A la suite d’un décret du Premier ministre camerounais, la redevance sur les passagers passe de 35.500 à 50.320 FCFA
« Les compagnies aériennes ont dû collecter le surplus de la redevance sur les passagers, le jour même du voyage, juste avant l’embarquement. Un contretemps qui a causé beaucoup de remous dans les aéroports de Yaoundé-Nsimalen et Douala en début d’année 2016», a relevé le quotidien national ce mercredi, 13 janvier 2016.
A l’origine de cette situation, la publication d’un décret du Premier ministre camerounais,Philémon Yang, instituant certaines redevances aéronautiques. Ledit texte est entré en vigueur le 01er janvier 2016, alors que des centaines de billets d’avions avaient déjà été vendus pour le compte de 2016.
« Il a clairement été dit que quelque soit le moment de l’achat du billet, il fallait introduire le surplus. Il appartenait donc aux agences ayant l’habitude de vendre des billets à l’avance de rattraper leurs clients, faute de payer le surplus elles-mêmes », lit-on dans les colonnes du quotidien national.
Suivant des dispositions dudit décret, les redevances sur les passagers au départ du Cameroun passent de 35.500 à 50. 320 FCFA. Soit une hausse de 14.820 FCFA. Actuellement le surplus de la redevance change en fonction des destinations. Il est de plus de 685 FCFA à l’intérieur du pays, 8.220 FCFA dans la sous-région Cemac et 14.820 FCFA à destination des autres pays.
Selon le même journal, le but de l’augmentation de la redevance citée est d’améliorer à termes le trafic dans les aéroports. C’est dans cette lancée que Philémon Yang avait mis sur pied en 2015, une commission chargée de penser le réajustement de la redevance de développement des infrastructures aéroportuaires.
La crise entre les passagers désabusés et la compagnie nationale Camair-Co, objet d’un mouvement d’humeur lundi à Yaoundé, fait l’actualité dans des journaux camerounais parus mardi
La crise entre les passagers désabusés et la compagnie aérienne nationale Camair-Co, objet d’un mouvement d’humeur lundi à Yaoundé, la capitale du pays, focalise les journaux camerounais parus mardi, 08 septembre 2015.
»La colère des clients de Camair-Co », titre le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune qui explique que des centaines de passagers, exaspérés par le report incessant de leurs voyages, ont manifesté lundi matin et ainsi un vol spécial leur a été promis.
« Sauf que le vol spécial annoncé ne compte que 165 places’‘, souffle la publication qui constate que la rengaine, qui dure depuis le 25 août dernier, a fini par agacer les centaines de Camerounais et expatriés disposant de billets d’avion Camair-Co à destination de Paris.
Des voyageurs ont donc menacé d’incendier l’agence de Yaoundé, poursuit Emergence qui confirme que cette situation dure depuis plus de deux semaines.
« Du feu à Camair-Co’‘, s’écrie pour sa part Le Jour d’après qui les malheurs de la compagnie ne sont que la manifestation d’une incurie institutionnalisée par les pouvoirs publics, à l’origine de la création d’une entreprise ne disposant d’aucune garantie de viabilité.
Pour Mutations, c’est « l’incident de trop »: « Avec ce qui se passe en ce moment à Camair-Co, il y a lieu de penser que la compagnie aérienne nationale est loin de sortir de la zone de turbulences dans laquelle elle est entrée moins de 2 ans après son décollage, en 2011. »
Cet autre quotidien à capitaux privés pointe à son tour de nombreux dysfonctionnements internes, une flotte ridicule, un plan de relance inopérant, un management muet alors que de nombreuses menaces de plaintes se profilent à l’horizon.
Des centaines de passagers exaspérés par le report incessant de leurs voyages ont manifesté lundi matin. Une action qui braque les projecteurs sur les problèmes de la compagnie nationale
Les locaux de la compagnie aérienne Camair-Co à Yaoundé ont été attaqués lundi, 07 septembre 2015, par une foule de passagers en colère qui a tenté d’y mettre le feu. Plusieurs centaines de clients seraient actuellement bloqués dans les aéroports de Yaoundé et Douala. Une action désespérée qui braque les projecteurs sur les problèmes de cette compagnie qui avait pour ambition de devenir l’un des leaders dans le ciel africain.
Ils étaient bien décidés à en découdre, les passagers de la compagnie Camair-Co qui ont pris d’assaut, lundi matin, l’immeuble abritant les bureaux de la compagnie à Yaoundé. Malgré l’intervention énergique des policiers et les tentatives de médiation menées par quelques autorités descendues sur les lieux, la colère consécutive aux absences de vol est restée intacte. Elle a même été amplifiée par le silence des responsables de l’entreprise face au désarroi des passagers.
«C’est grave. Il n’y a plus de vol. Depuis plus d’une semaine, je suis bloqué au Cameroun. Il n’y a pas de solution. Il n’y a pas eu de suite, on ne nous appelle même pas, on n’a aucune information», vitupère l’un d’entre eux. Comme lui, ils seraient plusieurs centaines à être toujours bloquées dans les aéroports de Yaoundé et Douala, du fait du manque d’avions pour les vols programmés à destination de Paris.
«Le 9 août, c’était la même chose, raconte une dame. On a mis 48 heures pour arriver à Yaoundé: problème de roue». Cette fois, elle devait repartir le 30 août, juste à temps pour la rentrée de son fils le 1er septembre. «Je n’ai pas préparé de rentrée, et mon enfant est en train de dormir par terre à l’aéroport de Yaoundé, dans le Cameroun de Paul Biya», s’emporte-t-elle. Et selon son témoignage, les passagers ainsi bloqués ne reçoivent «même pas une bouteille d’eau» et pas plus d’informations sur les vols reportés.
Refondée en 2011, Camair-Co n’a pas trouvé son rythme
Lancée en 2011, sur les ruines de la défunte Camair (Cameroun Airlines), la compagnie aérienne Camair-Co n’a jamais véritablement atteint sa vitesse de croisière. La compagnie avait fait son vol inaugural en 2011, à Douala, sous un ciel plein de promesses. Le gouvernement camerounais, qui en est l’actionnaire unique, affichait alors son objectif d’en faire à moyen terme l’une des compagnies majeures sur le continent. Les leçons de la faillite de la défunte Camair ont été tirées, avançait-on alors dans une compagnie qui affiche son slogan avec fierté: «L’étoile du Cameroun».
Seulement, passé l’enthousiasme des premiers mois, la compagnie a aussitôt commencé à montrer des signes d’essoufflement. Premier écueil, la faiblesse de la flotte. Trois avions seulement, dont un seul qui fait toutes les destinations domestiques et africaines. Et parmi les autres griefs récurrents portés à l’encontre de Camair-Co, le non-respect des horaires de vols et la qualité même de ses aéronefs.
Le management de l’entreprise est aussi source de préoccupation. En quatre ans, l’Etat a nommé à sa tête quatre directeurs généraux deux Occidentaux et deux nationaux, dont l’actuel Jean-Paul Nana Sandjo, a été vivement critiqués pour sa gestion de la crise qui secoue actuellement la compagnie. Certains de ses choix managériaux sont aussi contestés, notamment concernant les effectifs de l’entreprise, qui culminent à un millier, alors que Camair-Co compte à peine un avion en propre.
Des clients en colère envahissent la compagnie aérienne camerounaise.Droits réservés)/n
Un bus transportant des passagers est rentré en collision avec un camion remorque qui était garé sur le bas côté de la route
Le nombre de victimes de l’accident survenu dans la nuit de dimanche à lundi à Tonga, localité située sur la route reliant Yaoundé la capitale camerounaise à Bafoussam la principale ville de la région de l’ouest, est porté à 20 morts, d’après des sources médiatiques concordantes. Selon des informations rapportées par l’agence de presse Chine Nouvelle qui cite des sources policières, le bus dont l’appartenance n’est pas encore identifiée, transportait des passagers à destination de Yaoundé, lorsqu’il est entré en collision avec un camion garé et visiblement en panne. La collision a provoqué un incendie prenant au piège la plupart des passagers qui, pour s’échapper, ont été obligés de casser les fenêtres. Le gouverneur Samuel Diboa Divaha qui s’est rendu sur les lieux peu de temps après, a indiqué que les passagers blessés ont été transportés d’urgence dans les hôpitaux de Bafoussam. Tous les dimanches soir, plusieurs centaines de personnes ayant passé le weekend dans la région pour des cérémonies de funérailles, reviennent dans les grandes villes de Douala ou Yaoundé, où elles ont leur travail.
Cet ultime accident va une fois de plus de gonfler les statistiques, déjà bien alarmantes, des victimes de l’accident de circulation au Cameroun. En 2010 au moins 1892 personnes sont mortes selon des statistiques officielles, en raison d’incidents de circulation. Les actions sporadiques du gouvernement en matière de prévention ou de répression se semblent pas infléchir une tendance haussière au fil des années dûe pêle-même au mauvais état des routes, à la vétusté du parc automobilie, l’irresponsabilité des chauffeurs dont une bonne partie détiennent des permis de conduire frauduleux et même la cupidité des responsables d’agence de transport, voire aussi la complaisance de certains assureurs. Cet énième accident mortel, pleine nuit, survient alors qu’il y a quelques mois, un arrêté du ministre des transports avait interdit les voyages de nuit, très prisés dans cette partie du pays. Le texte avait finalement été retiré sous la pression des lobbies en pleine période préélectorale. Selon les statistiques officielles, 28% des accidents mortels surviennent la nuit.
Des centaines de Camerounais meurent chaque année des suites d’un accident de circulation, surtout la nuit!Cameroun24)/n