Cameroun-mauvaise qualité du réseau : l’ART somme les opérateurs

L’Agence de régulatioon des Télécommunications  a évalué les performances des quatres principaux opérateurs (MTN, Orange, Camtel et Viettel) au Cameroun.

L’ART au termes de son évaluation de perfomances a servi 13 mises en demeure aux opérateurs suscités, assorties d’un délai de mise en oeuvre des mesures correctives.

MTN Cameroon et Orange Cameroun ont pour leur part engagé des travaux d’optimisation des performances de leurs réseaux de téléphonie mobile dans le pays. Il s’agit d’une directive de l’Autorité de régulation des télécommunications du Cameroun (ART) pour améliorer la qualité des services télécoms.

Ce ne sont pas les premières mises en demeure que le régulateur adresse à ces opérateurs. En novembre 2022, l’ART en avait adressé aux mêmes opérateurs pour manquement à leur obligation de qualité de service à l’issue de contrôles de performances de leurs réseaux.

A ce moment, les opérateurs s’étaient engagés à mener des actions pour remédier aux défaillances relevées. Ils ont notamment prévu d’investir un montant total de 156 milliards F  en 2023 pour étendre la couverture du réseau et améliorer la qualité de service.

Une amélioration de la qualité de service qui n’est pas du tout visible. Rendu à la première moitié du second mois de l’année, les abonnés sont aux abois. « Le réseau Orange Pamla où c est mon téléphone qui ndem déjà ???? », un ras le bol qui est partagé sur la toile depuis un moment. « Les camerounais ont fait quoi à Dieu pour mériter des opérateurs qui ne peuvent pas nous permettre d’avoir un bon réseau. Appel, connexion, meme le SMS? », enrage un autre internaute

Cameroun : l’arrivée de Fly Zejet lance-t-elle la privatisation de Camair-Co ?

Le gouvernement Camerounais a donné en octobre 2022 le feu vert à la nouvelle compagnie aérienne nationale Fly Zejet détenue majoritairement par des opérateurs privés, pour démarrer ses activités sur le territoire national.

Dans un environnement aéronautique national fermé et conservateur, où chaque décision gouvernementale vise à protéger la fragile compagnie nationale publique Camair-Co, qui peine à prendre son envol depuis le début de ses activités en mars 2011, les autorités Camerounaises par ce geste d’ouverture en apparence, viennent en réalité de lancer le processus de privatisation de Camair-co.

En effet, la privatisation de Camair-Co est inscrite dans son ADN, c’est-à-dire dans son décret de création du 11 septembre 2006, et a été réaffirmée dans les Très Hautes Instructions du Chef de l’Etat de juillet 2020 prescrivant aux ministres concernés, la mise en œuvre des mesures visant la relance de Camair-Co à très court et à moyen termes.

La nouvelle compagnie aérienne nationale Zejet devrait commencer par desservir le réseau domestique, notamment les villes de Douala, Yaoundé, Garoua et Maroua dans un premier temps, puis Ngaoundéré, Bafoussam, et Bamenda par la suite.

Étant la principale économie de la CEMAC, et avec une population de plus de 25 millions d’habitants, il apparaît que l’offre de transport aérien au Cameroun est nettement insuffisante par rapport à la demande. Pour pallier cette insuffisance et dynamiser le transport aérien national et par là même l’économie nationale et sous régionale, les autorités camerounaises n’ont pas d’autres choix que d’ouvrir de manière effective et résolue, le ciel camerounais aux investisseurs privés dans ce secteur hautement capitalistique, et ce d’autant plus que les ressources financières de l’Etat sont de plus en plus limitées, et que l’Etat doit faire face à de multiples sollicitations pressantes les unes autant que les autres.

L’autorisation d’exploitation donnée par le Gouvernement à Zejet est loin d’être une initiative personnelle d’un ministre ou d’un fonctionnaire aussi courageux soit-il, dans un système érigé en «gouvernance par embuscade » où chacun surveille le moindre faux pas de son collègue ou de son patron pour lui porter le coup fatal. Cette décision a sans aucun doute reçu le Très Haut Accord du Chef de l’Etat, et s’inscrit dans le cadre de ses Très Hautes Instructions rappelées ci-dessus. Elle s’intègre donc dans une stratégie non avouée de privatisation de Camair-Co avec Zejet comme étincelle d’allumage.

Dans ce contexte, il n’est pas exclu de voir dans un proche avenir, la nouvelle compagnie aérienne nationale Zejet fusionner avec une Camair-Co rendue plus belle, c’est-à-dire nettoyée de son lourd passif repris par l’Etat, et de ses pertes cumulées absorbées dans le cadre d’une opération de « coup d’accordéon ». C’est ainsi que nous verrons émerger une nouvelle entité « Camair-Jet » qui sera détenue à 51% par des actionnaires privés et à 49% par l’Etat.

La stratégie de privatisation de Camair-Co par la fusion avec Zejet devrait donc être rapidement affirmée et assumée par les autorités pour faciliter sa mise en œuvre et permettre son succès. Elle aura l’avantage de mutualiser la flotte, le réseau, les équipages, la maintenance, la formation, etc, et de donner des services plus larges et de meilleure qualité aux passagers.

Enfin,  pour  être  viable  et  soutenable  à  long  terme,  la  nouvelle  compagnie  aérienne  nationale privatisée  devrait  entrer  à  la  côte  de  la  Bourse  des  Valeurs  Mobilières  de  l’Afrique  Centrale (BVMAC).

 

Cameroun-numérique : voici les opérateurs autorisés à collecter les frais de scolarité (2022-2023)

Les opérateurs retenus par le gouvernement sont : la Cameroon postal services (Campost), Express union, Orange Cameroun, MTN Cameroon, Afriland First Bank et Ecobank Cameroun.

Pour le compte de l’année scolaire 2022-2023, les parents d’élèves des lycées et CES à travers le pays ont la possibilité de s’acquitter des contributions exigibles auprès des 6 opérateurs retenues.

De façon concrète, il s’agit de se rendre dans l’un des points desdits opérateurs concernés et se munir d’un quitus ou d’une fiche de renseignements. Ledit quitus doit contenir des informations précises notamment : le nom et code spécifique au paiement numérique de l’établissement, les noms et prénoms et dates de naissance de l’élève, la classe fréquentée, le motif de paiement et le montant.

L’objectif recherché à travers la mise en place de ce système digital est d’assurer une traçabilité et une sécurisation de ces recettes publiques. « Le recours au digital permet de régler un problème qui est celui de l’opacité dans la gestion des frais d’examens et de scolarité, car il apporte beaucoup de transparence ».

Souvenez-vous que l’on a eu à faire dans ce pays au phénomène de détournement des frais d’examens qui devient de plus en plus en plus récurrent…ce nouveau système vient également mettre un terme au phénomène de marchandage des places dans les établissements scolaires », soulignait le Minesec l’an dernier.

 

Cameroun : 22 604 tonnes de bananes exportées en mars 2022

 

Cette quantité est en hausse de 2 420 tonnes (soit près de 12%) en glissement annuel, en comparaison avec les 20 184 tonnes exportées au mois de mars 2021.

Mars 2022, les producteurs de bananes en activité au Cameroun ont expédié vers le marché international une cargaison totale de 22 604 tonnes, annonce l’Association bananière du Cameroun (Assobacam).

C’est selon les chiffres la meilleure performance du secteur observée depuis le début de l’année 2022. Cette belle performance est conséquence de la bonne tenue des activités à la société des Plantations du haut Penja (PHP), filiale locale de la Compagnie fruitière de Marseille et leader du marché de la banane au Cameroun.

Selon les données de l’Assobacam, en mars 2022, la PHP a exporté 19 240 tonnes de bananes, en hausse de 2 372 tonnes par rapport aux 16 868 tonnes expédiées sur le marché international en mars 2021.

Les exportations de la CDC sont quant à elles estimées à 1 982 tonnes en mars 2022, en légère hausse de 18 tonnes par rapport à la même période en 2021. Boh Plantations, le numéro 3 du marché a vu ses exportations augmenter de 30 tonnes. Elles sont passées de 1 352 tonnes en mars 2021 à 1 382 tonnes en mars 2022.

En rappel, au mois de février, les opérateurs réunis avaient exporté 16 525 tonnes contre 18 394 au mois de janvier.

Téléphonie mobile au Cameroun: l’identification prend fin le 30 juin!

Dans 48h, les abonnés dont les données seront absentes dans les fichiers des différents opérateurs de téléphonie mobile ne pourront pas émettre ou recevoir des appels

Dans les agences et autres sites d’identification, les usagers se bousculent. Dès les premières heures de la matinée ce mercredi 29 juin à Yaoundé, la capitale camerounaise, les abonnés retardataires ont pris d’assaut les différents points d’identification des trois opérateurs de la téléphonie mobile de la place. Chaque usager s’efforce à être en règle avant la date butoir fixée au 30 juin 2016, selon les nouvelles directives du Premier ministre, chef du gouvernement, Philémon Yang.

Il s’agit pour l’Etat du Cameroun de mieux assurer la sécurité de ses citoyens et leurs biens dans un contexte marqué par le terrorisme. C’est pourquoi la ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel), lors de sa visite à Douala, à réitérer l’objectif de cette nouvelle campagne conformément au décret n°2015/3759 du 03 septembre 2015 signé par le Premier ministre et fixant les modalités d’identification des abonnés et des équipements terminaux des réseaux de communications électroniques.

Minette Libom li Likeng a martelé que « Le gouvernement est déterminé à disposer définitivement d’une base de données fiable » afin de relever notamment le défi sécuritaire auquel le Cameroun doit faire face. La méthode d’identification digitale est mise à contribution, ce qui permet d’avoir une marge d’erreur plus réduite. Déjà, plus de 500 000 numéros ont été suspendus à cause de l’identité non conforme.

Les abonnés qui se sont identifiés avec un récépissé de la carte nationale d’identité seront mis sur une liste spéciale au même titre que les réfugiés et devront fournir d’autres documents complémentaires, tels le permis de conduire, l’acte de naissance, les carte de séjour ou de résidence. Il n’est pas exclu que le gouvernement prenne des mesures coercitives à l’issue du dépouillement des données centralisées.


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Téléphonie mobile: les opérateurs suspendent six millions de puces au Cameroun

Au cours d’une récente rencontre sur les conséquences économiques de la fraude à la Sim box, les opérateurs de la téléphonie installés dans le pays ont dû suspendre des puces jugées suspectes

Pour des raisons de détournement des appels émis depuis l’étranger, les fraudeurs à la Sim box ont besoin d’avoir plusieurs puces téléphoniques pour mettre en place un système de détournement des appels, a-t-on appris.

«Nous avons retrouvé dans la base des opérateurs, des personnes qui enregistraient 100 voire 200 puces avec une même Carte nationale d’identité et cela suscitait des interrogations», a certifié le sous-directeur des systèmes d’information à l’ART, le régulateur des télécoms dans le pays, Thomas Marcellin Manyanye.

De fait, pour mettre un terme à cette fraude, le Premier ministre camerounais, Philémon Yang, a par ailleurs, signé un decret, le 03 septembre 2015, fixant à 12, le nombre maximum de puces pouvant être détenu par un même abonné. La vente ambulante des puces a également été purement et simplement interdite.


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Trente investisseurs belges prospectent au Cameroun

Pendant une semaine, cette délégation rencontrera les opérateurs économiques dans les villes de Douala et Limbé

Une délégation de 30 investisseurs belges est arrivée à Douala, capitale économique du pays, le 08 mai 2015. Pendant une semaine, ces opérateurs économiques rencontreront ceux du Cameroun à Douala et Limbé. Objectif: identifier des opportunités d’investissements et nouer des partenariats d’affaires avec des opérateurs économiques locaux.

Cette initiative rentre dans le cadre du renforcement de la coopération économique entre la Belgique et le Cameroun. Arrivée à Douala, la délégation belge s’est entretenue avec les responsables de la Chambre de Commerce du Cameroun.

S’agissant des échanges commerciaux entre les deux pays (de 2009 à 2012), la Belgique n’a accueilli qu’environ 5% des exportations camerounaises, tandis que près de 7,2% des importations du pays proviennent de la Belgique, indiquent les chiffres révélés par la Chambre de Commerce.

Toujours dans le but de nouer des partenariats au Cameroun, une vingtaine de chefs d’entreprises belges avaient déjà participé au Salon de l’Entreprise, Promote 2014, tenu du 6 au 14 décembre dernier à Yaoundé. La délégation étrangère était alors constituée d’entreprises exerçant dans divers secteurs: formation, informatique, conception de logiciels, transformation du bois, énergie, sonorisation, production du matériel ferroviaire, automobile, etc.


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Technologies 3G et 4G: la Lcc envisage de trainer MTN et Orange en justice

Par Manasse Adoueme Olaga, secrétaire permanent de la Ligue camerounaise des consommateurs

Depuis les signatures les 11 et 13 Mars derniers, du renouvellement des licences des principaux opérateurs de la téléphonie mobile au Cameroun, MTN et Orange, leur permettant d’exploiter les technologies 3G et 4G, les consommateurs, appâtés par une publicité agressive, vantant «un service internet haut débit et à des tarifs compétitifs», ont massivement souscrit pour bénéficier des avantages de cette nouveauté.

Hélas, le Département des Télécommunications de la Ligue camerounaise des consommateurs, reçoit de plus en plus de requêtes des consommateurs déçus, par la piètre qualité de service. C’est pourquoi la Lcc donne un délai d’un mois à ces opérateurs, pour corriger leurs défaillances techniques, du reste, reconnues dans les médias, par un responsable de l’ART (Agence de régulation des télécommunications).

Passé ce délai, la Ligue camerounaise des consommateurs, en s’appuyant sur les textes en vigueur, relatifs à la publicité mensongère et à la mauvaise qualité de service, notamment la Loi-Cadre N°2011/012 du 06 Mai 2011, portant Protection du consommateur au Cameroun (articles 3 ;14 ; 27 ; 28 ; 32) et le Décret N° 2013/0399 PM du 27 Février 2013 fixant les modalités de protection des consommateurs des services des communications électroniques (articles 14 et 15), saisira les tribunaux le Jeudi 07 Mai prochain, pour obtenir le dédommagement des consommateurs arnaqués.


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Initiative: Les anciens d’Allemagne se retrouvent pour la deuxième fois

La deuxième foire du savoir-faire organisée par les Camerounais, anciens résidents en Allemagne, s’est achevée le samedi 15 décembre dernier à Yaoundé

La coopération allemande a organisé le weekend dernier la deuxième édition de la foire des entrepreneurs camerounais formés en Allemagne. Un évènement piloté par le Centre pour la migration et le développement international (CIM) qui est un projet commun de la Coopération et du Bureau Fédéral pour l’emploi en Allemagne. «En capitalisant les acquis de la première édition, la foire de cette année a accordé plus d’intérêt à la complexité de la créativité des experts camerounais formés en Allemagne. On y a retrouvé par exemple, des promoteurs déjà retournés au Cameroun avec l’appui parfois du CIM; certains promoteurs sont encore basés en Allemagne, d’autres sont de véritables transnationaux et opèrent aussi bien en Allemagne qu’au Cameroun ainsi que dans d’autres pays tels que les Etats-Unis d’Amérique», a expliqué le Dr Didier Djoumessi, le principal responsable du programme. Deux jours durant, les visiteurs ont pu voir des secteurs d’activités aussi variés que les nouvelles technologies de l’information et de la communication, les énergies renouvelables, la médecine moderne, le transit et autres compétences. La rencontre s’est déroulée dans une ambiance de retrouvailles, de dialogue culturel et d’échanges d’idées sur la formation des experts en Allemagne, leur retour au Cameroun, la culture d’entreprise et le transfert de technologie. «Nous sommes assez satisfait du déroulement des choses. L’an dernier il y avait une trentaine de personnes, aujourd’hui nous avons près de 50 entrepreneurs présents, c’est dire que notre message passe. Mais le but ultime de l’évènement, c’est de pouvoir donner l’occasion au gouvernement et au public camerounais de découvrir et de mesurer le potentiel de leurs citoyens formés en Allemagne dans le domaine de la création des entreprises, génératrices de richesses et d’emplois. D’autre part, elle permet à ces derniers de retrouver des points d’attache ainsi que des voies d’accès aux institutionnels et marchés locaux. La grande réussite sera donc de ce côté-là», a ajouté monsieur Djoumessi.

Pour les participants, la satisfaction était aussi au rendez-vous. «Je suis absolument ravi de venir à cette deuxième édition. Je dois rappeler que mon premier passage ici a été fructueux. Notre activité a connu une belle expansion. J’ai aujourd’hui des partenaires pertinents et en partie c’est parce que nous avions échangé en 2011. L’initiative mérite d’être poursuivie, en tout cas, cela a été bénéfique pour nous», a expliqué le Dr Tchitnga Robert, l’administrateur de la Centrale Africaine de Transit, de Représentation et de Communication (CATRC). D’autres participants découvraient l’évènement et ont observé. «Ce n’est pas la première fois que je viens au Cameroun, j’y suis trois fois par an, mais c’est la première fois que j’assiste à l’évènement et je le trouve plutôt pertinent. Cependant il faudra bien plus pour encourager des investissements. Il faut un cadre des affaires pertinents, des infrastructures, etc.. Je fais dans un domaine complexe où la précision et la sécurité sont érigées en règles. Evidemment ce serait bien que des technologies soient développées à partir du Cameroun, j’espère trouver des gens qui voudront se mettre au travail», a déclaré pour sa part Francis A. Nzukeyo président de Lion Engineering, un bureau d’étude basé en Allemagne. Certains ont eu eux, fait une expérience plus mitigée. «C’est bien de gagner en expérience, et même en terme de relationnel. Mais après nous espérons surtout que le gouvernement comprendra le message du CIM. En 2012, j’ai pu accédé à d’importantes commandes mais c’était difficile de les satisfaire parce que l’accès au crédit reste très délicat», a expliqué pour sa part Leopold Gustave Lehman, manager de PARTEC, une entreprise qui fait dans le matériel médical. Plusieurs autres participants, ont exprimé leur satisfaction et souhaitent que l’évènement soit renforcé par plus de rencontres avec les responsables de l’administration publique et plus de temps d’échanges.

Pour Didier Djoumessi, le gouvernement doit soutenir la diaspora revenue investir au Cameroun
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Téléphonie mobile: Trois nouveaux opérateurs d’ici fin 2012

L’ambition du gouvernement camerounais, en ouvrant largement le marché, est de ramener la minute d’appel à 10 Francs CFA

Des tarifs compétitifs!
En juin 2011, le ministre des Postes et des télécommunications (Minpostel) avait annoncé l’entrée de deux nouveaux opérateurs dans le secteur de la téléphonie au 3e trimestre 2011. Pour l’instant, il n’y a qu’Eto’o Telecom SA, créée en août 2011, qui vient de dévoiler ses ambitions, à travers la présentation de sa marque le 22 décembre dernier. L’entreprise des télécoms appartenant à l’attaquant de football camerounais, va officiellement démarrer ses activités le 21 janvier 2012. Elle annonce d’ores et déjà des merveilles pour les abonnés. On parle de 2000 FCFA de crédit d’appel, dans chaque puce et surtout de 500 Sms. Si l’on s’en tient au discours de Jean Pierre Biyiti Bi Essam, un 4e opérateur devrait voir le jour d’ici la fin de ce mois de décembre. Aucun nom n’est jusqu’ici avancé par le Minpostel qui pilote ce dossier. Mais, dans la foulée, certaines sources bien informées avancent le nom de l’opérateur chinois Huawei, qui est d’ailleurs l’un des partenaires privilégiés de Camtel. Toujours d’après les promesses du ministre Biyiti Bi Essam, deux autres opérateurs entreront sur scène à partir de 2012. Dans l’ensemble donc, ce sont trois nouveaux opérateurs qui sont attendus au Cameroun. Ils viendront, avec le benjamin Eto’o Telecom, briser le duopole Mtn et Orange, et surtout, proposer des tarifs compétitifs. En effet, la baisse substantielle des tarifs de la minute d’appel, reste le seul avantage espéré par les consommateurs.

Briser le duopole Mtn-Orange
Jean Pierre Biyiti Bi Essam y croit ferment. Leur entrée dans le marché apparaît comme le scénario le plus indiqué pour doper la concurrence, briser le duopole du marché et faire baisser les tarifs, affirme le Ministre des Postes. Selon les chiffres présentés par ce dernier en mai 2011, le marché de la téléphonie mobile au Cameroun, une dizaine d’années après l’implantation des opérateurs privés, est fort reluisant. Un parc de téléphonie mobile de 8 003 844 abonnés en fin 2009, une pénétration téléphonique mobile estimée à 41,3 %, une couverture à près de 65% du territoire habité, des tarifs qui sont passés de plus de 500 FCFA/mn en 2000 à l’ouverture du marché, à moins de 100 FCFA la minute en 2011.D’autre Part, souligne Jean Pierre Biyiti Bi Essam, les deux opérateurs Orange et Mtn ont réalisé un chiffre d’affaires cumulé estimé à près de 1 926 milliards FCFA, depuis l’ouverture du marché en quelque dix ans, pour des investissements de 431 milliards de FCFA, et créé environ 1 300 emplois directs et près de 300 000 emplois indirects.

Bénéfices
Depuis leur implantation, ces deux multinationales, apprend-on, ont engrangé des bénéfices de l’ordre de 375 milliards. Le Minpostel a commandé une étude sur la taille critique du marché de la téléphonie mobile au Cameroun, afin de mieux orienter les interventions gouvernementales. Cette étude réalisée par le cabinet Network Dynamics Associates Llc, est riche en révélations. Elle a révélé que 8 millions de nouveaux clients de la téléphonie mobile pourraient être enregistrés d’ici à 2015, ce qui suppose qu’il y a des parts de marché pour deux nouveaux opérateurs, sans même qu’il y ait un besoin de réaménager les spectres de fréquences. L’objectif étant d’atteindre un taux de pénétration de 76% et la réduction des coûts qui pourraient alors retomber à 10 francs la minute en 2015.

10F la minute, c’est l’objectif recherché par le gouvernement. Pour y parvenir, l’option de délivrer deux nouvelles licences de téléphonie mobile 3G à des grands groupes internationaux « dont l’expérience est établie », avait été retenue en mai 2011. Ce scénario va radicalement transformer la dynamique concurrentielle dans le secteur des mobiles au Cameroun, en mettant ainsi fin à la situation de duopole observée depuis une décennie. De plus, l’ouverture du marché à ces opérateurs, couplée aux ressources des services 3G, va permettre à l’État d’engranger d’importantes retombées en termes de droits d’entrée sur le marché, avait commenté le ministre Biyiti Bi Essam.

Les coûts de communication restent encore élevés, en moyenne 100 francs CFA la minute de communication chez les deux opérateurs privés
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Va-t-on interdire l’importation du riz au Cameroun?

Le ministre en charge du Commerce a évoqué cette hypothèse au cours d’une rencontre avec les acteurs du secteur

Limiter l’importation pour promouvoir la production locale
Le gouvernement du Cameroun va interdire « dans les prochains jours » l’importation du riz pour encourager la production locale, a annoncé le ministre camerounais du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana. Il justifie cette option par le fait que le Cameroun importe chaque année 500.000 tonnes de riz des pays d’Asie pour 100 milliards FCFA de dépenses. Il a relevé qu’en plus, 100.000 tonnes de riz importées sont vendues en contrebande dans les pays voisins, ce qui fait perdre des devises importantes au Cameroun. Pour réussir le pari de l’autosuffisance en riz, le ministre a demandé aux opérateurs économiques de devenir des producteurs et transformateurs de riz, afin de créer par la même occasion des emplois pour résorber le chômage (.) L’Etat a engagé un processus de récupération des terres pour développer des projets dans l’agriculture et tous ceux qui voudront produire du riz au Cameroun auront des parcelles de terrain, a-t-il assuré.

Une denrée de première nécessité
Le riz fait actuellement partie des aliments de base des populations rurales et urbaines du Cameroun. La demande nationale a été estimée en 2009 à 400 000 tonnes couvertes à hauteur de 300 000 tonnes par des importations. D’après la dernière enquête de consommation auprès des ménages, environ 138 milliards de FCFA ont été consacrés à l’achat de riz dans le budget alimentaire des ménages contre 112 milliards FCFA en 2001; soit un accroissement d’environ 4% par an. Beaucoup d’observateurs critiquent déjà une mesure qualifiée de peu pertinente. Selon eux, si le pays arrête d’importer du riz dans les prochains jours, le pays va plonger dans une pénurie sans précédent. D’après de récentes statistiques, le niveau de la production locale de riz se situe à environ 100 000 tonnes par an pour tous les espaces cultivés.

Le gouvernement accuse les ajustements structurels
De manière générale, les autorités rejettent la responsabilité de la baisse de la production sur les programmes d’ajustement structurel, qu’elles même avaient négocié et validé avec le Fond monétaire international. Les causes de la crise du riz au Cameroun sont de plusieurs ordres. La difficulté d’accès aux intrants (engrais et pesticides); le manque ou l’insuffisance de semences améliorées; la faible organisation des producteurs; les pertes post-récoltes élevées; la vétusté ou la faiblesse des rendements des équipements de décorticage; la faiblesse des financements des activités agricoles et l’enclavement des principales zones de production. Paradoxalement, le Cameroun a investi de grosses sommes d’argent pour renforcer la production locale. C’est pourquoi les observateurs se demandent quelles nouvelles stratégies, le ministre du Commerce mettra sur pied pour obtenir une production de riz au moins égale à la demande du marché camerounais. En 20 ans, le gouvernement camerounais a dépensé près de 50 milliards de FCFA pour améliorer la qualité et la quantité de riz produit localement. Le résultat est aujourd’hui connu.

La réponse du gouvernement critiquée
L’an dernier, le gouvernement du Cameroun à travers le ministère en charge de l’Agriculture, a mis sur pied un plan ambitieux. La stratégie de développement de la riziculture au Cameroun se pose en termes d’amélioration de la productivité et de la compétitivité du riz local à travers la levée des contraintes. Les options stratégiques dégagées dans le cadre de cette stratégie comprennent entre autres l’appui à l’acquisition des intrants agricoles; l’aménagement sommaire de nouvelles zones irrigables et la réhabilitation des infrastructures et équipements agricoles dans les grands périmètres rizicoles, l’appui à la structuration et à la professionnalisation des producteurs et l’appui à la transformation et à la commercialisation du riz. Les experts pour leur part on fait savoir que si cette stratégie est celle du gouvernement elle reste limitée en raison de son coût. 191 milliards de francs CFA, sur huit ans, soit 20 milliards par an. L’objectif est d’annuler les importations en faisant passer la production nationale de 65 000 tonnes en 2008 à 627. 250 tonnes de riz blanchi en 2018 et en outre, de constituer des stocks de sécurité. Un objectif quasiment irréalisable selon les experts.

Du riz en stock
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