Maurice Kamto «ne tremblera pas»

Le candidat du MRC est déjà sur le terrain pour conquérir son électorat.

Investi par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto ne cache pas son optimisme et utilise une métaphore footballistique pour exprimer son impatience d’aller à la conquête du pouvoir. « L’histoire nous offre un penalty porté par ma candidature mon pied ne tremblera pas », a-t-il déclaré après sa reconduction à la tête de son parti, à l’issue de la convention du MRC, le 14 avril 2018.

Ces dernières semaines, il a tenu une série de meetings dans les régions du Nord et de l’Extrême-nord du Cameroun. Là-bas, il s’est approché de ses camarades et militants pour les écouter. Dans la même foulée, il a poursuivi sa tournée à l’international où il s’est rendu en Italie et au Maroc en début du mois de juillet dernier.

Né en 1964 à Bafoussam, l’ancien ministre délégué de la Justice,  professeur d’université et avocat, avait démissionné du gouvernement en 2011. Par la suite, il a créé le Mouvement de la Renaissance du Cameroun. Sept ans plus tard, le MRC compte un député à l’Assemblée nationale, et des conseillers municipaux dans les localités des régions de l’Ouest et du Littoral.

Mauvaise fin de saison pour Nicolas Nkoulou à Marseille

Après 5 ans sous le maillot olympien, le Camerounais a peut être livré son dernier match aux côtés de l’OM samedi face au PSG. Une aventure qui se termine mal avec un penalty concédé

Avant de filer dans un nouveau club, Nicolas Nkoulou a délivré une dernière prestation peu reluisante samedi soir, 21 mai 2016, face au PSG avec notamment un penalty concédé. La fin d’une aventure de cinq ans avec l’OM qui se termine bien mal.

Certains partent en héros, d’autres sans laisser un souvenir impérissable. Nicolas Nkoulou fera certainement partie de la deuxième catégorie dans le c ur des supporters marseillais. Pourtant, pendant de longs mois, le Camerounais a porté la défense de l’OM. Mais ses cinq années passées sous le maillot olympien seront forcément écornées par une dernière saison décevante, et notamment des ultimes sorties insipides. Il faut dire qu’il n’a pas été aidé par ses différents partenaires en défense centrale cette année. Rolando, Stéphane Sparagna et Karim Rekik, dur parfois de compenser leurs erreurs de placement et leurs interventions ubuesques. La dernière cité, alignée à ses côtés face au PSG samedi soir, l’a encore prouvé à plusieurs reprises. Jamais serein balle au pied, le Néerlandais a parfois fait preuve d’une grande maladresse sur ses interventions, même si aucune n’a finalement coûté de but.

Diarra : « Je ne veux viser personne mais bon. »
Ce qui n’est pas le cas pour Nkoulou. Pourtant expérimenté et souvent maître de ses nerfs, l’ancien Monégasque a craqué dès les premières secondes de la deuxième mi-temps en fauchant Blaise Matuidi qui lui avait faussé compagnie dans la surface. Un penalty indiscutable mais surtout très évitable. « On prend un but tôt en première mi-temps, on fait la même chose en deuxième mi-temps. Je ne veux viser personne mais bon. Voilà je pense que ce soir il y avait mieux à faire », a commenté, dépité, Lassana Diarra, sur Eurosport après la partie. « Après les erreurs individuelles, à ce niveau-là contre des équipes comme ça, ça se paye cash. » Un tacle à peine masqué à son défenseur qui achève ce qui ressemble fort à la saison de trop.

Des regrets pour Nkoulou ?
L’été dernier, après avoir manqué de peu de le recruter (Nkoulou s’était entendu sur le plan contractuel), Jean-Michel Aulas, le président de l’OL, avait affirmé que le Camerounais lui avait dit qu’il restait pour Marcelo Bielsa. Sauf que, quelques semaines plus tard, El Loco claquait la porte du Vélodrome et laissait toute une équipe orpheline, dont le natif de Yaoundé. Remis de sa blessure au genou gauche qui l’avait handicapé la saison précédente, il termine sa saison de L1 avec 33 titularisations marquées par un record d’avertissements de sa part (huit cartons jaunes et un rouge), preuve d’une certaine fébrilité. Comme Steve Mandanda, Nicolas Nkoulou va quitter l’OM ces prochains jours sans que cela ne rapporte le moindre euro à son club. Arrivé en fin de contrat, le n°3 marseillais va désormais pouvoir choisir le club de son choix.

Nkoulou a l’embarras du choix
Malgré une baisse de niveau lors des derniers mois, le stoppeur de 26 ans intéresse un nombre impressionnant de clubs. Et notamment toujours Jean-Michel Aulas qui n’a pas abandonné sa piste. L’international camerounais (68 sélections) reste l’une des options privilégiées par le club entraîné par Bruno Genesio.

L’OL pourrait en effet perdre dans les prochaines semaines Samuel Umtiti (Tottenham ? FC Barcelone ? AS Rome ?). L’occasion est belle de mettre la main sur un élément d’expérience à moindre coût mais aussi de porter un coup à un potentiel concurrent direct pour la saison prochaine. Mais des nombreuses écuries étrangères sont également sur sa piste, que cela soit en Allemagne (Schalke 04), en Espagne (FC Séville et FC Valence) ou en Italie (Milan AC et Naples). Autant dire que le téléphone de son agent risque de chauffer pendant ses vacances.

Nicolas Nkoulou
Droits réservés)/n

Cameroun: La contre performance des Lions Indomptables

Face au Sénégal (0-0), les supporters des Lions sont dans une énorme tristesse

Les dieux du football ont-ils lâchés les camerounais? On se souvient encore de ce samedi du 8 octobre 2005 où, à cause d’un penalty manqué à l’ultime minute du jeu face à l’Egypte par Pierre Womé Nlend, les Lions Indomptables manquèrent leur qualification pour le Mondial allemand. Désormais ne parlera plus que du samedi noir du 4 juin 2011, à cause du penalty loupé par Samuel Eto’o, dans des circonstances presque identiques. Vers la fin de la partie, Martins De Carvalho, l’arbitre central angolais du match Cameroun- Sénégal, comptant pour la quatrième journée des éliminatoires de la Can Gabon-Guinée Equatoriale 2012, a offert un penalty aux Lions indomptables. Samuel Eto’o, avec calme et application, a vu son tir terminer sa course sur la barre transversale…Affalé sur la pelouse du stade Ahmadou Ahidjo pendant de longs moments, les mains entre la tête, le meilleur joueur africain 2003, 2004, 2005 et 2010 s’est mis à pleurer en espagnol, en français et en bassa, sa langue maternelle. Puis, il a mis les genoux au sol, et s’est mis à prié. C’est grâce à Enoh Ewong et Achille Webo que le «Pichichi» à retrouver ses esprits. Le triple vainqueur de la Ligue des champions (2006, 2009 avec Fc Barcelone et 2010 à l’Inter Milan) avait critiqué Pierre Womé Nlend après sa tentative manquée. Samedi dernier, le sort en a décidé autrement. Il ne fallait pas avoir un maillot floqué du dossard n°9 du célèbre footballeur camerounais, de peur de se faire tabasser par des vandales, très remontés.

A l’issue de ce match, il fallait absolument une victoire aux Lions Indomptables pour continuer à espérer une qualification pour la prochaine Can. Le Cameroun en se faisant accroché 0-0 a considérablement réduit ses chances. Est-ce la faute de Samuel Eto’o? Le capitaine des Lions indomptables du Cameroun a vécu un énorme calvaire. A la 70ème minute du jeu, le public de la cuvette de Mfandena a vécu une scène rare, dans le football de haut niveau. Xavier Clemente, le coach du Cameroun, a souhaité sortir Eric Maxim Choupo-Moting pour le remplacer par Aurélien Chedjou. Une grande partie des supporters des Lions indomptables s’est offusquée, de vives voix. Samuel Eto’o, allant dans le même sens que les fans, a couru et a rattrapé de la main Choupo-Moting qui était prêt à s’exécuter. Ce geste de défiance, à l’endroit du staff technique, a obligé les officiels de la rencontre à attendre deux minutes pour procéder au changement souhaité.

Richesse et puissance
A cause de ce désaveu, le meilleur buteur 2006 de la Liga ne s’est plus mis dans les meilleures dispositions d’esprits pour terminer son match sereinement. Surtout qu’avant cette brouille, Samuel Eto’o sur qui beaucoup d’espoirs sont toujours placés, n’avait pas pu ou su faire basculer la rencontre à son avantage. Notamment à la 65ème minute quand il a été idéalement bien servi plein axe par Landry Nguemo. Mais la frappe molle de Samuel Eto’o de l’intérieur du pied n’a pu surprendre Bouna Coumdoul, le portier sénégalais. Même sur les coup-francs, pourtant bien placés, Eto’o a vu ses tirs heurter la barrière ou passer largement au dessus de la barre. Pendant le match, on a longtemps cherché le talent d’Eto’o qui fait de lui le meilleur buteur de l’histoire des Lions (51 buts en 103 matches). Bien marqué par la paire de défenseurs centraux agressifs, Souleymane Diawarra et Kader Mangane, l’attaquant camerounais, à cause peut être de sa saison très harassante, a fait peu d’incursion. Il y a eu quelques étincelles, grâce à des passes précises de lui, mais mal exploitées.

Au vestiaire à la fin de la partie, Samuel Eto’o, malgré ses 30 ans et un palmarès éloquent, était à plaindre: j’assume la responsabilité du penalty manqué. C’est le premier que je manque depuis le début de la saison. Je demande pardon au peuple camerounais, avant d’ajouter: il y a des problèmes à l’équipe nationale. Il revient aux dirigeants de prendre leurs responsabilités pour relever le football camerounais. Il y a tellement de problèmes chez les Lions, si bien que depuis huit ans, les autorités sportives camerounaises passent le temps à tenter de réconcilier Samuel Eto’o et Pierre Womé Nlend, Roger Milla, Achille Emana, Boney Philippe, Song Bahanag et .Song Bilong. N’est-ce pas trop pour un seul homme? Fût-il talentueux, riche et puissant.

La faute reviendrait-elle à Eto’o Fils?
journalducameroun.com)/n