Ce qui ressort du 10e Forum africain sur les finances publiques

 L’évènement a eu lieu les 10 et 11 mars 2022 avec la participation de Jutta Urpilainen, commissaire européenne aux partenariats internationaux et de Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international.

Le forum s’est tenu autour de quatre volets prioritaires de la politique budgétaire pour bâtir des économies résilientes et inclusives.

Il était question de hiérarchiser les dépenses en améliorant l’efficacité et la gestion des dépenses publiques et en privilégiant les investissements publics dans les domaines de la reprise verte et des infrastructures tant physiques que numériques.

Aussi, faire à nouveau reculer la pauvreté en renforçant les programmes de protection sociale, en investissant dans la santé et l’éducation et en indemnisant ceux qui seraient pénalisés par les réformes qui s’imposent.

Par ailleurs, mobiliser des recettes fiscales, en commençant par des mesures difficiles, mais nécessaires, pour accroitre l’efficacité et l’équité des systèmes fiscaux.

Et enfin, remédier à la vulnérabilité de la dette en fixant des objectifs budgétaires à moyen terme clairs et prudents et, dans un grand nombre de pays, en procédant à un ajustement budgétaire soigneusement planifié et échelonné, fondé sur un cadre institutionnel robuste.

Urpilainen et Georgieva ont à l’occasion indiqué que, « l’Afrique subsaharienne se remet d’une crise sans précédent. Après une nette contraction en 2020, la croissance s’est accélérée en 2021, portée par un redressement du commerce international et des prix des produits de base ».

Toutefois, les perspectives demeurent très incertaines compte tenu de la lente progression de l’accès équitable à la vaccination dans la région, de l’espace budgétaire réduit, et plus récemment des répercussions de la guerre en Ukraine.

Cette dernière est susceptible d’accroitre les tensions inflationnistes liées aux denrées alimentaires et aux carburants, d’aggraver la position budgétaire des pays d’Afrique subsaharienne et de perturber les flux de capitaux, ce qui pourrait mettre en péril l’accès au financement extérieur.

Depuis le début de la pandémie, l’aide financière du FMI aux pays d’Afrique subsaharienne s’élève à plus de 26 milliards de dollars. L’Europe a engagé plus de 9,8 milliards d’euros pour la riposte extérieure à la COVID-19 en Afrique.

Les efforts consentis par les pays sont également appuyés par des activités de développement des capacités. Des experts travaillent quotidiennement aux côtés des autorités nationales en vue de mettre en place les institutions nécessaires pour formuler et mettre en œuvre des politiques économiques saines.

En 2020 comme en 2021, le FMI a mené plus de 2 000 interventions de développement des capacités dans la région et prévoit d’en faire encore plus cette année.

Yaoundé : tension entre le DG et le personnel de l’Hôpital général à propos du vaccin anti Covid-19

Le Pr. Vincent Paul Djientcheu, menace de ne plus laisser le personnel non vacciné entrer à l’hôpital. Une décision que rejettent les délégués du personnel.

Après la réunion de coordination tenue le 10 août dernier dans cet formation hospitalière, le Directeur général, le Pr. Vincent Paul Djientcheu a publié une note indiquant que « le personnel non vacciné ne pourra plus servir dans les endroits où les patients sont précaires notamment dans les services de réanimation, hémodialyse, oncologie et aux urgences ». La note précise que cette décision s’inscrit dans le cadre  d’un  « redéploiement interne en prélude à la riposte contre la troisième vague de Covid-19».

La mesure est loin de satisfaire le personnel. Des démarches entreprises par les délégués du personnel, pour convaincre  le directeur général de sursoir à sa décision restent  vaines jusqu’ici.

Pour le DG, le personnel non vacciné ne saurait être en contact avec les malades, parce qu’il s’expose à la maladie ou à être un vecteur de transmission du virus.

Le professeur en neurochirurgie garantit toutefois que le salaire des employés récalcitrants ne connaitra aucune incidence, mais annonce que  les primes ne pouvant être justifiées seront suspendues.

La grippe porcine aux portes du Cameroun

Le premier cas de la pandémie au Gabon voisin a été révélé jeudi dernier.

Un premier cas de grippe A (H1N1) a été détecté le 26 juillet et soigné au Gabon, a-t-on appris ce jeudi auprès du ministère gabonais de la Santé. Une personne en vacances au Gabon présentait les symptômes. Nous avons effectué des prélèvements qui se sont avérés positifs. Cette personne a ensuite été soignée à l’hôpital d’Instruction des Armées et a pu quitter le Gabon cette semaine, a affirmé Apollinaire Moukila, directeur de la communication du ministère. Une information confirmée par Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Idriss Ngari, en visitant mercredi les structures hospitalières de la province de l’Ogooué Maritime (Ouest),

D’après le site infosplusgabon.com, Le malade est un Français qui a été placé en quarantaine dans un hôpital de Libreville. En se rendant au Gabon pour y passer des vacances, le détenteur du virus de la grippe A, aurait transité par L’île Maurice et l’Afrique du Sud. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Gabon figure parmi les pays lui ayant communiqué ces derniers jours des cas confirmés de grippe porcine. Depuis son apparition en mars, la grippe porcine a affecté 162 380 personnes à travers le monde et a entraîné la mort de 1154 personnes. Mais les autorités gabonaises ont tempéré la situation ce vendredi dernier. La pathologie ne s’est pas encore propagée à l’échelon national. Et il n’y a pas d’autre cas, précise-t-on ce vendredi à travers le quotidien l’Union. Bien avant cette information, M. Moukila a précisé que l’entourage de la victime a aussi fait l’objet d’un dépistage qui s’est avéré négatif.

Le Gabon n’est pas le premier pays africain desservant directement le Cameroun, déclarant des cas de grippe porcine. En Afrique du Sud, au 14 juillet dernier, 70 cas avaient été découverts, d’après l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Dans la même période des cas de la pandémie ont été déclarés au Maroc. La survenance du virus H1N1 au Gabon voisin est de nature à inquiéter. Généralement considéré comme la 11ème région du Cameroun, les deux pays sont étroitement liés, en raison de la densité, du volume et de la constance des échanges et des mouvement de personnes entre les deux frontières.

Au Cameroun bien que les autorités ne fassent pas de communication particulière sur le sujet, l’Etat est sur le pied de guerre. Dans un communiqué du 29 avril 2009, signé du Secrétaire Général des services du Premier Ministre et diffusé dans les média, il ressort que le dispositif de veille sanitaire a été activé. Il s’agit d’un ensemble de recommandations à suivre par les citoyens camerounais pour éviter de contracter le virus. Ces mesures concernent la méfiance à observer vis-à-vis des produits venant de l’extérieur. Ces mesures ont été mises en place au niveau des aéroports et autres voies d’accès au territoire national. Le gouvernement s’adresse également, à travers ce communiqué, aux citoyens camerounais qui avaient prévu de se rendre à l’étranger. Il leur recommande de se renseigner sur le pays de destination, et les invite à la prudence.

Se laver régulièrement les mains, première précaution

SIDA : 543 294 camerounais vivent avec le VIH

C’est le chiffre communiqué par le comité national de lutte contre le Sida au moment où se célèbre la journée mondiale de lutte contre la maladie.

En 2008, l’on estime à 543 294, le nombre de personnes vivant avec le Vih au Cameroun dont environ 153 185 (8 232 enfants) sont éligibles au traitement par les antirétroviraux.


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Les propos du docteur Jean Bosco Elat, secrétaire permanent du groupe technique central du comité national de lutte contre le Sida (Cnls), donne des frissons en cette 20ème journée mondiale de lutte contre le Sida. Un chiffre qui épargne cependant les personnes affectés par la maladie et qui ne se sont pas faites dépistées. Dans cette galerie de statistiques, la région du Centre se taille la part du lion. Elle vient en tête en termes de personnes vivant avec le Vih avec ses 111 287 personnes infectées. Soit 47 % de l’ensemble du territoire national. La région de l’Est vient en queue de peloton avec seulement 15 % de l’ensemble du territoire national. Même si ces statistiques peuvent sembler alarmantes, le Docteur Jean Bosco Elat constate que la courbe d’évolution de la maladie au Cameroun est descendante. Une situation qu’il explique par une « réponse nationale au Vih/Sida ».


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La riposte camerounaise
Avec l’appui des Ong, associations et organisations internationales comme l’Onusida, les autorités sanitaires nationales ont organisé une riposte contre la maladie. Une riposte qui se décline en six axes stratégiques : la prévention, la vulgarisation de l’accès au traitement, la protection et le soutien aux du fait du Vih/Sida, l’appropriation de la lutte par les acteurs, la promotion de la recherche et de la surveillance épidémiologique et enfin, le renforcement de la coordination, de la gestion, du partenariat et du suivi évaluation. En ce qui concerne la prévention, l’introduction des modules d’enseignement de l’éducation à la vie familiale (EVF) en matière de Vih/Sida est l’une des méthodes appliquées par les autorités sanitaires. En outre, 1 894 enseignants ont été formés à l’EVF.

Des actions ont aussi été menées dans le souci de limiter les risques de contamination au Vih de la mère à l’enfant. 139 562 femmes enceintes ont bénéficié du conseil du dépistage du Vih. L’on peut aussi relever une opération de communication à large échelle organisée autour de la question à travers la mise en place de plus de 1200 logos géants portant des messages de sensibilisation. En ce qui concerne la vulgarisation de l’accès au traitement, le Cnls affirme qu’environ 153 00 personnes sont éligibles au traitement par les antirétroviraux. A côté de cette mesure, les formations sanitaires assurant un service de prise en charge des patients infectés ont augmenté. Pour ce qui est des orphelins et enfants vulnérables vivant avec le Vih, 45 186 d’entre eux ont bénéficié d’une prise en charge effective.
Autant d’actions et bien d’autres qui ont contribué à freiner la progression de la maladie. Mais, ces actions restent largement insuffisantes pour stopper de façon optimale l’évolution du Sida au Cameroun.


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Lutte contre le sida : Les laboratoires de Recherche s’impliquent

Plusieurs initiatives allant dans ce sens ont été exposées au cours d’une conférence débat organisée au Circb

Les projets ne manquent pas. C’est du moins ce qui se dégage de la conférence débat organisée sur le thème « recherche-action sur le VIH/Sida au Cameroun : quand les laboratoires répondent présents aux sollicitations du ministère de la santé publique ». Les laboratoires entendent apporter leur appui aux efforts déjà entrepris par les pouvoirs publics et autres associations et organismes dans la lutte contre la Sida au Cameroun et même dans la sous région Afrique centrale.

De la recherche fondamentale à l’opérationnelle
Il s’agit d’un changement de stratégie de la part des laboratoires de recherches qui passent ainsi de la recherche fondamentale à la recherche opérationnelle. Ces laboratoires et centres de recherche développent une politique de proximité à travers des projets consistant à aller vers les populations en s’appuyant sur des «relais communautaires». Le principe consiste à déplacer des équipes sur le terrain pour entrer en contact avec les populations et les communautés avec des objectifs spécifiques. Ainsi, 4 projets de recherche ont été exposés lors de la conférence débat déroulée au siège du centre international de recherche Chanta Biya de Yaoundé (Circb).
Le premier concerne une « enquête de surveillance sentinelle de l’infection à VIH/Sida au Cameroun » effectué par 2 laboratoires avec pour objectif d’établir l’existence ou non d’un lien entre le taux d’acceptation des tests à VIH et le taux de prévalence. Les résultats de ce projet qui concernait les femmes enceintes, révèlent que les tests ne peuvent être utilisés comme indicateur de la tendance de séroprévalence que « si les laboratoires sont sérieusement équipés pour garantir des résultats fiables. Il y a aussi « le programme national de diagnostic précoce du Vih chez les enfants nés de mères séropositives au Cameroun » sur initiative du Circb. Ledit programme consiste à identifier très rapidement les enfants susceptibles d’être infectés du fait de leur mère et de les prendre en charge systématiquement suivant les recommandations de l’organisation mondiale de la santé (Oms). L’on apprend néanmoins que sur les 10.000 enfants éligibles (à prendre en charge), seul 2000 le sont effectivement. En outre, des projections révèlent qu’en l’absence de prise en charge et de soins, 11000 enfants seront infectés chaque année. Le diagnostic précoce et la prise en charge gratuite des enfants de moins de 18 mois, sont rendus possibles grâce à une convention signée en 2007 entre la fondation Clinton et le ministère camerounais de la santé publique.
Un autre projet exposé au cours de la conférence concerne l’évaluation de « l’efficacité des tests de diagnostic du Vih au Cameroun et en Afrique en général ». Le diagnostic consiste à « rechercher les marqueurs indirects du virus dans le sang ». Le représentant à la fois du centre de recherche et de santé des armées (Cresar) et de l’institut de recherche démographique (Ird) révèlera qu’aucun des tests pratiqués au Cameroun « ne permet de développer un algorithme fiable ». En plus simple, les tests pratiqués sont peu crédible et nécessite d’être adapter au contexte d’utilisation. « L’évaluation de la transmission de la résistance du Vih aux antirétroviraux chez les patients naïfs en Afrique centrale » a été réalisée par l’organisation pour la surveillance épidémiologique en Afrique centrale (Oceac). Les patients naïfs sont des « personnes non encore traitées ». Ce dernier projet vise à évaluer les résistances développées par les virus en fonction du type d’antirétroviraux utilisés. Ses résultats seront dévoilés au cours d’un atelier de restitution en Janvier 2009.


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La pauvreté et l’ignorance n’arrangent rien
Ces laboratoires et centres de recherche font cependant face à plusieurs difficultés. Les moyens financiers limités tendent à freiner le travail de terrain. Le personnel en manque de motivation (argent) ne donne pas le meilleur de lui même dans la collecte des données. Les populations hésitent à se soumettre aux tests lorsque ceux ci sont volontaires. Sans oublier les transporteurs qui se rétractent quelques fois rendant difficile le respect des délais et des objectifs de départ. Par exemple au niveau de la conservation des échantillons collectés dans une zone reculée et acheminés vers un centre urbain. Soulevant la question fondamentale de la crédibilité des résultats. Tous ces problèmes ont été exposés en présence du représentant du ministère de la santé publique. Il confie que ces initiatives « constituent des bases factuelles pour améliorer ou modifier les décisions stratégiques ». La conférence débat mettait un terme à une série de manifestations organisées par le Circb en prélude à la journée mondiale contre le Sida célébré 1er décembre 2008.
De cette rencontre, il ressort que les recherches sur le Sida doivent être accentuées et surtout adaptées aux pays et aux contextes dans lesquels elles sont effectuées.


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Sida : Communiquer est le maitre mot

Des camerounais de divers bords donnent leurs avis sur « le mal du siècle ». Méfiance, peur et préjugés demeurent vivaces.

Patrick Mbo Nguéma, ingénieur agronome
Je suis au courant de la journée internationale de lutte contre le sida mais je considère cette maladie comme toutes les autres, bien qu’elle n’ait pas encore de traitement. D’ailleurs, on sait que le paludisme (malaria) fait plus de victime que le sida. D’une part, je la craints à cause de l’absence de traitement. D’autre part ça ne m’effraie pas parce qu’en suivant les conseils, l’on peut éviter l’infection et, si l’on est déjà infecté, une bonne prise en charge de la maladie attenue la psychose. Je n’ai pas d’ami malade, puisqu’il est difficile de voir quelqu’un avouer sa séropositivité. Nous qui travaillons dans l’arrière pays voyons les difficultés des populations. Dans ces zones, les gens dédaignent le préservatif. Ils disent ne pas avoir d’argent pour en acheter et quand bien même ils les reçoivent gratuitement, ils estiment que c’est un isolent qui atténue le plaisir. La sensibilisation doit être adaptée en fonction des zones rurales ou urbaines. Je pense que la contagion est plus accentuée dans des zones rurales et de migration.

Gaël Taya, élève
Je n’entretiens pas de relations sexuelles, je m’abstiens. J’avais un oncle qui souffrait du sida. J’ai moi-même découvert son statut en lisant les résultats de son test. Je n’utilisais plus les mêmes objets que lui tels les lames, couteaux, fourchettes. Je ne mangeais plus avec lui mais je ne lui montrais pas ça ouvertement. Je ne sais pas s’il avait compris ma méfiance. C’est vrai que je connais les modes de transmission mais quand on est à coté d’un malade, on a un peu peur.

Mme koul, travailleur social
Généralement, le dépistage est volontaire et anonyme mais certaines personnes sont contraintes de se faire dépister à découvert pour des raisons diverses (exigences lors d’une demande de visa, condition de recrutement de recrutement, examen prénatal). La réaction face aux résultats est fonction du caractère de chaque personne. Il y en a qui ne sont pas surpris des résultats compte tenu de leurs antécédents. Par exemple le partenaire d’un individu décédé de Sida. D’autres par contre sont très étonné des résultats d’un test parce que, d’après eux, rien dans leur comportement ne laissaient présager cela. Il en est par exemple des femmes mariées et fidèles à leur conjoint. Dans tous les cas, apprendre sa séropositivité fait toujours mal même si certains le cache bien. Je connais une femme qui s’est laissée mourir 2 mois après que son test est été révélé positif. Il faut dans être psychologiquement très fort.


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Achille Fouda, étudiant
Il y a encore une mystification autour du sida. Je pense que le problème a été mal posé au départ. La maladie a été présentée sans une préparation préalable de l’opinion. Mais, depuis l’amélioration de la communication, les gens comprennent mieux, prennent conscience et ont le courage d’aller se faire dépister.

Rigobert Tchaya, sans emploi
Le sida tue, j’ai peur de cette maladie. Je me protège toujours. J’ai déjà fait 3 fois le test de dépistage. Je ne suis pas au courant de l’existence d’un traitement appelé ARV (anti rétroviraux). J’ignore davantage qu’il est gratuit. Dans tous les cas, comme je ne peux m’abstenir, je me protège avec des condoms.

David Bugam, vendeur
Je souhaite qu’il y ait des dépistages obligatoires dans chaque entreprise. La transmission peut partir de la pression qu’un patron met sur son employé de sorte que la contagion commence au bureau et se poursuit dans les foyers. Il est difficile d’obliger les gens à se faire dépister. Je me suis fait dépister une fois au sein de l’entreprise qui m’employait. C’est vrai qu’on ne nous disait pas qu’il s’agit du test du Vih. On parlait plutôt du paludisme. Je souhaite qu’on accorde des privilèges aux entreprises pour les encourager à faire examiner leur personnel et à les prendre en charge en cas de maladie.

Hervé, footballeur
Le sida a freiné le vagabondage. Le préservatif n’est pas une garanti. Au contact d’un ami malade, je prenais des précautions sans toute fois le lui montrer pour qu’il n y ait aucune chance de contagion ; vaut mieux être au maximum prudent. Je considère qu’un malade du sida est un mort en sursis parce qu’il n’existe aucun traitement contre le mal. Le malade porte donc la mort en lui. Je ne blâme cependant pas les personnes atteintes.
Il y a encore un tabou, on parle de poison lent, de sorcellerie. Il faut laisser le folklore autour des campagnes de sensibilisation. Les danses, ventes de préservatifs que l’on gonfle et utilise comme des ballons de jeux banalisent le sida. Le sérieux doit toujours être présent.

Gertrude Ambani, élève
Je n’ai jamais vu un malade du sida mais je sais que ça existe. Parfois, on nous en parle à l’école. C’est vrai que je peux être atteinte sans m’en rendre compte, mais, je me protège toujours lorsque je vais avec mon copain. J’ai un seul partenaire et s’il refuse qu’on utilise un préservatif, je préfère qu’on laisse tomber et qu’on s’abstienne.

Sida : Prudence, le danger rode!

la semaine camerounaise de lutte contre la pandémie a été lancée le 24 novembre. Plusieurs tabous et préjugés entourent toujours cette maladie.

En prélude à la journée mondiale célébrée le 1er décembre 2008, la semaine camerounaise de lutte contre la pandémie a été lancée le 24 novembre 2008 par le ministre de la santé publique. Plusieurs tabous et préjugés entourent toujours cette maladie.

510 000 personnes seraient porteuses du virus du Sida au Cameroun. C’est ce qu’a affirmé le ministre de la santé publique le 24 novembre 2008 à Kribi (région du Sud Cameroun) lors de la cérémonie officielle de lancement de la semaine camerounaise visant à tirer la sonnette d’alarme sur ce fléau. Malgré les multiples campagnes organisées ça et là pour sensibiliser les populations sur les modes transmission, les traitements et autres réalités sur le syndrome d’immunodéficience acquise le flou et la suspicion demeurent vivaces dans l’esprit de nombreuses personnes.

Cela a été dit et redit à maintes occasions. Le Sida se transmet essentiellement à travers le sang et les relations sexuelles. Lorsque le sang d’un individu porteur du virus responsable du sida entre en contact avec celui d’un individu sain, ce dernier est contaminé même s’il ne fait pas immédiatement la maladie. Il peut en être ainsi lors d’une transfusion sanguine, entre femme enceinte et l’enfant qu’elle porte ou à partir de tout autre instrument susceptible de transporter du sang d’un corps à un autre (lame, rasoir, etc.) Les sécrétions vaginales tout comme le liquide spermatique constituent d’autres conducteurs du virus.
Un prédateur sournois.


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Ce virus d’immunodéficience humaine (VIH) a un mode opératoire assez singulier. La plupart des virus, germes et parasites qui attaquent l’organisme y pénètrent et cherchent à résider dans la partie du corps ou ils se sentent plus à même de s’épanouir. Dans ce cas, le système de défense de l’organisme constitué des globules blancs réagi immédiatement pour combattre les intrus. Le VIH, pour sa part attaque directement les cellules (Cd8) chargés d’ordonner aux autres (Cd4) la défense de l’organisme. Un peu comme si dans une guerre, l’ennemi détruisait d’emblé les généraux ayant la responsabilité de la planification et du déclenchement des hostilités. Les soldats sans repères, ne tenteront nullement de s’engager dans des combats sans directives spécifiques. Ainsi, le VIH s’infiltre dans le corps par l’une des voies déjà évoquées et, par une ruse dont lui seul a le secret, copie l’Adn (acide désoxyribonucléique) c’est-à-dire l’identité des cellules « à la tête des autres ». Une fois la vigilance des « généraux de l’organisme trompée, le virus les détruit et « prend possession du corps » en continuant à se multiplier et à coloniser les autres cellules de défense.

En réalité, le Sida n’est pas une maladie en soi. Car il se contente d’asservir les « gendarmes du corps humain de sorte que ceux-ci, contrairement à la norme, ne réagissent plus lorsqu’un germe s’introduit dans l’organisme. La personne porteuse du virus devient, ipso facto, vulnérable au moindre rhume. Ainsi, ce n’est pas le virus du sida en lui même qui tue mais plutôt les maladies dites opportunes. Il s’agit de toute infection qui s’introduit dans le corps et qui, se développe aisément du fait de l’absence d’obstacles à cette entreprise funeste. Par ailleurs, toujours dans sa stratégie de diversion, le VIH peut résider durant de longues années dans l’organisme sans être dépisté ou encore sans que l’individu porteur ne fasse la maladie c’est-à-dire que son système immunitaire soit détruit.

Il n’y a pas de traitement contre le Sida. Tout au plus, existe-t-il des anti rétroviraux ayant pour rôle d’empêcher la multiplication du virus. Plusieurs modes de préventions sont suggérés. Cependant, leur appréciation diffère d’un individu à un autre et surtout en zone urbaine et rurale. La question est de savoir l’efficacité et l’impact des stratégies de sensibilisation mises sur pieds par le gouvernement camerounais, de même que la politique de prise en charge systématique des malades et de leur famille (orphelins de sida).