Cameroun : le poisson Sud-africain entre sur le marché

Un protocole d’accord a été signé le 13 janvier 2022 entre l’entreprise Samaki Fisheries, le Minepia et le Mincommerce.

Le poisson Sud-africain a officiellement une place sur le marché Camerounais. C’est à travers la signature d’un protocole avec Dr Taïga, ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries (Minepia), Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du Commerce (Mincommerce) et Vanetia Cohen, directrice générale de Samaki Fisheries, spécialisée dans l’aquaculture et la commercialisation des poissons toutes variétés confondues.

A travers cet accord, Samaki Fissheries s’engage à contribuer au renforcement de l’approvisionnement du marché camerounais en produits halieutiques et en quantité et en qualité et à y introduire de nouvelles variétés. L’arrivée prochaine de l’entreprise sud-africaine va créer la concurrence et contribuer à la politique des prix promotionnels.

Au Cameroun, la demande en poissons est estimée annuellement à 500 000 tonnes par an. Des besoins que ne peut couvrir la production locale qui s’est établie à 169 740 tonnes en 2022. Pour combler le gap, le pays est obligé d’importer des centaines de milliers de tonnes de poissons à des centaines de milliards de FCFA. Ce qui creuse davantage le déficit de la balance commerciale du Cameroun.

Aussi, entre 2016 et 2019, elle est passée de 5 000 à 10 000 tonnes par an, et a atteint 15 000 tonnes en 2020. Le Minepia prévoit 25.000 tonnes d’ici 2025, et 100.000 tonnes dans une décennie.

 

 

Commerce extérieur : les poissons camerounais interdits sur le marché Européen

La Commission européenne veut inscrire le pays d’Afrique centrale sur sa liste rouge pour son manque de coopération dans le contrôle de sa flotte.

Le commissaire européen à la Pêche, Virginijus Sinkervicius, reproche aux autorités de Yaoundé de n’avoir rien fait depuis un an pour freiner la pêche illicte. Le Cameroun, dit-il, a même « continué à enregistrer des navires de pêche opérant en dehors de ses eaux sans que leurs activités ne fassent l’objet d’un quelconque suivi ».

« Nous pratiquons une tolérance zéro à l’égard de la pêche INN [illicite, non déclarée et non réglementée], et la Commission a donc agi avec fermeté aujourd’hui en adressant un carton rouge au Cameroun », a déclaré le commissaire européen chargé de la pêche, Virginijus Sinkevicius.

Sur le plan pratique, cette interdiction des produits de la pêche ne change rien pour le Cameroun qui n’exporte pas vers l’Europe pour des raisons de non-respect des règles sanitaires. Reste que le signal envoyé est négatif. Depuis 2010, l’Union européenne pratique une tolérance zéro envers la pêche illicite non déclarée et non réglementée, et ce afin de contribuer à la préservation de la biodiversité marine. La pêche illicite, c’est notamment celle qui se pratique dans les aires de reproduction des poissons ou dans les zones protégées.

L’exécutif européen avait adressé un « carton jaune » au Cameroun en février 2021 et classé ce pays comme « non coopérant », pointant « l’incapacité » des autorités du pays à « assurer un contrôle adéquat de la flotte de pêche nationale ».

Obala : 4997 kg de « poissons pourris » saisis à Congelcam, l’entreprise se défend

Dans une vidéo en circulation depuis le 23 mars, le délégué départemental de la Lekié a procédé au retrait de près 5000 kg du poisson des locaux de Congelcam pour qualité douteuse. L’entreprise donne sa version des faits.

23 mars 2022, le délégué départemental pour la Lekié  du ministère de l’Elevage, des pêches et des industries animales (Minepia) a effectué une descente sur e terrain.

Cette descente de Marthe Mebounou faisait suite à plusieurs plaintes des populations de la ville d’Obala, quant à la qualité du poisson servie à Congelcam. 4997 kg de poissons de différentes variétés (maquereau, machoiron, capitaine, sardine etc) ont été saisis.

« Tous ces produits destinés à la grande consommation étaient de mauvaise qualité et impropres à la consommation des populations. Il fallait impérativement procéder à cette saisie pour éviter qu’ils ne fassent l’objet de commercialisation, car cela pouvait créer des intoxications alimentaires dans les ménages », a indiqué le délégué.

Par contre, si le Minepia depuis son départemental dans la Lekié estime qu’à Congelcam le poisson est de mauvaise qualité, l’entreprise a un autre regard sur le sujet.

Lors de la conférence de presse donnée à Yaoundé hier 29 mars par Rémy Sah Mandoulé, directeur général de Congelcam, principal importateur de poisson au Cameroun, il en est ressorti que le poisson saisi n’était pas de qualité douteuse.

« Les poissons saisis chez nous n’étaient pas avariés. Au moment de leur saisie dans notre chambre froide, ils étaient frais », a indiqué le directeur de Congelcam.

« Nos produits sont protégés depuis le Port de Douala jusqu’à nos différents points de vente. Chaque chambre froide est dotée d’un groupe électrogène pour pallier d’éventuelles coupures d’électricité. Ce qui permet de conserver nos produits dans des conditions idoines », a-t-il ajouté.

Néanmoins, le directeur a souligné que, lorsque les produits de mauvaises qualités transitent par le Port, Congelcam se charge de les détruire en présence des experts.

Un film qui laisse le consommateur indécis entre le Prix élevé du poisson, et la qualité de ce produit.

Cameroun : un portugais veut implanter une industrie de transformation du poisson

L’investisseur portugais a été reçu le 29 novembre au ministère du Commerce Luc Magloire Atangana.

D’après le Camerounais Fokou Prosper de Business .ink qui l’accompagnait, la société Abran Congelados basée au Portugal exerce dans la pèche, la transformation, les ventes des coupes de poissons, et d’autres produits de la mer.
 Jorge Batista le PDG de Abran Congelados explique : « notre métier c’est les congelés. Nous avons ciblé le Cameroun à cause de sa stabilité politique, sa position stratégique en Afrique centrale. Nous visons quelques perspectives : les possibilités de vente, l’identification des lieux de vente, et de production. Nous voulons faire partie du tissu industriel. Nous envisageons l’installation d’une unité industrielle de transformation de poisson au Cameroun avec lequel nous partageons une histoire commune ».
Seul le ministère des Pêches et des industries animales délivre les avis d’importation de poisson. Le but de la visite est de solliciter l’accompagnement du gouvernement notamment en termes de montage. Ce qui cadre avec la politique de l’import- substitution au cœur des préoccupations actuelles du gouvernement.
Économie dynamique
Selon le ministre Luc Magloire Mbarga Atangana du Commerce « depuis le 1er janvier 2021, le Cameroun est entré dans la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine. Sa production peut circuler librement. Il existe des lois incitatives à l’investissement. La stabilité politique du Cameroun est reconnue, son économie est dynamique, son choix est un bon choix ». En raison du covid-19, l’importation du poisson (250 mille tonnes) par an par le Cameroun se complique davantage. Ce qui explique l’intérêt de ce projet dans un pays où la pêche se fait de façon artisanale.
La rencontre était le prétexte pour le Mincommerce, d’indiquer que « le marché du poisson au Cameroun n’est pas un monopole, c’est faute d’acteurs. Le marché a besoin de partenaires nouveaux. Voyez le ministre de l’élevage, des pêches et des industries animales(Minepia). La licence d’importation n’est pas un problème depuis la libéralisation. Vous pouvez l’avoir en 48 heures, voir le Minepia par la suite qui délivre un avis technique d’importation », a-t-il soutenu.

Pour réduire les importations de poissons, le Cameroun veut accorder des incitations dans l’aquaculture

Un appel à manifestation d’intérêt ouvert aux opérateurs nationaux et étrangers jusqu’au 16 octobre 2020. Des sites déjà identifiés par le ministère des Pêches

 

Le ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia) a émis un avis de sollicitation à manifestation d’intérêt, en date du 15 juillet 2020, en vue de la présélection des opérateurs nationaux et internationaux désireux d’investir dans l’aquaculture au Cameroun.

L’avis est ouvert jusqu’au 16 octobre 2020.

A travers cette initiative, le Minepia veut accorder des incitations aux investisseurs en vue de réduire les importations de poissons. Sur la seule année 2019, selon les statistiques du Minepia, le Cameroun a importé 185 829 tonnes de poissons.

Il s’agit d’une “opportunité pour les opérateurs économiques d’investir dans l’un des maillons de la chaîne de valeurs aquacoles, à savoir la production d’intrants (aliments et alevins), la production intensive, ainsi que la commercialisation et la distribution de poissons de table de moyenne et et grande importance”, explique le ministre des Pêches, Dr Taïga, dans le document consulté par JournalduCameroun.com.

Dans ce secteur qui connaît une “forte demande”, le Minepia prévoit des mesures visant “l’incitation des investisseurs privés tant nationaux qu’étrangers à mettre en place des projets d’aquaculture commerciale rentables au Cameroun. Ainsi, ils sont appelés, dans le cadre de leur investissement, à faire des aménagements appropriés sur les sites qu’ils auront choisis et à proposer des modèles économiques utilisant toutes les techniques et technologies appropriées”.

Les promoteurs peuvent proposer les sites de leurs choix ou se baser sur les sept sites déjà identifiés par le Minepia: fleuve Dibamba, rive gauche et droite, région du Littoral (zone 1); fleuve Nyong dans la zone de Mbalmayo, département du Nyong et So’o, région du Centre (zone 2); fleuve Sanaga dans la zone de Monatélé, departement de la Lékié, région du Centre (zone 3); retenue d’eau de Lagdo, département de la Bénoué, région du Nord (zone 4); retenue d’eau de Lom Pangar, département du Lom et Djerem, région de l’Est (zone 5); façade maritime entre Kribi et Campo, département de l’Océan, région du Sud (zone 6); façade maritime entre Limbe et Idenau, département du Fako, région du Sud-Ouest (zone 7).

Au Cameroun, la protection des poissons passe par la lutte contre la pollution

Encore mal connue, cette faune est menacée chaque jour par la déforestation et par l’utilisation de pesticides pour l’agriculture. Des phénomènes qui favorisent le réchauffement climatique

L’IRD et l’Université de Yaoundé I mènent depuis une dizaine d’années des recherches sur la biodiversité des poissons qui peuplent les ruisseaux forestiers du Cameroun. Encore mal connue, cette faune, souvent joliment colorée, est menacée chaque jour par la déforestation et par l’utilisation de pesticides pour l’agriculture. Récemment, les chercheurs ont mis en évidence un autre danger pour certaines espèces, le réchauffement climatique.

En effet, en allant observer plus de mille ruisseaux les chercheurs se sont aperçus que la présence ou l’absence des espèces dans ces milieux était dépendante de la température moyenne de l’eau. Certaines espèces supportent de hautes températures (25 à 30°c), on les retrouvera dès les basses altitudes comme sur le plateau littoral par exemple (Douala Kribi Campo). D’autres espèces ont besoin de plus de «fraicheur» et on ne les trouve qu’à partir de 400 mètres d’altitude (Yaoundé, Eseka, Foumban). Les espèces de ces deux groupes entrent en compétition lorsqu’elles se rencontrent et c’est alors la température moyenne de l’eau qui décide de qui sera le vainqueur et occupera le ruisseau.

Dans un contexte de changement climatique, l’élévation de deux ou trois degrés de la température aura des conséquences importantes sur la répartition des espèces et verra certainement les espèces du plateau littoral venir remplacer les espèces plus en altitude qui vont se retrouver en situation difficile voire disparaîtront.

C’est pour tenter de mieux comprendre ce phénomène, que Jean-François Agnèse, chercheur IRD à l’Institut des Sciences de l’Evolution de Montpellier (ISEM) est venu en mission Longue Durée (2 mois) au Cameroun. Avec ses partenaires, notamment A. Pariselle chercheur IRD de l’ISEM en poste au Cameroun, F. Messu (ENS Yaoundé qui vient de soutenir sa thèse sur le sujet) et C. Bilong Bilong professeur à l’Université de Yaoundé 1, il a entrepris des recherches de terrain dans le but de mieux comprendre les mécanismes d’adaptation à la température de ces espèces afin de pouvoir prédire les impacts du réchauffement climatique et d’être en mesure d’en minorer les effets.

Après avoir démontré récemment que ces différences d’aptitudes à supporter les températures hautes (ou froides) provenaient de capacité métaboliques différentes, les chercheurs veulent maintenant identifier les mécanismes biochimiques en cause. Plus largement, ces travaux pourraient déboucher sur une meilleure connaissance de la façon dont les animaux à sang froid, poissons, batraciens, mais aussi insectes, s’adaptent à la température de leur environnement.


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Le Cameroun importe pour 100 milliards de FCFA de poissons chaque année

Les importations sont en augmentation constante ces dernières années alors que la production nationale se situe autour de 200 000 tonnes

Les dépenses liées à l’importation des produits halieutiques pour satisfaire la demande nationale en poisson se chiffrent à 100 milliards de FCFA par an d’après le ministère camerounais de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia).

Les importations sont en augmentation constante ces dernières années alors que la production nationale se situe autour de 200 000 tonnes, pour une demande estimée à 400 000 tonnes par an.

Pour inverser la tendance, le gouvernement entend mieux organiser le secteur de la pêche, raison pour laquelle «nous appelons les privés investir dans la pêche», a plaidé le Minepia, Dr Taiga, cette semaine dans la presse publique, soulignant que l’Etat a mis en place un cadre réglementaire favorable à l’investissement privé.

Dans cette perspective, «le Minepia a fait de la promotion de l’aquaculture une alternative majeure pour l’augmentation de la production halieutique en vue de baisser progressivement les importations», a déclaré le ministre des Pêches.

Pourtant, affirment des sources concordantes, les eaux camerounaises sont riches en poisson, mais l’inorganisation du secteur oblige le Cameroun à se tourner vers l’étranger pour satisfaire la demande nationale.

Des importations massives font du poisson le deuxième produit le plus importé du pays après le riz, dont le volume des importations se situe autour de 125 milliards de FCFA par an.


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Poisson frauduleux: plus de 40 tonnes saisies dans un bateau au Cameroun

Surpris en flagrant délit de pêche mercreddans une zone interdite, le bateau affrété par une entreprise étrangère avec un relais local a été interpellé au large de la côte atlantique dans le Sud-Ouest

Un bateau de pêche ayant en son sein plus de 40 tonnes de poisson et d’autres crustacées, surpris en flagrant délit de pêche dans une zone interdite, a été arraisonné mercredi, 14 octobre 2015, au large de l’Océan Atlantique et ramené sous bonne escorte par la marine camerounaise au port de Douala.

Dénommé le Guo Ji 832, ce bateau affrété par une entreprise étrangère avec un relais local a été interpellé au large de la côte atlantique dans la région du Sud-Ouest.

«Notre tâche, s’est résumée à arraisonner le navire surpris en flagrant délit avant de le mettre à la disposition des administrations compétentes en matière de violation des lois de la pêche», a déclaré le capitaine de vaisseau Abougou Abouma, commandant des forces de surface de la marine nationale.

Selon les services compétents du ministère de l’Elevage, de la Pêche et des Industries animales (Minepia), l’armateur devra répondre de la présence du bateau dans des eaux interdites à la pêche, et en l’occurrence d’une zone située en deçà de trois nautiques (5,6 km) à partir de la ligne autorisée.

L’inspection des soutes de l’embarcation a aussi permis de constater qu’elles contenaient d’«importantes quantités de crevettes et de poissons immatures» alors que la licence du pêcheur était limitée aux poissons de taille adulte, précise le procès-verbal sommaire.

Autres infractions reprochées au navire et à l’équipage, l’utilisation de filets non-conformes, la taille des mailles de ces matériels prohibés étant de 40 millimètres au lieu des 70 millimètres exigés.

Par ailleurs, la douane a qualifié de double contrebande car, le navire ne s’étant pas acquitté des droits de douane comme moyen de transport tout comme les filets utilisés et donc importés contrairement à la loi.


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Consommation du poisson : l’offre camerounaise

Les perspectives du ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales font état de 17 tonnes à atteindre annuellement. En deçà de la demande locale.

La toute première unité-pilote d’aquaculture intensive a été inaugurée à Meyomessala, dans la région du Sud, le 08 février 2014 par le Dr Taïga, ministre de l’Elevage des Pêches et des Industries animales. A l’occasion de la présentation de cet investissement, le Dr Taïga a relevé que cette unité permettra d’atteindre une production annuelle de 17 tonnes de poisson de table. Essentiellement le poisson-chat, encore appelé silure au Cameroun. Interrogé sur les perspectives de l’aquaculture commerciale dans le quotidien Cameroon Tribune du 13 février, le ministre a indiqué : « nous visons à terme produire 100.000 tonnes de poissons à partir de l’aquaculture ». Chiffres qui pourraient être atteints éventuellement, en fonction « de la capacité d’adoption de la technologie », a-t-il précisé.

Ces perspectives sont nettement inférieures par rapport à la demande locale. Le Cameroun importe la quasi-totalité des poissons consommés par les ménages. Selon les chiffres de l’Association camerounaise de défense des intérêts collectifs (Acdic), en 2011, le Cameroun a importé 217.779 tonnes de poissons et 99.597 tonnes en 2012. Le poisson tout comme le riz, le lait, les huiles, les abats et volailles constituent des denrées dont l’importation massive aggrave chaque année le déficit de la balance commerciale du Cameroun.

La production camerounaise ne compense pas la quantité de poissons importée annuellement.
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Douala: Centre pilote d’aquaculture intensive en circuit fermé de Logbaba

La structure vise la production locale du poisson en vue de satisfaire l’importante demande nationale

Du poisson en quantité suffisante et en qualité à toutes les familles du Cameroun c’est possible. La structure pilote d’aquaculture intensive en circuit fermé de Logbaba est l’illustration pratique de la possible production domestique du poisson en grande quantité. Elle est située dans l’arrondissement de Douala 3e et Paul Nkeze Morfaw en est le Chef service pour la vulgarisation aquacole pour le Littoral. Ce système nous permet de résoudre deux problèmes, le manque d’espace et le manque d’eau pour la production de poissons de manière traditionnelle dans les étangs piscicoles explique-t-il. Dans ce centre, un aquarium géant constitue les quatre bacs dans lesquels on élève d’abord une espèce de silures qu’on retrouve facilement au Cameroun. L’installation bénéficie d’un fonctionnement autonome. L’eau qui coule dans les bacs est en fait le point culminant de toute une chaîne de recyclage d’une quantité précise d’eau pompée automatiquement du forage et dont le cycle peut s’étendre à un mois sans danger pour les poissons avant la vidange totale. Si les poissons y vivent paisiblement c’est aussi parce qu’ils sont alimentés par de grandes quantités de produits riches et adaptés pour leur croissance. Six mois plus tard ils sont prêts pour les casseroles: si 20 000 Camerounais embrassent ce système c’est que les problèmes de manque du poisson et les importations du poisson vont rentrer dans l’histoire poursuit Paul Nkeze Morfaw.

Diminuer les importations
Comme ce fut le cas il y a moins de 10 ans avec la volaille au Cameroun, l’aquaculture intensive à circuit fermé promet de révolutionner la production locale du poisson puisque le rendement de ce seul centre pilote est escompté à hauteur de 850 à 3400 tonnes par an et par hectare quand on sait que la production nationale connaît un déficit de plus de 70.000 tonnes avec des besoins nationaux en consommation de poissons estimés à 240.000 tonnes pour une production réelle qui se situe à 168.000 tonnes comme le précisent les statistiques de la CDPM. En 2010, par exemple, environ 150.000 tonnes de poisson ont été importées. Cette situation a contraint le Ministère de l’élevage, des pêches et des industries animales à poser des actions d’envergure telles que la consolidation du processus de cogestion des ressources halieutiques au niveau des pêcheries continentales, en vue d’instaurer systématiquement une période de «repos biologique», l’achèvement des travaux de réhabilitation et la mise en fonctionnement optimal des stations aquacoles de Ku-Bome, Bamessing et Foumban pour une production massive d’alevins de qualité et la mise en service de l’unité pilote d’élevage de poisson en circuit fermé de Logbaba.

Paul Nkeze Morfaw, Chef service pour la vulgarisation aquacole pour le Littoral
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