Cameroun : pas d’augmentation des frais du timbre du permis de conduire

Le démenti est du ministère des Transport et est contenu dans un communiqué rendu public le 13 novembre 2023.

Selon le service de communication du ministère des Transports, la nouvelle faisant état d’une augmentation des frais de timbre du permis de conduire est fausse. « Une information devenue virale, circule sur les réseaux sociaux. Selon celle-ci, les frais de timbre du permis de conduire passeront de 5 000 FCFA à 25 000 FCFA dès janvier 2024. Le ministère des transports porte à l’attention de l’opinion publique nationale et internationale qu’il s’agit d’un Fake News. Aucune augmentation du timbre du permis de conduire n’est envisagée », peut-on lire dans le communiqué.

Cette communication fait suite au partage sur les médias sociaux d’un message dont l’origine n’est pas précisée. Ledit message tentait d’informer « ceux qui ont l’intention de faire le permis de conduire au Cameroun » que leur « dernier délai c’est de passer à l’examen du 08 décembre. Dès janvier 2024, les frais de timbre passeront de XAF 5 000 à XAF 25 000. Et la durée de la formation passera de 2 mois à 4 mois. Les frais de formations désormais à XAF 300 000. Le nombre de nombre d’examens par an passe de 8 sessions à 4 sessions par an. Désormais les auto-écoles seront appelées Centres de formation en conduite automobiles ».

De manière visible, le message décrié liste plusieurs augmentations et changements qui s’annoncent dans le processus d’obtention du permis de conduire. Mais le ministère des Transports produit un démenti relatif à un seul élément, le prix du timbre du permis de conduire. Est-ce à dire que les autres augmentations et changements sont avérés ? La réponse se trouvera sans doute dans le règlement de la crise actuelle qui oppose le ministère des Transports aux promoteurs des auto-écoles.

Cameroun-transport : l’agence Touristique Express suspendue

La sanction du ministre des Transports Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe tombe après le décès de 15 passagers à bord d’un bus de la compagnie.

Deux jours après la survenue du grave accident ayant coûté la vie à 15 personnes à 30 km de Garoua-Boulaï, le ministre des Transports sévit. « Est pour compter de la date de signature de la présente décision, et à titre conservatoire, suspendue pour une durée d’un (01) mois éventuellement renouvelable, la compagnie de transport routier interurbain de personnes Touristique Express SA, pour manquement grave à la réglementation en vigueur ayant conduit à un accident avec dommages matériels et corporels, ainsi que des pertes conséquentes en vies humaines », peut-on lire sur la décision ministérielle N°052 du 11 mai 2023.

Ainsi, durant la période du 11 mai au 11 juin, « la compagnie Touristique Express SA est interdite de toute activité de transport routier des personnes sur toute l’étendue du territoire national et le matériel roulant de la compagnie ne peut être ni loué ni cédé », martèle le ministre. Le membre du gouvernement étend et alourdit la suspension à l’encontre du chauffeur du bus accidenté le 09 mai dernier. Deux ans de suspension contre le permis de conduire appartenant à Mohamadou Hamoa, conducteur dudit bus.

Par ailleurs, Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe prescrit une « inspection technico-administrative » des infrastructures et matériels de la compagnie pour une évaluation de son niveau de respect du cahier de charges.

Pour rappel, le 09 mai 2023, un bus de transport de 70 places appartenant à l’agence Touristique Express, venant de Douala en direction de Ngaoundéré, est sorti de la piste dans la localité de Bidimba. Selon les témoignages, le chauffeur a mal négocié un virage à une descente. Bilan, 15 morts et de nombreux blessés.

Cameroun : les frais de permis de conduire désormais à 250 000 F

La décision est ressortie de l’assemblée générale des promoreurs d’auto-écoles depuis le mois de décembre.

Un reportage de Canal 2 International hier 18 janvier 2023 a rappelé aux prétendants de conduite Catégorie B que, les frais d’apprentissage ont évolué. L’Assemblée générale des promoteurs d’auto-école de la région du Centre, a eu lieu le 22 décembre 2022 à Yaoundé, sous le thème : « Les auto-écoles face aux défis de la professionnalisation ».

« Organiser aujourd’hui cette Assemblée générale (A.G), c’est nous regarder en face, nous parler dans les yeux et laver le linge sale en famille ; faire comprendre à tous le bien-fondé d’une bonne formation, c’est-à-dire le payement de frais de 250.000FCfa pour deux mois ; le respect de 40h de cours théoriques et de 20h de cours pratiques. Les auto-écoles ont décidé de sortir du noir. On ne doit plus tromper les Camerounais. Pour une formation à 50 ou 60.000FCfa, on ne peut vraiment pas vous donner même le quart du temps réglementaire. Cette A.G a remis les pendules à l’heure. On pense aux accidents de la circulation et à l’incivisme routier qui sévit dans nos villes », avait souligné Serge Yoba, promoteur d’auto-école.

« Ce qui me faire rire dans tous ça c’est que les promoteurs pensent qu’ils se feront plus d’argent avec ça. Combien de camerounais peuvent se permettre une telle somme pour se former à l’auto école ? A mon avis ça va faire fuir beaucoup moi y compris… qu’ils restent avec » s’est indigné une Camerounaise. Et une autre de l’appuyer en disant « c’est comme ça que le nombre de chauffeurs sans permis va augmenter. Surtout à Douala. Tout le monde va se former dans le tas et on va augmenter le nombre d’accidents« .

 

 

Cameroun : annulation du paiement de 5000 f à l’obtention du permis de conduire

Jusqu’à samedi, les candidats à l’examen du permis de conduire étaient tenus de payer la somme de 5000 F à l’entreprise Pressprint. Le Mintransport met un terme à la manœuvre.

Le ministre camerounais des Transport, Jean Ernest Ngalle Bibehe, met un terme au paiement « illégal » d’une somme de 5 000 Francs CFA imposé aux candidats à l’examen de permis de conduire. Ce montant institué par Pressprint -entreprise chargée de la production des permis de conduire – comptait pour l’inscription en ligne de ces candidats.

L’affaire faisait polémique depuis le début de l’année en cours.  Les membres du Syndicat national des exploitants d’auto-écoles étaient divisés sur la question. Certains trouvaient qu’il s’agissait d’une mesure de sécurité tandis que d’autres y voyaient une arnaque. Ce, d’autant plus que, les frais étaient virés dans un compte Mobile money et étaient de ce fait intraçable.

Jean Ernest Ngalle Bibehe souligne que plus aucune charge relative à  la sécurisation du permis de conduire ne devrait être supportée par le candidat.