Cameroun: la «Can citoyenne et patriotique» mobilise 600 jeunes

Invités à opérer bénévolement à Yaoundé, Buea et Limbe, ils s’emploieront à amener leurs compatriotes à adopter des comportements de civisme et de patriotisme pendant la Can féminine 2016

Six-cent jeunes médiateurs communautaires camerounais viennent d’être enrôlés dans une caravane d’éducation civique et d’intégration nationale baptisée «Opération CAN féminine citoyenne et patriotique», en marge de la Coupe d’Afrique des nations de football dames qu’accueille le pays du 19 novembre au 03 décembre 2016.

Invités à opérer bénévolement et « sans attendre une quelconque contrepartie » dans la capitale, Yaoundé, mais également à Buea et Limbe (Sud-Ouest), ils s’emploieront à amener leurs compatriotes à adopter des comportements de civisme et de patriotisme pendant cette compétition.

Ces médiateurs, placés sous l’égide du ministère de la Jeunesse et de l’Education civique (Minjec), s’emploieront ainsi à assurer la participation populaire aux rencontres sportives, à former et à déployer d’autres volontaires et bénévoles retenus à cet effet.

Le 16 novembre prochain, à l’occasion de la journée dite de la citoyenneté et du volontariat, ils iront vers les élèves, étudiants, sans-emplois, motos-taximen, enfants de la rue et autres commerçants sur le thème : «Qu’as-tu fais pour ton quartier ou ta ville pendant la CAN 2016 ?» avec pour domaines d’intervention la propreté, la sécurité, le civisme ou encore le volontariat.

« Cette campagne rentre dans le droit de l’intensification de la campagne nationale d’éducation civique lancée le 29 septembre 2015 par le Premier ministre, Phlemon Yang, sur le thème :  »Ma contribution citoyenne pour l’avènement d’un Cameroun exemplaire »», a expliqué le Minjec Mounouna Foutsou.

Selon lui, une évaluation à mi-parcours de cette campagne, tenue à Yaoundé en avril dernier, a permis de relever la persistance des actes et comportements inciviques dans tous les domaines de la vie sociale, d’où le besoin de l’intensification des actions pour un profond changement de mentalités.


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Le Kenya veut mettre des cours de patriotisme dans ses programmes scolaires

« Cela n’est pas très bien pris en compte dans le programme éducatif actuel », a déclaré mercredi le directeur général de l’Institut kenyan de développement du cursus scolaire. Délai: 2016

Le Kenya révise actuellement son programme scolaire en vue de renforcer le degré de patriotisme de ses concitoyens, a déclaré mercredi un responsable du gouvernement.

Le directeur général de l’Institut kenyan de développement du cursus scolaire (KICD), Julius Jwan, a déclaré que l’enseignement des valeurs nationales et de l’éthique seraient programmés dès le plus jeune âge.

« Le premier objectif du système d’éducation est l’unité nationale, la citoyenneté et le patriotisme, mais cela n’est pas très bien pris en compte dans le programme éducatif », a indiqué M. Jwan lors de la troisième conférence sur l’apprentissage en ligne (e-learning).

Cette révision du cursus devrait être achevée d’ici à la fin 2016, a indiqué M. Jwan.

« Ensuite, nous entreprendrons la formation des enseignants pour qu’ils puissent apprendre efficacement aux élèves », a-t-il dit.

L’UNESCO recommande aux pays de réexaminer leur programme scolaire tous les cinq ans.

Cependant, la dernière révision du programme scolaire kenyan remontait à 2003.

La période de violences post-électorales en 2008 montre qu’il est nécessaire d’inculquer des valeurs nationales à tous les Kenyans, a déclaré M. Jwan.

Ce nouveau programme prendra également en compte des questions nouvelles comme l’autorité, la pensée créative et les compétences rédactionnelles, qui ne sont pas mises en valeur dans le système éducatif actuel.

Le nouveau cursus sera basé sur des compétences, de manière à ce que l’éducation se concentre sur ce que les élèves savent faire plutôt que sur ce qu’ils savent.

« Le pays souhaite aussi moins se concentrer sur les examens et faire de l’évaluation l’objectif, de sorte que les élèves soient en mesure d’appliquer ce qu’ils ont appris », a-t-il dit.

Le programme scolaire de l’école primaire sera également réduit, a indiqué le KICD.

Le Kenya prévoit par ailleurs de rendre ses contenus éducatifs accessible aux formats texte et numérique.

La directrice générale de E-Learning Innovators, Penina Lam, a déclaré que l’apprentissage en ligne permettrait à l’éducation d’être menée à n’importe quel moment et en n’importe quel lieu.

L’utilisation de la plateforme numérique permettra aussi de relever le niveau d’alphabétisation du pays, a observé Mme Lam.

« Cela rend l’accès à l’éducation plus facile car l’apprentissage n’est pas réservé à la salle de classe », a-t-elle dit.


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La guerre contre Boko Haram a induit une dérive dangereuse pour le pays

Par le Manidem

Déclaration du bureau politique du MANIDEM sur Boko Haram: Le patriotisme doit être exigeant.

En septembre 2014, le MANIDEM a pris la tête d’une coalition, pour la défense du pays, engagée de manière inappropriée dans une guerre contre Boko Haram par le président BIYA, depuis le perron de l’Elysée en France.

Nous disions alors qu’il ne s’agissait pas de défendre son régime, dont la politique est en partie responsable de cette situation, mais d’éviter qu’en voulant sauver le Kamerun, nous n’engagions notre pays vers un avenir dicté par les intérêts étrangers.

Alors que nous émettions des réserves sur la stratégie de défense contre Boko Haram, le parti au pouvoir et ses affilies, en appelaient à une «union sacrée», derrière le Président de la République, et au patriotisme.

La différence entre les deux démarches est nette : les griots du régime s’engageaient, sans condition, une fois pour toutes, derrière leur héros, alors que nous nous réservions une évaluation de la situation. Il est temps de faire le point.

Sur la forme, la guerre contre Boko Haram a induit une dérive dictatoriale, dangereuse pour le pays.

Même s’il faut résolument soutenir nos forces armées dans le combat contre le terrorisme, il serait malsain non seulement d’oublier que cette armée est une armée néocoloniale mais encore d’occulter également son rôle dans les actes de répression qu’elles ont exécutés contre les mouvements d’émancipation sociale, initiés par leurs compatriotes.

II faut en outre réaffirmer ici que ce sont avant tout les populations civiles qui sont les premières victimes de cette sale guerre.

Certes notre pays est en guerre. Mais les citoyens sont en droit d’exiger la transparence sur les fonds alloués à cette guerre. Et la loi doit être respectée comme le prescrit l’article 5 (6) du régime financier de I’Etat, qui prescrit qu’«aucune recette ne peut être émise ou recouvrée, aucune dépense engagée ou ordonnancée pour le compte de l’Etat, sans avoir été autorisée par une loi de finances.»

Sur le fond, il vaut mieux privilégier la solution panafricaine, même si elle est tardive, aux errements des va-t’en guerre nationaux, dont les chauvinismes respectifs annihilaient les efforts des uns et des autres.

Ensuite et surtout, il faut garder à l’esprit qu’à travers ces mouvements terroristes s’expriment parfois des revendications nationales que le manque de débat politique et les alliances que les régimes au pouvoir dans le continent entretiennent avec l’impérialisme, tentent d’étouffer. C’est ce manque de démocratie qui alimente le terrorisme.

La guerre contre Boko Haram doit être analysée, en tenant compte du contexte caractérisé par trois éléments :

La politique baissière des prix du pétrole orchestrée par l’Arabie Saoudite. ElIe va contribuer à l’effondrement des Etats du Golfe de Guinée, sur lesquels pèseront de plus en plus, des menaces d’instabilité ;

La faiblesse structurelle de ces Etats, dont la preuve vient d’être apportée par la faiblesse des forces armées sous équipées en matériels de guerre malgré les budgets colossaux qui leur ont été octroyés au fil des ans.

L’ambition affichée par les occidentaux, en général, et les Français, en particulier, de s’assurer le contrôle des approvisionnements de pétrole, et des ressources minières à moyen et long termes dont l’évolution des prix serait maîtrisée.

Un tel contexte est de nature, au-delà du terrorisme, à induire une mauvaise solution à l’impasse politique dans laquelle M. Paul BIYA a conduit notre pays, une solution qui nous serait imposée de l’extérieur et sans aucune ambition nationale.

Nous devons débattre de tout cela. C’est une exigence de notre temps. Elle ne doit pas souffrir des caprices à courte vue du régime finissant de M. Biya.

Car le patriotisme doit être exigeant.

Le Manidem dit ce qu’il fait et fait ce qu’il dit.

Le Vice Président, Dongmo Fils Valentin
Le Président YEBGA Dieudonné


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Patrie et Liberté (d’Expression): Ne mêlons pas le Cameroun à nos problèmes affectifs

Par Ousmanou Magadji

Nous avons expérimenté la Liberté d’Expression dans nos querelles internes sous toutes ses formes, nous avons pris pour habitude de souvent régler nos comptes à des fins cupides, politiciennes et égoïstes de la sorte, notre pays a su toujours s’en sortir. Mais, il est des moments où ces querelles internes, de quelque ordre que ce soit, doivent être absolument mis de côté pour une Cause Commune, telle que l’Intégrité Territoriale et nos Valeurs Collectives quand celles-ci sont en danger et menacent la Paix et notre mode de vie.

Nous avons une histoire trop courte et les reins pas assez solides ni souples pour nous permettre certaines prérogatives de la Démocratie et de la Liberté: certaines frilosités (débauches de la Démocratie et de la Liberté ?) sont hautement dangereuses pour notre Jeune Nation, eu égard aux sensibilités ethnocentriques encore vivaces qu’il nous faut dépasser avant de nous autoriser tous les privilèges de la Démocratie et de la Liberté d’Expression sans mettre notre beau Pays en péril. Il serait sage de nous soumettre à la chronologique symptomatique inhérente au statut d’un jeune pays comme le nôtre en termes d’apprentissage Démocratique. Vous conviendrez avec moi que notre pays constitue dans ce sens, avec nos multitudes tribus, un risque majeur, mais que nous Camerounais avons su, on ne sait par science subliminale, surmonter avec une aisance enviable dont nous pouvons de bonne guerre nous frapper la poitrine. Nous nous en sortons pas mal jusqu’à présent.

Alors sachons être prévenants et délicats dans notre exercice de la Démocratie et de la Liberté, réfléchi et sobre dans nos affirmations. A présent que nous sommes confrontés à une situation où notre Nation est en danger, où nos valeurs, telle que la Liberté d’Expression justement, courent un risque évident, sachons modérer notre zèle Démocratique, ou tout au moins l’adapter à la situation: un peu de pudeur démocratique, de retenue verbale et de clairvoyance dans nos déclarations. C’est la marque des fils d’un pays mature. Savoir faire fi de la Démocratie en certaine circonstance est acte de maturité démocratique, en ce sens que cela peut empêcher l’anarchie et la guerre, et dans ce cas mettre à mal cette Démocratie et ses aisances qu’elle nous procure.

Il n’y a pas longtemps, nous avons su faire preuve d’Unité quand une partie de notre territoire risquait de nous être arraché, la presse a été patriotique et prompte à soutenir l’Etat et nos vaillants soldats, et nous avons récupéré Bakassi et d’autres portions de notre pays. Pourquoi ne faisons-nous pas preuve de la même ferveur patriotique et impartialité pour contrer les menaces que nous subissons dans la partie septentrionale ? Pourtant, à ce moment-là, du temps de Bakassi, nous n’avions pas déduit que ce sont nos compatriotes de cette zone qui en étaient les commanditaires. Il serait plus efficient que nous agissons de la sorte face au problème que nous connaissons au Nord. Les hypothèses politiciennes me semblent extrêmement peu plausibles. Et même si c’est le cas, ceux qui soutiennent ces hypothèses, je les comprends fort bien, s’y prennent très mal. Et à mon avis, ils risquent d’être déçus, à la fin.

Ainsi que je le mentionnais plus haut, quand il faut défendre l’Intégrité Territoriale, les Camerounais savent faire la part des choses et s’unir pour défendre leur patrie. En outre, ceux qui agissent, inspirés par la volonté de continuer à dominer le pouvoir, seront vite désabusés. Dans ce sens, agir ainsi est l’expression flagrant de léguer à nos enfants ce que nous devons faire aujourd’hui : c’est-à-dire atténuer au maximum le facteur tribal dans l’arène politique, administrative socioculturelle et géopolitique. Laisser aux générations futures un pays exsangue de ces pesanteurs devrait guider nos réflexions, actes et paroles. Ce don inestimable que nous leur ferons est acte de clairvoyance et de sagesse pour l’avenir de notre pays.

Toutefois, il serait tout de même sévère de condamner ceux qui exploitent la fibre tribale, car, de l’intelligentsia au politicien, des leaders d’opinions à la presse, nous y avons tous une part de responsabilité, au nom des contrariétés historiques et opportunismes politico-financiers. A mon sens, il serait plus constructif de ramener délicatement à la raison ceux qui manipulent l’ethnocentrisme, question de ménager les tensions de part et d’autre. Le sens du pardon, de la retenue et de la compréhension est une qualité propre à mes compatriotes. Et j’en suis extrêmement fier. Le moment de condamner des patriotes qui laissent s’échapper les inspirations de leur c ur au lieu de les réprimer au profit de la raison, l’Unité Nation épurée des souillures tribales n’est pas opportun. En réalité, c’est mon point de vue, nous nous battons tous entre le c ur, le choix de la tribu et la raison, le choix de la République.

Et pour beaucoup, à mon avis, le choix du c ur supplante celui de la raison, l’intérêt républicain dépouillé des facéties tribales. Moi-même, qui suis issu d’un père Boulou et d’une mère nordiste, je vous mentirai si je vous affirmais qu’entre les deux mon c ur ne balance et ne re-balance, mais, ne prenez point cela pour une vaine assertion, j’ai fait le choix difficile de la République et celle de la Primauté Absolue de l’Humanité (mon uvre L’Immaculé Nègre, que je vous recommande vivement de découvrir en dit long). Il est bien vrai que je subis les farces et la méfiance aussi bien de mes frères du nord que du sud dans mes positions qui se veulent neutres et consensuelles, mais, comme vous l’aurez remarqué, je suis encore vivant, et supporte les supplices des miens pour le bien de tous. Heureusement que, progressivement, tout le monde commence à me comprendre des deux points cardinaux : nord-sud. J’ai parfois l’impression de me battre seul. Je l’ai bien cherché, de toute façon !

Ainsi donc, je milite sans arrêt auprès des hautes instances de notre paisible pays pour la création d’un ministère de l’Intégration et de la Médiation. Certains soutiendront que cela conviendrait au pays sortant d’un chaos politique et drame humain, comme c’est souvent le cas en Afrique. Soit. Alors, à moins que cette éventualité ne soit une bonne chose, pourquoi ne pas anticiper afin de nous éviter un péril politique et humain ? Ne serait-ce pas là la preuve définitive et absolue de la maturité et de l’intelligence des Camerounais ? Alors vivement la création de ce ministère pacificateur et de prévenance contre les excès ethnocentrique et contrariétés culturelles, entre autres méfaits. Soyons visionnaires. Et quels habitants d’un pays ne diront-ils pas : «faisons comme les Camerounais». Personnellement, ce ne sera pas la première fois que les Camerounais m’étonneront. Et je me demande ce qu’ils vont encore inventer au nom de leur fameuse paix et apprentissage apaisé de la Démocratie !

Chers Frères de sang et Compatriotes de toutes les origines, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, nous sommes assez avisés pour savoir ce que signifie la Paix et ses bénéfices substantiels, la tolérance, le Patriotisme, les divines vertus de l’hospitalité, de l’altruisme ; alors, ne laissons pas nos clivages de tous ordres, égoïsme, ambitions cupides et postures ethnocentriques nous faire perdre ces immenses acquis, que beaucoup nous envient. C’est le moment ou jamais de mettre à l’épreuve notre Unité Nationale, notre Légendaire Tolérance et hospitalité, en exacerbant nos passions patriotiques et en enflammant notre prompte réactivité contre tous ceux qui s’attaquent à nos Valeurs et Intégrité Territoriale, à notre Paix : que les causes viennent de l’intérieur ou de l’extérieur.

L’Histoire nous met au défi, érigeant des tentations dangereuses pour sonder notre capacité à défendre Notre Pays le Cameroun et notre lucidité à surmonter nos différences socioculturelles, notre capacité à défendre une cause commune. Pour moi, et cela va de soi, nous relèverons ce défi, autant que nous saurons intelligemment survivre aux atermoiements de l’Evolution Humaine et ceux de notre Existence et rôle dans le concert des Nations, et ainsi survivre aux aléas de l’Histoire Humaine, particulièrement tendues ces derniers temps. Alors, quoique des causes coupables puissent être capables de s’immiscer dans notre entente fraternelle, ruiner patriotique et vertus humaines, ne nous laissons jamais distraire par nos différences. Unissons-nous pour affronter tous les dangers qui nous guettent. Soyons Camerounais avant d’être ressortissant de l’Ouest ou de l’Est, du Sud ou du Nord.

Nous devons tous savoir qu’il va falloir faire des sacrifices énormes, de courageux compromis et de pénibles résignations, de tout ordre, de mettre à contribution de manière impartiale notre intelligence et imagination pour que notre Nation demeure un Havre de Paix, de Tolérance et d’Harmonie entre ses différentes composantes religieuses et ethniques: la discrimination d’une entité socioculturelle, aussi insignifiante et inoffensive puisse-t-elle paraitre constitue une entrave pour toute la Société, la Nation toute entière, et au demeurant pour l’Humanité. Il n’est donc pas tolérable que pendant que nos vaillants soldats défendent courageusement au péril de leur vie notre Intégrité Territoriale et nos Valeurs, que certains d’entre nous s’égarent dans des déclarations passionnées, susceptibles de diviser notre pays et ses fils, et de semer ainsi le doute dans l’esprit de ces valeureux soldats, au nom des appartenances socioculturelles. Notre pays est en guerre contre des éléments extérieurs, et certains d’entre nous attisent les flammes de la mésentente entre nous, et nous voilà en guerre contre nous-mêmes.

Pour le moment, il est urgent de nous unir pour affronter des dangers extérieurs. Est-ce le moment de trouver des prétextes, quels qu’ils soient pour nous diviser ? Certes, ailleurs, des prétextes de moindres importances seraient en mesure de mettre un pays à feu et à sang, mais nous, nous sommes des Camerounais, et je m’en frappe la poitrine d’en être un et de savoir qu’il faut des tremblements de terre de 9,5 pour ébranler notre quiétude.

Nous ne devons ménager aucun effort pour réprimer les velléités de divisions, parce que nous avons des «ennemis à nos portes». Nous devons absolument mettre de côté nos querelles internes afin d’unir nos forces pour ce combat légitime, éveiller et exacerber le patriotisme, l’esprit de l’Unité Nationale pour vaincre toute force extérieure qui viendrait à menacer notre Intégrité Nationale, invoquer tambour battant nos valeurs immuables pour défendre la République du Cameroun. C’est le moment où jamais d’être Camerounais pour chaque Camerounais : je veux parler des Camerounais de mon Cameroun, de leurs valeurs nobles, grandioses et humanistes, de leur tolérance et hospitalité légendaires, de leur altruisme sans bornes, de leur intelligence pour se sortir des situations les plus difficiles: ce sont là mes Camerounais à moi, que je ne laisserai jamais se perdre dans des dissensions de tout ordre quelle qu’en soit la raison, car pour moi, au Cameroun, il n y a que des Camerounais, conscients de bâtir leur Destinée Commune dans la paix, d’apprendre du monde des choses étranges mais nécessaires dans la Paix, la lucidité et la sobriété, d’exploiter raisonnablement le monde ; des Camerounais que rien ne serait en mesure d’ébranler la solidité pacifisme et le désir de progrès, ce de quelque manière que ce soit, de l’intérieur comme de l’extérieur. Et c’est pour ça que je suis fier d’être Camerounais et donnerai du mien sans réserve afin que le Cameroun demeure le Cameroun, mon Cameroun, les Camerounais, mes Camerounais. Nous sommes sur la bonne voie, celle du Progrès socioéconomique inhérent à notre époque et des changements universels et universalistes conséquentes à l’Evolution de l’Humanité et à la Nature.

Messieurs et Dames, Chers Compatriotes, Jeunes et Vieux des quatre points cardinaux, il y a péril en la demeure, sauvegarder l’Unité Nationale dépouillée de toute posture ethnique, politique et cupide est de nature à galvaniser nos vaillants soldats, nos forces de défenses composées de toutes les origines, permettant ainsi d’atténuer et de compatir à la douleur d’un proche après la perte d’un être cher, mort au champ d’honneur, sachant que celui-ci est mort pour une cause juste : la République ; nos soldats se battront en sachant qu’ils le font pour leur Pays et Peuple, et non pour les frivolités des politiciens, leur soif de pouvoir : nos soldats se surpasseront pour leur Nation et non au nom des appétences personnelles coupables, les desseins ethnocentriques des uns et des autres et les rixes politiciennes qu’ils occasionnent.

L’idée de la Nation, de la République et du Peuple est celle qu’il faut inculquer à nos soldats au front. Eux qui nous défendent pendant que certains, bien en sécurité, ont le luxe de cogiter et de se confondre en des conjectures qui ne profitent en rien à notre Beau Pays, sinon qui le divisent. C’est ici l’occasion d’interpeler les hommes de medias afin qu’ils se mettent au service du pays de prime abord avant de se passionner sur ce qui nous divise et fragilise. Le pays ne doit-il pas primer sur le sensationnel et le polémique ? La presse doit prendre conscience du fait que notre pays est exposé aux risques ethnocentriques et régionalistes, aux assauts extérieurs, en conséquence, la pratique de la liberté d’expression se doit d’être perspicace et bienveillante envers la Nation, car notre pays, avec sa multitude de tribus, à l’instar de presque tous les pays d’Afrique, n’est pas assez mature pour que ses medias s’autorisent des libertés excessives : celles-ci doivent avoir une limite, surtout quand la Nation est confrontée à un danger extérieur comme celui que nous connaissons. Nous invitons nos hommes de media à instiller le Patriotisme et l’Unité au sein de nos populations sur lesquelles ils ont le pouvoir, à galvaniser nos vaillantes troupes, nos forces de défenses, à donner une raison valable et légitime méritant leur dévouement guerrier.

Nous pouvons revenir à nos élongations sensationnelles que nous offre la Liberté d’Expression quand ceux qui s’attaquent à notre Chère Patrie cesseront de porter atteinte à nos Intégrités Territoriales et Valeurs, valeurs dont fait partie cette Liberté d’Expression. Nous devons savoir que nos adversaires connaissent nos faiblesses interethniques et régionalistes, maitrisent nos altercations politiques, il n’est donc pas exclu qu’ils en fassent usage pour nous diviser et nous affaiblir. De quelle que manière ce soit, nous en sortirons affaiblis si nous continuons à exacerber et à jouer nos différences avec nos différends. Cette guerre ne peut se gagner par une seul groupe socioculturel, aussi fort que soit-il. Rester unis face à l’adversité demeure l’unique option. Nous réglerons nos comptes affectifs après.

De toute façon, complot ou pas, nous avons intérêt à apaiser nos scènes de ménages quand il faut affronter nos ennemis commun, ces ennemis peu conventionnels dans l’art de la guerre, et qui sauraient s’immiscer avec malice au travers que peuvent entrevoir les interstices de nos affaires internes et qui n’hésiteront pas à profiter de ces querelles familiales pour prendre littéralement pieds dans notre Territorial. Soyons plus malins qu’eux. Certes, il y a ces interstices existent, mais serrons solidement entre nous pour que ces interstices ne profitent pas à l’ennemi. Rien ne doit s’infiltrer.

Mes Chers compatriotes de tous les horizons, comment n’est pas être ulcéré et inquiet pour la Patrie en entendant les enthousiasmes sectaires fuser de part et d’autres, par medias interposés le plus souvent, lesquels medias, fait regrettable, n’ont apparemment qu’une seule ligne éditoriale: le sensationnel et la polémique : c’est bon pour l’auditorium et le chiffre d’affaires, mais dangereux pour la Nation, or sans Nation comme la Nôtre point de Liberté d’Expression et ses orgies, moins encore d’auditoire et de chiffre d’affaires. Pendant des moments aussi difficiles imposés par des occurrences extérieures, les medias doivent être plus patriotes que sensationnalistes, à mon humble, eu égard le pouvoir qu’ils ont au sein des populations. Nous comprendrions que les allégations de complot auxquelles les populations ont fini par s’y accommoder sans danger pour la Nation et l’Etat pour le moment puissent être du pain béni pour la vente des journaux, ce qui est d’ailleurs légitime partant d’un certain point vue, mais, il est des moments où les hommes de presse doivent prendre du recul et savoir traiter les informations au nom de l’intérêt supérieur du Peuple et de l’Etat, comme aiment à le claironner les officiels.

La presse doit devenir patriote et consensuelle, au nom de la Patrie. Il ne s’agit plus de vendre des journaux, ni de profiter de l’occasion pour régler nos comptes par medias interposés. La Patrie est en danger, un danger extérieur. L’Unité, la Patrie, nos Valeurs, nos familières altercations de ménages, notre Territoire sont en menacés, faisons front commun pour résister et triompher. De la retenue et de la résistance, de la propagande patriotique chers compatriotes journalistes.

Nous sommes confrontés au danger le plus périlleux qu’a jamais connu notre pays. Ensemble, nous pouvons le surmonter. Et la presse privée ou publique a un rôle crucial à jouer. Faisons face ensemble à l’orage, nous reviderons à nos farces médiatiques quand cet orage finira.

Pour finir, chers compatriotes journalistes ou pas, dites, moi qui suis le fruit de l’Intégration Nationale, née de l’amour entre un Boulou et une Peule, devrais-je me rendre à la boucherie la plus proche pour me faire charcuter en deux parts égales, une pour les Boulou, l’autre pour les Peuls ? Connaissant l’aversion que vous mes Chers Compatriotes avez du sang, ainsi que de l’anarchie et de la guerre, je présume d’office que vous me déconseillerez d’agir. Alors, révisons au plus vite notre perception du problème que vit notre pays au Nord. Sinon, je lance mon SOS charcutier ! Et si d’aventure le sort de l’illustre inconnu que je suis ne vous préoccupe guère, songez tout au moins aux conditions requises pour faire prospérer vos affaires et votre condition sociale, mes chers compatriotes. Vous conviendrez avec l’inconnu de ce que ce n’est pas dans l’anarchie, le sang et la guerre que la fortune vous sourira.

Alors disons non aux déclarations inconséquentes de personnes érudites ou passionnées encensant toutes formes de divisions, ce quelles que soient les savantes déductions et l’endoctrinant rhétorique déployée. Généralement nos savants savent tous, sauf l’essentiel. Nous éviter les guerres, les famines, les maladies et favoriser le progrès de leur Peuple, et même celui de leurs plus proches frères capables d’accepter le sacrifice suprême pour des causes généreuses et réfléchies ‘en apparences’. Où en sommes-nous ? Sinon comment expliquer le retard socioéconomique de notre pays et celui de l’Afrique en général. En conséquence, nous serons d’accord qu’il est des moments où se taire est la meilleure chose à faire: une preuve d’intelligence quand on n’a rien à dire de bénéfique à tous, à la Patrie.

Ne mêlons pas notre pays le Cameroun à nos problèmes affectifs.
Vive le Cameroun en Paix ! Vive la combativité et le courage de nos soldats au front !

Fraternelles, patriotiques et humaines pensées. Ousmanou Magadji, l’âne de la République


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