Cameroun-14 péages automatiques : le coût du projet a augmenté de 5,8 milliards de FCFA

L’accord de déblocage des fonds et la convention de collecte ont été signés le 10 juin 2022, entre l’entreprise Tollcam, représentée par Philippe Serain, le Président de Tollcam, et le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi.

Le financement, qui s’élevait à un peu plus de 36 milliards de FCFA en mai 2020, connaît désormais une hausse de 5,8 milliards de FCFA. Ce qui signifie que la construction de ces péages coûte désormais près de 42 milliards de FCFA.

Pour justifier la revue à la hausse de l’enveloppe destinée au financement, la conception, la construction, l’équipement, l’exploitation et la maintenance de 14 postes de péage routiers automatiques sur certains axes routiers du Cameroun, le ministère des Travaux publics évoque la thèse de «la conjoncture économique et financière internationale du moment».

Ladite enveloppe est passée de 31,2 milliards de FCFA à 36 milliards de FCFA. Soit un écart de 5,8 milliards de FCFA.

Le contrat de partenariat signé avec Tollcam couvre une période de 20 ans : deux ans d’exécution des travaux dont le décompte, a commencé le 10 juin et 18 années d’exploitation. Avec ce projet, le gouvernement camerounais espère mieux sécuriser les recettes du péage.

D’après la convention signée en le 18 mai 2020, le projet de construction des 14 péages routiers automatiques devraient générer 300 emplois, et 7 milliards de recettes dès la première année d’exploitation. 53,59 milliards de recettes prévisionnelles jusqu’en en 2039 sur la base d’un tarif unique de 500 FCFA.

Cameroun-14 péages automatiques : l’accord sur la réalisation du projet entre en vigueur ce jour

La signature de cet accord direct et de la convention de collecte a eu lieu ce 10 juin 2022.

Le contrat de partenariat public-privé pour le financement, la conception, la construction l’équipement l’exploitation et la maintenance de 14 postes de péages automatiques sur certaines routes bitumées du réseau routier camerounais signé en 2020, par l’État du Cameroun et TOLLCAM entre dans sa phase d’exécution dès ce 10 juin 2022.

Le document signé confie au partenaire TOLLCAM, le financement, la conception, la construction l’équipement l’exploitation et la maintenance des 14 postes de péages automatiques.

Il s’agit des postes ci-après : Nsimalen, Mbankomo, Tiko, Edea, Boumnyebel, Nkometou, Bayamgam, Bafia, Mbanga, Manjo, Bandja, Matezem, Foumbot, Dschang.

Avec la signature de ce jour, le contrat entre dans sa phase de gestion et d’exécution pour une durée de deux ans, sur les sites déjà identifiés et prêts pour le démarrage des travaux.

Pour ce faire, le ministre a demandé à TOLLCAM,  la construction d’un poste de péage automatique témoin dans un délai de 06 mois, que ce poste soit aménagé et mis en service.

Philippe Serain, Président de TOLLCAM, a pris ces recommandations du  MINTP comme un véritable Challenge, pour sa structure, qui a immédiatement commencé les travaux sur les sites de Mbankomo, Boumnyebel Edéa et Nsimalen où des installations de chantier ont déjà été effectuées.

Le financement consenti s’élève à un peu plus de 36 milliards de FCFA à la signature du contrat, auquel il convient d’ajouter l’écart de 5 milliards 800 millions imputables aux conséquences de la conjoncture économique et financière internationale.

Cameroun-péage routier : plus de 2 milliards de F de collectés au premier trimestre 2022

Selon le Programme de sécurisation des recettes routières (PSRR), structure spécialisée du ministère des Finances, le péage routier au Cameroun a généré 2,1 milliards de FCFA de recettes à l’État, au cours des trois premiers mois de l’année.

Alors que l’actualité ressuscite le projet des 14 péages automatiques toujours invisibles, les chiffres des collectes des trois premiers mois de l’année courante sont dévoilés. En effet, le péage routier a rapporté plus de 2 milliards de F au premier trimestre 2022.

Une performance qui serait en hausse le projet des péages automatiques était viable. Depuis le 10 décembre 2020, date à laquelle le ministre camerounais des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a présidé dans la localité de Mbankomo (région du Centre) la cérémonie de pose de la première pierre du projet de construction des 14 premiers postes de péage automatiques du Cameroun,

Réalisés sur le modèle du partenariat public-privé, les 14 premiers postes de péage automatiques du Cameroun coûteront officiellement 28,9 milliards de FCFA. Ils seront exploités par le constructeur jusqu’en 2039. À cette date, les recettes à verser à l’État culmineront à 48,9 milliards de FCFA par an, soit plus de cinq fois les recettes actuelles.

 

Cameroun : où sont passés les 14 postes de péage automatiques annoncés en 2020 ?

Deux ans après la signature du contrat de partenariat public-privé en vue de la construction des quatorze postes de péage automatiques, aucun véritable déploiement sur les sites réservés à cet effet.

10 décembre 2020. Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre des Travaux publics pose la première pierre du projet de construction des 14 premiers postes de péage automatiques dans la localité de Mbankomo (région du Centre). Les recettes nettes à reverser à l’État provenant de ce projet devaient être de 5, 482 milliards de FCFA en 2021 à 48, 995 milliards de FCFA en 2039, date de la fin du contrat de gestion desdits postes . 2022, rien n’est visible  sur le terrain.

Le contrat pour la réalisation de ces travaux a été officiellement confié au groupement Razel BEC-Egis Projects, selon un communiqué signé le 24 avril 2019 par le Premier ministre, Joseph Dion Nguté.

« Les péages routiers automatiques de la première phase se font dans le cadre d’un partenariat public privé conclu avec l’entreprise Toulcam (société de projet mise en place par le consortium Razel BEC-Egis Projects). Le contrat de partenariat a déjà été signé. Sa mise en vigueur doit intervenir après que les financements ont été mobilisés ».

« L’entreprise Toulcam a entrepris de travailler avec une banque dont les financements devaient être garantis par une structure. Leurs discussions n’ont pas prospéré. Il y a une autre structure qui a accepté d’accorder cette garantie. Les discussions ont suffisamment avancé et l’entreprise Toulcam nous a proposé un chronogramme qui indique que le financement sera mis en place en avril prochain, pour que les travaux commencent effectivement », a récemment indiqué le ministre des Travaux publics.

Le 14 avril 2022, une réunion virtuelle a réuni les différents acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet. « Malgré les assurances du partenaire privé en charge de la construction des postes de péage automatiques, notamment sur l’aboutissement de closing financier, préalable selon le partenaire pour le début effectif des travaux sur différents sites, la partie publique, représentée par le ministère des Travaux publics, n’est pas rassurée », indique le site du ministère.

Lors de cette réunion, le ministre a d’ailleurs déclaré « ne pas être en possession des éléments pouvant l’amener à ne pas prononcer la caducité du contrat avec le partenaire privé Tollcam ».

Il a par ailleurs conseillé au partenaire privé « de démarrer l’exécution du contrat sur certains sites déjà disponibles tel que Mbankomo et Boumnyebel, où sont visibles l’achèvement des travaux de terrassement par l’entreprise Razel »

En rappel, les travaux avaient été lancés le 10 décembre 2020. Et selon les prévisions du gouvernement, ces péages à eux seuls devaient procurer 75% des recettes du péage routier au Cameroun. Réalisés sur le modèle du partenariat public-privé, les 14 postes de péage automatique ont été estimés à 28,9 milliards de FCFA.

 

10 ans après l’annonce, le Cameroun engage l’automatisation des péages routiers

Le gouvernement a attribué le contrat de construction de 14 péages routiers au consortium Razel BEC-Egis Projects.

C’est en 2009 que le gouvernement camerounais a décidé de se doter de 14 péages automatiques. Dix ans après, le projet est sur le point de prendre commencer. Le groupement Razel-BEC-Egis projects a été désigné pour réaliser les travaux.

La sélection du groupement Razel-BEC-Egis project est le résultat d’un appel à manifestation d’intérêt lance en 2016 dans le but de désigner des entreprises devant accompagner le gouvernement camerounais dans le projet de modernisation de ses péages routiers.

Ledit consortium faisait partie d’une short-list de structures qui avaient été invitées à présenter à présenter leurs offres finales. Il s’y trouvait également le bloc formé par MTN et le Sud-africain Groupe five via sa filiale Intertoll Africa limited. Les deux structures avaient déjà lancé une série de communications sur les travaux qu’elles comptaient réalisés dans le pays en lien avec ce projet, notamment, la dématérialisation des paiements à l’aide des téléphones portables aux postes de péage.

Le consortium Razel-BEC-Egis projecs devra concevoir, financer, équiper, construire et maintenir les 14 premiers péages sur les 45 opérationnels au Cameroun. Ce sont notamment les postes de Nsimalen, Tiko, Boumnyebel, Edéa, Bayangam, Bafia, Mbanga, Mandjo, Bandja, Matazen, Nkometou, Foumbot et Bafou, etc.