Année scolaire 2015-2016: le gouvernement prescrit la vigilance

Le Minproff, Abena Ondoa, et trois de ses homologues camerounais, devant la presse mardi à Yaoundé, ont invité les populations à rester en éveil face à la menace terroriste en cette veille de rentrée

Les ministres de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff), Marie Thérèse Abena Ondoa, de l’Emploi et de la Formation professionnelle (Minefop), Zacharie Perevet, de la Jeunesse et de l’Education civique (Minjec), Bidoung Mkpatt et de la Communication (Mincom), Issa Tchiroma Bakary, étaient face à la presse mardi, 25 août 2015, à Yaoundé.

Au cours du point de presse initiée par le Minproff, il s’est agi pour les quatre membres du gouvernement de «sensibiliser les filles, les garçons et les familles contre les attaques terroristes et les mesures à prendre face à cette menace à la veille de la rentrée scolaire et académique».

Vigilance, prudence et patriotisme ont alors été prescrit aux populations camerounaises.

Boko Haram, désormais Etat islamique en Afrique de l’Ouest, «utilise femmes et petites filles, les transformant en bombes humaines. Il s’agit d’une autre forme de violence à l’égard de cette catégorie sociale. Ainsi l’ennemi se cache sous les identités de commerçant ambulant, de malade mental, d’automobiliste, de passager de bus, etc. L’ennemi n’est plus nécessairement en uniforme militaire», a rappelé Marie Thérèse Abena Ondoa. Raison pour laquelle, il faut «adopter de nouvelles attitudes et habitudes dans notre quotidien, en informant les autorités sur tout individu dont l’identité, le mode de vie, les relations, les idées et le comportement n’inspirent pas confiance.», a-t-elle soutenu.

A la communication de mardi, les parents, en cette veille de rentrée scolaire, ont été invité à «prendre en main l’éducation de leurs enfants» à travers «le renseignement sur leurs heures et motifs de sortie, les lieux et personnes qu’ils fréquentent, les activités qu’ils mènent hors de la maison, les objets et documents qu’ils manipulent, leurs communications téléphoniques». L’introduction des thématiques liées à la lutte anti-terroriste dans les réunions d’associations familiales, de conseil de famille, des homélies et des prêches est également encouragée.

Allant dans le même sens que la Minproff, le Minjec a annoncé le déploiement dans les écoles, lycées et collègues, universités, instituts du secteur informel, etc. des jeunes volontaires, formés notamment en éducation civique, intégration nationale et consolidation de la paix, pour sensibiliser leurs pairs sur les problèmes liés à l’insécurité.

A venir également dans les prochains jours, la grande campagne nationale de l’éducation et de l’intégration nationale supervisée par Bidoung Mkpatt. Celle-ci vise à l’édification des jeunes sur des mesures à prendre face à la menace terroriste. A cette occasion, le Mincom a rappelé le courage d’un chauffeur de moto-taxi qui avait évité une attaque terroriste en conduisant un jeune homme chargé de bombes qu’il transportait sur son engin aux autorités.


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Le point de vue du gouvernement sur l’affaire Lydienne Eyoum

L’intégralité du point de presse accordé par le ministre de la Communication sur le sujet. Le procès de Lydienne Eyoum a été qualifié par certains médias français de procès politique

Depuis le 26 septembre dernier, date à laquelle le Tribunal criminel spécial de Yaoundé a rendu son arrêt dans l’affaire opposant le Ministère public et l’État du Cameroun d’une part, à Monsieur Abah Abah Polycarpe, ministre des Finances au moment des faits, Madame Yen Eyoum Lydienne, épouse Loyse, avocate au Barreau du Cameroun, Messieurs Baleng Maah Célestin, Huissier de justice à Douala, Engoulou Henri, ancien ministre délégué auprès du ministre des Finances chargé du Budget et secrétaire général du ministère de l’Économie et des Finances au moment des faits, et Ngwem Honoré, directeur des Affaires juridiques au ministère de l’Economie et des Finances au moment des faits, depuis le prononcé de l’arrêt relatif à cette affaire disais-je, certaines voix, en particulier celles émanant de la défense de l’une des accusés, en l’occurrence Madame Yen Eyoum Lydienne, épouse Loyse, se sont élevées, pour crier à ce qu’elles qualifient de parodie de justice sous-tendue par une inféodation de la justice camerounaise au pouvoir exécutif, ainsi qu’à une politisation de la cause, sous le couvert d’une croisade contre les atteintes à la fortune publique.

Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, permettez-moi de vous souhaiter, à toutes et à tous, une chaleureuse bienvenue dans cette salle de conférences de mon département ministériel, et de vous exprimer ma gratitude pour la promptitude avec laquelle vous avez bien voulu répondre à l’invitation que je vous ai adressée, à l’occasion de notre échange de ce jour.

Mesdames, Messieurs les journalistes, Chers Invités,
La campagne de presse que j’évoquais tantôt au sujet de l’affaire Ministère public et État du Cameroun contre Dame Yen Eyoum Lydienne épouse Loyse, n’a en réalité pas attendu le prononcé de l’arrêt du Tribunal criminel spécial, puisque depuis belle lurette, les obligés et autres sympathisants de cette compatriote en délicatesse avec la justice de notre pays, n’ont eu de cesse d’écumer les studios de radio ou les plateaux de télévision, pour dire qui, tout le mal qu’ils pensaient du procès intenté contre leur protégée, qui, pour dénoncer les conditions, à leur goût, inhumaines, dans lesquelles la mise en cause vivait à la Prison centrale de Kondengui.

Sans doute escomptaient-ils par un tel stratagème, susciter une émotion populaire, ou alors obtenir une mobilisation extra-frontalière qui aurait pu, soit attendrir la justice camerounaise, soit a contrario l’intimider, pour la contraindre à fausser sa recherche de la vérité et sa juste application du droit.

Le 26 septembre 2014, le Tribunal criminel spécial a donc rendu son arrêt, en déclarant les accusés Yen Eyoum Lydienne et Ngwem Honoré coupables de détournement de deniers publics et complicité de détournement de deniers publics, faits prévus et réprimés par les articles 74, 97 et 184 du Code pénal.

Madame Yen Eyoum a été condamnée de ce fait à 25 ans d’emprisonnement ferme, avec mandat d’incarcération à cet effet. Quant à Monsieur Ngwem Honoré, il est condamné à un emprisonnement à vie, avec mandat d’arrêt à l’audience.

Les autres accusés, Messieurs Abah Abah Polycarpe et Baleng Maah Célestin ont été acquittés pour faits non établis. Conformément aux dispositions du Code de procédure pénale en vigueur, le Ministère public et toutes les parties condamnées se sont pourvus en cassation devant la Cour suprême. L’affaire étant donc toujours en instance, il serait peu indiqué de faire des commentaires sur le règlement judiciaire de ce dossier.

Néanmoins, et en raison d’une part, de la polémique volontairement entretenue sur la conduite de ladite affaire, et d’autre part, des accusations d’instrumentalisation de la justice de notre pays par le pouvoir exécutif, afin d’en incurver l’issue à des fins prétendument politiques, le gouvernement a choisi de porter à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale les faits ayant amené l’État du Cameroun à saisir la justice de cette cause, puis de présenter le déroulé de la procédure qui a conduit au prononcé de la décision du 26 septembre dernier.

D’abord en ce qui concerne les faits de l’accusation:
Courant mai 1994, la société Barry dont le siège se trouve dans la ville de Douala, vire dans le compte de la liquidation de l’ex-Office national de commercialisation des produits de base (ONCPB), logé à la Société générale de banques au Cameroun (SGBC), la somme de 3 milliards 697 millions 972 mille 800 francs CFA, correspondant au rachat des actions détenues par l’État du Cameroun dans le capital de l’ex-ONCPB.

Sur instruction du ministre du Développement industriel et commercial (MINDIC) d’alors, une partie de ces fonds, soit la somme de 3 milliards 219 millions 804 mille 822 francs CFA, doit être reversée aux Établissements Gortzounian, un opérateur de la filière café-cacao dans notre pays, en extinction d’une créance détenue par cette société sur l’État du Cameroun ; le reste, soit 478 millions 167 mille 978 francs CFA étant acquis à la liquidation de l’ex-ONCPB.

Contestant cette mesure ministérielle, les liquidateurs de l’ex-ONCPB obtiennent le cantonnement de la somme litigieuse, soit 3 milliards 219 millions 804 mille 822 francs CFA, dans un compte interne à la SGBC.

Le 10 juin 1994, le Tribunal de grande instance du Wouri rend à l’encontre de la SGBC, une ordonnance l’enjoignant à payer à l’ex-ONCPB la somme de 3 milliards 987 millions 972 mille 800 francs CFA, représentant le principal de la somme cantonnée, majorée des intérêts et des frais divers.

Face à la résistance de la SGBC, qui exerce un contredit sur cette ordonnance, le Tribunal de grande instance du Wouri rend un jugement le 21 octobre 1994 entérinant ladite ordonnance, laquelle sera confirmée par la Cour d’appel du Littoral le 10 mars 1999.

Rendu au niveau de la Cour suprême à la diligence de la SGBC, qui continue de résister en introduisant une demande de sursis à exécution, la demanderesse, c’est-à-dire la SGBC, essuie un énième échec par le rejet de sa demande et l’apposition de la formule exécutoire.

L’arrêt de la Cour suprême est signifié à la SGBC le 22 juillet 2000 par exploit de Me Baleng Maah Célestin, Huissier de Justice à Douala agissant pour le compte de l’État, pour un montant de 4 milliards 228 millions 323 mille 162 francs CFA.

Nouveau dilatoire de la SGBC à la suite de cette procédure, qui amène Me Yen Eyoum Lydienne en sa qualité d’avocat de l’État du Cameroun, à faire pratiquer le 22 août 2000, une saisie-attribution de créances de cet établissement bancaire auprès de la Banque des États d’Afrique Centrale (BEAC), à la diligence, une fois de plus, de Me Baleng Maah Célestin, pour un montant de 5 milliards 124 millions 497 mille 461 francs CFA, en principal, intérêts et divers frais de procédure.

Après avoir contesté cette saisie qu’elle jugeait exorbitante, la SGBC finit par proposer un règlement à l’amiable, qui se solde par un protocole d’accord avec le ministère de l’Économie et des Finances, pour le paiement à la liquidation de l’ex-ONCPB de la somme de 3 milliards 637 millions 972 mille 800 francs CFA.

Le 02 avril 2001, la SGBC tient son engagement en payant au Trésor public la somme sus-citée, contre une main levée entière et définitive de la saisie querellée, et pour solde de tout compte. Pour l’ensemble de ses diligences, Me Eyoum perçoit alors à titre d’honoraires, la somme de 379 millions de francs CFA.

L’affaire est donc réputée close, ce d’autant plus que l’entente passée entre le ministère de l’Économie et des Finances et la SGBC reçoit l’onction de la Cour d’appel du Littoral, par son arrêt de donner-acte du 08 août 2001, et qui, par là-même, scelle définitivement et de façon irrévocable le classement de l’affaire.

Mais voilà que contre toute attente, la SGBC va à nouveau être convoquée au ministère des Finances le 29 janvier 2004, c’est-à-dire trois ans plus tard, pour s’entendre notifier le fait qu’elle soit encore redevable de la somme de 3 milliards 500 millions de francs CFA, au titre du même litige.

La SGBC oppose alors son refus de s’acquitter de cette somme, dont l’exigence apparaît non-conforme au protocole d’accord précédemment signé avec le même ministère de l’Économie et des Finances, et au titre duquel elle avait respecté son engagement à payer l’intégralité de la somme qui lui était exigée.

Devant cette opposition, Me Yen Eyoum Lydienne fait pratiquer une nouvelle saisie-attribution par les soins de Me Baleng Maah Célestin, en sa qualité d’Huissier de Justice, sur les avoirs de la SGBC à la BEAC, à concurrence de 2 milliards 155 millions 971 mille 808 francs CFA.

Le 16 décembre 2004, M. Abah Abah Polycarpe, alors ministre des Finances, délivre un pouvoir spécial à Me Yen Eyoum, en sa qualité de conseil du ministère des Finances dans cette affaire, à l’effet de recouvrer les fonds, objet de la deuxième saisie-attribution.

À la suite de la décision du juge du contentieux, la BEAC émet un ordre de virement des fonds querellés en date du 21 décembre 2004.

Deux jours plus tard, c’est-à-dire, le 23 décembre 2004, M. Engoulou Henri, alors ministre délégué aux Finances, chargé du Budget, demande à Me Yen Eyoum Lydienne, par lettre-fax, de ne virer dans les comptes de l’État au Trésor public, que la moitié du montant reçu de la BEAC, c’est-à-dire la somme de 1 milliard 77 millions 987 mille 905 francs CFA, jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé sur le montant des nouveaux honoraires qu’elle estime lui être dus au titre de la seconde phase de la procédure.

Il est sans doute important d’indiquer ici qu’en agissant de la sorte, Me Yen Eyoum choisit de faire fi de l’arrêt de donner-acte du 08 août 2001 de la Cour d’appel du Littoral qui clôturait l’affaire.

C’est ainsi qu’elle va fixer ses nouveaux honoraires à la somme de 825 millions de francs CFA, en sus de ceux déjà perçus, à concurrence de 379 millions de francs CFA. De fait, que fera Me Yen Eyoum, à la suite de la lettre-fax à elle délivrée par M. Engoulou Henri ?

Me Yen Eyoum va d’abord verser l’intégralité des fonds du virement en provenance de la BEAC au titre de la seconde saisie-attribution, à savoir la somme de 2 milliards 155 millions 971 mille 808 francs CFA, dans son compte personnel N°01 001 206 676 900, ouvert dans les livres de la Standard Chartered Bank.

Par la suite, l’accusée va procéder à un second virement représentant la moitié de la somme initialement reçue, vers le compte d’une certaine société Ofaly SARL, B.P. 2820 Douala, dans laquelle elle avait droit de signature ; ce, en même temps qu’elle vire l’autre moitié au Trésor public.

Le compte de la société Ofaly, également ouvert à la Standard Chartered Bank, est identifié sous le N°01 020 112 56 7000.

Or, faut-il le rappeler, le pouvoir spécial délivré à Me Yen Eyoum pour le recouvrement des fonds représentant la seconde phase de la procédure, indiquait clairement que l’intégralité de cette somme devait être versée au Trésor public.

Au demeurant, il est établi, conformément à la loi (article 37 de la loi N°90/059 du 19 décembre 1990 portant organisation de la profession d’avocat), que les fonds reçus par un Avocat en sa qualité de mandataire d’un client ne lui appartiennent pas, et qu’ils doivent être versés dans un compte spécial intitulé « compte-client », et non dans un compte personnel.

C’est donc sur cette base que le Tribunal criminel spécial de Yaoundé a établi la culpabilité de l’accusée, et l’a condamnée à 25 ans d’emprisonnement ferme, au paiement à l’État du Cameroun, solidairement avec ses co-accusés également reconnus coupables, de la somme de 1 milliard 153 millions 444 mille 981 francs CFA, ainsi qu’à la confiscation de leurs biens saisis et placés sous main de justice. Voilà donc pour ce qui est des faits liés à la procédure dans cette affaire.

Mesdames, Messieurs les journalistes,
Permettez-moi à présent, de dire un mot sur des allégations proférées à un moment donné de cette procédure, et qui faisaient état de l’arrestation et de la détention illégales de Me Yen Eyoum, tout au long de la période ayant précédé sa condamnation par le Tribunal criminel spécial de Yaoundé.

Sur la prétendue arrestation illégale, il y a lieu de relever qu’autant la constatation de l’infraction, que l’arrestation, puis le placement en détention préventive de Madame Yen Eyoum, ont été effectués en parfaite conformité avec le Code de Procédure Pénale en vigueur au Cameroun.

Quant aux allégations relatives à sa détention arbitraire, et que ses défenseurs entendaient fonder d’une part, sur le maintien de cette détention préventive au-delà des délais légaux, c’est-à-dire au-delà d’une période de 06 mois renouvelable deux fois, donc ne pouvant aller au-delà de 18 mois, et d’autre part, sur le retard pris à leur goût dans l’enrôlement de l’affaire, force est de constater qu’il n’en a rien été.

Il y a lieu de relever qu’en réalité, dès son arrestation, Me Yen Eyoum et ses Conseils avaient multiplié à la fois des incidents de procédure et des exceptions préjudicielles, en fait, des arguties consistant à ne pratiquer rien d’autre que du dilatoire.

Je vous en donne quelques illustrations:
– Le 28 avril 2010, faisant en cela suite à son arrestation, Me Yen Eyoum a saisi le tribunal de grande instance du Mfoundi d’une requête en libération immédiate, fondée sur l’illégalité de son arrestation.
è Ladite requête a été rejetée comme non-fondée par le Tribunal le 27 mai 2010.
– La défenderesse a ensuite relevé appel de cette décision devant la Cour d’appel du Centre, qui a confirmé la décision du Tribunal.
– Poursuivant dans leur dilatoire, Me Yen Eyoum et ses Conseils se sont pourvus en cassation le 30 septembre 2010 sur cette question préjudicielle.
– Le 15 mars 2012, la Cour suprême a déclaré ce pourvoi irrecevable.
– Pour illustrer davantage cette stratégie du dilatoire, il y a lieu d’indiquer que Me Yen Eyoum et ses Conseils, outre la requête de libération immédiate sus-évoquée, ont présenté jusqu’à cinq demandes de mise en liberté, toutes rejetées par le Juge d’instruction.
– Le 08 juillet 2011, c’est-à-dire dans les délais légaux de détention provisoire tels que prévus par le Code de procédure pénale du Cameroun, Me Yen Eyoum a été renvoyée par le Juge d’Instruction devant la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance du Mfoundi, pour y être jugée sur les faits de son inculpation.

Comme on peut le constater, l’ordonnance de renvoi du Juge d’instruction est donc intervenue dans les 18 mois prévus par le Code de procédure pénale. Il est du reste établi que dans ce délai, le Juge d’instruction dessaisi ne pouvait plus poser aucun acte. De plus, conformément aux dispositions de l’article 262 alinéa 2, du Code de procédure pénale, et je cite :

«Lorsque l’inculpé détenu ou placé sous surveillance judiciaire est renvoyé devant le Tribunal pour crime, l’ordonnance de renvoi ne met pas fin à la détention provisoire ou à la mesure de surveillance judiciaire», fin de citation.

Or, les faits reprochés à Me Yen Eyoum et autres sont bel et bien des crimes, puisque passibles d’une peine d’emprisonnement égale ou supérieure à 10 ans.

Me Yen Eyoum et ses co-accusés sont donc restés en détention préventive jusqu’au prononcé de l’arrêt du Tribunal criminel spécial devant lequel ils étaient poursuivis, et ceci en parfaite conformité avec les lois camerounaises, donc en toute légalité.

Me Yen Eyoum et ses Conseils ont ensuite entrepris, non pas d’attaquer l’ordonnance de renvoi, mais plutôt de soulever des exceptions d’incompétence de la juridiction de jugement, et de demander de ce fait la nullité de la procédure.

Le 29 février 2012, ces exceptions ont été rejetées comme non fondées, mais ce même jour, l’accusée a interjeté appel.

La Cour d’appel du Centre a par la suite confirmé le jugement entrepris, et ordonné le retour de la cause devant le Tribunal de grande instance du Mfoundi.

Une fois de plus et le même jour, l’accusée a exercé un pourvoi de la décision de la Cour d’appel devant la Cour suprême, mais elle a refusé de verser au Greffe les fonds nécessaires à la reproduction du dossier de la procédure, tel que normalement exigé, jusqu’à ce que le Ministère public ait dû procéder à ladite reproduction par ses propres soins.

La Chambre spécialisée de la Cour suprême normalement compétente pour cette procédure d’avant-dire-droit, s’est prononcée le 29 octobre 2013, et a déclaré irrecevables les recours de Me Yen Eyoum et autres, renvoyant cette fois la cause devant le Tribunal criminel spécial, au titre des dispositions transitoires prévues par la loi ayant institué ladite juridiction.

De cette succession d’incidents de procédures et de questions préjudicielles volontairement soulevés par Me Yen Eyoum et ses Conseils, on peut donc déduire que les intéressés étaient manifestement à la recherche d’un vice de procédure susceptible de faire en sorte que le dossier ne puisse pas être examiné au fond, et d’obtenir ainsi la nullité de l’ensemble de la procédure, tant les faits de détournement de deniers publics étaient patents au regard du droit commun, et y compris, à leurs propres yeux.

De la même façon, l’on a entendu parler pêle-mêle dans cette affaire, tantôt d’inféodation de la Justice par le pouvoir exécutif, tantôt de politisation du procès, ou encore des conditions de détention de l’intéressée de la Prison centrale de Kondengui, lesquelles conditions seraient inhumaines et en tout cas, insupportables.

Sur les allégations d’inféodation de la justice, nous avons voulu vous présenter ici, autant les faits ayant conduit à la poursuite de Madame Yen Eyoum et de ses co-accusés devant les tribunaux, que le déroulé de ce procès jusqu’au prononcé de l’arrêt, de manière à ce qu’une telle présentation soit de nature à parler d’elle-même, en termes d’indépendance et d’objectivité avec laquelle la Justice camerounaise aura statué tout au long de la procédure.

Et quand bien même les accusations d’immixtion, d’ingérence, en tout cas, d’influence de l’Exécutif sur le travail de la Justice venaient à être soulevées, il resterait encore à en trouver les mobiles. On nous parle d’une persécution politique.

Mais alors, qui est Me Yen Eyoum en tant qu’acteur politique au Cameroun ?
Permettez-moi d’être tout simplement interloqué face à une telle question, moi qui tout de même, ne serait-ce qu’en ma qualité de leader politique, élu de la Nation dans une vie politique antérieure et de membre du gouvernement à plusieurs reprises depuis plus de vingt ans! Vous conviendrez donc avec moi que cet argument ne saurait prospérer.

Il est tout simplement regrettable d’observer depuis un certain temps, que l’argument politique soit systématiquement brandi chaque fois que l’action publique est mise en mouvement pour mettre en accusation des justiciables, dans le cadre des poursuites consécutives à des faits de détournements de deniers publics.

S’agissant du cas présent, certains tentent de faire valoir par ailleurs le fait de la nationalité étrangère de Madame Yen Eyoum, comme pour exiger par là-même sa libération, et proclamer du même coup son immunité judiciaire.

Là encore, et quelle que soit l’influence du pays dont on peut se réclamer, le seul principe qui a cours en matière de responsabilité judiciaire, c’est celui de la territorialité dans la commission de l’infraction.

Une infraction commise dans un pays est par principe jugée par les juridictions de ce pays, et selon les lois de ce même pays, quelle que soit la nationalité de la personne poursuivie, sauf cas de force majeure nécessitant une extradition, dans des conditions du reste définies, soit par la loi du pays où l’infraction a été commise, soit par des conventions passées entre États.

Nous comprenons alors que ceux qui avancent cet argument ne veulent ni plus ni moins, que de voir notre Justice se soumettre au diktat de quelques pays étrangers. De toute façon, il y a bien des Camerounais poursuivis et incarcérés dans des pays étrangers! Le Cameroun respecte la souveraineté de ces pays, ainsi que l’indépendance de leur Justice.

Nous demandons qu’il en soit autant, lorsque des justiciables, fussent-ils de nationalité étrangère, sont en délicatesse avec notre Justice, pour des faits s’étant déroulés à l’intérieur de notre territoire national.

Pour ce qui est de la référence faite ci et là au pouvoir de remise ou de commutation de peines, dont le président de la République, Son Excellence Paul Biya a décidé, dans un passé récent, de faire usage, pour la remise en liberté de certains justiciables purgeant des peines d’emprisonnement pour diverses atteintes à la fortune publique, c’est à lui et à lui seul qu’il revient d’exercer ce pouvoir, conformément aux prérogatives que lui confère la Constitution.

Il l’a fait récemment, à une occasion à la fois historique et exceptionnelle dans notre pays, parce qu’il a estimé que ce moment pouvait justifier un élan d’humanisme et de pardon de la communauté nationale à l’égard de certains justiciables, quoiqu’ayant causé du tort à la fortune collective. Jamais en tout cas, il ne l’a fait sous une quelconque pression intérieure ou extérieure au Cameroun.

En ce qui concerne les conditions de détention de Madame Yen Eyoum, le gouvernement s’efforce autant que possible de créer un cadre de vie acceptable en milieu carcéral. Cette compatriote, fût-elle une éminente avocate, est aujourd’hui placée dans les mêmes conditions que tout détenu de son genre.

Il n’y a donc aucun acharnement dirigé contre sa personne.
Mais voyez-vous, Mesdames, Messieurs les journalistes, pour un pays comme le Cameroun, il faut aussi pouvoir arbitrer et faire des choix entre des routes, des hôpitaux, des écoles, des lycées ou des universités à construire d’une part, et d’autre part, des prisons à bâtir, dans un contexte de ressources financières jamais suffisantes.

Malgré cela, le gouvernement s’est engagé dans un programme de réhabilitation de nos espaces carcéraux qui sans doute, contribuera à améliorer un tant soit peu les conditions de vie dans nos prisons.

Je voudrais, pour terminer, dire que le chef de l’État, Son Excellence Paul Biya, s’est engagé voici quelques années, dans un vaste mouvement d’assainissement des comportements en matière de gouvernance publique et de protection des biens de la nation.

Il a, pour cela, le soutien de la communauté nationale et internationale. De nombreux pays amis ne cessent chaque jour de lui témoigner leur soutien dans cette croisade qu’il mène contre les prédateurs de la fortune publique. Il s’agit là d’un enjeu de taille, dans la voie qui mène à l’émergence du Cameroun à l’horizon 2035.

Nous devons donc continuer de faire confiance à notre Justice et à toutes les Institutions que le chef de l’État a mises en place, pour assurer la protection de la fortune publique, et d’une manière générale, celle des biens de la collectivité nationale.

Je vous remercie de votre aimable attention.

Issa Tchiroma Bakary, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement camerounais
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Monsieur Engoulou a bénéficié d’un suivi médical régulier

Par Issa Tchiroma Bakary, ministre de la Communication du Cameroun

Je voudrais tout d’abord vous remercier d’avoir répondu promptement à l’invitation que je vous ai adressé cet après-midi, pour prendre part à la communication spéciale qui va suivre.

Mesdames, messieurs,
Monsieur Engoulou Henri, ancien ministre délégué auprès du ministre des Finances en charge du Budget, est décédé ce matin aux environs de 07 heures, des suites de maladie, à l’Hôpital Central de Yaoundé. Comme vous le savez, l’intéressé était jusqu’à sa mort, détenu à la prison centrale de Yaoundé, en attente de jugement dans une affaire de détournement de deniers publics en coaction.

Au cours de sa détention, Monsieur Engoulou, qui souffrait d’affections diverses, a bénéficié d’un suivi médical régulier à l’Hôpital Central de Yaoundé. Chaque fois que cela s’est avéré nécessaire, Monsieur Engoulou a été admis en hospitalisation au sein de cette formation sanitaire, où des soins lui étaient prodigués par des équipes médicales.


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Issa Tchiroma Bakary : «Nos forces de défense et de sécurité sont à pied d’ uvre»

Le porte-parole du gouvernement a tenu un point de presse hier au cours duquel il est revenu sur les deux récentes attaques survenues à l’Est et dans l’Extrême-Nord

Mention spéciale a été faite à l’endroit du Groupement polyvalent d’Intervention de la gendarmerie nationale (GPIGN) dans le point de presse donné hier par le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary. C’est un détachement de cette force qui a permis de riposter efficacement, suite à l’enlèvement de 18 personnes survenu dans la nuit du 01er au 02 mai 2014 à Yokossiré, à 3 Km de Garoua Boulaï, par des assaillants venus de la République centrafricaine. Le GPIGN a permis de les libérer en deux temps : deux le 3 mai 2014 et les 16 autres le 04 mai dernier. Aucune précision n’a été donnée par le ministre sur l’identité des assaillants. On se rappelle que le GPIGN avait déjà permis de libérer, au début du mois d’avril 2014, un enfant de cinq ans enlevé à Kentzou dans la région de l’Est, toujours par des assaillants venus de RCA.

L’autre attaque, celle survenue dans la nuit du 04 au 05 mai 2014 « aux environs de 02heures du matin », à la brigade de gendarmerie de Kousseri dans la région de l’Extrême-Nord, a fait deux morts. Il s’agit de l’adjudant-chef Dapsia Denis en permanence ce jour-là dans cette unité de gendarmerie, et le gardé à vue Ibrahim Bouba, de nationalité camerounaise. Trois autres gardés à vue ont été blessés au cours de cette attaque menée par une trentaine d’hommes armés, venus libérer un des leurs, mis aux arrêts le 03 mai 2014. Ce dernier avait été interpellé alors qu’il transportait d’importantes munitions dans son véhicule. Les regards se portent sur la secte islamiste nigériane Boko Haram, même si le ministre n’a pas évoqué cette piste. Issa Tchiroma Bakary a évoqué cette secte juste pour démentir des sources sécuritaires de plus en plus fréquentes venant du Nigéria évoquant le fait qu’une partie des 233 lycéennes enlevées le 15 avril dernier auraient été conduites au Cameroun pour être mariées de force à des membres de Boko Haram. Le porte-parole du gouvernement a qualifié ces affirmations comme étant « dénuées de tout fondement ».

Toutefois, ce démenti émis hier est intervenu au même moment où Boko Haram reconnaissait officiellement cet enlèvement. Abubakar Shekau, le chef de ce groupe extrémiste a posté une vidéo sur Internet le 05 mai 2014 dans laquelle il déclare : « Je vais les vendre sur le marché, au nom d’Allah ». La porte-parole de la diplomatie américaine, Marie Harf, a relevé que ces jeunes filles ont probablement été conduites hors du Nigéria, dans les pays voisins.

Le Porte-parole du gouvernement s’est plutôt voulu rassurant lors de son point de presse en invitant les Camerounais à la sérénité. « Nos forces de défense et de sécurité sont à pied d’ uvre et veillent pour que les Camerounais et ceux qui habitent chez nous, puissent vaquer tranquillement à leurs occupations », a déclaré Issa Tchiroma Bakary.

le ministre de la Communication du Cameroun, Issa Tchiroma Bakary
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« La procédure d’information judiciaire contre lui suit son cours normal »

Le point de presse du ministre de la Communication sur la remise en liberté du ministre des Enseignements secondaires

Le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, a convoqué la presse le 1er avril 2014 en soirée, aux environs de 21h00, pour tenir un point de presse relatif à la libération, le même jour, du ministre des Enseignements secondaires Louis Bapès Bapès. Il a été relaché moins de 24 heures après sa mise en détention provisoire à la prison centrale de Yaoundé à Kondengui. Le point de presse a été bref, 3mn, sans laisser de place à une quelconque question. L’intégralité du propos du ministre de la Communication, porte parole du gouvernement.

« Le gouvernement a l’honneur de porter à la presse nationale et internationale ce qui suit : dans la journée du 31 mars 2014, M. Louis Bapès Bapès, ministre des Enseignements secondaires a été placé en détention provisoire par le juge d’instruction du Tribunal criminel spécial dans le cadre d’une procédure suivie contre lui pour détournement de deniers publics. Le 1er avril 2014, en application du pouvoir que lui confèrent les dispositions de l’article 222, alinéa premier du Code de procédure pénale, ce juge a donné main levée d’office du mandat de détention provisoire décerné à l’encontre du sus prévenu. En effet, d’après cet article, je cite : « Le Juge d’Instruction peut, à tout moment et jusqu’à la clôture de l’information judiciaire, d’office, donner mainlevée du mandat de détention provisoire. » Le juge n’obéît qu’à sa conscience, et n’a de compte à rendre à personne. Il y a lieu de rappeler que d’une part, d’après l’article 1er du Code de procédure pénale, la loi pénale s’impose à tous. Et que d’autre part, la procédure d’information judiciaire suivie contre lui suit son cours normal.

Voici la communication que je voulais porter à votre connaissance. En raison du fait que, l’affaire se trouve entre les mains de la justice, un pouvoir indépendant, jaloux de son indépendance et de ses prérogatives, il ne m’est pas permis de répondre à une quelconque question. . J’aurais bien aimé, j’aurais bien voulu le faire, mais vous comprenez que la séparation des pouvoirs n’autorise pas l’Exécutif dont je suis le représentant ici, à dire le moindre mot qui puisse interférer au niveau de ce pouvoir qui est indépendant. Je vous remercie ».

Le point de presse du ministre de la Communication le 1er avril 2014
Journalducameroun.com/Eugène C. Shema)/n

Insécurité au Nigéria et en RCA: le Cameroun se défend de servir de base arrière à des rebelles

Le gouverment se dit par ailleurs opposé à l’idée d’un droit de poursuite des criminels sur le territoire d’un pays étranger

Le ministre de la Communication (Mincom) du Cameroun, Issa Tchiroma Bakary, a tenu un point de presse le 04 mars en soirée pour critiquer une « campagne hostile lancée par certains médias de pays voisins qui prétendent que notre pays ferait preuve de complaisance ou de laxisme à l’égard de groupes terroristes ou de groupes rebelles qui cherchent à déstabiliser le pays ».

En faisant référence aux assauts de l’armée nigériane contre le groupe Boko Haram et la crise civile qui secoue la Centrafrique, Le Mincom a indiqué que le Cameroun accueille de nombreux réfugiés sur son territoire. Ce qui ne signifierait nullement, indique le ministre de la Communication, que le pays sert de base arrière à des entreprises terroristes.

« Le Cameroun refuse donc de servir de bouc émissaire à certains pour justifier les difficultés intérieures auxquelles ils sont confrontés dans leurs pays », a ajouté Issa Tchiroma Bakary. Refutant également l’idée de poursuites sur le territoire d’un pays étranger, le porte-parole du gouvernement a assuré néanmoins que : « notre pays est disposé à une coopération étroite avec les forces de défense et de sécurité des pays voisins pour lutter contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière, dans le respect de la souveraineté de chaque Etat ».

Le Cameroun partage des frontières très poreuses avec le Nigéria. Le journal français le Monde revèle que le Nord du Cameroun abriterait certaines cellules de Boko Haram, groupe antiterroriste acculé par l’armée nigériane dans la partie nord-est du pays.

Dans un entretien accordé à Radio France internationale (RFI) ce 5 mars 2014, le directeur de la publication du journal régional camerounais « L’ il du Saheil », Guibaï Guitama, a confirmé ces propos. Selon ce dernier, les membres de Boko Haram se confondraient facilement avec la population dans le Nord du Cameroun. Le ministre de la Communication estime ainsi les articles de médias sur ces questions de criminalité transfrontalière comme des allégations « dénuées de tout fondement ».

Le ministre de la Communication du Cameroun, Issa Tchiroma Bakary
Journalducameroun.com)/n

Libération de Michel Thierry Atangana: le gouvernement nie avoir été mis sous pression

Le ministre de la Communication, qui a accordé un point de presse, indique que cette libération issue de la grâce présidentielle bénéficiera également à 24.000 prisonniers.

Face au doute exprimé par les médias qui ont qualifié le décret présidentiel de remise de peine du 18 février 2014 de « Décret Thierry Michel Atangana », grâce par laquelle le président camerounais est soupçonné d’avoir cédé à la pression d’acteurs étrangers, le ministre de la Communication a tenu un point de presse le 25 février 2014. Issa Tchiroma Bakary a insisté sur la souveraineté et l’indépendance des pouvoirs au Cameroun.

Le ministre de la Communication s’est appesanti sur l’avis émis par le Groupe de travail sur la détention arbitraire de l’Organisation des Nations Unies (ONU). Ce groupe avait rendu un avis le 13 novembre 2013, jugeant « arbitraire » la détention de Michel Thierry Atangana, jugé deux fois pour les mêmes faits.

Le ministre de la Communication a rappelé que Michel Thierry Atangana avait été écroué pour des infractions de droit commun de nature distinctes, et que le Groupe de travail de l’ONU n’émet que des observations, n’ayant aucun effet coercitif. A la conclusion de son propos, le ministre de la Communication a réitéré qu’au Cameroun, le pouvoir judiciaire est « indépendant » du pouvoir exécutif et du pouvoir législatif.

Le ministre de la Communication du Cameroun, Issa Tchiroma Bakary, a accordé un point de presse le 25 février 2014, au lendemain de la libération du Franco -camerounais Michel Thierry Atangana et de l’ex-Secrétaire général de la présidence de la République Titus Edzoa.

Tous deux ont bénéficié des dispositions du décret présidentiel de commutation et remise de peines signé le 18 février dernier par le chef de l’Etat, Paul Biya. Ils avaient déjà passé 17 ans en prison suite à une double peine : 15 ans en 1997 et 20 ans en 2012. Pour Issa Tchiroma, leur liberté retrouvée est à mettre au compte de la célébration du cinquantenaire de la Réunification du Cameroun : « une occasion de communion et de fête pour tous les Camerounais où qu’ils se trouvent ».

Le ministre de la Communication a indiqué que 24.000 prisonniers répartis dans 77 prisons bénéficieront également du décret présidentiel du 18 février 2014. Toutefois, seuls deux prisonniers ont déjà été libérés : Titus Edzoa et Michel Thierry Atangana. La grâce présidentielle de 2014 a bénéficié pour la première fois, au vu de ces deux cas, à des personnes accusées de détournement de deniers publics.

Selon le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, le chef de l’Etat aurait agit sans pression extérieure.
africapresse.com)/n