Pascale Obolo sauve l’honneur camerounais au Fespaco 2013

La réalisatrice a reçu le 2e prix documentaire avec le film «Calipso Rose, the lioness of the jungle»

Lauréate du 23e Fespaco qui s’est achevé le week-end à Ouagadougou, la réalisatrice camerounaise sauve l’honneur du Cameroun car elle est la seule camerounaise primée. C’est son documentaire consacré à Mc Artha Lewis, légende du Calypso de Trinidad qui lui permet de recevoir ce 2e prix et percevoir la somme de 2 millions de Fcfa (3 000 euros). Né au Cameroun, Pascale Obolo a étudié à l’Ecole du Conservatoire Libre du Cinéma Français. Passionnée par les arts visuels et la musique, pionnier culture urbaine, elle a filmé le mouvement hip-hop et de la scène graffiti peintres parisiens. Elle produit des reportages et des documentaires pour la télévision camerounaise. Elle collabore avec des artistes du street art comme Jonone, Shuck, A-One, Jay-ONE et Virgin Music France pour laquelle elle a signé plusieurs portraits d’artistes dont Manu Chao, Les Nubians, 3canal, Mungal Patasar. Elle réalise également des vidéos expérimentales et en 1998, son premier film documentaire, Xuluv Bët the creator. Parallèlement elle découvre Trinidad, cette île qui lui rappelle l’Afrique, à travers son carnaval. Attirée par l’héritage culturel et historique de l’île, elle s’y rend à de nombreuses reprises et c’est lors de son dernier voyage en août 2002 qu’un vieux pêcheur lui donne l’envie de conter, à la manière d’un griot, l’histoire de ces vieux calypsoniens, de contribuer à la transmission de cette musique qui porte en elle l’héritage des caraïbes.

Synopsis
« Je ne suis pas devenue une chanteuse de Calypso, je suis née dans le Calypso » dit Calypso Rose. Ce film est tout d’abord un portrait intimiste sur la grande diva du Calypso, mais c’est aussi un voyage qui nous emmène de l’île de Tobago (l’idyllique île de Robinson Crusoe), à New York, Paris, Ouidah et Cotonou. Chacune de ces destinations nous fait découvrir un épisode particulier de la vie de Rose. Calypso Rose se livre : elle évoque son enfance, ses sources d’inspiration, son parcours, son engagement pour l’humanitaire et pour la reconnaissance des droits des femmes. mais aussi la foi qui guide sa vie, d’une importance capitale dans son cheminement artistique.

Calipso Rose, the lioness of the jungle

L’auteur le raconte en ces termes : « ce film parle de la première femme reine du calypso dont la plupart des chansons étaient utilisés par le premier mouvement féministe à Trinidad, crée par des femmes universitaires. Ce film est une espèce de road movie qui se déroule à Tobago, Trinidad, New York Paris et le Bénin. Dans chaque ville on découvre une facette de de l’incroyable histoire de cette diva qui représente l’ambassadrice de la culture trinidadienne ».

La réalisatrice camerounaise Pascale Obolo, recevant son prix
Eric Christian Ahounou)/n

Pascale Marthine Tayou se dévoile à la Maison Revue Noire à Paris.

L’artiste plasticien camerounais va exposer ses nouvelles uvres du 21 avril au 12 juillet 2011

Pascale Marthine Tayou va exposer ses nouvelles uvres, du 21 avril au 12 juillet 2011, à la Maison Revue Noire, dans le quatorzième arrondissement de Paris. Pour cette exposition la septième du genre, qui lui est consacrée depuis le début de l’année, Pascale Marthine Tayou proposera une installation faite de piles de livres et magazines montés sur dix axes d’acier. Après s’être fait connaitre en 1994, par une première série d’ uvres consacrées au Sida, l’artiste, a depuis, fait le tour des thèmes tels que la ruralité, la mondialisation ou encore l’immigration.

Agé de 44 ans, Pascale Marthine Tayou qui vit à Paris. Il est connu pour sa sculpture voiture, « Garage Modern », composée d’un agencement de pièces de véhicules usagers et montés, par des garagistes camerounais, avec une projection de vidéos qui dévoile au public, le processus d’assemblage. Cette uvre qu’il a présentée lors de la Skulptur Biennale Münsterland en Allemagne, porte en elle-même les réflexions de Pascale Marthine Tayou, sur des sujets tels que l’immigration, l’intégration et le commerce mondial. L’art plastique de Pascale Marthine Tayou, est déjà exposé dans les villes françaises de Lille et Lyon, de Gand en Belgique, de Venise en Italie, de Shanghai en chine, ainsi qu’à Douala au Cameroun.

La définition du talent de Marthine Tayou comprend dessins, images, installations, vidéos… Fondamentalement, son uvre a quelque chose d’un journal intime ; Il y laisse transparaître des aspects de sa vie nomade, de sa famille et de sa vie au Cameroun. Son uvre pose aussi des questions acerbes sur l’identité culturelle et nationale, en plus de susciter des réflexions plus existentielles, par exemple au sujet du sida ou de la cacophonie qui règne dans les villes. Dans ces uvres profondes qui révèlent la perméabilité des frontières, il nous entraîne même vers des réflexions relatives à l’économie et à la migration, comme elles sont définies par l’historique personnel (et les rencontres avec d’autres).

Pascale Marthine Tayou, artiste plasticien camerounais
Journalducameroun.com)/n

« Black Diamond »: Quand le football devient un diamant empoisonné !

Le nouveau documentaire de la réalisatrice Pascale Lamche met en scène tous les dangers du foot-business africain.

Incroyables ! C’est presque le seul mot que l’on parvient à sortir pour qualifier les faits présentés dans ce film. Le rêve brisé de jeunes africains pour qui des familles entières sont prêtes à sacrifier leurs seuls biens. Des enfants qui partent de leurs taudis du Ghana, de la Côte d’Ivoire, de la Tunisie pour se retrouver jusqu’au Qatar, pays qui serait également lié au trafic de « diamant noir », ce dans l’espérance de connaître le destin de Didier Drogba, Samuel Eto’o ou encore Michael Essien, les dieux du football africain. Black Diamond, c’est l’histoire d’un petit gamin aux pieds en diamant qui va rapporter gros. Une froide projection sur les nouveaux trafics d’êtres humains, en l’occurrence ceux du football. Et le scénario est à chaque fois le même. Des agents, clandestins pour la plupart, se présentent en Afrique, promettent monts et vallées aux familles pour amener l’enfant.

Trafic d’êtres humains et de drogue
Un enfant qui se retrouvera dans l’enfer de la clandestinité dans des contrées éloignées dont on a plus aucun moyen de le faire revenir sans avoir mis une seule fois le crampon dans le sanctuaire qu’est un stade de football. Le film tisse la toile d’un réseau anarchique et international de spéculation et de trafic de jeunes garçons africains, agissant sous l’égide du culte du football mondialisé. Les fils sont tirés par Ananse, l’araignée, figure ancestrale du folklore, qui ruse, trompe et manipule ses pairs. Le film est un peu la représentation de ce que l’on pourrait appeler la nouvelle forme de la traite négrière, une vue de ce qu’est le marché d’êtres humains. Il nous conduit à la redécouverte d’un phénomène qui prend de l’ampleur en Afrique, et qui n’est pas prêt de s’arrêter. Réalisée en collaboration avec des journalistes africains, l’enquête dévoile des aspects encore très largement méconnus de ce phénomène comme l’utilisation des jeunes footballeurs comme relais du trafic de drogue.

Au lendemain de la première coupe du monde de football sur le sol africain, Black Diamond vient réaffirmer l’urgence des mesures à prendre pour mettre fin à cette nouvelle forme d’esclavagisme, effectuée cyniquement sous couvert des valeurs universelles et humanistes du sport.

Affiche du film
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Le Camerounais Pascale Marthine Tayou prépare une exposition à Lille, en France

L’artiste avant-gardiste a imaginé l’installation « Traffic Jam » pour l’évènement Lille3000

Lille3000 est un évènement qui invite à la découverte des cultures et des artistes. L’artiste camerounais a été convié à partager son talent dans les locaux de la gare Saint Sauveur de Lille, dans le nord de la France. Un talent qui ne cesse de grandir et de rapporter des lauriers. L’exposition qui se déroulera du 25 mars au 13 juin 2010 a été imaginée comme un grand carrefour en plein embouteillage. Avec des uvres et des matériaux de tous les jours, il a crée une vaste installation qui s’étend sur 2500 m2 environ et où le visiteur chercherait sa voie entre les voitures, les échoppes et les sculptures, toutes constituées dans des matériaux que l’artiste à l’habitude de manier et de manipuler. L’aménagement de la gare du Saint Sauveur sera complété par celui d’une partie de l’Hôtel Europa. A cette occasion Marthine Tayou présentera ses nouvelles créations, conçues uniquement pour l’occasion.

A travers « Traffic Jam » l’artiste exprime ainsi sa définition du talent qui comprend dessins, images, installations, vidéo… Fondamentalement, son uvre a quelque chose d’un journal intime; Il y laisse transparaître des aspects de sa vie nomade, de sa famille et de sa vie au Cameroun. Son uvre pose aussi des questions acerbes sur l’identité culturelle et nationale, en plus de susciter des réflexions plus existentielles par exemple au sujet du sida ou de la cacophonie qui règne dans les villes. Dans ces uvres profondes qui révèlent la perméabilité des frontières, il nous entraîne même vers des réflexions relatives à l’économie et à la migration, comme elles sont définies par l’historique de sa personne.

Pascale Marthine Tayou est né en 1967 à Yaoundé, Cameroun. Après avoir vécu à Stockholm et Paris, il vit et travaille à présent à Gand (Belgique). Il fait partie de cette génération d’artistes africains qui redéfinissent la culture postcoloniale et qui mélangent les expériences de leurs origines avec celles de l’Europe où ils ont abouti. Lille3000 est un évènement qui invite à la découverte des cultures à travers les artistes les plus contemporains, tout en faisant partager ses manifestations par le plus grand nombre au c ur de la ville.

Pascale Martine Tayou, artiste avant-gardiste
Journalducameroun.com)/n