Agriculture-Pharmacie : la BAD et l’Argentine négocient un partenariat

Le sous-secrétaire d’État argentin à la Politique étrangère, Claudio Rozencwaig a été reçu à la Banque Africaine de développement le 12 septembre.

Rozencwaig accompagné de l’ambassadeur argentin au Nigéria, Alejandro Herrero, ont effectué une visite au siège de la Banque à Abidjan le 12 septembre 2023. Il a tenu des réunions avec l’administrateur de la Banque pour l’Argentine, l’Autriche, le Brésil, le Japon et l’Arabie saoudite, Takaaki Nomoto, ainsi qu’avec d’autres cadres dirigeants de l’institution.

A l’occasion, Claudio Rozencwaig a exprimé son vif intérêt pour l’approfondissement du partenariat actuel et l’exploration d’opportunités qui profitent aux entreprises argentines et africaines, notamment dans les secteurs de l’agriculture et des produits pharmaceutiques.

Rozencwaig a déclaré que l’Argentine avait beaucoup à offrir dans le secteur agricole, en particulier dans le domaine de la production animale, des machines et des techniques visant à minimiser les pertes après récolte. Il a ajouté que son pays disposait également de capacités dans le domaine de l’imagerie satellitaire pour la recherche et le transport, ainsi que dans le domaine des produits pharmaceutiques pour animaux.

L’Argentine a participé à des accords de « coopération triangulaire » avec des donateurs, notamment l’Agence japonaise de coopération internationale et la Banque islamique de développement. L’Argentine a fourni dans le cadre de ces accords, une assistance technique et une expertise, a-t-il déclaré.  Rozencwaig s’est également intéressé aux procédures de passation des marchés de la Banque.

« Les synergies entre les pays africains de la Banque et le pays d’Amérique du Sud vont au-delà du commerce. Par exemple, les pertes après récolte ont atteint jusqu’à 40 % dans certains pays africains », a déclaré Quaynor, un problème que la Banque s’efforce de résoudre. Il a également cité le Botswana comme pays africain qui pourrait être intéressé par des partenariats avec des producteurs de bœuf argentins.

 

 

Cameroun : les faux médicaments de plus d’un milliard F saisis au premier semestre 2023

Le gouvernement insiste sur la vigilance et d’implication des sectoriels pour la lutte contre les faux médicaments.

Le bilan au terme du premier semestre 2023 fait état de plusieurs stocks de médicaments saisis estimés à 1.256.545.192 FCFA (un milliard deux cent cinquante-six millions cinq cent quarante-cinq mille cent quatre-vingt-douze).

Dr Solange Kouakap, Inspecteur Général des Services Pharmaceutiques et des Laboratoires a souligné que malgré ces succès forts appréciables glanés sur toute l’étendue du territoire, le Comité National Multisectoriel de lutte contre les faux médicaments ne saurait dormir sur ses lauriers.

Par ailleurs, au cours de cette rencontre, les discussions ont porté sur l’alerte nationale lancée en avril dernier par le MINSANTÉ relativement au sirop pédiatrique Naturcold qui serait à l’origine de décès chez les enfants. Cette situation qui remet au goût du jour la problématique du faux médicament interpelle à plus d’un titre, au regard de la dangerosité du produit qui a été prouvé.

« En effet, les analyses effectuées sur ce médicament en circulation sur le territoire sans aucune autorisation ont relevé qu’il contient un fort taux de diéthylèneglycol, 29%, soit 300 fois plus que la dose acceptable limitée à 0, 10% », indique le Minsanté.

Il est donc urgent de démanteler le circuit d’approvisionnement de ce produit, dégager les responsabilités, mettre la main sur les contrevenants et les sanctionner tel que prévu par la loi. Pour cela, l’implication de toutes les parties prenantes est plus que jamais nécessaire.

 

Afrique centrale: vers une politique pharmaceutique commune

Les ministres de la Santé doivent mettre en place des directions générales des pharmacies dotées de moyens humains, matériels et financiers nécessaires pour leurs missions

La conférence des ministres de la Santé publique des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) a annoncé vendredi, au terme de leur 14e session ordinaire, la mise en uvre d’une politique pharmaceutique commune. Objectif, lutter contre la prolifération des médicaments de la rue.

Sous l’égide de l’Organisation de coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique centrale (OCEAC) et en collaboration avec le ministère de la Santé publique du Cameroun, les échanges ont tourné autour de la «lutte coordonnée contre les faux médicaments et les circuits illicites des médicaments en Afrique centrale».

L’objectif desdites assises, a expliqué le ministre Camerounais de la Santé, André Mama Fouda, est de rendre opérationnelles et plus performantes les administrations centrales des services pharmaceutiques dans les pays de la zone CEMAC.

Pour atteindre cet objectif, indique-t-il, les Etats membres «se sont engagés à mettre en place des directions ou des directions générales des pharmacies dotées de moyens humains, matériels et financiers conséquents pour leur permettre de remplir leurs missions».

Les participants aux assises de Douala sont invités à mettre en place des instances professionnelles fonctionnelles (ordres, syndicats et associations) chargées de veiller au respect de l’éthique et de la déontologie pharmaceutiques, de l’indépendance et de la défense des intérêts de la profession.

Lors de sa 13ème session tenue en février 2015 à Libreville, au Gabon, le conseil des ministres avait donné mandat à son organisme chargé des questions de santé publique, l’OCEAC, de conduire le processus d’harmonisation des politiques pharmaceutiques nationales en Afrique centrale.


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Lutte contre les médicaments de la rue: Les pharmaciens veulent agir

Ils ont remis ce 4 mai 2012, à Limbé, un plan national de lutte au ministre de la Santé publique

Assemblée générale
C’était à l’occasion de la clôture des travaux de l’assemblée générale ordinaire (Ago) du Conseil national de l’ordre des pharmaciens du Cameroun (Cnopc) qui s’est ouverte un jour plutôt à l’hôtel Seme Beach, le principal point de chute des grandes rencontres dans le département du Fako, région du Sud-Ouest. Le document rédigé par les pharmaciens regroupe les suggestions de la profession sur les grands axes qui devraient en principe être développés du côté du gouvernement pour éradiquer ce fléau. «Il constitue une contribution de la profession pharmaceutique à la lutte contre la vente illicite des médicaments », explique Thérèse Abong Bwemba, présidente du Cnopc. Concrètement, les pharmaciens demandent au gouvernement de mettre l’accent sur quatre actions majeures. La création d’une structure chargée de la coordination des activités pour assurer la pérennisation de la lutte, la collaboration de tous les ordres professionnels et de tous les secteurs, la collaboration régionale et internationale et le financement innovant des activités de lutte. Le document, destiné au gouvernement, a été remis ce 4 mai 2012 au Minsanté, qui clôturait les travaux de cette Ago, au « Paradis de l’eau », l’autre appellation de l’hôtel Seme Beach. André Mama Fouda, comme d’habitude, a brillé par des promesses. «Nous allons exploiter ces recommandations. Vous avez décidé que nous passions à l’action et nous allons progresser d’une marche pour que nous puissions lutter ensemble », philosophe le Minsanté. «Nous poursuivrons les efforts inlassables dans le cadre de la lutte contre de fléau, et sommes disposés à continuer à assainir ce secteur », insiste André Mama Fouda. Sans pourtant apporter des réponses concrètes. Au contraire, régulièrement, il renvoie la balle aux pharmaciens. Morceau choisi. «Je compte sur vous dans le cadre de cette lutte. C’est pourquoi je suis venu personnellement prendre les actes de vos travaux, pour qu’on travaille ensemble ». En tout cas, les intentions des pharmaciens sont claires, en remettant ce document. Passer à l’étape supérieure dans le cadre de la lutte contre ce fléau qui tend à s’enraciner au Cameroun. «La profession consciente que le gouvernement ne doit pas tout faire, offre sa collaboration pour jouer son rôle d’éducateur de santé, éduquer les populations et participer à des campagnes de sensibilisation », relève Thérèse Abong Bwemba. Même si pour elle ce sont les pouvoirs publics qui doivent lancer l’assaut, elle reconnaît que la participation des pharmaciens est déterminante dans le cadre de cette lutte. En dehors de la vente illicite des médicaments, l’Ago de Limbé s’est aussi penché sur un problème important. Il s’agit de la problématique de la formation des pharmaciens au Cameroun. C’est la première fois que le Cnopc tient son assemblée générale à Limbé, dans la région du Sud-Ouest. Et pour le choix de Seme Beach, la présidente du Cnopc est intarissable. «On voulait un cadre calme et propice à l’éclosion de la pensée, et éloigné aussi de la ville. A Limbé, il n’y a que l’hôtel Seme qui répondait à nos attentes », justifie Thérèse Abong Bwemba.

Recommandations
Les travaux de cette année se sont déroulés en présence des représentants des ordres des pharmaciens du Gabon et du Congo. Un succès d’après Pétronille Yamb, pharmacienne, et propriétaire de la pharmacie de Limbé. « Les travaux se sont bien déroulés. Il y a eu de bons exposés et de très bons échanges d’expériences. Même comme notre préoccupation sur la vente illicite des médicaments de la rue demeure », réagit-elle. Plusieurs recommandations ont été adoptées par les pharmaciens. Certaines, à l’endroit du Cnopc, et d’autres, plus importantes, à l’endroit du Minsanté. C’est le cas de l’augmentation des effectifs des pharmaciens dans les formations sanitaires, administration centrale, délégations régionales et postes sanitaires aux frontières, ainsi qu’un guichet unique. Ou encore de l’utilisation du pharmacien à tout poste de responsabilité de l’organigramme du Minsanté. Le Cnopc est un organisme professionnel des pharmaciens. Son objet principal est le contrôle de l’accès à la profession, l’exercice de la profession et le respect de l’éthique et de la déontologie. L’ordre accomplit sa mission et exerce ses attributions par l’intermédiaire de deux organes. L’assemblée générale et le conseil de l’ordre. L’assemblée générale est constituée de tous les pharmaciens inscrits au tableau de l’ordre et se réunit tous les ans. Le conseil de l’ordre, quant à lui, comprend neuf membres issus des sept divisions des pharmaciens. La division A est constituée des pharmaciens titulaires des officines, la division B des pharmaciens fabricants, les pharmaciens grossistes composent la division C. Les divisions D, E, F et G sont constituées respectivement des pharmaciens des établissements hospitaliers privés, des pharmaciens assistants, biologistes et des services publics.

Le conseil national de l’ordre des pharmaciens s’est tenu le 4 mai à Limbé
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