Cameroun – Nécrologie : 42 Avocats décédés en 2020

L’année qui s’achève a été éprouvante pour l’Ordre national des avocats du Cameroun. En dehors de son président Charles Tchakounté Patie décédé le 4 octobre dernier dans un hôpital de France à l’âge de 57 ans, 41 autres hommes en robes noires ont rendu l’âme ces derniers mois.

Ci-dessous la liste des avocats camerounais décédés en 2020

  1. Tchakoute Patie Charles
  2. Sama Francis
  3. Muna Acho Bernard
  4. Souop Sylvain
  5. Wolber Gerard
  6. Nana Patyswit Viviane
  7. Priso Joel
  8. Woappi Zacharie
  9. Fukeu Tchoua Roger
  10. Manoussole
  11. Eyondi Michel
  12. Kamkui Theodore
  13. Mbah Ndam
  14. Mbanwi Valery
  15. Fotsing Therry
  16. Ze Olinga Parfait
  17. Nguimbis Anatole
  18. Tagne Rene
  19. Mangoua Andre Duclair
  20. Owono Andre Marie
  21. Awontum Che
  22. Tiafack George
  23. Fempeh Raphael
  24. Bidias Paul Gerard
  25. Obama Jean
  26. Eyana Therry
  27. Bitha Armand
  28. Kouam Therese
  29. Bell Oscar Mathias
  30. Tiwo Huguette
  31. Ngwe Bell Paul Isidore
  32. Atangana MLes
  33. Akamba Lucien
  34. BEDZIGA AMBENA Flavien
  35. Dikoume Wangue
  36. Orock Elizabeth Egbe
  37. Orock Becky Manyi
  38. Avodo Raymond;
  39. Mpacko Njume Jacob;
  40. Bedziga Ambena Flavien;
  41.  MBOUYOM François Xavier
  42. Me AFON

Cameroun – grève des avocats : désordre dans les rangs du Barreau

Un groupe d’avocats dénonce l’iniquité dans la résolution prise par le Barreau du Cameroun qui a suspendu jusqu’à nouvel avis, toute Intervention devant un certain nombre de juridictions.

Tous les avocats devraient observer la grève actuelle, selon un groupe d’avocat qui exprime son mécontentement dans une lettre adressée le 26 novembre 2020 à madame le Bâtonnier par intérim de l’Ordre des avocats du Cameroun.

Me Louis Gabriel Eyangoh, Me Mbita Blaise et plusieurs autres confrères, à la suspension exclusive de certaines des interventions devant les juridictions statuant en matière criminelle, y compris la Cour Suprême,  au Tribunal Criminel Spécial, et dans les Juridictions statuant en matière de contentieux électoral y compris le Conseil Constitutionnel. Il s’agit selon eux d’une mesure discriminatoire, nocive pour les avocats qui  interviennent en majeure partie devant ces juridictions.

Les avocats indignés soupçonnent «  un dessein inavoué d’empêcher une catégorie d’avocats d’assurer la défense des interdits de certains de leurs clients, dans le cadre des contentieux bien spécifiques ? Le contentieux électoral en particulier qui, en raison des délais impératifs qu’impose le code électoral, est insusceptible d’être ajourné ».

Ils adressent les interrogations suivantes au Bâtonnier :

  • Comment expliquerez-vous à un avocat qui ne pratique que le contentieux criminel, qui ne puisse pas travailler pour subvenir à ses besoins, pendant qu’en face, son confrère qui s’est spécialisé au civil et autres matières non concernées par l’article 3 ci-dessus visé, vaquera normalement à ses occupations professionnelles et gagnera noblement sa vie ?
  • Comment expliquerez-vous aux avocats qui ont tait du contentieux électoral une spécialité, qui ne pourront saisir l’opportunité qui s’offre à eux tous les cinq ans de pratiquer lors du contentieux électoral qui s’ouvrira à l’occasion de réélection des conseillers régionaux du 06 décembre 2020, pendant qu’en face, leurs confrères non concernés par ce contentieux et ceux visés par le fameux article 3, exerceront normalement la profession et gagneront noblement leur vie ?
  • Comment expliquez-vous aux Avocats, que le Conseil de l’ordre, dont l’une des missions est d’encadrer et protéger l’ensemble des Avocats en leur assurant un libre exercice de la profession, soit cet Organe qui par ses décisions, discrimine l’accès des Avocats aux juridictions?
  • Comment expliquerez-vous aux Avocats, les motivations ayant justifié que seules les juridictions visées par l’article 3 de la résolution aient retenu l’attention du Conseil de l’ordre ?

Rappelons que depuis hier, 30 novembre 2020, les avocats inscrits au Barreau du Cameroun observent une suspension du port de la robe noire jusqu’au 4 décembre prochain. Ce malgré la libération de leurs confrères victimes de violences policières au Tribunal de Première Instance de Douala-Bonanjo le 10 novembre dernier.