Le HCR dément l’enlèvement d’un de ses employés au Cameroun

La presse locale, citant l’ex-maire de Ouli, avait présenté Silla Angoula Thomas comme un médecin du HCR enlevé alors qu’il partait donner des médicaments aux réfugiés

Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a démenti une information, relayée en fin de semaine dernière par des médias camerounais, selon laquelle un de ses médecins avait été enlevé dans la région de l’Est par des groupes armés centrafricains est était en captivité dans ce pays voisin.

Dans un communiqué publié lundi, 17 octobre 2016, sa représentation locale, qui invoque une «fausse et stupéfiante information», tient à indiquer qu’«aucun de ses employés ou celui de ses partenaires n’a été enlevé».

Bien plus, apprend-on : à l’annonce de cette nouvelle, le HCR et les autorités régionales ont immédiatement entrepris de passer en revue la situation du personnel et de celui des partenaires intervenant dans les régions de l’Est, de l’Adamaoua et du Nord; et qui a révélé qu’aucun employé de ces institutions n’avait été victime d’enlèvement.

Pourtant, dans son édition de vendredi dernier le quotidien à capitaux privés Mutations, citant l’ex-maire de commune de Ouli (Est), Nicolas Ndoké qui avait intervenu sur les antennes d’une chaîne de radio privée émettant dans le chef-lieu de région, Bertoua, avait indiqué que Silla Angoula Thomas, présenté comme un médecin et personnel du HCR, avait été enlevé alors qu’«il partait donner des médicaments aux réfugiés» dans une zone frontalière.

Nicolas Ndoké avait ensuite déclaré que les ravisseurs «ont demandé la somme de 10 millions FCFA pour libérer le médecin du HCR».

Selon le communiqué, pourtant, «l’analyse de la situation des employés du HCR et de ses partenaires a permis de réaliser qu’il n’existe pas et qu’il n’a jamais existé de Dr Silla Angoula Thomas parmi leurs effectifs».

Et l’organisme onusien de saisir cette opportunité pour exprimer sa profonde gratitude aux autorités camerounaises, et notamment aux gouverneurs des régions de l’Adamaoua, de l’Est, de l’Extrême Nord et du Nord qui, selon lui, ne cessent de multiplier des efforts énormes pour assurer la sécurité des réfugiés et du personnel humanitaire intervenant dans ces zones.

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Un sous-préfet échappe à une tentative de rapt d’assaillants centrafricains à l’Est

La résidence du sous-préfet de Ouli, chef-lieu de l’arrondissement de Mbotoro, dans la Kadey, a été attaquée dans le nuit de lundi à mardi

Le Cameroun continue de subir des incursions d’assaillants centrafricains dans la région de l’Est. La presse publique rapporte ce mercredi que le sous-préfet de la localité de Ouli, chef-lieu de l’arrondissement de Mbotoro, dans le département de la Kadey, a échappé à une tentative d’enlèvement mené par des assaillants venus de Centrafrique, dans la nuit du 1er au 02 décembre.

Les assaillants, qui se sont attaqués à la brigade de gendarmerie de Ouli et à la résidence du sous-préfet de la localité, ont subi une riposte des forces de défense locales. La situation serait revenue à la normale, d’après les assurances du préfet de la Kadey, Emmanuel Halpha, que cite Cameroon Tribune. D’après les explications données dans la presse publique, «la localité de Ouli, frontalière avec la RCA, est située à plus de 110 kilomètres de Batouri, chef-lieu de la Kadey et à plus de 200 kilomètres de Bertoua, chef-lieu de la région de l’Est, sur une route non bitumée».

Les enlevés médiatisés de ressortissants camerounais par des hommes armés en provenance de Centrafrique, dans la région de l’Est, au courant de cette année, remontent respectivement aux mois de mai, septembre et octobre 2014. Ces trois enlèvements avaient été revendiqués par le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC), groupe créé par Abdoulaye Miskine et lié à l’origine à l’ancienne coalition rebelle de la Séléka. Le FDPC avait exigé du Cameroun la libération de son chef, Abdoulaye Miskine, en contrepartie de la libération de 15 otages enlevés le 20 septembre et le 24 octobre. Ce qui a été chose faite le 25 novembre dernier.

Des militaires camerounais du BIR
RFI)/n