Le gouvernement a réitéré la décision prise en janvier 2016 portant interdiction de l’importation du ciment en vue de permettre aux entreprises locales de maximiser leur capacité de production
Le gouvernement camerounais a réitéré, la décision prise en janvier 2016 portant interdiction de l’importation du ciment en vue de permettre aux entreprises locales de maximiser leur capacité de production. Le ministère du Commerce (Mincommerce) annonce par la même occasion la répression vis-à-vis des contrevenants.
La décision des autorités camerounaises se traduit par la présence de plusieurs cimenteries au Cameroun, en l’occurrence, la construction de quatre usines à Douala par quatre multinationales, dont deux européennes et deux africaines.
Au port de Douala, des sources concordantes indiquent que le gouvernement a finalement opté pour l’interdiction momentanée du ciment importé au Cameroun.
Une mesure qui a pris effet en janvier 2016, mais « par deux fois déjà, le Mincommerce a dû réitérer cette interdiction au niveau du port notamment, où des entrées de ciment ont été constatées », précise-t-on au Port autonome de Douala (PAD).
Par ailleurs, des sources douanières rapportent que «des saisies de sacs de ciment, en provenance du Nigéria sont récurrentes dans l’Extrême-Nord du pays».
Dans un récent rapport de perspectives de l’évolution des activités économiques au Cameroun, la direction nationale de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) estime, à propos du ciment, que la concurrence sera très rude au cours du 2e trimestre 2016.
La capacité installée de production de ciment au Cameroun est comprise entre 3,7 et 4 millions de tonnes l’an, alors que les besoins tournent autour de 2,5 à 2,8 millions de tonnes par an.
Le turc Medcem, dernier-né des producteurs, d’une capacité de 600 000 tonnes par an a rejoint le groupe français Lafarge, qui produit actuellement 1,6 million de tonnes à travers sa filiale locale les Cimenteries du Cameroun (CIMENCAM). Le marocain Addoha, à travers la marque Cimaf produit 500 000 tonnes et le groupe nigérian Dangote, également 500 000 tonnes par an.
Malgré la présence de plusieurs acteurs sur le marché, les prix n’ont pas véritablement baissé, puisque le sac de 50 kg de ciment se vend entre 4350 francs CFA et 4500 francs CFA.
Une trentaine de conteneurs renfermant des huiles végétales impropres à la consommation et parqués au port de Douala depuis août 2015, pourraient se retrouver sur le marché, avertit l’ASROC
Une trentaine de conteneurs renfermant des huiles végétales impropres à la consommation et parqués au port de Douala depuis août 2015, pourraient se retrouver sur le marché, avertit l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (ASROC).
Selon plusieurs sources citées par ASROC, la société African Food, importatrice de ces cargaisons et une banque « filiale d’une multinationale » ont récemment saisi le gouvernement camerounais pour obtenir l’autorisation spéciale de commercialiser ces huiles.
Pourtant, depuis juin 2015, une décision gouvernementale prescrit, entre autres exigences, le respect de la norme nationale adoptée pour les huiles commercialisées sur le territoire camerounais, laquelle norme ne serait pas respectée par la cargaison susmentionnée.
Grâce à cette mesure couplée avec l’application d’une valeur de référence 1500 francs CFA le litre pour le dédouanement des huiles importées, les raffineries d’huile qui avaient vu leurs capacités de production dégringoler de 70 à 30 pour cent, ont pu récupérer au moins 20 pour cent de leurs capacités à fin 2015, selon le Comité de régulation de la filière des oléagineux.
Le Premier ministre vient de signer un décret portant sur les modalités de mise en uvre du programme d’évaluation de la conformité avant embarquement des marchandises importées au Cameroun
Une grande partie des produits du port autonome de Douala ne respecte pas les normes de qualité en vigueur au Cameroun. Ainsi, le Programme d’évaluation de la conformité avant embarquement (Pecae) mis en uvre par décret du Premier ministre, Philemon Yang, permettra de vérifier la conformité des marchandises, avant leur arrivée sur le territoire camerounais.
Selon le directeur de la certification de l’Agence des normes et de la qualité (Anor), Dr Jean Blaise Mani, «cela évite de courir le risque que des produits à résultats négatifs au test de conformité se retrouvent sur le territoire». La mesure permettra également «une réduction des délais de séjour des marchandises au port de Douala, vu que l’évaluation de celles-ci nécessite un certain temps».
De fait, le Dr Jean Blaise Mani a proposé que l’évaluation de la conformité des marchandises importées s’effectue sur les territoires d’embarquement par les organismes agréés par le ministre en charge de l’évaluation de la conformité.
Par ailleurs, ledit document du Premier ministre camerounais certifie que, les frais d’évaluation de la conformité avant importation sont à la charge de l’exportateur. Ainsi, l’objectif du Pecae est de défendre la santé et la sécurité des clients, l’environnement et moderniser l’offre de service de l’infrastructure qualité au Cameroun.
L’opération «vente aux enchères» pour la libération de l’espace portuaire est désormais systématisée, indique un communiqué du Dg du Port autonome de Douala (PAD)
Deux communiqués du directeur général du Port autonome de Douala, publiés dans le quotidien nationale le 5 juin 2015 détaille le processus de «vente aux enchères publiques» des marchandises à la place portuaire.
Dans le premier, Emmanuel Etoundi Oyono annonce le transfert de conteneurs «en long séjour dans le parc de Douala International Terminal» aux services des douanes, « pour vente aux enchères publiques».
Le second invite des «propriétaires de bois» dont le séjour des produits a excédé les délais de franchise de stationnement au parc à bois à «libérer ledit espace portuaire». Ils ont sept jours à compter de la date de publication du communiqué. Ensuite, les billes de bois feront aussi l’objet de vente aux enchères publiques.
Pour le DG du PAD, il est donc question de prévenir le « moindre risque de congestion future ». «Dès qu’une marchandise atteint les 90 jours, elle doit être vendue aux enchères. Les importateurs/exportateurs doivent bien garder à l’esprit que le port est un lieu de transit, pas une zone de stockage», explique Philémon Alfred Mendo, directeur général adjoint de la Société d’exploitation des parcs à bois du Cameroun (Sepbc).
S’agissant particulièrement de cet espace, qui enregistrait des niveaux de surstocks inquiétants il y a quelques mois (du fait de la congestion portuaire), la situation est normale en ce moment. «Le communiqué du Dg du Pad concerne environ 3000m3 de bois, et notre stock actuel est de 130 000 m3», précise Philémon Alfred Mendo.
Sur le plan général, Plus d’un mois après le lancement des ventes aux enchères des marchandises conteneurisées en long séjour au port de Douala, l’espace s’est vidé de plus de 600 containers.
Le patrouilleur de haute mer dénommé « L’Adroit » effectuera une démonstration de matériels dès mercredi et ce jusqu’au 1er juin 2015 dans le port commercial de la capitale économique camerounaise
Le patrouilleur français de haute mer dénommé « L’Adroit » effectuera une démonstration de matériels dès mercredi 27 mai et ce jusqu’au 1er juin 2015 dans le port commercial de Douala, la métropole économique camerounaise, selon un communiqué rendu public ce lundi par l’ambassade de France au Cameroun.
Ces équipements sont notamment constituées d’un système de transmission de données dénommé « Polaris », renseigne le communiqué, ajoutant qu’un exercice en mer à l’appareillage sera en outre organisé avec un bâtiment de la marine camerounaise.
L’escale de Douala, indique le communiqué, fait partie intégrante du plan de soutien français pour la sécurisation des espaces maritimes dans le Golfe de Guinée.
Ce pays soutient notamment le Centre interrégional de coopération (CIC) pour la sûreté et la sécurité maritime, inauguré en septembre 2014 à Yaoundé, la capitale camerounaise et présenté comme la « pièce maîtresse du dispositif de lutte contre la piraterie maritime mis en place par les pays du Golfe de Guinée ».
En cause: les problèmes de congestion au Port de Douala. L’annonce a été faite à l’issue des travaux du Comité de pilotage et de suivi du projet de construction d’un pipeline long de 355 Km
La Société nationale de raffinage (SONARA), l’unique raffinerie du Cameroun, a accusé un manque à gagner de 6 milliards de francs CFA en mois de mars à cause des problèmes de congestion du Port de Douala. L’annonce a été faite à l’issue des travaux du Comité de pilotage et de suivi du projet de construction d’un pipeline long de 355 Km, en vue de la distribution des produits pétroliers au Cameroun.
Le ministre de l’Eau et de l’Energie Basile Atangana Kouna a indiqué que cette situation remet au goût du jour l’importance de la construction de l’oléoduc, dont le premier tronçon s’étirera sur 110 km entre la ville pétrolière de Limbé dans le Sud-ouest et Douala, la capitale économique dans le Littoral.
Le deuxième tronçon s’étendra sur 70 km entre Douala et Edéa, tandis que le 3ème tronçon, long de 175 km, ralliera Yaoundé, la capitale du pays, à partir d’Edéa.
D’un montant total de 218 milliards de francs CFA, ce pipeline devrait non seulement permettre de se départir des aléas tels que la congestion de l’espace portuaire, mais aussi et surtout de réduire considérablement les coûts des transport des produits pétroliers.
Ainsi, la SONARA pourra engranger « un gain tarifaire de l’ordre de 46 pour cent sur le fret maritime entre Limbé et Douala ; de 24 pour cent sur le transport moyen par route et chemin de fer », révèle-t-on au sein du Comité de pilotage.
Le directeur général du PAD estime que les navires arrivent de nuit comme de jour et qu’il ne faut pas par conséquent arrêter le travail à 15h30
D’après Emmanuel Etoundi Oyono, directeur général du Port autonome de Douala (PAD), l’une des solutions qui n’a pas encore été envisagée pour le désengorgement au port de Douala, et qui serait pourtant fort salutaire, consiste au travail de nuit. «Partout dans le monde, les espaces portuaires bougent de façon continue, puisque les navires arrivent de nuit. Si les marchandises sont débarquées dans le même temps et le trafic également traité durant la nuit, ça permet d’avoir un meilleur résultat, avec les efforts déjà en cours pour la décongestion. Il s’agit entre autres de la réhabilitation de tous les quais défectueux et de la sélection des navires devant accoster», explique-t-il, dans la presse publique ce vendredi.
Problème avec la solution proposée par le DG du PAD, le travail de nuit n’est pas mentionné dans les textes qui régissent le travail des fonctionnaires au Cameroun. «Naturellement, même au niveau du port, les gens arrivent à 7h30 et s’en vont vers 15h30. S’il faut faire travailler les gens de nuit comme ça s’impose en ce moment, il faut modifier les textes et trouver une rémunération conséquente à ces travailleurs», reconnaît Emmanuel Etoundi Oyono.
En attendant la mise en uvre de cette proposition, le DG du PAD a indiqué que le retour à la normale dans cette plateforme portuaire n’est pas pour demain. Les mesures déjà prises pour la décongestion ne seront «réellement bénéfiques qu’en 2015», estime-t-il. Le Directeur général a égrené d’autres problèmes portant sur la fluidité sur les quais. Sur les 15 disponibles au Port, deux sont défectueux et 13 autres «jonchés de navires de guerre et d’épaves». «Des activités non commerciales», qui freinent le port, explique Emmanuel Etoundi Oyono. Le problème de temps d’attente à la bouée est toujours d’actualité. «Certains mettent 21 jours à man uvrer là où les autres font trois jours», décrie le DG.
Ce matérial a été acquis par l’entreprise Douala International Terminal (DIT), concessionnaire du terminal à conteneurs du port de Douala
L’entreprise Douala International Terminal (Dit), concessionnaire du terminal à conteneurs du port de Douala, la métropole économique du Cameroun, vient d’acquérir quatre nouveaux portiques de parc en vue de renforcer la décongestion de cet espace portuaire du pays, a constaté la PANA sur place vendredi dernier, 12 septembre 2014.
La mise en service de ces équipements de manutention destinés à assurer la livraison aux camions des conteneurs sur le terminal du port de Douala, a été présidée par le ministre camerounais des Transports, Robert Nkili. «Les grues de parc que Dit met en service vont contribuer à améliorer de façon substantielle les performances de notre terminal à conteneurs», a expliqué Sali Hamadou, le Président du Conseil d’administration (Pca) du Dit.
En effet, les quatre portiques de parc d’une valeur d’environ quatre milliards FCFA, rentre, à en croire la Dit, dans le cadre des mesures prises par la Dit pour décongestionner le port de Douala, levier essentiel du développement économique du Cameroun. [i «D’une capacité moyenne de 120 mouvements de conteneurs par heure, les quatre portiques de parc (Rtg) jouent un rôle essentiel dans l’amélioration de la productivité du terminal, notamment en accélérant le traitement des conteneurs à l’import », précisent les responsables de la Dit.
Selon le Pca de Dit, «depuis la mise en rodage au terminal à conteneurs des quatre portiques de parc le 12 août dernier, le retour progressif à la normale dans cet espace portuaire est amorcé et va se poursuivre avec le concours de tous les acteurs portuaires».
«Ces portiques de parc, renchérit-il, vont d’une part accélérer la vitesse de livraison des camions et navires et d’autre part rendre plus compétitive la Dit et permettre ainsi au port de Douala de continuer à jouer un rôle de premier plan dans le développement socio-économique du Cameroun, du Tchad et de la République centrafricaine (Rca)».
D’après les statistiques du ministère camerounais des Transports, «95 pour cent du trafic extérieur du Cameroun passe par le port de Douala». L’acquisition de ces équipements de manutention est l’une des résolutions du conseil d’administration de la Dit tenu en avril dernier, au moment où le port de Douala étouffait énormément.
Pour le directeur général de la Dit, Jakob Sidenius, «l’amélioration aujourd’hui visible grâce aux efforts actuellement mis en place de concert avec certaines lignes maritimes, doit être maintenue pour que la décongestion se poursuive et que les mesures d’exception prises deviennent permanentes». L’on annonce d’ailleurs l’achat d’un 3ème portique de quai dont la construction se fait depuis lors en France.
«Pour venir à bout définitivement de la congestion du port de Douala, en attendant la livraison du 3ème portique de quai, deux grues mobiles de quai seront livrées avant la fin de l’année 2014 pour substituer le temps de livraison du 3ème portique», rassure-t-on à la Dit.
La Dit, concessionnaire du Terminal à conteneurs du port de Douala depuis le 28 juin 2004 dont la mission est de gérer, d’exploiter et de développer l’activité de manutention des conteneurs dans cet espace portuaire, qui ne dispose jusque-là que de deux portiques de quai, entend investir près de sept milliards FCFA dans les trois mois à venir pour acquérir de nouveaux équipements de manutention, en vue de renforcer sa compétitivité.
Selon les statistiques de la Dit, les taux d’occupation des parcs export et import au Terminal à conteneurs du port de Douala sont respectivement de 67 pour cent et de 89 pour cent contre 147 pour cent en mai dernier. «Une preuve que la décongestion du port de Douala est en marche», se félicite Jakob Sidenius.
Les portiques vont accélérer la vitsse de livraison des camionsditcameroun.com)/n
C’est l’évaluation faite par la société d’exploitation des parcs à bois du Cameroun (Sepbc) sur les 60 000 m3 qui étaient en souffrance au port de Douala
La société d’exploitation des parcs à bois du Cameroun (Sepbc) déclare avoir déjà effectué un déstockage de 37 000 m3 de bois sur les 60 000 m3 qui étaient en souffrance au port de Douala depuis plusieurs mois, provoquant le ralentissement des activités de cet espace portuaire.
Selon le directeur général de la Sepbc, Philémon Mendo, «la décongestion du parc à bois est en marche grâce à la mise à disposition de la Sepbc de deux quais par le port autonome de Douala». Il explique que «la situation de congestion du parc à bois a été créée suite à 60 000 m3 de bois en surstock dans ce parc, auquel il fallait ajouter l’important flux de bois venant de la République centrafricaine et du Congo». L’on avait alors estimé à près de 200.000 m3 de bois en souffrance dans cet espace portuaire de Douala, il y a quelques mois.
Le Comité de facilitation du trafic maritime international (Comité Fal), avait alors indiqué que [i «le stockage massif du bois au port de Douala [était] l’une des principales causes de la congestion de cette infrastructure portuaire».]
Le Comité Fal avait également suggéré que «les cargaisons de bois ne soient plus admises à l’intérieur du port, avant l’évacuation complète du parc à bois», et envisagé également «la réouverture du parc à bois de Kribi, dans la région du Sud, afin de résorber la crise au parc à bois du port de Douala».
Suite aux observations et suggestions du Comité Fal, le gouverneur de la région du Littoral, Joseph Beti Assomo, a reconnu que d’«énormes efforts sont en train d’être faits pour décongestionner totalement ce parc à bois».
Il a d’ailleurs annoncé «la rétrocession à la Sepbc de la «Place de l’Udeac» appartenant au parc à bois et qui, depuis de longues années, avait été réquisitionnée par les autorités administratives pour les défilés lors des fêtes officielles à Douala».
Le ministre camerounais des Transports en visite de travail à Douala, métropole portuaire du Cameroun, a demandé à tous les acteurs de l’espace portuaire de «ne pas mettre nos échanges commerciaux en péril».
Il les a exhortés «de travailler main dans la main pour optimiser les capacités du port de Douala, afin d’éviter les détournements de navires vers d’autres espaces portuaires de la côte africaine».
la situation de congestion du parc à bois a été créée suite à 60 000 m3 de bois en surstock dans ce parcfr.africatime.com)/n
Cette mesure a été prise pour obliger les chargeurs à retirer leurs marchandises qui participent à l’engorgement
Les Douanes camerounaises ont décidé de procéder à une importante vente aux enchères pour décongestionner le port de Douala, plateforme présentée par les administrateurs du Port autonome de Douala comme une zone de transit et non une zone de stockage des marchandises. Le 1er juillet dernier déjà, la vente aux enchères a débuté par les marchandises en souffrance au secteur des Douanes du Littoral II.
Depuis le 27 août 2014, et ce jusqu’au 20 décembre prochain, le public est invité à prendre part aux ventes aux enchères publiques qui auront lieu au secteur des Douanes du Littoral I cette fois ; plus précisément à la place de l’Udeac (pour les marchandises conteneurisées) ; au parc principal (pour les véhicules) ; au parc à bois (pour le bois et les marchandises en vrac). Les Douanes camerounaises ont d’ores-et-déjà publié le programme de la semaine allant du 1er au 05 septembre 2014. La liste des marchandises éligibles est disponible à la direction générale des Douanes, au Guichet unique du commerce extérieur, et sur le site web de la Douane.
Ainsi, en dehors des opérateurs au port, qui auraient eux aussi une responsabilité dans la situation de surexploitation que connait le principal point d’entrée des marchandises du Cameroun, les responsables des Douanes et du port de Douala souhaitent mettre la pression sur les chargeurs de marchandises pour la décongestion. Le port de Douala fonctionne actuellement en sous-capacité d’accueil. «Conçu pour 7,5 millions de tonnes de marchandises, il traite aujourd’hui plus de 10 millions de tonnes», décrie le directeur de l’Autorité portuaire nationale.
Pour résoudre l’équation au port de Douala, «les opérateurs (acconiers, consignataires, commissionnaires agréés en douane) doivent se professionnaliser et surtout respecter l’obligation d’investissement prévue dans les différents cahiers de charges et/ou conventions. Les chargeurs doivent également s’employer à enlever leurs marchandises dans les délais raisonnables», explique Josué Youmba, dans une interview accordée dans la presse publique jeudi.
Pour la semaine allant du 1er au 05 septembre 2014, la Douane camerounaise vend aux enchères des véhicules et marchandises diversesDroits réservés)/n
Le Représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour la RCA a été reçu mardi à Yaoundé par le ministre des Relations Extérieures
Le Cameroun est un pays stratégique pour l’action des Nations-Unies en République centrafricaine, témoigne le Représentant spécial du secrétaire général des Nations-Unies pour la République Centrafricaine. «La MISCA va passer le relais à la Minusca (le 15 septembre, ndlr). Nous poursuivons notre montée en puissance dans les deux à trois mois qui vont suivre et à cet égard, le Cameroun a un rôle essentiel à jouer parce que l’ensemble de notre matériel passe par le port de Douala. Je suis d’ailleurs venu obtenir, en même temps, le soutien des autorités camerounaises pour faciliter ce transfert», a déclaré le général Babacar Gaye mardi, au sortir d’une audience à lui accordée par le ministre des Relations extérieures, Pierre Moukoko Mbonjo.
Le Cameroun est impliqué dans la gestion de la situation en République centrafricaine à différents niveaux. Le pays accueille sur son territoire plus de 110.000 réfugiés de ce pays. C’est par ailleurs à un Camerounais, le général de brigade Martin Tumenta Chomu, qu’il a été confié le commandement de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca), après avoir été à la tête de celle de la Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique sous conduite Africaine (Misca).
Sa nomination a été rendue publique le 30 juillet dernier par le secrétaire général des Nations-Unies, Ban Ki-Moon. «Le Cameroun peut être légitimement fier de voir que c’est à un fils de ce pays que le secrétaire général de l’ONU a confié la responsabilité de commander la force de maintien de la paix», a déclaré le général Babacar Gaye. La Misca va passer le relais à la Minusca le 15 septembre prochain.
Babacar Gaye, Représentant spécial du secrétaire général des Nations-Unies pour la RCADroits réservés)/n
L’organisation internationale de défense de l’environnement fait état de l’exportation « illégale » de 7000 mètres cubes de bois de valeur commerciale pour un port chinois
L’organisation internationale de défense de l’environnement Greenpeace a, mercredi, dénoncé l’exportation de 7000 mètres cubes de bois de valeur commerciale camerounais ayant déjà quitté la métropole économique, Douala, pour le port chinois de Zhangjiagang alors que «trois procureurs de l’État camerounais ont reçu des informations prouvant l’illégalité» de l’opération et qu’«aucune mesure n’a été prise» pour l’empêcher.
Dans une déclaration parvenue à APA, elle accuse l’exploitant Uniprovince, une société détenue par la firme américaine Herakles Farms, d’avoir «obtenu une vente de coupe sans passer par la procédure d’enchères publiques, en violation de la loi camerounaise».
Selon Greenpeace, de grandes quantités de bois illégal, émanant de projets de conversion des forêts, accèdent ainsi aux marchés internationaux au vu et au su du ministère des Forêts et de la Faune (MINFOF) et de l’Union européenne (UE).
Elle craint aussi que l’attribution de 13 autres ventes de coupe, à diverses sociétés d’exploitation forestière cette année dans la région de Kribi (Sud), n’ait pas respecté la procédure légale et règlementaire, le cas d’Uniprovince ne constituant que la partie apparente de l’iceberg dans un pays où «corruption et impunité sont les maitres mots dans le secteur forestier».
Si ces opérations se poursuivent en toute impunité, avertit-elle, cela ébranlera la crédibilité de l’accord de partenariat volontaire (AVP) avec l’UE dénommé «Forest Law Enforcement, Governance and Trade», FLEGT, ratifié en décembre 2011, accélérer la destruction de la forêt et priver les communautés de leurs moyens de subsistance.
Greenpeace rappelle que le Cameroun s’est, à travers cet accord, engagé à vérifier la légalité de tout le bois et des produits dérivés couverts par l’accord, aussi bien à l’intérieur du pays que sur les marchés extérieurs.
Elle demande par conséquent aux autorités camerounaises d’annuler la vente de coupe d’Uniprovince ainsi que tous les autres permis illégaux, d’empêcher que le bois coupé illégalement quitte le Cameroun pour l’UE, la Chine ou toute autre destination.
Selon Greenpeace, 7000 mètres cubes de bois ont déjà quitté la métropole économique, Douala, pour le port chinois de Zhangjiaganglecourrier.vn)/n
Les responsables du PAD demandent à tous les opérateurs qui créent l’engorgement de venir récupérer leurs marchandises
Après la sortie du directeur général du port autonome de Douala (PAD), Emmanuel Etoundi Oyono, dans la presse publique hier, c’est au tour du président de l’Assemblée générale de sonner le tocsin sur la situation que traverse cet espace. «Beaucoup de transporteurs font aujourd’hui du port de Douala une zone de stockage alors qu’elle est une zone de transit. Il y a beaucoup de marchandises au port parce que les importateurs ne se pressent pas pour aller les dédouaner, en attendant les éventuelles exonérations», affirme Urbain Noël Ebang Mve, président de l’AG du PAD, dans la presse publique ce 19 août 2014.
Et de poursuivre: «Il y a beaucoup d’opérateurs qui viennent et des marchandises qui arrivent. Nous sommes allés à 24Km en mer au niveau de la bouée de base et nous nous sommes rendus compte qu’il y avait une vingtaine de grands bateaux qui attendaient que les espaces portuaires soient libérés.»
Comme le DG, le président de l’AG du PAD souhaite l’entrée en service du port en eau profonde de Kribi «qui apparait comme l’une des solutions les plus sûres du désengorgement». Mais en attendant, les dirigeants du port demandent aux transporteurs et commerçants de venir dédouaner leurs marchandises pour libérer les espaces qui peuvent être utilisés par d’autres.
Dans l’entretien accordé au quotidien gouvernemental, Urbain Noël Ebang Mve a également laissé entendre qu’il existe un problème de coordination entre tous les acteurs qui évoluent au port de Douala ; cet espace où évoluent plusieurs acteurs: le PAD, la marine marchande, la marine, Camship, la police, la douane, les impôts. [i «En réalité, il s’agit de plusieurs acteurs qu’il faut encadrer et qu’il y ait peut-être un seul chef qui pourrait mieux diriger cet orchestre car, comme on le sait, il n’y a pas d’orchestre sans chef», a-t-il soutenu.
Une vingtaine de grands bateaux attendent que les espaces portuaires du port de Douala soient libérésafcan.org)/n
Les autorités de cette infrastructure portuaire engorgée comptent sur un embarquement plus rapide et l’aide du port de Kribi
Le port de Douala est actuellement saturé, en témoigne la situation actuelle du terminal à bois dont les responsables cherchent des voies et moyens pour le décongestionner. Il y aurait en tout en ce lieu, selon les données fournies par le directeur général du Port autonome de Douala, Emmanuel Etoundi Oyono, 200.000m3 de bois entreposés et en souffrance.
«Les solutions consistent en un embarquement journalier de bois à 300m3. Ce qui fait à peu près un temps de sept jours par navire pour embarquer 21.000m3. Et si tout le bois qui est au parc reçoit à peu près une dizaine de navires, nous aurons embarqué les 200.000m3 de bois qui sont entreposés au niveau du parc», propose Emmanuel Etoundi Oyono, dont les propos ont été rapportés dans le quotidien gouvernemental lundi.
L’autre piste proposée par la direction générale du Port autonome de Douala consiste à transporter le bois au port de Kribi, dès que celui-ci sera opérationnel. Ce qui n’est pas encore le cas et qui freine donc les perspectives de décongestion du port.
Le parc à bois n’est pas le seul dans cette situation, le terminal à containers est également saturé à cause de nombreux opérateurs qui rechignent à venir récupérer leurs marchandises en attendant une éventuelle exonération de droits au cours des ventes aux enchères. A la bouée également, le Dg du PAD souhaite que les navires ne passent pas plus d’une semaine pour permettre aux autres d’accoster. Ça c’est ce qu’il faut faire. En attendant ce qui sera concrètement fait.
Les autorités du PAD comptent sur la mise en service du port de Kribi pour décongestionner le terminal à bois du port de Doualacliophoto.clionautes.org)/n
Douala International Terminal (DIT) qui exploite le terminal à conteneurs, est accusé de ne plus remplir son cahier de charges
Douze navires porte-conteneurs sont en attente à la bouée de base du port de Douala, métropole économique du Cameroun, depuis près de 40 jours, a constaté sur place la PANA, ce mercredi. «Cette situation, a expliqué un déclarant en douanes opérant au port de Douala, Serge Olivier Nandjui, est due à l’incapacité de l’opérateur du Terminal à conteneurs de Douala de remplir son cahier des charges». Il soutient que «la Douala International terminal (DIT, l’opérateur du terminal à conteneurs du port de Douala (Ndlr) ne peut travailler actuellement qu’avec un seul navire à la fois parce que ne disposant que de deux portiques de quai dont l’un tombe régulièrement en panne».
Comme Serge Olivier Nandjui, les déclarants en douanes et les transitaires opérant au port de Douala reconnaissent que ce «port est durablement engorgé» avec «des conséquences énormes et fort préjudiciables». Les acteurs opérant au port de Douala notent, entre autres conséquences, que «le nombre de navires porte-conteneurs attendus au Cameroun est en forte diminution», que «les armateurs ne veulent plus positionner leurs bateaux sur Douala tant que la situation ne s’améliorera pas».
«Au-delà de ces conséquences visibles, les armateurs limitent, depuis le début de la semaine, en plus d’imposer des surcharges de congestion au moins 300 dollars par TEU ou 5 dollars par tonne, les quantités de fret qu’ils embarquent à destination du Cameroun même pour les cargaisons transbordées», s’indignent-ils.
«Pendant ce temps, les consignataires prélèvent aux acconiers des frais de stationnement surélevés et aux importateurs des montants énormes de l’ordre de plusieurs milliards par mois de faux frais dont principalement les surestaries et les « detention fees » sur les conteneurs», dénonce Serge Olivier Nandjui. Par ailleurs, le même constat est fait au niveau des opérations liées au Terminal à bois (SEPBC) où 4 navires de bois sont mis à quai alors que le parc à bois ne peut approcher quotidiennement que 2.00 m3, soit un rendement journalier ridicule de 500 m3 par bateau.
A titre de rappel, ce n’est pas la première fois que le port de Douala connaît un engorgement préjudiciable. Le débat sur la concession du Terminal à conteneurs du port de Douala n’a jamais été clos depuis que l’Etat du Cameroun l’a confié en 2002 à la DIT du groupe Bolloré au détriment de Progossa qui avait une meilleure offre.
En attendant l’ouverture officielle du port en eau profonde de Kribi au sud du Cameroun, l’engorgement du port de Douala pose de sérieux problèmes au transport maritime au Cameroun et paralyse les activités commerciales et économiques des pays comme le Tchad et la République centrafricaine qui n’ont pas accès à la mer et dont les marchandises transitent en majorité par le port de Douala.
L’engorgement du port de Douala pose de sérieux problèmes au transport maritime au CamerounDroits réservés)/n
En 2013, le bois, la banane, le cacao, le caoutchouc et le coton occupaient le haut du pavé selon un récent rapport de l’Autorité portuaire nationale
Le bois camerounais a constitué 66,2% des principaux produits d’exportation enregistrés par le Port de Douala – principal port du pays avec 99% du trafic maritime – en 2013. L’information est contenue dans le Rapport sur l’Etat du secteur portuaire national année 2013, publié par l’Autorité portuaire nationale (APN) le 15 juillet dernier. 1,746 millions de tonnes de bois ont ainsi été exportés vers l’étranger, faisant de ce produit le premier de la liste des principaux produits d’exportation camerounais l’année écoulée.
En seconde position figure la banane, avec 279.506 tonnes (10,6% du trafic export) ; le cacao, avec 182.829 tonnes (6,9% du trafic export) ; Le caoutchouc, 47.665 tonnes (1,8% du trafic export) ; Le coton, avec 133.063 tonnes (5% du trafic export) ; Le café, avec 27.098 tonnes (1% du trafic export).
Le volume total des exportations au port de Douala a atteint 2,639 millions de tonnes en 2013 contre 2,598 millions de tonnes en 2012.
Comme les exportations, les importations ont connu également une légère hausse. Par rapport à 2012 où elles étaient de 6,958 millions, elles ont atteint le seuil de 7,864 millions de tonnes en 2013 soit une augmentation de 906 tonnes, 13% en valeur relative. Parmi les 10 produits les plus prisés à l’import, figure: le ciment, 1,26 millions de tonnes (16% du trafic import) ; Les hydrocarbures, 1,19 millions de tonnes (15,1%) ; Le riz, 758.872 tonnes (9,6%) ; Le clinker, 655.062 tonnes (8,3%) ; La quincaillerie, 558.041 tonnes (7,1%) ; Le blé en vrac, 543.012 tonnes (6,9%) ; Les poissons congélés, 211.928 tonnes (2,7%) ; Les produits chimiques industriels, 203.316 tonnes (2,6%) ; Les autres produits alimentaires, 190.316 tonnes (2,4%) ; Les véhicules et engins, 167.580 tonnes (2,1% du trafic import).
Le Cameroun a exporté 1,746 millions de tonnes de bois clionautes.org)/n
Le port de Douala est le principal port du Cameroun. Il accueille 99% du trafic des marchandises avec les données recensées à Kribi et à Limbé. Cependant, il est en surcapacité et vétuste selon l’APN
Le port de Douala, qui accueille 99% du trafic maritime camerounais, souffre de nombreux maux, d’après le diagnostic présenté par Josué Youmba, directeur général de l’Autorité portuaire nationale (APN). C’était lors de la 41ème session du conseil d’administration de cette institution, tenue le 02 juillet 2014 à Yaoundé et dont le rapport a été rendu public le 15 juillet dernier. Le principal point à l’ordre du jour de ce conseil d’administration présidé par Gounoko Haounaye était : Le point de l’activité des ports camerounais au cours de l’année 2013.
De nombreux problèmes ont été soulevés sur l’activité portuaire au cours de ce conseil, notamment la détérioration de nombre d’indicateurs de performance. Le délai de passage des marchandises est par exemple toujours assez long. En 2013, il était de 18,52 jours à l’import et 13,25 jours à l’export alors que l’objectif depuis la mise en uvre de la réforme portuaire en 1998 table sur 7 jours à l’import et 2 jours à l’export.
Par ailleurs, le Port de Douala qui reçoit l’essentiel du trafic maritime souffre d’une inadéquation de ses capacités avec ses activités. «Le Port de Douala a été conçu pour accueillir un trafic de 10 millions de tonnes. Le trafic actuel étant de plus de ce volume, le port se trouve donc mécaniquement en sous-capacité», peut-on lire dans le rapport de l’APN sur l’état du secteur portuaire national 2013. Avec également d’autres insuffisances constatées comme la vétusté des équipements et une «desserte par des navires non adaptés» aux produits d’exportation, le Conseil a demandé à la direction générale de l’APN de mener une «étude spécifique» de la compétitivité du Port de Douala, ce grand port du Cameroun qui est aussi un grand malade.
D’après les chiffres officiels, le trafic maritime en 2013 s’est situé à 10.592.021 tonnes contre 9.642.086 en 2012, soit une augmentation de 949.935 tonnes en valeur absolue et 9,9% en valeur relative. L’essentiel du trafic est dominé par le port de Douala, principal port à marchandises de la sous-région, avec 10,564 millions de tonnes en 2013 contre 9,617 millions de tonnes en 2012. Les deux autres ports, Kribi et Limbe, totalisent respectivement 12.217 tonnes et 15.524 tonnes. A Garoua, note l’APN, «aucun trafic n’y est traité depuis des années».
Le Port de Douala reçoit 99% du trafic maritime nationalvesseltracker.com)/n
Les camionneurs doivent soudoyer à chaque poste pour avoir accès au terminal à bois du port de Douala. Leurs bourreaux nient les faits et pourtant sur place la corruption crève les yeux
Les jours se suivent et se ressemblent au port de Douala. Bien que moins brouillant ce samedi matin, la file de transporteurs à destination du parc à bois s’allonge progressivement. Leurs véhicules chargés de bois en grumes ou débités, sont garés sur la chaussée pendant qu’ils tiennent chacun sur la file des dossiers à faire valider. Pour accéder au bureau « Minfi/Minfof-programme de sécurisation des recettes forestières », les postulants ne se contentent pas de paperasse. Chacun a pris le soin de dissimuler un billet de 1000 Fcfa dans le porte-document.
Yaya, l’un des transporteurs laisse apprécier les dossiers de son véhicule avant de rentrer dans le bureau. A sa sortie, il exhibe le même dossier, mais cette fois, plus de billet de 1000F. « Vous voyez non, c’est généralement ainsi le samedi, dimanche et les fériés, il faut accompagner son dossier d’au moins 1 000 F pour être servi », fait remarquer Yaya sous l’approbation de ses autres collègues encore en rang.
« Nous ne prenons pas de l’argent, nous faisons le contrôle de conformité, c’est-à-dire, nous assurer que ce qui est sur le camion, correspond à ce qui est dans le dossier », se défend sous anonymat un fonctionnaire de ce bureau rencontré quelques instants plus tard. A en croire pourtant un autre chauffeur que nous préférons taire le nom, le bureau «Minfi/Minfof-programme de sécurisation des recettes forestières» fait partie des postes les plus corrompus du trajet vers le terminal à bois. « Dans ce bureau, que vous soyez en règle ou pas, il faut donner quelque chose pour être libéré », confirme-t-il.
5 postes de contrôles, 5 gestes à faire
Le rituel continue ainsi dans tous les 5 postes de contrôle à franchir pour accéder au quai à bois. Autant aux agents du Port autonome de Douala (Pad) que de la Douane qui constitue le dernier poste de contrôle avant le terminal, il faut faire un geste. Le tout dernier qui débouche sur l’espace privé géré par la Société d’exploitation des parcs à bois du Cameroun SEPBC est mieux organisé. Une table installé devant le bureau permet à deux agents de vaquer à leurs occupations. Le premier met de l’ordre parmi les porteurs de dossiers et le second se charge d’apposer sur ceux-ci une mention et des cachets. Le dossier visé ici, le porteur rentre dans le bureau où l’attendent un homme et une femme. Tout s’y déroule alors à huis clos. « On leur donne toujours quelque chose », confie un chauffeur à la sortie.
Non loin, un transporteur de bois dépité, présent en ce lieu depuis deux jours attend toujours de rentrer en possession de son dossier. A l’en croire, il a confié la responsabilité des démarches à un usager bien introduit dans le port. « Ils disent quoi là-bas ? », lance-t-il à l’endroit d’un jeune sortant de l’un des bureaux de la Douane. « Ils veulent l’argent », rétorque le jeune. Petits conciliabules entre les deux interlocuteurs et le jeune retourne dans la salle et en ressort quelques temps après avec une pile de dossiers qu’il remet au chauffeur. « Il a décanté ma situation », confie, sourire aux lèvres, le chauffeur qui se lève aussitôt, traverse la barrière, démarre son camion en trombe et se dirige vers l’espace réservé aux bois débités.
Perception indue
La Commission nationale anti-corruption (Conac) qualifie de «perception indue» ces actes des agents du corridor menant au terminal à bois du port de Douala. Pour Jean- Paul Dargal, sociologue et chef du projet de l’emploi domestique à l’Ong Horizons Femmes, membre de la plate-forme « Fight against corruption, change Habit » initié par la Conac, la multiplication des postes de contrôle charrie la corruption. Il dénonce par ailleurs l' »opacité dans la procédure où le circuit de validation du bois est monnayé sans facture ou ticket souche ». Ceux qui se livrent à cette pratique semblent ignorer une chose: le code pénal punit « d’un emprisonnement de cinq à dix ans et d’une amende de 200 000 à 2 000 000 Fcfa, tout fonctionnaire ou agent public qui, pour lui-même ou pour un tiers, sollicite, agrée ou reçoit des offres, promesses, dons ou présents pour faire, s’abstenir de faire ou ajourner un acte de sa fonction ». Le ver est dans le fruit.
Autant aux agents du Port autonome de Douala (Pad) que de la Douane qui constitue le dernier poste de contrôle avant le terminal à bois, il faut faire un gesteportdedouala-cameroun.com)/n
L’accord portant création de la Commission ferroviaire Tchad-Cameroun a été signé hier dans la capitale tchadienne
Le Cameroun et le Tchad veulent avancer vite dans la matérialisation du projet de construction d’une ligne de chemin de fer reliant la ville de Ngaoundéré dans la région de l’Adamaoua à la capitale tchadienne N’Djaména, évoqué lors de la récente visite, les 22 et 23 mai derniers, du président Idriss Déby Itno au Cameroun. Le ministre des Transports, Robert Nkili, et le ministre tchadien des Infrastructures, des Transports et de l’Aviation civile, Adoum Younousmi, ont signé hier à N’Ndjamena, l’accord créant le Comité ferroviaire Tchad-Cameroun (Comifer). Il devra veiller à mener les études de faisabilité, les coûts et le tracé définitif de la ligne de chemin de fer.
Selon les informations déjà rendues officielles, le début des travaux, qui seront assumés par Bolloré Africa Logistics via sa filiale camerounaise Camrail, est fixé pour le 31 décembre 2016. S’exprimant hier à N’Djamena, Robert Nkili a indiqué que ce projet qui permettra de connecter également les villes de Maroua et Garoua à Kousseri, est probablement « l’un des plus grands projets intégrateurs » du Cameroun et même de la sous-région. Côté tchadien, on estime que la réalisation de cette infrastructure va permettre de réduire les charges du transport des marchandises. A ce jour, a révélé Adoum Younousmi, 70 à 80% des importations tchadiennes transitent par le Port de Douala : le pays n’ayant pas comme le Cameroun d’ouverture sur la mer. Ces produits passent ensuite par la route pour arriver à N’Djamena. « Le chemin de fer reste le moyen le plus économique », a relevé le ministre tchadien des Infrastructures, des Transports et de l’Aviation civile.
Les travaux devraient débuter dès le 31 décembre 2016fr.africatime.com)/n
Les scellés ont été levés sur les 10.000 tonnes de riz interceptés au port de Douala le 31 mars dernier, après la dénonciation d’une association camerounaise
La dénonciation du Groupement des importateurs de riz du Cameroun (Gric), sur la présence de marques de riz d’origine douteuse à bord du navire Seastar, n’a pas prospéré. Le chef de poste de la police phytosanitaire du Port de Douala, Ekata Mvondo, a présenté en fin de semaine dernière les résultats des analyses effectuées sur les 10.000 tonnes de riz saisies au port de Douala le 31 mars 2014. Cargaison qui faisait partie, d’après les détails restitués dans Cameroon Tribune de ce 13 mai, d’un ensemble de 30.000 tonnes embarquée des ports thaïlandais (23.000 tonnes) et vietnamiens (7000 tonnes). Avant la saisie effectuée au Cameroun, une partie avait déjà été acheminée au Ghana (12.000 tonnes) et une autre au Nigéria (8000 tonnes).
Ce riz a été produit en septembre 2013 et périmera seulement en 2016, a expliqué d’emblée le chef de poste de la police phytosanitaire du Port de Douala. Au terme des analyses menées par les laboratoires de l’université de Douala et la Sgs, il ressort par ailleurs que ce riz est propre à la consommation humaine et répond également à la réglementation européenne en la matière. L’importateur a donc obtenu du gouverneur du Littoral, Joseph Béti Assomo, que les scellés seront levés sur sa cargaison afin qu’il puisse commercialiser sa marchandise en toute sûreté.
Selon les données du Comité national de la Balance des paiements (Cnbp), en 2012, le Cameroun a importé 552,5 millions de tonnes pour 156,6 milliards de FCFA contre 507,4 millions de tonnes pour 135 milliards de FCFA en 2011.
L’importateur pourra commercialiser son riz en toute sureté après l’avis de la police pytosanitaire du Port de Doualainvestiraucameroun.com)/n
Le Conseil de cabinet tenu par le Premier ministre a fait ressortir des «perspectives hautement prometteuses» concernant l’activité dans le secteur portuaire
Le Cameroun compte, selon l’importance du trafic, quatre ports principaux : Douala, Limbe, Kribi et Garoua. Le port de Douala concentre à lui seul 95% du trafic et 98% du chiffre d’affaires des ports nationaux. En 2013, des biens d’une mesure de 10 millions de tonnes ont été enregistrés dans cette plateforme portuaire, au-delà des capacités du port, comme l’a expliqué le ministre des Transports, Robert Nkili, à l’issue du Conseil de cabinet du 26 février 2014. Raison sans doute pour laquelle le Premier ministre, Yang Philémon, a demandé au ministre des Transports de « travailler à l’augmentation des capacités de stockage des terminaux du port autonome de Douala [.] afin de désengorger la plateforme portuaire de Douala », comme on peut le lire dans le communiqué publié à l’issue de cette réunion.
Le port de Limbe quant à lui est consacré à une activité tournée vers le transport des passagers avec les pays voisins du Cameroun, auxquels on peut ajouter un terminal et un yards pétrolier. Le port de Kribi, encore en construction, et devant être opérationnel « dans les tout prochains moins » augure de perspectives flatteuses. Complémentaire aux ports de Douala et de Limbe, il comprendra un port général à caractère commercial, un appontement minéralier et un terminal gazier. Toutes choses qui ont fait dire à Robert Nkili que « les perspectives du secteur portuaire sont hautement prometteuses ».
Quelques problèmes ont toutefois été notés à l’issue de ce Conseil de cabinet, notamment l’abandon du Port de Garoua, « en raison de l’ensablement » et qui sert néanmoins à l’échange des marchandises avec le Nigéria. Ce port a été confié à la communauté urbaine de Garoua en 2004 et n’a pas vu une amélioration de ses infrastructures depuis de nombreuses années. Le gouvernement préfère se consacrer pour le moment au développement des infrastructures sur les ports de Douala, de Kribi (à venir) et accessoirement de Limbe.
Cet état des lieux des infrastructures portuaires nationales, présenté par le ministre des Transports, était à l’ordre du jour du Conseil de cabinet tenu hier. Le parterre de ministres a également eu droit à un exposé du ministre de l’Agriculture et du Développement rural sur « les mesures de soutien envisagées pour un bon déroulement de la campagne agricole 2014 ».
Un conseil de cabinet présidé par le Premier ministre du Cameroun, Philémon Yang.spm.gov.cm)/n
Selon de nombreux experts, plusieurs millions de Francs CFA seraient perdus chaque jour à cause du conflit centrafricain qui paralyse l’activité de toute la région.
Les voisins de la Centrafrique en crise commencent à se plaindre d’une guerre qui ne fait pas de victimes que dans les rues de Bangui. Les retombées de la crise centrafricaine se font en effet sentir jusqu’au Cameroun, pays voisin à l’ouest qui souffre d’un terrible manque à gagner économique depuis plusieurs mois. En effet, depuis un an, et particulièrement depuis ces deux derniers mois, le port de Douala, au Cameroun, est en activité plus que réduite. En cause, le conflit centrafricain qui paralyse l’activité économique de toute une région. Selon de nombreux experts, plusieurs millions de Francs CFA seraient perdus chaque jour.
Deux mois d’inactivité
C’est le site Africa Diligence, spécialiste des questions d’intelligence économique et stratégique en Afrique qui révèle les chiffres du conflit centrafricain au Cameroun. Depuis ces deux derniers mois, les échanges commerciaux entre les deux pays frontaliers auraient subi des pertes équivalentes à 8 milliards FCFA, soit plus de 12 millions d’euros. Ces pertes seraient notamment dues, selon le coordinateur du Bureau de gestion du fret terrestre (BGFT) du Cameroun, El Hadj Oumarou, «à l’immobilisation à la frontière entre les deux pays de plus de 450 camions en provenance du Port de Douala, métropole économique du Cameroun, et en partance pour Bangui, capitale de la RCA», note ainsi Africa Diligence.
La crise sécuritaire qui fait le quotidien des Centrafricains depuis plusieurs mois est un véritable frein au transport des marchandises entre le port camerounais et toute la RCA. En effet, comme l’indique Africa Diligence, les chauffeurs de camions subissent des exactions lorsqu’ils sont en route vers Bangui. «Nous sommes ici depuis plus de deux mois, car les informations qui proviennent de la Centrafrique ne sont pas rassurantes », explique un camionneur, dans des propos retranscris par Africa Diligence. « Malgré le retour du pouvoir aux civils, les actes de tuerie, violence et de pillage n’ayant pas cessé, nous sommes obligés de ne plus continuer».
Des dizaines de millions de FCFA perdus chaque jour
Puisque la République centrafricaine n’a pas d’accès direct à la mer, son unique moyen de commercer par voie maritime est au port de Douala, grande métropole économique pour le Cameroun. Situé à 1 500 km de la capitale centrafricaine, le port de Douala est lui-aussi paralysé depuis la crise centrafricaine et ses activités sont fortement réduites en raison de la crise dans le pays voisin. «Aucun transporteur ne veut et ne peut prendre le risque d’entrer en RCA , note ainsi Africa Diligence. Par jour, et selon les estimations d’El Hadj Oumarou, le manque à gagner serait de plusieurs dizaines de millions FCFA depuis que la crise a commencé, il y a bientôt un an. «Le Bureau de gestion du fret terrestre redoute que cette baisse de rentabilité n’affecte la solvabilité des opérateurs du transport auprès de leurs banques», note enfin Africa Diligence.
Le président de cette fédération, Paul Sosso Longo, dénonce la lenteur et les tracasseries administratives. Interview
Voilà 4 ans que vous tentez d’entrer en possession du don en matériel que la fédération internationale des sociétés des sports nautiques a offert à votre fédération. Où en êtes-vous exactement?
C’est triste, mais nous y arriverons. Les démarches que nous avions entreprises en ce moment peuvent nous permettre dans les jours à venir, de mieux voir les choses. Que ce soit Mme la directrice des douanes ou le ministre des finances, ils ne sont peut-être pas contre, peut-être que certaines choses se sont passées avant, mais je crois que de part et d’autre, il y a une volonté d’arriver à un consensus, à un compromis de manière à ce que cela puisse profiter véritablement au sport. Nous croyons que malgré le retard que cela pose, nous s’y arriverons. Nous avons dit clairement au chef secteur que nous n’avons pas de moyen.
Mais entre temps, les athlètes continuent à attendre le matériel pour leur préparation?
Tout à fait, ils peuvent continuer à garder leur mal en patience. Ils ont attendu 4 ans, ils peuvent attendre encore deux ou trois mois, nous y arriverons.
Que contient exactement le contenaire stationné au port de Douala depuis 4 ans?
Nous avons 9 canöes, 9 avirons également plus le matériel qui permet aux rameurs d’acquérir plus de force et de puissance dans les pectoraux. Les avirons sont envoyés par la fédération internationale des sociétés d’avirons, et les canöes par la fédération africaine de canöes kayak.
Depuis ces 4 dernières années que le matériel est bloqué au port, pourquoi décidez-vous maintenant de briser le silence pour vous s’insurger contre la lenteur administrative qui empêche la sortie du matériel du port?
Vous savez, dans la vie on avance. Il y a eu des manquements, et aujourd’hui plus que jamais, nous avons pris des contacts avec les responsables des douanes il y a de l’espoir mais peut-être par ce que nous ne savions pas comment nous prendre dès le départ. Nous allons activer tous les réseaux qui peuvent nous permettre d’y arriver. Vous savez je suis un président de section du rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, parti au pouvoir), je suis un haut cadre politique, je dois bénéficier des retombées ou des facilités. J’encadre la jeunesse. Je le fais déjà en politique, je le fais aussi en sport et il faut bien le faire. Il y a beaucoup de gens qui ne le feront pas, par ce que dans cet encadrement, nous sortons de notre argent. Il y’en a qui ne peuvent pas le faire par ce qu’ils ont des enfants et veulent les envoyer en Suisse, en France, etc. Bref, nous sommes sur la bonne voix, et avec les responsables de la douane, nous sommes entrain de nous entendre pour que nous prenions déjà les canöes. La direction du port nous a demandé de lui écrire, mais comme le contenaire est au nom de l’organisation du sport militaire, cela appartient maintenant au colonel Kalkaba Malboum (président du comité national olympique) qui nous a aidé pour les premiers contenaires. Il se bat beaucoup pour le rayonnement des sports, et maintenant qu’il est un peu calme, nous allons encore attaquer avec le problème d’aviron.
Le CNCC vient de former à Douala les opérateurs sur l’importance d’anticiper les procédures de sortie des marchandises du port
Le Conseil National des Chargeurs du Cameroun (CNCC), vient de former à Douala, les opérateurs économiques sur l’importance d’anticiper sur les procédures de sortie des marchandises du port.
Les faits sont clairs: si un véhicule d’une valeur caf de 1 million de F CFA est sortie à temps du port, cela coûte au propriétaire la somme totale hors mutation de 702 240 FCFA, mais après un délai de 30 jours, cela coûte 723 080F CFA. Dans le même ordre d’idée, le séjour prolongé d’un stock de riz en magasin, entraîne plus de dépense de la part du propriétaire. Une cargaison moyenne de 15 000 tonnes, soit 300 000 sacs pour un délai de sortie fixé à 30 jours, occupe une surface de 5 000m2, d’où une rentabilisation annuelle de 180 000 tonnes. Après un stationnement prolongé au-delà de 90 jours, soit environ 3 mois, les 180 000 tonnes vont nécessiter 15 000m2, soit un investissement supplémentaire de 10 000m2 de magasin. L’évaluation en terme financier est estimée à 2 150 000 000 FCFA. C’est pour éviter aux opérateurs économiques de dépenser plus et d’être confrontés à d’autres désagréments, que le Conseil National des Chargeurs du Cameroun (CNCC), a organisé du jeudi, 26 au vendredi, 27 mars, un séminaire de formation sur le thème : le nouveau système de travail en continu et l’impact économique de l’anticipation des formalités de sortie des marchandises au port de Douala.
A l’importation, le fait d’anticiper évite bien des désagréments comme payer des pénalités de stationnement, les surestaries, les avaries éventuelles des produits, l’usage prolongé des infrastructures portuaires.
Onana Ndoh, expert
Les travaux ont eu pour cadre, l’une des salles de conférence du Groupement Inter Patronal du Cameroun (GICAM) à Bonanjo. Pendant deux jours, les séminaristes, principalement des importateurs – exportateurs, traducteurs, commissionnaires agréés en douane et opérateurs économiques, ont été édifiés sur plusieurs thématiques dans l’optique d’améliorer le délai de passage portuaire, de maîtriser les techniques d’anticipation, d’identifier les formalités en amont et les documents nécessaires pour les marchandises en transit, en passant par l’évaluation de l’impact de l’anticipation des formalités administratives et douanières. Ce dernier point précisément, a retenu l’attention des participants. Et pour cause, l’exposant Onana Ndoh affirme que les opérateurs économiques gagneraient plus, en anticipant sur les formalités de sortie de marchandises du port autonome de Douala. A cet effet, l’exposant mentionne qu’il est au préalable nécessaire de bien préparer son opération de dédouanement pour différentes raisons. A l’exportation, explique l’expert, cela permet de ravitailler à temps les clients, de ne pas manquer le navire, et surtout d’éviter les closing time et de rapatrier rapidement les devises au Cameroun. A l’importation, le fait d’anticiper évite bien des désagréments comme payer des pénalités de stationnement, les surestaries, les avaries éventuelles des produits, l’usage prolongé des infrastructures portuaires, sans oublier que l’opérateur économique dans le même temps, peut rapidement ravitailler les usines ainsi que les marchés. Ces démarches sont en outre profitables au port autonome de Douala, qui sera alors plus compétitif.
Comment anticiper la sortie des marchandises ?
A cette question, l’expert explique : « l’embarquement, il faut évaluer globalement l’opération en termes de coût d’acquisition, fret maritime, droits de douanes, frais d’acconnage et d’agence, redevance pad, frais divers, les coûts de livraison. ». Avant l’arrivée du navire, poursuit-il, il faut déjà envoyer son ordre de transit authentifié, obtenir les certificats techniques requis si nécessaire, se rapprocher de son agent pour connaître la date exacte de l’arrivée du navire et vérifier qu’il a validé le manifeste deux jours avant. De même, dès la validation du manifeste, il faut enregistrer la déclaration en douane, payer la redevance PAD et réunir tous les éléments en vue de la liquidation de la déclaration en douane. Dès l’arrivée du navire au port, l’opérateur doit obtenir la liquidation de la déclaration, s’acquitter des droits et obtenir sa quittance.
A l’embarquement, il faut évaluer globalement l’opération en termes de coût d’acquisition, fret maritime, droits de douanes, frais d’aconage et d’agence, redevance pad, frais divers, les coûts de livraison.
Onana Ndoh, expert
Lorsque ces mesures ne sont pas prises en amont, cela entraîne des conséquences non négligeables. Par exemple, une sortie de marchandise une fois le délai de franchise portuaire dépassé, expose l’importateur aux pénalités de stationnement, aux surestaries si la marchandise est en conteneurs et à des coûts élevés de location de conteneurs. Pire encore, une sortie tardive des marchandises peut entraîner l’arrêt d’une usine, et avoir aussi un impact sur le coût de production. Une sortie tardive expose aussi le port, à la réalisation précoce de nouveaux ouvrages, car les premiers étant mal utilisés, on se trouve obligé de construire de nouveaux espaces, relève l’expert. Une opération mal organisée, fragilise donc l’opérateur et l’expose au racket le long de son trajet. Sans oublier que toutes les incidences financières, ont directement des répercussions sur le consommateur. D’où le sempiternel problème de la vie chère.