Cameroun: Le taux de morbidité du paludisme évalué à 29% en 2014

Les autorités sanitaires notent un recul de la maladie, par rapport à l’année 2008 où ce taux était de près de 40%

Le taux de morbidité du paludisme à la fin 2014 au Cameroun se situait autour de 29% contre 40% dans les années 2008, d’après les chiffres du Programme national de lutte contre cette maladie. «Il y a une réduction de la morbidité», se félicite le Secrétaire permanent du PNLP, le Dr. Etienne Fondjo, qui a accordé un entretien dans la presse publique mercredi, 25 février.

En épidémiologie, le taux de morbidité correspond au rapport qui mesure l’incidence et la prévalence d’une maladie auprès d’une population donnée.

Pour ramener les chiffres à la baisse, les autorités sanitaires camerounaises comptent sur une plus grande vulgarisation de l’usage des moustiquaires. A ce propos, le PNLS prévoit la distribution de 12,5 millions de moustiquaires à longue durée d’action (Milda) cette année, grâce à une subvention de près de 51 milliards de F CFA accordée à la mi-février par le Fonds Mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme.

«C’est une moustiquaire pour deux personnes. Donc 12,5 millions de moustiquaires seront largement suffisantes pour le pays», estime le Dr. Etienne Fondjo.

Outre la distribution des moustiquaires qui devrait garantir la «couverture universelle» des populations, le PNLP envisage, avec les ressources du Fonds mondial, de mettre en route une stratégie de prévention du paludisme chez les enfants de 3 à 59 mois dans les régions de l’Extrême-Nord et du Nord. Il s’agit d’une «chimio-prévention du paludisme saisonnier», explique-t-on. D’autres actions sont prévues pour assurer la gratuité du traitement du paludisme simple et du paludisme grave chez les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes.

L’anophèle femelle, vecteur du paludisme
Institut Pasteur)/n

Cameroun: près de 51 milliards de FCFA pour la lutte contre le paludisme

C’est le fruit de la coopération Cameroun-Fonds Mondial pour l’intensification de la lutte contre cette épidémie, de 2015 à 2017

Le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Emmanuel Nganou Djoumessi, et Mme Cynthia Mwaze, chef du département Afrique et Moyen-Orient du Fonds Mondial, ont procédé mardi 17 février 2015 à Yaoundé, à la signature de l’accord-cadre relatif au financement de la lutte contre le paludisme, le SIDA et la tuberculose.

À l’occasion, une subvention d’environ 51 milliards de FCFA a été signée entre le ministre camerounais de la Santé Publique, un représentant de la société civile camerounaise, le président de l’instance nationale de coordination et la représentante du Fonds Mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme.

Selon Mme Cynthia Mwase, ces ressources, « permettront non seulement d’atteindre, pour la première fois au Cameroun, l’objectif de couverture universelle en moustiquaires d’ici la fin 2015, mais aussi de contribuer à la prévention du paludisme chez les enfants de moins de cinq ans à travers la mise en uvre de la chimio prophylaxie dans les régions septentrionales, la prévention du paludisme chez la femme enceinte, la prise en charge du paludisme et la mise en uvre de l’approche communautaire ».

Mme Christine Robichon, l’ambassadrice de France au Cameroun, a pour sa part exhorté l’administration camerounaise à mettre l’accent sur la sensibilisation des populations. Elle a réitéré l’engagement de la France, partenaire, à soutenir le Cameroun dans la lutte contre le paludisme, le SIDA et la tuberculose.

Il est à noter que « le gouvernement camerounais a engagé au cours de ces dernières années, avec l’appui des partenaires, d’importants efforts pour lutter contre ces trois pandémies que sont, la tuberculose, le VIH/SIDA et le paludisme », a déclaré Emmanuel Nganou Djoumessi.

Cette mutualisation des efforts a permis entre autre:
Pour le VIH/SIDA: la baisse du taux de prévalence dans la population active de 5,5% à 2004 à 3,9% en 2013 ;
Pour le paludisme: l’utilisation des moustiquaires imprégnées de longue durée d’action est passée de 14% en 2005 à 40% en 2013, la mortalité liée au paludisme est passée de 36% à 22% sur la même période ;
S’agissant de la tuberculose, le taux de succès thérapeutique est passé de 72% en 2002 à 82% en 2013.

Malgré ces résultats encourageants, pour le Minepat, « les populations restent vulnérables, car ces fléaux continuent de sévir du fait des mutations constantes de leurs agents pathogènes, qui posent d’énormes défis à la communauté scientifique ».

Pour la période 2015-2017,le Fonds Mondial entend allouer au Cameroun un montant global de 288 millions de dollars US, soit environ 144 milliards de FCFA en vue d’intensifier la lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme.

A titre de rappel, depuis 2002, le Fonds Mondial soutient le Cameroun dans la fourniture des antirétroviraux, les traitements de courte durée sous surveillance directe pour lutter contre la tuberculose, et la distribution des moustiquaires imprégnées d’insecticide pour la lutte contre le paludisme.

La signature de la subvention, le 17 février au Minepat
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Des chercheurs américains identifient un possible vaccin contre le paludisme

Des scientifiques ont identifié un antigène qui génère des anticorps réduisant la capacité des parasites du paludisme à se multiplier,

La découverte de l’antigène, appelé PfSEA-1, est un ajout crucial au nombre limité d’antigènes actuellement utilisés dans les vaccins candidats contre le paludisme, ont rapporté jeudi les chercheurs dans le journal américain Science.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime que 627.000 personnes meurent du paludisme chaque année, la plupart des décès dus à la maladie parasitaire transmise par un moustique concernant de jeunes enfants vivant en Afrique subsaharienne.

Les personnes qui vivent dans les régions où le paludisme est commun développent fréquemment des réponses du système immunitaires protectrices qui peuvent limiter le niveau du parasite du paludisme dans le sang et empêchent la survenue des fortes fièvres et des pathologies associées à l’infection par le paludisme.

En utilisant des échantillons de plasma d’enfants tanzaniens âgés de 2 ans qui étaient soient résistants ou susceptibles d’être infectés par le paludisme, les chercheurs ont effectué des expériences de sélection de gènes et une série de tests en laboratoire qui ont permis d’identifier l’antigène PfSEA-1.

Plusieurs tests ont confirmé que les anticorps du PfSEA-1 arrêtaient l’infection par le paludisme au stade où le parasite quitte un globule rouge pour en envahir un autre, ce qui pourrait protéger contre une infection sévère par le paludisme. « Beaucoup de chercheurs essayent de trouver des moyens de développer un vaccin contre le paludisme en empêchant le parasite de pénétrer les globules rouges, et dans le cas présent nous avons trouvé une manière de l’empêcher de quitter le globule rouge une fois qu’il y est entré », a expliqué Jonathan Kurtis, directeur du centre pour les recherches internationales en matière de santé à l’hôpital de Rhode Island, et principal chercheur de l’étude. « S’il est piégé dans le globule rouge, il ne peut plus aller nulle part (…) il ne peut plus faire de dégâts supplémentaires ».

Les chercheurs ont ensuite vacciné cinq groupes de souris avec le nouvel antigène pour évaluer ses effets une fois les souris exposées au paludisme. Dans tous les groupes, les souris vaccinées avaient des niveaux de parasites du paludisme inférieurs et survivaient plus longtemps que les souris non vaccinées. Les chercheurs ont également mesuré les niveaux des anticorps dans les échantillons de plasma de 453 enfants tanzaniens et ont découvert qu’aucun cas de paludisme sévère n’était survenu pendant les périodes où les enfants avaient des traces détectables de l’anticorps PfSEA-1.

Ils ont en plus évalué les échantillons de plasma de 138 individus de sexe masculin âgés de 12 à 35 ans vivant dans des régions du Kenya endémiques au paludisme et ont découvert que les individus ayant des traces détectables de l’anticorps PfSEA-1 avaient une densité parasitaire 50% moindre que ceux sans anticorps détectables. M. Kurtis a indiqué qu’ils allaient effectuer d’autres essais avec l’antigène PfSEA-1, d’abord avec des animaux, espérant ensuite commencer les essais de phase I chez l’homme « très rapidement ».


sante.lefigaro.fr)/n

Cameroun: Plus de 42 000 cas de paludisme signalés dans les régions du septentrion

Ces chiffres qui ont été enregistré à la fin du mois de septembre ont été donné par des sources sanitaires

Plus de 42 000 cas de paludisme, contre 25 628 pour toute l’année 2012, ont été enregistrés depuis fin septembre 2013 dans l’Extrême-Nord du Cameroun, a appris APA de sources sanitaires. Cette recrudescence de la malaria, qui touche particulièrement les individus âgés entre 0 et 15 ans, a déjà coûté la vie à près de 1000 personnes. «Cette situation plonge les populations dans un climat de panique, alors que les services de santé publics sont dans une incapacité avérée de prise en charge des patients», ajoutent nos sources.

Elles expliquent que des médecins en poste dans la région manquent à la fois de médicaments et de lits pour accueillir les malades, dont les «plus chanceux sont soignés à même le sol ou sous des arbres». Dans cette zone sahélienne du pays, les observateurs attribuent la recrudescence du paludisme à la canicule qui y sévit, obligeant les populations à laisser de côté les moustiquaires imprégnées.

Mais selon le secrétaire permanent du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), Etienne Fonjo, en dehors de la non prise en charge rapide des patients, l’aggravation de la situation est due au fait que les populations recourent d’abord aux recettes traditionnelles plutôt qu’à la médecine classique. La riposte du gouvernement face à la recrudescence du paludisme dans l’Extrême-Nord n’a pas encore été dévoilée.


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La mauvaise odeur des chaussettes, un remède contre le paludisme?

Selon des chercheurs tanzaniens, cette puanteur est un bon moyen d’attirer les insectes piqueurs dans un piège mortel

Dirigée par le Dr Fredros Okumu de l’Institut de la santé Ifakara, une équipe de chercheurs tanzaniens a découvert que la senteur des pieds était le meilleur moyen d’attirer les insectes piqueurs dans un piège mortel. Avec le soutien de la fondation Bill et Melinda Gates, l’équipe a mis au point deux prototypes de pièges odorants qui attirent et tuent les moustiques. Ces pièges attirent quatre fois plus de moustiques qu’un humain, dit le Dr Okumu. Les prototypes, qui ont la forme d’une boîte, renferment des chaussettes sales ou des objets synthétiques reproduisant l’odeur typique et désagréable des pieds qui transpirent. Lorsque les moustiques pénètrent dans le piège, ils sentent quelque chose qu’ils croient être un humain, ils tentent de le piquer et plutôt que de sucer du sang, ils se font tuer. Ceci par un insecticide ou un agent biologique, ajoute le Dr Okumu. Le chercheur espère d’ici deux ans être en mesure d’implanter ses pièges dans plusieurs villages de la Tanzanie. Ainsi son equipe et lui pourront tester l’impact global de ces insectes sur la santé des habitants, et ce grâce à une nouvelle bourse de 775.000 dollars que lui a remis la Fondation Gates et l’ONG canadienne Grand Challenges.

Entomologiste de formation, le Dr Okumu dit avoir ressenti le besoin de mettre au point une nouvelle méthode de lutte contre les moustiques en constatant les limites des principaux moyens actuellement utilisés, tels que les moustiquaires de lits et les répulsifs. Selon lui, l’avantage des pièges, est qu’ils seront utilisés à l’extérieur des habitations et donc une méthode complémentaire de lutte contre les piqûres moustiques. Ils vont peut-être nous permettre de franchir un jour le seuil nécessaire pour qu’on cesse de parler d’élimination du paludisme, espère-t-il.

En outre du paludisme, les moustiques sont vecteurs des maladies comme de la fièvre jaune, de la filariose, du virus du Nil occidental et de la dengue. Cette infection virale touche environ 50 millions de personnes chaque année. Selon les chiffres de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le paludisme a causé près de 800.000 morts en 2009. Et 90% de ces décès ont été enregistrés en Afrique, dont 92% d’enfants de moins de cinq ans.


PHOTOTHÈQUE LA PRESSE)/n

Fonds pour le Sida, la tuberculose et le paludisme: Le rapport qui accable

Un rapport d’audit sur la gestion des sommes remises au Cameroun sur la période 2003 à 2009, fait ressortir des manquements jugés sérieux

L’organisation des Fonds Mondiaux pour la lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme, a décidé de rendre public ses rapports d’audit sur l’utilisation de l’argent mis par elle à la disposition de certains pays pour mener le combat contre ces maladies. Dans le rapport d’audit qui concerne le Cameroun et l’utilisation que ses dirigeants ont fait des liquidités à eux remis par l’organisation, il apparaît que de nombreuses irrégularités ont entaché l’exécution des dépenses, notamment entre 2003 et 2009. « Bien qu’on ait relevé des exemples de bonne pratique dans la gestion des fonds, il apparaît que sur certains points cette gestion et son contrôle auraient pu être renforcés », indique le rapport daté d’octobre 2010. Toutefois, le rapport d’audit s’est refusé toute liaison avec l’affaire opposant aujourd’hui l’Etat du Cameroun contre l’ancien ministre de la santé publique, Urbain Olanguena Awono et ses anciens collaborateurs dans les programmes paludisme, sida et tuberculose, en détention depuis 2008 dans le cadre de l’opération de lutte contre la corruption et la distraction des fonds publics. « Nous avons appris qu’un ministre responsable de la santé et ses principaux collaborateurs dans les programmes, ont été inculpés dans une affaire de détournement des fonds PPTE. Lorsque ces responsables ont été arrêtés, ils étaient aussi en charge de la gestion des Fonds Mondiaux. Nous avons cherché à obtenir le rapport d’accusation pour savoir si nos fonds étaient concernés par l’acte d’accusation ou si de tels risques existaient. N’ayant pas eu accès à ce rapport d’accusation, il nous est difficile de nous prononcer si oui ou non ces responsables sont poursuivis pour avoir aussi détourné l’argent des Fonds Mondiaux.

Pourtant le rapport d’audit par endroit est accablant. Au niveau du ministère de la santé publique, l’audit relève que les responsables en charge de gérer les fonds, ne respectaient pas les règles de la dépense et que de nombreuses initiatives présentées comme étant faites, ont du mal aujourd’hui à être prouvées. Les livres de comptabilités n’étaient pas tenus et mis à jours, de salaires colossaux étaient payés aux équipes sans l’accord préalable du bailleur de fonds. Au total, huit griefs sont fait à l’encontre de la gestion au niveau ministère. La complainte la plus importante est celle établie au niveau du programme de lutte contre le paludisme. Le rapport d’audit relève surtout d’importants délits d’initié. Il a établi que le cabinet comptable en charge d’accompagner le programme appartenait au frère du responsable du moment. Il a aussi établi qu’un marché différent avait été donné à l’épouse d’un autre membre du staff du programme. Au comité national de lutte contre le Sida, il est mis en évidence, le fait que la facture de certains produits achetés à la Cename, une autre structure sous tutelle du ministère de la santé publique et en charge de l’achat des médicaments, a été surévaluée. Les Fonds Mondiaux disent aujourd’hui réclamer près 1,5 milliards à cette structure. Le rapport d’audit incrimine aussi le non payement de près de 800 millions de francs CFA de subvention, à des hôpitaux impliquées dans le processus de dépistage gratuit. Le rapport d’audit indique que son souci premier n’est pas d’activer le mécanisme judiciaire, mais plutôt de faire en sorte que la gestion des prochains Fonds soit plus efficiente. Sur 149 pages, le rapport donne des détails sur les points opaques de la gestion de l’argent destiné à la lutte contre des fléaux qui tuent au Cameroun. Difficile de savoir quelle est la version des gestionnaires incriminés. Mais cela risque de jouer en leur défaveur dans le cadre du procès auquel ils font face aujourd’hui.

De nombreux manquements signalés dans la gestion des fonds de lutte contre Sida, la tuberculose et le paludisme au Cameroun
journal du Cameroun)/n

Paludisme: L’Acms lutte contre cette endémie

Elle a organisé deux activités majeures avec la presse nationale ce lundi 23 avril à Lolodorf et à Yaoundé

Promouvoir les activités de lutte contre le paludisme : tel était l’objectif principal du voyage de presse dans le district de santé de Lolodorf et du dîner de presse. Au cours du dîner de presse, l’ACMS et ses partenaires ont tenu à éclaircir les médias en leurs donnant au détail près, les informations sur la lutte contre le paludisme et les interventions menées par ce dernier. Autres objectifs assurer la visibilité du bailleur de fonds du projet Exxon Mobil/Cotco ainsi que les autres partenaires dans la lutte contre le paludisme au Cameroun, assurer la visibilité des activités de prises en charge des cas de paludisme par les relais communautaires dans le district de Lolodorf, assurer la visibilité des activités de distribution des moustiquaires dans le district de santé de Lolodorf, faire de la 5ème journée mondiale de lutte contre le paludisme un évènement majeur pour sensibiliser les populations sur la lutte contre le paludisme. Le directeur exécutif par intérim de l’ACMS le Dr Jean Christian Youmba a tenu à préciser que Lolodorf a été choisie parce-que c’est une localité à forte précipitation et par conséquent une zone très exposée au paludisme. Nous étions déjà à Touboro et Meiganga. Au fur et à mesure nous allons couvrir les 234 villages que comptent le Cameroun. S’agissant de la procédure de lutte contre la pandémie dans cette zone, Dr Youmba révèle : nous avons recruté avec l’aide des autorités de Lolordof une personne du village que nous appelons le relais communautaire, que nous avons formé pendant une semaine selon le faciès épidémiologique, à la prise en charge à domicile du paludisme simple. Prosper Ndong, secrétaire général du programme de lutte contre le paludisme a assuré qu’ environ 85 % des ménages sont couverts et les taux de morbidité et de mortalité baissent considérablement.

Il est à noter que le projet intégré de lutte contre le paludisme sur le corridor du pipeline Tchad-Cameroun est financé par la Cameroon Oil Transportation Compagny (COTCO), et connaît un résultat remarquable : sur le volet prévention 45041 individus protégés et 87 villages couverts dans 3 districts (Touboro, Meiganga et Lolodorf). Sur le volet prise en charge, 70 relais communautaires formés à la prise en charge à domicile du paludisme simple et 28000 cas de paludisme pris en charge. 110 milliards de dollars américains ont été débloqués depuis le début ce projet a notifié M. Guillaume Nkoule, représentant de COTCO. L’ACMS est une organisation non gouvernementale créé en 1996, suite à une convention de collaboration entre le Programme Marketing Social au Cameroun et Population Services International. Les différents domaines d’intervention sont : la lutte contre le VIH/Sida, lutte contre le paludisme, promotion de la planification familiale, lutte contre les maladies diarrhéiques et hydriques et la franchise sociale. Rappelons que la journée mondiale de lutte contre le paludisme se célèbre ce 25 avril sur le thème pérenniser les avancées, sauver des vies ; investir dans la lutte contre le paludisme.

Package que les relais communautaires utilisent pour soigner le paludisme simple dans les villages.Ce paquet est remis par l’ACMS
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Ngaoundéré: Les difficultés dans la distribution des moustiquaires

Quelques difficultés dans le processus de distribution des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA) ont retardé le déroulement normal de l’opération

Le comité régional de distribution des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA) a tenu à Ngaoundéré, sa 7e réunion consécutive pour faire le point sur le déroulement de cette opération. Le constat général qui se dégage de cette réunion est que, par rapport à d’autres régions, l’Adamaoua accuse déjà un retard dans la distribution de ces MILDA. Entre autres raisons évoquées pour justifier cette distribution tardive, l’on évoque l’arrivée tardive des fonds. Une des raisons pour laquelle les agents recenseurs n’ont pas pu être formés à temps. A cela, il faut ajouter les problèmes liés au transport des moustiquaires du chef-lieu de la région vers les 8 districts de santé que compte la région de l’Adamaoua. Meiganga qui était jusque là le dernier district de santé dans la région à n’avoir pas encore reçu ses lots a été servi ce jeudi 29 septembre 2011.

Qu’à cela ne tienne, l’opération est sur la bonne voie, puisque les agents recenseurs ont été formés, les registres de dénombrement et autres matériels distribués. Depuis le samedi 24 septembre 2011, le dénombrement a effectivement démarré sur le terrain. Cette phase consiste à compter le nombre d’habitants de chaque ménage pour déterminer combien de moustiquaires seront attribuées le moment venu. Elle s’étendra sur une période de dix jours. Le moins que l’on puisse dire c’est que ce dénombrement connait lui aussi quelques difficultés. Absence des membres de certains ménages au moment du passage de l’équipe de dénombrement, désistement de certains agents recenseurs à cause de l’enclavement de certaines localité, mauvais marquage des maisons, mauvais remplissage des registres, réticence de certains habitants etc. sont autant de difficultés relevées sur le terrain. Il arrive parfois que certaines vieilles mamans refusent catégoriquement de se faire recenser parce qu’elles disent qu’elles n’en ont pas besoin, a déclaré un agent recenseur au quartier Gada Mabanga.

Utilisation des mousitiquaires pour protéger les enfants
Vestergaard)/n

Pour tous ces cas et bien d’autres, les autorités rassurent que des dispositions particulières sont prises pour une distribution rationnelle des MILDA dans la région. Tout est mis en uvre pour que les moustiquaires atteignent leur destination finale le moment venu. A partir de vendredi, on va mettre à la disposition des populations un numéro vert qui sera communiqué et par lequel les résidents des ménages non recensés doivent appeler et donner exactement la localisation du domicile et on pourra envoyer une équipe de recenseurs sur place, a déclaré le Dr. Richard Valéry Mouzoko, chef de l’unité régionale de lutte contre le paludisme. Selon lui, 10% du travail à faire sur le terrain a déjà été réalisé. A ce jour, les agents recenseurs ont dénombré un peu plus de 22 000 ménages dans toute la région et ont recensé un peu plus de 111 000 résidents dans les ménages parcourus, des promesses pour un peu plus de 54 000 MILDA ont déjà été faites. Bon à savoir, la distribution effective des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA) dans l’Adamaoua aura lieu après l’élection présidentielle du 9 octobre 2011. Selon le gouverneur Enow Abrams Egbe, président du comité régional de distribution gratuite des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA), cette action n’a rien à voir avec la campagne électorale. C’est une opération d’envergure pour la santé des populations, l’objectif c’est d’atteindre 60%.


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Cameroun : L’opération KO Palu est lancée

Plus de 8 millions de moustiquaires seront distribuées dans le pays, une opération renforcée par une campagne médiatique sur leur utilisation

La campagne nationale KO Palu a été lancée le 20 août dernier, en vue de relancer la lutte contre le paludisme. Pour le premier ministre Philemon Yang, qui a lancé cette campagne, elle représente l’une des plus fortes actions menées au Cameroun dans le domaine de la prévention de cette maladie. Quelques 31.000 animateurs ont été formés et seront munis de supports de communication pour leur déploiement. Le programme prévoit l’organisation de nombreuses causeries éducatives dans les villages et quartiers pour faire passer les messages essentiels de la campagne. La campagne est découpée en trois phases. Une phase préliminaire essentiellement axée sur le dénombrement des ménages et la sensibilisation. Une partie opérationnelle proprement dite avec la distribution des moustiquaires, et une phase de suivi – évaluation. Un peu plus de huit millions de moustiquaires devraient être ainsi remis aux familles. Cette mobilisation exprime la volonté commune d’éliminer le paludisme au Cameroun et en Afrique au sud du Sahara. Il est question, selon le premier ministre du Cameroun, de passer de 13% de couverture actuelle à au moins 80% à l’horizon 2015 ont fait savoir en synthèse les différents officiels qui ont pris la parole à l’occasion de cette cérémonie. Le modèle de moustiquaire alloué au Cameroun est celui dit extra large pour un grand lit. Les articles seront réparties de la manière suivante: une moustiquaire pour une famille d’1 à 3 personnes; deux pour un ménage de 4 à 5 membres; trois pour un foyer de 6 à 7 personnes, et ainsi de suite.

La distribution des moustiquaires, devrait s’accompagnera d’une grande campagne de sensibilisation des populations, à travers le programme Nightwatch (Dormez tranquille). Le Programme Nightwatch de la Campagne K.O.PALU est une vaste opération médiatique, avec des supports de communication tels que la chanson de l’hymne K.O.PALU, l’envoi de courts messages tous les soirs à 21 heures aux 4,7 millions d’abonnés du réseau MTN Cameroon, la diffusion de messages radio avec la voix d’artistes locaux et internationaux. On pourra y suivre un message du type : « Bonsoir c’est Richard Bona, il est 21 heures est-ce que vous et votre famille dormez sous votre moustiquaire ce soir. « Dormez Tranquille » ». La diffusion de ces messages qui passeront aussi dans les chaines de télévision seront en anglais et en français. Il est à relever, que l’hymne K.O.PALU a été enregistrée avec la participation d’artistes camerounais tels que Petit Pays, Richard Bona, Lady Ponce, le basketteur de la NBA Luc Mbah a Mouthe, Ottou Marcellin, Frédérique Ottou et Sidney (le gagnant de Africa Star). Cette offensive contre le paludisme n’est pas la première du genre. Selon des rapports téléchargeables sur le site internet du Fonds Mondial, le Cameroun entre 2002 et 2006 a bénéficié d’un appui de plus de 10 milliards pour lutter contre le paludisme. Mais en 2010 encore, cette maladie était en tête des listes de consultations dans les hôpitaux camerounais. Une nouvelle enquête de santé vient de s’achever sur le territoire camerounais. Des résultats sont attendus pour octobre, en ce moment là on aura une idée réelle de ce que représente en 2011 le paludisme au Cameroun.

La campagne nationale KO Palu a été lancée le 20 août dernier avec de nombreuses célébrités
Malaria No More)/n

Paludisme: L’artiste américaine Mandy Moore arrive ce jour au Cameroun pour la sensibilisation

Cette visite s’inscrit dans le cadre du projet «scaling up malaria control for impact in Cameroon, 2011-2015, Global Fund Round9»

Pendant 4 jours (du 08 au 12 Août 2011), la chanteuse et actrice américaine Mandy Moore par ailleurs ambassadrice de bonne volonté en faveur de la lutte contre le paludisme de la fondation des Nations Unies sensibilisera les populations camerounaises sur la pandémie qui reste la principale cause de mortalité infantile au Cameroun d’après le rapport épidémiologique 2010 du programme national de lutte contre le paludisme. Cette visite s’inscrit dans le cadre du projet « scaling up malaria control for impact in Cameroon, 2011-2015, Global Fund Round9», en vue de la distribution gratuite des moustiquaires imprégnées de longue durée d’action qui se tiendra dans les tous prochains jours au Cameroun.

Cette visite vise à contribuer à l’amélioration de la compréhension globale du paludisme et du rôle vital des moustiquaires à longue durée d’imprégnation dans la prévention de cette maladie et au renforcement des efforts du Cameroun afin d’atteindre l’accès universel aux moustiquaires à travers la mobilisation de ressources. Des rencontres avec les partenaires ainsi que des bénéficiaires de la lutte sont prévues au programme de cette visite. La venue de Mandy Moore au Cameroun va permettre d’apporter un appui à la lutte contre le paludisme au Cameroun à travers un plaidoyer international qui vise à rehausser et booster les efforts du Cameroun par la mobilisation des ressources en direction des projets de lutte contre le paludisme.

Le projet intitulé «scaling up malaria control for impact in Cameroon 2011-2015, Round9», s’inscrit dans le plan global engagé par le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP), avec le soutien financier du Fond Mondial, en vue du renforcement de la lutte contre le paludisme pour un meilleur impact sanitaire d’ici à 2015. Ce projet est basé sur la prévention à travers la Moustiquaire Imprégnée à Longue Durée d’Action (MILDA) et le traitement préventif chez les femmes enceintes, et d’autre part, sur la prise en charge des cas de paludisme simple à domicile. Pour soutenir ce projet, des activités telles que le plaidoyer auprès des leaders politiques et des partenaires, la mobilisation sociale en direction de tous les intervenants dans la lutte contre le paludisme et la communication pour le changement de comportements sont mis en uvre.

Mandy Moore
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Lutte contre le paludisme au Cameroun: Renforcer la prévention participative

Placée sous la supervision de Night watch-KO PALU, l’idée est de renforcer l’utilisation de moustiquaires à travers à une campagne médiatique

Près de neuf millions de moustiquaires distribués au Cameroun, l’annonce a été faite par le ministre André Mama Fouda de la santé publique, vendredi 29 juillet à Yaoundé. L’initiative en elle-même n’est pas une nouveauté, mais c’est l’accompagnement qui en fait l’originalité. Les populations ont souvent reçu des moustiquaires, mais parfois négligent ou alors oublient de les utiliser. Une situation qui rend inopérante la politique de prévention de paludisme, mise en place par le gouvernement. Cette fois-ci la distribution des moustiquaires, qui s’effectuera sous le prisme de la campagne KO Palu, s’accompagnera d’une grande campagne de sensibilisation des populations, grâce au programme Nightwatch (Dormez tranquille). Le Programme Nightwatch de la Campagne K.O.PALU est une vaste opération médiatique, avec des supports de communication tels que la chanson de l’hymne K.O.PALU, l’envoi de courts messages tous les soirs à 21 heures au 4,7 millions d’abonnés du réseau MTN Cameroon, la diffusion de messages radio avec la voix d’artistes locaux et internationaux. On pourra y suivre un message du type : « Bonsoir c’est Richard Bona, il est 21 heures est-ce que vous et votre famille dormez sous votre moustiquaire ce soir. « Dormez Tranquille » ». La diffusion de ces messages qui passeront aussi dans les chaines de télévision seront fait en anglais et en français. Il est à relever, que l’hymne K.O.PALU a été enregistrée avec la participation d’artistes camerounais tels que Petit Pays, Richard Bona, Lady Ponce, le basketteur de la NBA Luc Mbah a Mouthe, Ottou Marcellin, Frédérique Ottou et Sidney (le gagnant de Africa Star).

Selon ses promoteurs, le programme NightWatch vise à accroître l’utilisation des moustiquaires dans les collectivités du Cameroun à travers une campagne ciblée et des médias interactifs tous les soirs à 21 heures. L’objectif est de créer un changement positif de comportement qui devrait se traduire par une plus grande utilisation des moustiquaires. « La campagne médiatique sert d’un excellent complément à base communautaire pour les efforts de communication sur la santé. Actuellement, un programme pilote national est déployé au Sénégal et a attiré le soutien fort du gouvernement et du secteur privé », peut-on lire dans le dossier de presse du programme. Ces messages médias adaptés vont s’accaparer l’influence des dirigeants locaux et des célébrités pour créer de l’effervescence et mettre en évidence la nécessité d’une utilisation cohérente des moustiquaires au Cameroun. Les porte-paroles confirmés pour NightWatch comprennent les footballeurs internationaux Alexandre Song (Cameroun) et El-Hadji Diouf (Sénégal), les musiciens Lady Ponce, Petit Pays, Richard Bona, Les Nubians, Youssou NDour, R. Kelly, Akon et le basketteur international camerounais Luc Mbah a Mouthe entre autres. Cette campagne bénéficie de l’appui de certaines entreprises du secteur privé tels que COTCO/ExxonMobil MTN Cameroon qui fournissent des porte-paroles, une exposition à l’échelle nationale via la radio et la télévision ainsi qu’un accès à une plateforme aujourd’hui confirmée de plus de cinq millions d’abonnés téléphoniques.

Si le programme semble bien apprécié en raison de son originalité, il demeure important aujourd’hui de s’interroger sur la qualité du choix des champions communicateurs par rapport à leurs interlocuteurs. La réalité camerounaise est que sur les 20 millions d’habitants que le pays compte, plusieurs d’entre eux vivent en zone rurale. Une situation qui pose deux problèmes au moins. Il y a de faibles chances que ces gens là comprennent bien le français ou l’anglais. D’un autre côté, sans pour autant déprécier la chose musicale ou sportive, plusieurs ruraux ne connaissent pas toujours Luc Mbah a Mouthe, ou encore Richard Bona. L’utilisation de la voix des stars locales ou encore des leaders locaux, s’exprimant de préférence en langue vernaculaire aurait été plus pertinente. Le programme pourrait connaitre un réel succès en ville, mais les statistiques démontrent clairement que le paludisme au Cameroun sévit plus dans les zones rurales. La cérémonie marquant le début officiel de la distribution des moustiquaires, est prévue pour le 20 août 2011 prochain. Une cérémonie placée sous le patronage du président Paul Biya

Affiche campagne Cameroun
Malaria No More)/n

Paludisme: «Afrique Sans Frontière» veut zéro décès d’ici 2015

En prélude à la journée africaine du paludisme lundi 25 avril, l’ONG a rappelé son principal objectif lors d’une conférence de presse

La conférence avait pour but de faire un état des lieux de cette maladie dans le monde et particulièrement au Cameroun. Ceci en prélude à la journée africaine du paludisme qui sera célébrée le lundi 25 avril prochain. Les chiffres communiqués ici font état de ce que dans le monde entier, entre 300 et 500 millions de cas de paludisme sont diagnostiqués chaque année, un enfant meurt toutes les trente secondes des suites de cette maladie et l’on enregistre environ 2,7 millions de décès par an à travers la planète. Sur le plan national, le paludisme constitue la première cause de consultation et d’hospitalisation dans nos centres de santé, les enfants et les femmes enceintes sont les plus touchés. Selon les mêmes données épidémiologiques 37% de malades hospitalisés au Cameroun souffre de paludisme, 39% de femmes enceintes et 36% de ces malades ont été vus en consultation. Par ailleurs, l’on apprend que le paludisme constitue 40,1% de morbidité au Cameroun. Dans la région du Littoral, 39% des enfants de moins de cinq ans hospitalisés souffre de paludisme et pour les plus de cinq ans, 25% font l’objet de consultation.

C’est au regard de tous ces chiffres «assez inquiétants» pour la Directrice Générale Léonie-charlotte Essesse, que l’Organisation Non Gouvernementale «Afrique Sans Frontières» a organisé cette conférence avec au menu, des interventions d’experts du domaine de la santé. Le premier exposé mené par le Dr Valery Zima Zima, chef de district de Bonassama, a porté sur les différentes stratégies de lutte contre le paludisme. Ceci passe tout d’abord par la prévention, qui consiste notamment en la communication pour le changement de comportements, la chimio prévention et la lutte antivectorielle qui est l’utilisation de moustiquaires imprégnées. A sa suite, le Pr. Albert Same Ekobo, vice-président du programme Roll Back Malaria, a fait le point sur le traitement à nos jours, la prévention, la recherche ainsi que les perspectives vaccinales. La troisième et dernière intervention était celle d’Isaac Mabato, représentant le laboratoire pharmaceutique Novartis. Lequel propose un traitement à base de Coartem, adapté à toutes les tranches d’âges, nourrisson, enfant et adulte. L’objectif de l’ONG à en croire la directrice, elle-même experte en développement social humain et spécialiste en santé publique, est de réduire le paludisme à zéro décès à l’horizon 2015. Cette conférence rentre dans le cadre de la caravane d’ASF baptisée «Femmes et vie» et qui consiste entre autres en la distribution de moustiquaires imprégnées. Celle-ci a débutée le 08 avril dernier dans les localités de Mabanda et Bonendale à Douala pour s’achever dans les localités d’Oyem, Libreville, Franceville au Gabon le 30 Avril 2011.

Objectif: Stopper complètement les décès dus au paludisme
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Gratuité des soins contre le paludisme: L’opération a débuté au Cameroun

Si la campagne de communication a réussi, les mesures d’accompagnement ne semblent pas suivre. Reportage à l’hôpital central de Yaoundé

Depuis le 1er février dernier, les enfants de moins de cinq ans, peuvent se rendre dans les établissements hospitaliers retenus pour recevoir leur traitement gratuitement contre le paludisme simple. Une mesure annoncée par le président de la République, Paul Biya, lors de son discours à la nation le 31 décembre dernier. De nombreuses femmes se sont rendues à l’hôpital central de Yaoundé la capitale camerounaise, pour en bénéficier. « On est venu nous dire que désormais les enfants peuvent se soigne gratuitement, donc je suis venue avec mes deux enfants, la fille et le garçon que vous voyez là j’attends depuis le matin de voir le médecin », déclare Rose une jeune mère de deux enfants. Les files d’attente sont longues et les médecins débordés. Si la campagne de communication a réussi, les mesures d’accompagnement ne semblent pas avoir suivi. Ce sont plus de 3000 centres de santé à travers le pays qui sont concernés par l’opération. Sur le plan de l’organisation cependant, des observateurs font certaines remarques. Il semblerait que les hôpitaux militaires qui reçoivent l’essentiel des malades militaires ou familles de militaires, n’aient pas été pris en compte, de même que les centres de santé des administrations pénitentiaires. D’un autre côté, la question de la gratuité dans les établissements privés se posent. Aucune information à ce jour ne permet de dire qu’ils pratiquent la gratuité.

Concrètement la gratuité suppose que seul le médicament est pris en charge. « La directive est claire c’est le traitement qui est gratuit et son administration simple » avait fait savoir le ministre de la santé André Mama Fouda, qui expliquait aussi que le diagnostic n’était pas pris en compte dans la gratuité. Une information que beaucoup de femmes ne possédaient pas en venant à l’hôpital central. « Je suis coincée ici depuis le matin, on nous a dit que c’était gratuit, mais là maintenant je vois le docteur et il dit qu’il faut qu’on fasse des examens, pour mes trois enfants cela fera 15 000FCFA, ou est la gratuité dans ce cas ? » s’interrogeait cette dame éplorée. Des experts eux, s’interrogent sur le temps que durera la gratuité et surtout l’efficacité de celle-ci. Cela ramène au débat sur la qualité de paludisme simple. La maladie de façon globale est présente au Cameroun en permanence. Le risque couru disent des experts serait qu’une grande quantité de personnes développent une résistance de groupe ce qui rendrait la politique de lutte contre le paludisme encore plus complexe, surtout que les traitements appliqués le sont sur la base des produits génériques. « Même s’il faut faire confiance à l’Etat, on ne peut s’empêcher de se demander d’où viennent les stocks distribués, quelle est leur efficacité véritable, et surtout, quel type de paludisme peuvent-ils soigner ? » fait savoir pour sa part un expert en santé publique. Enfin sur la base des conditions établies par le ministère de la santé, la mesure risque de ne pas concerner un grand nombre d’individus. Près de 60% des cas de paludisme au cameroun sont de type complexe, ce qui en fait une des principales maladies tueuses dans le pays.

Image d’illustration
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La gratuité du traitement du paludisme chez les moins de 5 ans prend effet

C’est ce 1er février que la décision du chef de l’Etat va être appliquée sur l’ensemble du territoire national

Annoncée par le président de la République, Paul Biya, lors de son adresse à la nation le 31 décembre dernier, c’est aujourd’hui que la gratuité du traitement du paludisme simple chez les enfants de moins de 5 ans prend effet. A partir de ce jour, les parents ne devront plus rien débourser pour traiter le paludisme simple chez leurs enfants situés dans cette tranche d’âge. Pour ce faire, le Comité national Roll back malaria, réuni en session extraordinaire le 20 janvier dernier, a adopté certaines mesures pour permettre la réussite de la mise en uvre de cette décision présidentielle. Il s’agit notamment du positionnement des médicaments nécessaires dans toutes les 3331 formations sanitaires recensées, au plus tard au 31 janvier. Les membres du comité avaient également décidé que les consultations liées au paludisme soient gratuites, pour lever tout obstacle financier. Dès aujourd’hui donc, les parents pourront amener leurs enfants présentant des signes de paludisme simple (fièvre, pleurs incessants, manque d’appétit, etc.), dans une formation sanitaire, publique ou privée. Même s’ils n’ont pas un sou en poche.

le traitement du paludisme gratuit pour les moins de 5 ans au Cameroun
Vestergaard)/n

Voici la liste des médicaments contre le paludisme désormais interdits

Cette liste nous a été fournie par le Réseau associatif des consommateurs, Race

Les médicaments ci – dessous, ont été retirés de la vente en raison de l’insuffisance rénale, qu’ils provoquent chez les patients, et qui peuvent parfois entraîner la mort.

N° désignation et forme unité laboratoire fabricant

1. Alaxin 60mg comprimé (dihydroartémisinine) B/8 GVS Labs
2. Alaxin Suspension Buvable (dihydroartémisinine) Fl/80ml GVS Labs
3. Amodiaquine 200mg comprimé B/1000 CIPLA
4. Amodiaquine 200mg comprimé B/1000 MANNESH
5. Arinate 100 mg comprimé (artésunate) B/6 DAFRA PHARMA
6. Arinate 50 mg comprimé (artésunate) B/6 DAFRA PHARMA
7. Arsumax 50 mg comprimé (artésunate) B/12 SANOFI – AVENTIS
8. Artemax 60 mg comprimé (dihydroartémisinine) B/8 G.A PHARMACEUTICALS
9. Artémédine 40 mg gélule (artéméther) B/12 KUNMUNG
10. Artémédine 50 mg comprimé (artéméther) B/12 KUNMUNG
11. Artenam 50 mg comprimé (artéméther) B/14 QUALIFAR
12. Artenam 60 mg comprimé (artéméther) B/8 QUALIFAR
13. Artésiane 300 mg Enfant poudre pour suspension orale (artéméther)
Fl/38g DAFRA PHARMA
14. Artésunate 100 mg comprimé B/120 DAFRA PHARMA
15. Artésunate 50 mg comprimé B/120 DAFRA PHARMA
16. Artexin 60 mg comprimé (dihydroartémisinine) B/8 BDH Industries
17. Camoquin 200 mg comprimé (amodiaquine) B/9 PFIZER
18. Camoquin 200 mg comprimé (amodiaquine) B/25 blisters/3 PFIZER
19. Camoquin 200 mg comprimé (amodiaquine) B/55 blisters/9 PFIZER
20. Camoquin 200 mg comprimé (amodiquine) B/24 PFIZER
21. Camoquin 600 mg comprimé (amodiaquine) B/3 PFIZER
22. Camoquin suspension buvable 50mg/5ml (amodiaquine) Fl/60ml PFIZER
23. Cotecxin Suspension buvable (dihydroartémisinine) Fl/80ml COTEC
24. Cotecxin 60 mg Comprimé (dihydroartémisinine) B/8 COTEC
25. Daraprim comprimé (pyriméthamine) B/30 GLAXOSMITHKLINE
26. Falcinil 50mg comprimé (artésunate) B/12 CIPLA
27. Flavoquine suspension buvable 50mg/5ml (amodiaquine) FL/90ml SANOFI-AVENTIS
28. Flavoquine 200 mg comprimé (amodiaquine) B/16 SANOFI-AVENTIS
29. Flavoquine 200 mg comprimé (amodiaquine) B/240 SANOFI-AVENTIS
30. Gsunate forte comprimé (artésunate) B/6 GVS Labs
31. Gvitter Poudre pour suspension buvable (artéméther) Fl/100ml GVS Labs
32. Halfan 250mg comprimé (halofantrine) B/6 GLAXOSMITHKLINE
33. Halfan 250mg comprimé (halofantrine) B/120 GLAXOSMITHKLINE
34. Halfan suspension buvable 5mg/5ml (halofantrine) Fl/45ml GLAXOSMITHKLINE
35. Malartin 200 mg comprimé (artésunate) B/6 TRI-HEALTH
36. Malartin 50 mg comprimé (artésunate) B/12 TRI-HEALTH
37. MMH-Malarex 450 mg Gélule (Peschiara Fuchsiaefolia) B/20 ROPACK
38. Paludrine 100 mg Comprimé (proguanil) B/56 ASTRA ZENECA
39. Plasmotrim 200 mg comprimé (artésunate) B/25 Blisters /6 MEPHA
40. Plasmotrim 200 mg comprimé (artésunate) B/6 MEPHA
41. Plasmotrim 50 mg Lactab (artésunate) B/12 MEPHA
42. Plasmotrim 50 mg Lactab (artésunate) B/25 Blisters /6 MEPHA

Cameroun: L’artiste sénégalais Youssou N’dour est à Douala

Il donne une conférence de presse ce lundi matin à Akwa

C’est une semaine qui démarre sous les chapeaux de roues, principalement pour les aficionados de la culture. Après dix ans d’absence, l’artiste camerounais Wes Madiko est au bercail depuis quelques jours. Et ce lundi matin, 05 avril 2010, il donne une conférence de presse dans un hôtel chic à Bonanjo à Douala. Presque au même moment, un autre monument de la chanson africaine sera également face aux hommes de médias. Il s’agit de l’artiste sénégalais Youssou N’dour.

Youssou contre le paludisme
Cet artiste exceptionnel répond ainsi à une invitation de la compagnie de téléphonie mobile Mtn Cameroun, ainsi qu’à celle de la communauté sénégalaise de Douala qui par le passé a fait venir plusieurs chanteurs sénégalais à l’instar de Abdou Guité Seck ou encore plus récemment, Baba Maal. Cette année, les Sénégalais vivant à Douala tout comme les milliers des fans camerounais de Youssou N’dour ont l’occasion unique d’échanger avec le citoyen du monde, le temps d’une conférence de presse. Il va notamment s’exprimer sur le paludisme, maladie qui tue un enfant toutes les 30 secondes en Afrique selon l’OMS.

Au Cameroun, les chiffres sont effrayants. 40% des enfants âgés de moins de 5 ans meurent de suite de paludisme. Il constitue également la cause de 40 à 50% des consultations médicales, de 25% d’arrêt de travail, et de 35 à 40% du taux de décès dans les centres hospitaliers. Cette maladie coûteuse est par ailleurs la cause de 40% des dépenses des ménages chaque année. Les ravages entraînés par le paludisme aussi bien au Cameroun, au Sénégal, que partout en Afrique, ne laissent personne insensible, et surtout pas l’artiste engagé Youssou N’dour. Ce lundi face à la presse, il va certainement donner plus de précisions sur son apport aussi modeste soit-il, relatif à la lutte contre le paludisme, ainsi que sur le déroulement de son séjour en terre camerounaise.

A propos de Youssou N’dour
Né le 1er octobre 1959 à Dakar au Sénégal, pays d’Afrique de l’ouest, Youssou N’dour est l’aîné de sa famille. Il a travaillé avec de nombreux artistes internationaux tels Peter Gabriel, Paul Simon ou encore le Camerounais Manu Dibango. Impossible de ne pas se souvenir de l’immense succès rencontré par ses nombreux titres, à l’instar de «Seven seconds» chanté en duo avec Neneh Cherry. Youssou N’dour, c’est aussi celui qui compose en 1998, l’hymne de la phase finale de la coupe du monde de football baptisée «la Cour des grands», qu’il chante avec la rousse Axelle Red. La même année, il compose également la musique du film d’animation, «Kirikou et la sorcière». Une bande dessinée connue de tous.


afrikmedia.com)/n

Espoir de prévention du paludisme en Afrique, Le Cameroun doit suivre de près!

Le traitement pourrait prévenir la déclaration de 6 millions de cas de paludisme chez les enfants

Des tests effectués sur près de 8000 nourrissons
Un tiers (30 %) des cas de paludisme peuvent être évités chez les nourrissons africains à l’aide du Traitement préventif intermittent du paludisme chez les nourrissons (TPI). Basé sur l’action du sulphadoxine-pyrimethamine (SP), ce traitement peut être mis en place parallèlement aux programmes de vaccination des enfants existants dans les pays concernés. Ces résultats ont été publiés le 17 septembre 2009 à Barcelone en Espagne. Après avoir fait une comparaison avec les résultats d’essais menés pendant neuf ans sur près de 8 000 nourrissons en Tanzanie, en Mozambique, au Ghana et au Gabon, les spécialistes à l’origine de ces travaux ont pu affirmer que la combinaison SP pourrait devenir le traitement de première ligne contre le paludisme, succédant aux produits antérieurs.

Ces résultats viennent confirmer le potentiel de l’IPTi basé sur l’action du SP, un traitement qui peut être aisément et rapidement mis en place à travers les programmes de vaccination existants de l’OMS, sauvant des dizaines de milliers de vie chaque année en Afrique. L’IPTi constitue un outil supplémentaire précieux pour lutter contre le paludisme. Les décideurs politiques du monde entier et les responsables des programmes nationaux de lutte contre le paludisme devraient par conséquent envisager son adoption immédiate ainsi que son intégration aux programmes existants.
Dr Pedro Alonso, investigateur principal et responsable du Secrétariat du centre de recherche international pour la santé de Barcelone (Espagne)

Pour sa part l’organisation mondiale de la Santé (OMS) a recommandé cette solution aux nombreux pays africains victimes de l’endémie. Des chercheurs affirment que l’extension de l’IPTi-SP permettrait d’éviter 6 millions de cas de paludisme par an chez les personnes les plus vulnérables à la maladie.

Des conclusions à suivre de près par le Cameroun
L’IPTi est un traitement qui consiste à administrer aux nourrissons un comprimé antipaludique deux ou trois fois au cours de leur
première année de vie. Il regroupe un réseau de plus de 20 organisations en Afrique, en Europe et aux Etats-Unis. Il bénéficie aussi du soutient de la fondation Bill Gate dont on connaît les engagements dans la lutte contre le paludisme. Les autorités camerounaises qui exécutent un autre programme de lutte contre la maladie, n’ont pas encore réagit à cette annonce. Mais un expert de la lutte contre le paludisme au Cameroun a affirmé sous couvert d’anonymat, que le fait que le Gabon proche ait été un des Etats africains cobayes des essaies rend ces résultats pertinents et intéressants pour le Cameroun. Les deux pays partagent un taux proche de prévalence de la maladie.

« L’UNICEF soutient un large déploiement de l’IPTi en Afrique. Cette nouvelle action dans le traitement du paludisme est en effet synonyme d’une réduction importante du nombre d’enfants malades », a commenté le Dr Alexandra de Sousa, Coordinateur des recherches opérationnelles à l’UNICEF. Le paludisme est un important problème de santé publique au Cameroun comme dans beaucoup de pays africains. Il touche gravement les personnes les plus jeunes et les plus vulnérables. Les nourrissons sont les plus exposés aux formes les plus redoutables du paludisme. Selon l’OMS, un enfant meurt toutes les 30 secondes en Afrique des suites du paludisme.


Journal du Cameroun)/n