Cameroun: la police envisage de poursuivre les auteurs d’appels « fantaisistes » au 1500

Ces derniers représentent 90% des appels reçus sur ce numéro d’utilité publique, d’après la délégation générale à la Sûreté nationale

Le « 1500 », numéro d’utilité publique gratuit pour les usagers, permettant à ces derniers de solliciter l’intervention de la police camerounaise dans diverses situations, est régulièrement occupé à 90% par des « appels fantaisistes », dénonce le patron de la police.

Face à ce constat, le délégué général à la Sûreté nationale (Dgsn), Martin Mbarga Nguele, a prescrit à ses collaborateurs de prendre des mesures répressives contre les auteurs des appels incriminés, a-t-on appris vendredi matin, 22 avril, à « Canal Police », une émission de la Dgsn, diffusée sur la Crtv radio.

Ledits appels seraient émis par des enfants, et des adultes, qui passent les journées à « divaguer » et à « insulter » la police. Ils « occupent inutilement la ligne » au moment où d’autres citoyens, ayant peut être des problèmes sérieux, n’arrivent pas à joindre les forces de l’ordre et de sécurité.

Dans le cadre de la répression envisagée par la délégation générale à la Sûreté, les émetteurs de ces « appels fantaisistes » seront « identifiés », « leurs numéros suspendus », et poursuivis en justice pour « troubles dans le service », « outrage », « injures », entre autres. Les parents sont « tenus d’informer leurs enfants », sinon ils seront « solidaires de leurs actes », prévient-on à la Dgsn.

Le numéro vert 1500 a plusieurs utilités. Il est mis à la disposition des citoyens pour appeler la police sur des cas liés à la criminalité et au banditisme. Il permet aussi, aujourd’hui, dans le contexte de la lutte contre les terroristes de Boko Haram et des menaces sécuritaires qui y sont liées, de dénoncer des activités et des personnes suspectes. Les usagers de la voie publique, qui peuvent estimer être victimes d’abus de la police lors des contrôles peuvent aussi le composer.

Dernier et non le moindre, parmi les fonctions que nous avons retenues, le 1500 peut aussi être utilisé par des policiers eux-mêmes pour des dénoncer des abus de quelque hiérarchie ou de certaines personnalités. Sur ce dernier point, nous avons appris hier que certains policiers ont déjà été « secourus » sur la voie publique grâce au 1500.


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La police camerounaise rapatrie huit Centrafricains à la frontière

Selon les autorités militaires nationales, ils sont extradés pour motifs de séjours irréguliers et soupçon de collaboration avec la secte islamiste Boko Haram

Huit personnes de nationalité Centrafricaine ont été repoussées par la police Camerounaise depuis Bertoua au Cameroun et remises aux autorités Centrafricaines le 19 Décembre. Ils sont rapatriés pour deux(2) motifs à savoir des séjours irréguliers et des soupçons de collaboration au groupe Boko-Haram.

Selon les informations des autorités militaires de Bouar, parmi les huit, cinq d’entre eux sont accusés d’avoir des séjours d’une manière illégale et les deux (2) autres sont soupçonnés de comploter avec le groupe Boko Haram.

Dans une correspondance adressée aux autorités de Garoua-Mboulaï et de Beloko, Marcelline Bitouga, commissaire de Police de Bertoua situé à l’Est du Cameroun a précisé que ces derniers sont interdits de fouler désormais le sol camerounais.

Le commissaire de police de Beloko Narcisse Yapende a souligné que le service de la police de ladite localité mettra tout en uvre pour garantir la sécurité dans la ville. « La police de Beloko continuera toujours de veiller dans la région afin de préserver la sécurité transfrontalière», a-t-il promis.

D’après cette source, parmi ces huit personnes, une autre est accusée d’avoir commis un cas de vol et de fausse identité. Les cas de ces huit personnes seront décidés par le procureur de grande instance de la ville de Bouar.


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Extrême-Nord: Un inspecteur de police accusé de complicité avec Boko Haram

Le chef de poste d’identification de Balaza aurait délivré plus de 3000 cartes nationales d’identité à des membres de la secte

L’inspecteur de police principal Abdoulaye Farikou, chef de poste d’identification de Balaza à une dizaine de kilomètres de Maroua, dans l’Extrême-Nord, est aux arrêts pour connivence avec les membres de la secte islamiste Boko Haram et trafic de la nationalité camerounaise, rapporte le quotidien privé Le Jour ce lundi.

« 3000 membres de Boko Haram » seraient entrés au Cameroun à cause de lui, il leur « délivrait des récépissés sans présentation d’un document officiel ou de l’état civil », rapporte un enquêteur du Tribunal militaire de Maroua dans le quotidien privé. « Le policier Abdoulaye Farikou, en complicité avec d’autres collègues, délivrait des cartes nationales d’identité aux membres du groupe terroriste Boko Haram ainsi qu’à leurs familles qui fuient les combats au Nigéria », explique les responsables de la délégation régionale de la sûreté nationale pour l’Extrême-Nord et certains responsables du Tribunal militaire de Maroua, cités par Le Jour.

Cet inspecteur principal a été placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Maroua depuis le 10 février 2015. Le concerné se dit pour l’heure innocent de toutes ces accusations. Pour le Tribunal militaire de Maroua cependant, Abdoulaye Farikou serait le deuxième policier interpellé pour les faits de trafic de la nationalité camerounaise et de délivrance de la Cni aux membres de Boko Haram en l’espace de trois mois. Le premier, Alhadji Ibrahim, lui aussi policier, arrêté en novembre 2014, séjourne actuellement à la prison centrale de Maroua.

Concours de la police: Plus de 30.000 candidatures déjà validées

A une dizaine de jours de la clôture des inscriptions en ligne pour le recrutement de 4700 policiers, Ils sont quelque 70.000 jeunes Camerounais à avoir soumis leurs candidatures

Au 24 janvier 2015, la Délégation générale à la sûreté nationale (DGSN) affirme avoir enregistré 70.127 candidats pour les recrutements annoncés à la police nationale. Sur ces candidatures, 30.197 dossiers ont été validés, renseigne le commissaire divisionnaire Pierre Marie Ngouanom, directeur des Ressources humaines à la DGSN, dans la presse publique.

Des fraudes ont été relevées dans ces candidatures, à l’instar de 350 faux certificats médicaux déjà détectés à Yaoundé. Les dossiers de candidature pour le recrutement de 4700 jeunes camerounais à la police nationale en 2015 sont recevables jusqu’au 06 février prochain, sur le site web de la DGSN. 4700 postes seront également à pourvoir en 2016.

Dans le détail, pour cette année, les places disponibles portent sur le recrutement de: 3000 gardiens de la paix ; 250 officiers ; 100 commissaires ; 350 postes dans les concours spéciaux.


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