’année écoulée.

Selon l’Office national du cacao et du café (ONCC), la [i « situation générale s’améliore dans les zones de production en ce mois de janvier 2015 comparativement aux cours en vigueur jusqu’au mois de décembre 2014 ».

Cette augmentation du prix du kilogramme des fèves est occasionnée par une meilleure accessibilité dans les bassins de production du fait du re-profilage des routes, ce qui a entrainé la concurrence parmi les acheteurs, sans oublier que l’on tire vers la fin de la haute saison, ce qui pourrait amener des acheteurs à stocker une importante quantité de fèves.

En dehors de l’amélioration des prix induite par la saison sèche, apprend-on, la qualité des fèves va également en s’améliorant depuis le début de la campagne en août 2014, grâce à la campagne nationale de sensibilisation visant un meilleur entretien du produit, de la cabosse au séchage en passant par la cueillette et la fermentation.


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Production cacaoyère en baisse pour la saison 2013-2014

209.905 tonnes ont été récoltées pendant la saison 2013/2014 pour des prévisions de 240.000 tonnes, selon des données de l’Office national du cacao et du café

La production cacaoyère du Cameroun s’est inscrite à la baisse de l’ordre de 19.000 tonnes (209.905 tonnes, dont 32.803 tonnes traitées localement) pendant la saison 2013/2014 pour des prévisions de 240.000 tonnes, a appris APA jeudi auprès de l’Office national du cacao et du café (ONCC).

Dans un schéma inverse, les prix bord champ payés aux producteurs ont connu une hausse nette par rapport à la saison 2012/2013, se situant entre 1275 et 750 FCFA.

Pour la saison cacaoyère qui débute ce jeudi, le Cameroun a décidé d’innover en autorisant les organisations de producteurs à signer des conventions avec les acheteurs ou exportateurs alors que la pratique en vigueur, jusqu’ici, était basée sur les marchés périodiques.

Dans le même temps, les autorités ont interdit le stockage en magasin, l’achat ou le stockage contenant un taux d’humidité de 8%.


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3207 tonnes de cacao exportées en mars 2014 au Cameroun

Comparé au mois de mars 2013, on observe une baisse considérable des exportations de près de 60%

Selon les statistiques du Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC), le Cameroun a exporté 3207 tonnes de cacao au mois de mars 2014, contre 8 046 tonnes un an plus tôt, soit une baisse substantielle de près de 60%. En février 2014, les exportations de ce produit de rente avaient culminé à 6580 tonnes. En un mois donc, les exportations du cacao camerounais ont chuté de plus de 50%, soit d’environ 3273 tonnes.

Aussi bien au CICC qu’à l’Office national du cacao et du café (ONCC), l’on met cette baisse drastique des exportations sur le compte des conditions climatiques très peu favorables à de bonnes récoltes dans les bassins de production du pays. Cette mauvaise passe a déteint sur le dynamisme des exportateurs, qui, selon le CICC, n’ont été que sept a opéré sur le marché camerounais du cacao au mois de mars 2014, contre 17 au mois de février. Selon des sources, le plus grand exportateur sur cette période est la société Camaco (Cameroon Marketing Commodities), avec 853 tonnes, contre 351 tonnes pour Armajaro Cameroun.

Le Cameroun a exporté 3207 tonnes de cacao exportées en mars 2014

Cacao camerounais: L’incontournable défi de la qualité

Le gouvernement tente d’étouffer le problème et de minimiser les conséquences, mais cela risque de ne pas marcher longtemps

Prenant la parole à la suite du refoulement sur certains ports européens de près de 2000 tonnes de cacao en provenance du Cameroun, des responsables de l’administration ont minimisé le problème parlant d’un incident isolé. « soyons clair sur le sujet. Il y a eu un incident entre un vendeur de cacao camerounais et un acheteur étranger, c’est ce qu’on appelle la réfraction ( quand un produit ne correspond pas à la qualité requise ou exigée ) mais ceci n’est pas généralisé, c’est un cas isolé. Parler de l’ensemble de la filière n’est que mauvaise foi, certes si nous faisons davantage d’efforts nous vendrons en prime », a expliqué Michel Ndoping, le Directeur Général de l’Office Nationale du Cacao et du Café (ONCC), l’organisation intermédiaire en charge du domaine. Le ministre du commerce intervenant sur le sujet, est allé dans la même lancée, parlant de « beaucoup de bruit pour rien » et d’un incident lié à un choc thermique ayant été subie par une cargaison précise. « Comme vous le savez, il a fait très chaud et humide au Cameroun ces derniers temps, alors que dans le même temps, en Europe c’est le grand froid qui règne. Il se trouve qu’une cargaison de cacao transportée dans des conteneurs mal isolés et donc humides a subi ce choc thermique entre la grande chaleur et le grand froid. Ce cacao-là ne répondait pas tout à fait aux normes du marché et cela ne devrait en aucun cas s’appliquer à tout le cacao camerounais très recherché pour sa couleur et sa richesses en beurre » a indiqué Luc Magloire Mbarga Atangana. 24 heures après, il était sur les routes de la filière pour distribuer des bâches aux planteurs et les sensibiliser contre la pratique du séchage sur les routes, peu propice au maintien de la qualité. Publiquement, les autorités minimisent le problème. Mais loin des assurances médiatiques, la situation préoccupe les responsables de la filière. Le ministre du commerce l’a d’ailleurs reconnu, le séchage est l’un des défis du cacao camerounais. « Cela laisse une odeur de fumée mais lorsqu’on broie les fèves, cette odeur disparaît », a t-il expliqué.

Un problème de séchage négligé depuis longtemps
Sur le marché européen, cela risque de faire tâche d’huile. Deux tonnes de cacao rejetés, c’est un mauvais précédent pour la production camerounaise, quoi qu’en dise le ministre. Au Cameroun, le problème du séchage du cacao n’est pas nouveau. Les planteurs, notamment depuis 2011, tirent la sonnette d’alarme sur les difficultés qu’ils rencontrent. Des observateurs estiment une fois encore que le gouvernement a pêché par négligence. «A l’époque de l’office de commercialisation des produits de base, c’était déjà cela le problème. On avait atteint un niveau où on refusait d’encadrer les producteurs et on exigeait plus d’eux, le système n’as pas survécu» affirme Essima S, un producteur. Il y a quelque temps, un projet soutenu par l’Union Européenne avait permis d’acquérir des machines de séchage. Mais les acteurs camerounais de la filière n’ont pas pérennisé le projet. Au sein du gouvernement, on accuse les planteurs qui sont animés par l’appât du gain facile. Chez les planteurs on accuse l’administration de ne pas respecter ses engagements. Mi 2012, des experts de Barry Callebaut, un des plus gros acheteurs de cacao au Cameroun, ont rencontré les autorités et discuté de la possibilité d’un investissement en vue de l’amélioration de la qualité. Le projet semble avancer lentement malgré sa pertinence. Le gouvernement n’a pas d’autre choix que de prendre les choses en main.

Sur un tout autre plan, le cacao camerounais souffre de beaucoup d’autres problèmes en dehors de celui du séchage. Un d’eux est celui des surfaces cultivées. Au contraire des pays comme le Ghana et la Côte d’Ivoire, qui possèdent des larges étendues de terres cultivées, la production au Cameroun est le fait de petits producteurs et de petites surfaces (2 hectares maximum). Cette configuration ne permet pas des investissements massifs dans le domaine et contraint donc les paysans sans ressources à être attirés par l’appât du gain. Pour une raison qu’on ne peut expliquer, le gouvernement n’a pas pensé à forcer les regroupements de producteurs, en accordant des incitations pour de telles initiatives. Ceux-ci mal formés et sous informés ont conservé les pratiques qui datent d’une époque dépassée. D’un autre côté, le gouvernement ne se montre pas suffisamment fort à l’égard des intermédiaires. Peu de règle encadre l’exercice de cette activité et ils sont ceux qui se font le plus d’argent sur le dos des producteurs, qui au final n’ont pas de ressources pour investir dans leurs productions. Des experts recommandent que soit établie une véritable stratégie du Cacao. Celle-ci devrait intégrer la traçabilité des lots, l’incitation au regroupement pour les planteurs et soit l’octroi de facilités aux multinationales pour s’installer dans le pays, ou alors un encadrement plus pertinent des producteurs qui acceptent de se regrouper.

Le cacao camerounais connaît des problèmes de séchage
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Cacao-Café: Le Cameroun se positionne comme label à Paris

La journée de promotion du cacao et du café en France a mis en exergue les atouts et perspectives de ces deux filières phares

La salle des fêtes de l’ambassade du Cameroun en France a servi de cadre le 19 décembre dernier, à une campagne de présentation et de promotion du café et du cacao camerounais. C’était en présence d’un public de happy few de la filière agricole et des milieux du chocolat et du café en France et en Europe. Le Cameroun, à travers les propos Directeur général de l’Office national du Cacao et du Café, Michael Ndoping et l’Ambassadeur du Cameroun en France, Se Lejeune Mbella Mbella, veut se hisser dans le cercle très fermé de la qualité. Cet échange a associé la partie camerounaise, diverses corporations et organisations notamment la presse agricole en France, l’Académie française du Chocolat, la Confédération des chocolatiers, biscuitiers et confiseurs de France, le Centre international de recherche pour le développement et des entreprises. L’occasion d’évaluer, dans un cadre pavoisé des variétés, plants et images de cacao et de café, les stratégies de relance et de développement des filières cacao et café du Cameroun dans la perspective des mutations du marché et la mise en place de nouvelles normes européennes. De souligner également l’intérêt pour le marché français.

Cérémonie de promotion du Café et du Cacao camerounais à Paris
Stéphane Salandre )/n

De fait, la France est devenue un des marchés les plus porteurs pour le café. La France consomme plus de 300.000 tonnes de café par an. Le Cameroun, septième fournisseur de la France avec plus de 7.000 tonnes, dispose d’un potentiel pouvant satisfaire les nouvelles tendances du marché. En utilisant l’appelation terroir les entreprises ont trouvé en France le bon filon. De fait en Europe, la France est le pays où le marché du café à origine unique est le plus important. De même, les cafés labélisés bio ainsi que ceux classés équitables grignotent des parts de marché de plus en plus importantes. Autres enjeux. M. Michael Ndoping, a souligné les défis futurs du secteur. Ils se résument à la promotion et la transformation de la consommation locale, car, fait paradoxal, les camerounais consomment à peine 2% de la production nationale, l’adaptation à la mise en vigueur de nouvelles normes, phytosanitaires et environnementales, dans l’espace européen en 2013, une plus grande traçabilité, la recherche de la qualité des produits, le développement du cacao durable visant à mieux rémunérer les planteurs, promouvoir le développement rural et social et mieux valoriser leur savoir-faire. En écho, deux interventions, celles de Michel Barel, expert en cacao et Guy Urbain Secrétaire de l’Académie française du chocolat, ont accentué l’intérêt pour le développement des démarche-qualité, sésame pour l’avenir. « Ce sera l’ADN et la boussole du marché. La recherche de la qualité conditionnera l’augmentation de la production » a insité Michel Barel. Propos partagé par Guy Urbain, s’intéressant en outre « à la nécessité pour le Cameroun. Elle intervient suite aux résultats significatifs obtenus sur l’année 2012, en France et en Suisse, à la faveur de la certification et de la labélisation de deux variétés de café (Oku et Caplami) et la présentation d’une variété unique de cacao, la fève rouge du Cameroun, au Salon international de la Confiserie de Munich, prisée pour ses propriétés propices à la fabrication de poudres de chocolat haut de gamme. Les variétés Oku et Caplami, produits via le réseau coopératif et les centres d’excellence du café, comme l’explique Mme Josephine Tchang, Chef d’agence Europe de l’ONCC, résultent d’un processus de lavage du café, dit fully washed, reconnu par le Centre du Commerce international comme modèle pour les pays du Groupe ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique) regroupant 80 pays.

Le Directeur général de l’Office national du Cacao et du Café, Michael Ndoping et l’Ambassadeur du Cameroun en France, Se Lejeune Mbella Mbella le 19 décembre 2012 à Paris
Stéphane Salandre )/n

La filière café-cacao, qui mobilise quelque 600†000 producteurs, représente près de 30 % des exportations directes non pétrolières et génère plus de 100 milliards de F CFA de revenus annuels (152 millions d’euros). Six millions de personnes bénéficient de manière directe ou indirecte de ses activités. L’embellie qui touche les prix du cacao va contribuer largement au recul de la pauvreté en milieu rural, accroitre les recettes de l’Etat et favoriser de nouveaux investissements (routes et voies de communication, écoles, centres de santé). Le Cameroun a tout récemment participé, comme depuis quatre éditions, au Salon du Chocolat de Paris, rendez-vous incontournable des professionnels, gourmets et amateurs, de même qu’à différents rendez-vous de premier plan du monde agricole. Evènement phare de la filière cacao et chocolat en France et dans le monde, le dernier en date, tenu jusqu’au 06 novembre, a permis d’enregistrer des résultats probants: la mise en place de projets de partenariats, la distinction de produits camerounais, la présentation de nouvelles variétés de cacao, la présentation de la fève rouge du Cameroun, produit unique dans le monde des producteurs. Point majeur, la mise en place de projets de partenariats s’est traduite du 10 novembre au 18 décembre par une série de rencontres avec les professionnels du secteur notamment le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), un club d’investisseurs français, l’Académie française du chocolat, la Confédération française des Chocolatiers, biscuitiers et confiseurs.

Le public était constitué de nombreux professionnels du secteur et des camerounais
Stéphane Salandre )/n