Davoc2012: «Nous pensons que la diaspora camerounaise peut s’impliquer davantage»

Après le lancement de la 5e édition du Davoc à Genève, Zacharie Perevet, Minefop, parle de l’appropriation du Document de Stratégie par les camerounais de la diaspora

Quel est le sens de votre participation à cette 5e édition du Davoc?
Je suis heureux d’être ici à Genève. D’autant plus que c’est dans cette ville qu’ont été lancées les activités du Davoc, en 2008. Le ministère de la formation professionnelle est heureux d’être parrain de cette initiative. Nous sommes très heureux de voir que la structure est en train de se consolider et de se développer. Nous sommes très heureux d’être là parce que je vois, malgré les difficultés, nos compatriotes de la diaspora continuer à croire en leur pays et ça nous donne le courage de venir. Nous souhaitons qu’ils poursuivent sur ce chemin, difficile mais encourageant pour le pays qu’est le Cameroun. Nous pensons que c’est une activité bienvenue pour notre gouvernement.

Sur le plan institutionnel, est ce qu’il y a un mécanisme de coopération réel avec cette diaspora?
Cette structure institutionnelle est en train de se consolider. Ce que nous faisons déjà au niveau du ministère de l’emploi et de la formation professionnelle constitue un élément. Au niveau du ministère des relations extérieures, il y a des structures qui s’occupent aussi de la diaspora. Donc nous pensons que c’est quelque chose qu’il faut consolider et je ne peux que redire ce que le chef de l’Etat à promis aux compatriotes de la diaspora : Le Cameroun a besoin de cette diaspora pour évoluer.

Vos services ont élaboré un document sur les attentes du Cameroun vis-à-vis de la diaspora concernant le Document de Stratégie pour la croissance et l’emploi. Brièvement, quels sont les secteurs prioritaires?
Les secteurs prioritaires sont l’exploitation de notre sous sol, le développement de l’énergie, l’agriculture et les infrastructures. Donc ce sont les principaux projets à mettre en place et en uvre au Cameroun. Il y a déjà des grands projets qui commencent à être mis en oeuvre. Nous pensons que la diaspora peut s’impliquer davantage. Elle est déjà là, mais nous voulons quelle s’implique davantage.

Zacharie Perevet, ministre camerounais de l’emploi et de la formation professionnelle
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Davoc: C’est parti pour l’édition 2012

Le ministre de la formation professionnelle, Zacharie Perevet, a ouvert cette édition consacrée à l’appropriation du document de stratégie pour la croissance et l’emploi par la diaspora

C’est ce jeudi 11 octobre 2012 que s’est ouverte la 5e édition du Davoc (Draw a vision of Cameroon). La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de la formation professionnelle Zacharie Perevet et coordonnée par Vincent Nkong-Ndjock, expert de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique). De nombreux autres invités, comme Jean Charles Rielle président du conseil municipal de la ville de Génève et Micheline Makou Djouma de Ocaproce (Organisation pour la Communication en Afrique et de Promotion de la Coopération Economique Internationale) ont insisté sur la nécessité de pérenniser le Davoc, car cela permet à la diaspora camerounaise de participer au développement du Cameroun dans un cadre légal qui, selon le ministre Perevet, « s’organise progressivement ». Cette année, le document de stratégie pour la croissance et l’emploi est au c ur des travaux car il s’agit pour la diaspora, de s’approprier les axes de développement intégrés dans ce document et qui concernent la diaspora. Les travaux en ateliers permettront d’expliquer la matrice de la contribution sectorielle de cette diaspora.

Cette année, le thème général de réflexion est: «contribution des migrants africains aux stratégies de développement». Les participants discuteront des moyens de donner aux initiatives multisectorielles de la diaspora africaine un réel impact économique et social dans leurs pays d’origine. Autre enjeux de la rencontre, les participants feront une analyse des améliorations et initiatives qui peuvent être envisagées en vue renforcer la coordination et le développement des ONG africaines. « Le Forum DAVOC 2012 à Genève partira donc des défis africains pour se pencher sur le cas spécifique du Cameroun, avec pour but de souligner le rôle que la diaspora camerounaise souhaite et peut jouer dans la mise en uvre du DSCE », ont expliqué les organisateurs de ce forum. D’autres enjeux devraient aussi émerger, comme la présentation d’un annuaire des compétences de la diaspora, ainsi que la possibilité pour des porteurs de projets de les présenter à de potentiels investisseurs. Cette édition que les organisateurs veulent inédite est ouverte sur toute l’Afrique, sa diaspora et ses partenaires.

Cérémonie d’ouverture du Davoc, jeudi 11 octobre 2012 à Genève
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Cameroun: Des entreprises d’emplois temporaires sanctionnées

Le ministre l’emploi et de la formation professionnelle a suspendu 35 d’entre elles et averti 31 autres

66 entreprises dans le viseur du ministre camerounais de l’emploi et de la formation professionnelle. Zacharie Perevet a rendu publiques mercredi 3 août 2011, deux décisions portant sur les entreprises opérant dans le domaine des emplois temporaires. 35 d’entre elles ont été suspendues pour non respect de l’obligation de renouveler leurs agréments. Pour les 31 autres, elles ont juste fait l’objet d’un avertissement avec obligation de se conformer dans un délai de trois mois. Ces dernières se voient reprochées le refus de signer des contrats aux personnes qu’elles emploient, le refus aussi de produire pour des besoins de contrôle, des statistiques relatives au nombre des travailleurs sous leur contrôle et enfin pour entrave aux contrôle des services compétents.

Ces manquements constituent non seulement des violations de la réglementation en vigueur, mais aussi des facteurs réducteurs de la lisibilité de l’impact de leurs actions dans la lutte contre le chômage et de celle du gouvernement dans la promotion de l’emploi décent.
Zacharie Perevet

Toutes les entreprises averties opèrent dans la capitale économique Douala. Au ministère, on apprend que la volonté du ministre d’améliorer les choses est sérieuse. « Beaucoup d’entreprises continuent de violer les droits de certains employés qui parfois ne reçoivent pas leurs salaires ou alors, un moindre document qui prouve que ces jeunes là ont déjà exercé quelque part, et ce n’est pas sérieux, lorsqu’on connait l’importance de l’expérience professionnelle aujourd’hui » a fait savoir un responsable de ce ministère. Au regard du contexte, il ressort que les décisions du ministre si elles ont le mérite de rappeler à l’ordre du jour l’obligation des uns et des autres de respecter la réglementation en vigueur, risque de ne pas être efficace si elles ne s’accompagnent pas d’un suivi dans leur effectivité. Face au chômage galopant, les jeunes en quête d’emploi n’ont d’autre choix que de se laisser enrôler dans des aventures professionnelles, parfois peu ou pas du tout qualificatives.

En décembre 2010, des releveurs de l’opérateur AES Sonel avaient décidé de faire une grève en raison de la précarité de leur situation. En première position de leurs revendications, l’inexistence des contrats de travail et l’absence de sécurité sociale. L’opérateur s’était déchargé du problème en faisant savoir qu’il n’était nullement responsable de cette situation, et que les grévistes devaient en référer à l’agence Intérima, une agence spécialisée dans le placement des emplois temporaires de la ville de Douala. La grève a été calmée, mais en interne et sous anonymat, de nombreuses personnes employées dans ces conditions se plaignent toujours. Pour des experts, le ministère au-delà des entreprises concernées directement, devrait faire opposer sa volonté aux entreprises utilisatrices. « Il y a bien quelqu’un qui bénéficie de ce travail temporaires. Les entreprises ne peuvent pas se cacher derrière le fait qu’elles ont passé un contrat avec une agence d’intérimaire, il doit être de leurs responsabilité de s’assurer que les personnes qui sont à leurs services, le sont conformément à la réglementation », fait remarquer un autre responsable du ministère camerounais de l’emploi. Pour les plus sceptiques, c’est une question de système et le gouvernement devrait d’abord balayer devant sa porte. « Regardez le nombre de temporaires qu’on a dans les administrations publiques ou parapubliques. Ils sont là à quel titre et sur quelles bases ? personne ne sait. Pour que la décision du ministre soit pertinente, il faut d’abord qu’elle sanctionne l’administration publique qui elle aussi viole impunément la réglementation en matière de travail temporaire », fait remarquer un observateur. Au ministère on relativise la remarque et les responsables concernés se disent prêts à aller jusqu’au bout de la logique du ministre, pour les entreprises frappées par la décision.

Image d’illustration
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Emplois au Cameroun: Le gouvernement fixe des orientations pour les offres

Le ministre de l’emploi et de la formation professionnelle a signé une note qui invite les acteurs des offres d’emplois à plus de transparence

Le gouvernement camerounais envisage de porter une attention plus grande à la gestion des offres d’emploi. Ces dernier temps, le ministre Zacharie Perevet en charge de l’emploi et de la formation professionnelle intervient dans les médias pour expliquer le sens d’une circulaire signée par lui en début d’année, relative à la gestion des recrutements dans les organisations présentes au Cameroun.

Il m’a été donné de constater que la plupart des chefs d’entreprises publiques ou privées, ainsi que les promoteurs des organismes de placement tant publics que privés ne publient pas à travers les canaux légaux de communication les informations relatives aux postes vacants au sein de leurs structures ou aux offres d’emploi dont ils sont connaissance.
Zacharie Perevet, ministre de l’emploi et de la formation professionnelle

Selon lui, cette absence de publication va à l’encontre de la prescription du président de la république, qui invite à gérer les recrutements sur la base de l’égalité des chances. La note ministérielle instruit ainsi aux personnes concernées à plus de transparence et d’objectivité dans les processus de recrutement. Dans le même temps il indique les offres devraient se faire dans des délais suffisants pour permettre un examen sérieux des dossiers, soit 45 jours au moins.

Je vous invite dorénavant à bien vouloir publier vos offres d’emplois à travers les canaux légaux de communications que sont la CRTV radio et télévision, Cameroon-tribune, et le cas échéant la presse écrite privée et audio visuelle pour une large diffusion.
Zacharie Perevet, ministre de l’emploi et de la formation professionnelle

Le népotisme et le clientélisme dans les recrutements des entreprises n’est pas une cause, mais un effet. Il résulte d’une conjonction de facteurs, dans lesquelles on retrouve la pauvreté, la pseudo solidarité africaine, qui veut que lorsqu’on a une position, on soit obligé d’abord d’aider les « siens ». L’exemple commence dans de nombreuses administrations publiques. Lorsqu’on entre dans un ministère, on peut aisément savoir de quelle partie du pays est originaire le ministre, rien qu’en regardant ses collaborateurs dont la présence dépend de lui. A Yaoundé où se trouvent la majorité des entreprises à capitaux publics, le clientélisme et le clanisme sont les plus répandus. On est rarement informé sur les offres d’emplois. L’autre facteur de mauvaise gestion des recrutements est parfois celui de l’incompétence ou l’ignorance des responsables des ressources humaines. Les personnes qui en ont la responsabilité n’intègrent pas parfois que leurs actions doivent intervenir dans le cadre d’une stratégie d’ensemble avec pour objectif la croissance et la création des richesses. Du coup on recrute très facilement un membre de la famille ou du clan ou même du groupe spirituel pour des raisons très subjectives. Certaines autres entreprises suivent au moins la démarche logique et légale, mais en amont, elles pipent les dés. Leurs proches sont toujours favorisés. La structure des employeurs camerounais est de plusieurs ordres. Il y a les entreprises étrangères, ensuite l’Etat (public et parapublic) et enfin les entreprises familiales. Le ministre Perevet aura donc fort à faire car le recrutement au Cameroun est aussi un instrument politique très puissant.

Zacharie Perevet, ministre camerounais de l’emploi et de la formation professionnelle
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