Cameroun : l’entrepreneuriat féminin comme un outil pour capitaliser la Zlecaf

Une centaine de femme a été regroupée du entre le 21 et 22 mars en réseau pour capitaliser les avantages qu’offre la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) à travers le projet SheTradesOutlook Cameroun.

 

Cette rencontre réunissant 38 pays à travers le monde. Elle est initiée par le ministre des Petites et moyennes entreprises de l’économie sociale et de l’artisanat Achille Bassilekin III. Il est question de  booster la croissance économique et militer pour la création d’emplois dans les pays.

La Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) étant sur pied, il a donc par ricochet semblé opportun pour Achille Bassilekin III, d’organiser une rencontre à l’intention des femmes entrepreneures. Selon des informations, la rencontre d’échanges et de networking des femmes entrepreneures et l’atelier de sensibilisation sur la Zone de libre-échange continentale Africaine (Zlecaf) s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre du Projet SheTrades Outlook Cameroun, qui vise la croissance économique et la création d’emplois dans les pays par la participation des femmes entrepreneures au commerce international.

Elle a pour objectif d’une part de renforcer les cadres de concertation entre les différentes parties prenantes, et d’autre part de sensibiliser les femmes entrepreneures sur les défis et opportunités de la Zlecaf pour un meilleur accès au marché continental, et à ses opportunités de commerce et d’investissement.

De façon spécifique, il s’agira d’affermir les cadres de concertation entre les entrepreneures pour optimiser les échanges de bonnes pratiques et d’expérience ; de les capacités sur les enjeux et opportunités de la Zlecaf pour garantir leur participation optimale aux échanges commerciaux dans la Zlecaf ; de sensibiliser les partenaires sur les enjeux et défis du projet SheTrades pour l’épanouissement et l’autonomisation économique des femmes.

Pendant 2 jours, il sera également question d’encourager les actions de soutien et d’accompagnement des initiatives des entrepreneures par les partenaires techniques et financiers locaux et internationaux ; et de susciter l’encadrement et l’implication des parties prenantes dans la bonne conduite du projet.

Animation des différents ateliers

La rencontre d’échanges et de networking des femmes entrepreneures et l’atelier de sensibilisation sur la Zone de libre-échange continentale Africaine (Zlecaf) seront marqués par un atelier de sensibilisation des entrepreneures femmes sur les défis et opportunités de la Zlecaf. Il sera à cet effet animé par des experts de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique, du Conseil National des Chargeurs du Cameroun (Cncc), de l’Agence des Normes et de la Qualité (Anor) et du ministère du Commerce, au regard des missions assignées à ces institutions dans la mise en œuvre efficace de la Zlecaf. « Dans les activités de 2023 qui démarrent, aujourd’hui c’est la première initiative visant à leur montrer des ficelles » a indiqué le Minpmeesa.

En plus des 200 femmes entrepreneures, d’autres acteurs sont attendus à cette rencontre, notamment les administrations sectorielles, agences gouvernementales, organisations internationales, partenaires au développement, groupements et organisations de soutien aux entreprises, femmes leaders, Collectivités Territoriales Décentralisées, groupements patronaux, associations professionnelles de PME, et la société civile. « Elles ont trouvé des partenaires qui leur permettent d’écouler leurs biens et services » a rassuré Achille Bassilekin III.

Les travaux organisés en présentiel et en ligne, privilégieront les méthodes interactives et participatives autour des communications et des présentations, des échanges, témoignages, des partages d’expérience, des mises en réseau des femmes, et d’une mini-exposition.

A titre de rappel, l’initiative «SheTrades» est une plateforme qui crée un écosystème de solutions intégrées autonomisant économiquement les femmes, grâce à une plus grande intégration dans le commerce et dans les investissements. « Ce programme relie 38 pays à travers le monde. Les femmes entrepreneures locales, ont pu à travers ces contacts, trouver des partenaires » a déclaré le membre du gouvernement.

Aussi, l’initiative est mise en œuvre par le Centre du Commerce international (ITC), une agence conjointe de la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (Cnuced) et l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Ledit projet met ainsi l’accent sur le développement des compétences des femmes et leur accès aux ressources et aux opportunités, afin de tirer profit des nouvelles perspectives commerciales. Grâce à cet outil, le Cameroun dispose désormais d’un profil « SheTrades Outlook Cameroun » permettant d’apprécier les efforts du Cameroun en matière de soutien aux femmes dans l’économie et le commerce. « Depuis 2021 que nous avons lancé cette initiative, on a remarqué que le nombre de femmes entrepreneures qui voyait des perspectives d’accès au marché est concret » a lancé tout optimiste Achille Bassilekin III.

Cameroun : des solutions pour favoriser l’entrepreneuriat social

La fondation Denis et Lenora Foretia a présenté les fruits de ses recherches sur l’entrepreneuriat social pour le développement durable en Afrique subsaharienne le 22 juillet dernier.

En ligne et en présentiel, l’évènement a réuni des panélistes venant du Burkina Faso, du Ghana et des fonctionnaires du ministère des Petites et Moyennes entreprises le 22 juillet 2022. Les recherches ayant comme cas d’école le Cameroun, le Burkina Faso et le Ghana qui partagent plusieurs points de similitude tels que la liberté et l’égalité économiques, les facilités commerciales et l’environnement concurrentiel entre autres ont eu pour objectif de trouver des moyens pour passer du secteur informel au secteur formel.

Après 2 ans de recherche avec divers partenaires, les résultats montrent que les principaux défis auxquels sont confrontées la plupart des entreprises sociales sont ceux du financement, de la compétence et du manque d’orientation. Des structures d’accompagnement sont présentes dans ces trois pays mais peu sont opérationnelles et apportent un soutien maximal à ces entrepreneurs.
Au Cameroun, 18 des 76 structures d’accompagnement enregistrées apportent un financement adéquat et complet aux start-ups et autres petites entreprises. Au Burkina Faso, sur 29, 10 rentrent dans le portrait de l’accompagnement de ces entreprises sociales et au Ghana près de 30 structures d’accompagnement couvrent les petites entreprises.
Dr. Jean Cédric Kouam a également mentionné qu’afin de permettre à ces entreprises de se développer et de bénéficier de structures d’accompagnement, il convient de diversifier les sources de revenus, de moderniser les infrastructures, d’avoir une information adéquate sur le plan judiciaire et d’accompagner les femmes.
Pour le Ministère des Petites et Moyennes Entreprises,« la politique d’incubation a été mise en avant car le gouvernement promeut les entreprises mais manque encore de moyens adéquats. Mais grâce à des événements et des projets comme ceux-ci, nous pouvons tendre la main pour aider les entrepreneurs et mieux accompagner ces derniers. Cette incubation créera de nouvelles entreprises et permettra la diversité dans le partage avec d’autres pays en matière d’entrepreneuriat social ».

Le Cameroun est présent au Congrès mondial de l’entrepreneuriat à Riyad

Organisé par l’Autorité générale des petites et moyennes entreprises (Monsha’at), en collaboration avec le Global Entrepreneurship Network, l’évènement qui se tient du 27 au 30 mars en Arabie-Saoudite accueille environ 180 pays.

Placé sous le slogan «Reboot, Rethink, Regenerate» («Relancer, Repenser, Régénérer»), le Congrès mondial de l’entrepreneuriat est l’un des premiers rassemblements mondiaux d’investisseurs, de décideurs et de dirigeants en présentiel depuis le début de la pandémie de Covid-19.

Plusieurs entrepreneurs locaux y sont avec le ministre en charge de la petite entreprise. Achille Bassilekin III a d’ailleurs pris part à la réunion de tous les ministres des PME des pays membres.

« C’est un moment d’intense réseautage et d’échanges avec des business angels et des investisseurs du moyen Orient. Nous espérons repartir d’ici avec de bons contrats pour le Cameroun », a indiqué, l’entrepreneur Raoul Nzoyoum sur sa page Facebook.

Pendant 4 jours, les entrepreneurs, décideurs, investisseurs, politiques vont aborder plusieurs sujets visant à construire un système mondial unifié pour l’entrepreneuriat, à aider les entrepreneurs à maintenir et à développer leurs entreprises dans le monde entier, et à être conscients des nouvelles tendances mondiales de l’ère post-pandémique.

Ceci se fera à travers plus de 100 sessions de brainstorming informatives impliquant plus de 150 intervenants.

Plus de 26 ministres du monde entier, des conférenciers de chefs d’entreprise internationaux, des économistes et des décideurs, participeront aux sessions, pour discuter de sujets importants dans le domaine de l’entrepreneuriat et des meilleures pratiques pour construire un système mondial d’entrepreneuriat.

Cet événement mondial verra également la signature de plusieurs accords et l’annonce d’opportunités d’investissements en faveur des entrepreneurs et des petites et moyennes entreprises, avec la participation de représentants du gouvernement et des secteurs privés et de grandes entreprises internationales.

Cette rencontre mondiale verra également la signature de plusieurs accords et l’annonce d’opportunités d’investissement en faveur des entrepreneurs et des petites et moyennes entreprises, avec la participation de représentants du gouvernement et des secteurs privés et de grandes entreprises internationales.

Cameroun : concertation sur l’entrepreneuriat jeune

Il s’agit d’un cadre de réflexion visant à encourager et encadrer les jeunes à se lancer dans l’entrepreneuriat. L’initiative est portée par l’organisation des Entreprises Africaines, Odea.

L’organisation des entreprises africaines, Odea vient de tenir son assemblée générale. La rencontre a eu pour cadre le Centre international de l’Artisanat de Yaoundé, CIAY.

Il est question par cette assemblée générale de revoir à la loupe les objectifs assignés à l’organisation. C’est aussi le prétexte d’étudier davantage les moyens d’accompagnement pour des jeunes lancés dans l’entrepreneuriat.

Pour l’organisation, le climat des affaires en Afrique aujourd’hui a besoin des jeunes capables d’informer, de former et d’outiller les entrepreneurs. C’est donc l’occasion pour eux d’œuvrer à rassembler tous les chefs d’entreprise, les opérateurs économiques et les startupeurs.

Un objectif qui est bien expliqué par le Président fondateur de l’organisation des entreprises africaines, Jean Brice Mani Zang, « autour d’un idéal commun afin de pouvoir être près de tous ceux-là qui ont l’idée de créer une entreprise, de les accompagner dans l’implémentation ».

Être près d’eux se matérialise comme ils ont préconisé lors de l’AG par l’apport ou simplement une assistance avec des spécialistes en rapport avec le domaine de travail. Ceci permet et facilite un boost de l’environnement entrepreneurial.

Et pour davantage encourager les jeunes à se lancer dans l’entrepreneuriat, l’Odea a obtenu la bénédiction du gouvernement.

Elle travaille avec une kyrielle de structures étatiques et non étatiques. On retrouve parmi celles-ci le ministère dédié aux petites et moyennes entreprises.
Sont partenaires, l’Observateur des Affaires Africaines, Africa développement Solution, JPO, CIAY et Global leed Invest entre autres.

C’est l’une des raisons pour lesquelles, le ministère n’a pas manqué de se faire représenter à cette rencontre. Cela s’est fait par l’entremise de Schouame Cyrille, le Chef de service de la diffusion de la culture d’entreprise au Ministère des Petites et Moyennes Entreprises.

Il n’a pas manqué de réitérer l’accompagnement de son ministère : « notre présence à cette Assemblée Générale, c’est pour encourager L’Odea qui est un acteur de l’écosystème entrepreneurial au Cameroun ».

le Chef de service poursuit en soulignant « nous voulons continuer à apporter notre modeste contribution à l’amélioration du climat des affaires, à la compétitivité de nos PME et aider tous les porteurs d’idées, des projets ou bien des entreprises qui sont déjà mises en place à créer des emplois, à augmenter leurs chiffres d’affaires».

L’Odea avec ses 413 membres en Afrique, se donne pour créneau d’être une organisation qui rassemble en son sein des entrepreneurs, des opérateurs économiques et chefs d’entreprises africains. Une démarche qui vise à faire rayonner le visage économique du continent.