Importation frauduleuse: 100 cartons de cuisses de poulet saisis à Edéa

La marchandise sortait de la Guinée Equatoriale et son propriétaire avait pour intention de l’écouler à Douala

L’importation du poulet congelé est interdite au Cameroun
Une tonne de poulets congelés, (100 cartons de cuisses de poulet de 10 Kilogrammes chacun précisément), a été saisie ce lundi 27 décembre 2010, par la brigade des douanes d’Edéa, chef lieu du département de la Sanaga Maritime. La marchandise se trouvait dans un bus de transport en commun en provenance de Yaoundé, la capitale politique du Cameroun. D’après les témoignages concordants, ces cuisses de poulet ont été importées des Etats-Unis et du Canada pour la Guinée Equatoriale. C’est du pays de Théodoro Obiang Nguema que la marchandise entre au Cameroun via Ambam et Kye-ossi, les deux villes frontalières du Cameroun avec la Guinée Equatoriale situées dans le sud du pays. Elle prend par la suite la route de Douala, en passant par Yaoundé. C’est presqu’à la fin du périple qu’elle est interceptée par les brigadiers en douanes d’Edéa qui, visiblement, étaient aux aguets. Car, aussitôt mis au parfum de ces transactions illicites, Hugues Cyriak Kueche, le commandant de la brigade des douanes d’Edéa et ses éléments prennent d’assaut le véhicule suspect et interpellent le propriétaire, une commerçante qui avait pour intention d’aller écouler sa marchandise à Douala. Malheureusement, son identifié n’est pas dévoilée. Sans doute pour des raisons stratégiques. L’importation du poulet congelé est interdite au Cameroun, d’après une décision du ministre de l’Elevage, des pêches et des industries animales (MINEPIA) de 2006.

Les 100 cartons de poulet détruits
Pour le commandant du groupement actif des douanes du Littoral II, il s’agit d’une double infraction. A l’importation des marchandises prohibées, se greffe aussi leur introduction frauduleuse dans le marché, souligne Oumarou Dewa. Le délégué départemental du MINEPIA de la Sanaga Maritime a immédiatement ordonné la destruction des colis impropres à la consommation. Cette destruction a eu lieu à la décharge d’Edéa, en présence des responsables du secteur des douanes du Littoral II. La mesure de Bertrand Ndombou vise à éviter que ce produit se retrouve dans les marchés environnants. Outre cette destruction déjà fort préjudiciable, le propriétaire de la marchandise sera frappé par ailleurs d’une amende, conformément à la réglementation douanière. Les consommateurs, quant à eux, échappent in extremis à une intoxication alimentaire, car ce poulet est impropre à la consommation. L’importation frauduleuse devient de plus en plus le sport favori de certains commerçants. Surtout ceux évoluant dans le Sud du pays. Il y a exactement deux semaines, une prise similaire s’est effectuée dans le même endroit. Mais, ces prises répétées sont loin de décourager les contrebandiers qui usent beaucoup de stratagèmes en cette période de fêtes de fin d’année. Car, le poulet est le met favori des ménages et il se fait ainsi rare dans certaines localités.

Le poulet congelé est interdit de commercialisation au Cameroun depuis 2006
http://www.hellopro.fr)/n

Cameroun: Y aura-t-il du poulet dans nos plats de fêtes ?

Le prix du poulet connait une flambée dans les marchés. Heureusement, la foire au poulet s’ouvre ce lundi

Samedi 18 décembre 2010 au marché de Bonamoussadi à Douala, nous sommes à une semaine jour pour jour de la fête de Noël. Au rayon poulet, une foule immense se bouscule, chacun tente en effet d’arracher ce que l’une des clientes ici appelle « l’or ». « En cette période de l’année, le poulet est comme de l’or au marché. Il faut avoir les poches solides pour s’en procurer » avoue t-elle. Nadine, puisqu’il s’agit d’elle, a tout de même pu s’en acheter trois, au prix fort. « Entre 3000 et 4000 Fcfa ». Une hausse drastique des prix, comparativement aux périodes creuses de l’année. Victor, nous dit-on, vendeur réputé dans le domaine avicole, explique. « C’est tout à fait normal que les prix augmentent à cette période de l’année. Ce n’est qu’à l’approche des fêtes que les éleveurs tentent de rentrer dans leurs frais ». C’est ainsi que l’on trouve des pondeuses à 3500 voire 3800 Fcfa l’unité, les poulets de chair eux, varient entre 2800 et 4000 Fcfa. Ou plus en fonction de la grosseur. « Et là même ce ne sont que des prix indicatifs. Vous en trouverez plus chère ailleurs » nous apprend Victor. Lui qui déclare par ailleurs qu’il arrive à écouler seulement entre 10 et 15 poulets au cours de la matinée actuellement, alors qu’il en vendait entre 25 et 40 sur une même période, lors des années précédentes.

Tenter de saisir le pourquoi d’une augmentation d’un produit alimentaire quelconque sur le marché à la veille des fêtes, est une démarche hasardeuse. Chaque intervenant y va en effet de son explication. Victor l’explique notamment par l’augmentation du prix des céréales sur le marché international. Comme lui, la plupart des marchands de produits sont unanimes pour imputer cette flambée au surenchérissement des prix des aliments du bétail. L’un d’entre eux affirme que de nombreux centres d’abattage ont cessé leurs activités en raison de ces surcoûts, ce qui d’après lui, s’est traduit par une baisse drastique du nombre de carcasses de poulets livrés auparavant au marché et, du même coup, provoqué la hausse des prix constatée aujourd’hui.

La foire au poulet s’ouvre ce lundi
Heureusement, les ménages auront la possibilité de tenter un « plan B » pour ces fêtes de fin d’année. Comme il est de coutume depuis trois ans, l’Interprofession avicole du Cameroun (IPAVIC) en partenariat avec le Ministère du Commerce lance ce lundi 20 décembre, sa quatrième foire au poulet, destinée à vendre ce produit à un prix accessible à tous. A cet effet des marchés témoins sont crées dans certaines grandes villes du pays dont Douala, Yaoundé, Bamenda et Ngaoundéré. Selon les responsables de l’Ipavic, les prix oscilleront entre 2200 et 2300 Fcfa pour les poulets de 1,8 à 02 kilogrammes. Les délégations régionales du Commerce seront entre autres points de vente de cette foire, qui s’achève le 02 janvier 2011.

Le poulet, « l’or » des périodes de fêtes au Cameroun
Journal du Cameroun)/n

 » Nous faisons un sacrifice »

Kam Eric, coordonnateur du marché témoin tente de donner des justifications face au mécontentement des clients.



Est ce que vous trouvez votre compte dans la campagne qui est ainsi lancée?
Trouver notre compte, ce n’est pas l’expression qu’il faut utiliser, parce qu’il s’agit d’une opération de sacrifice que les éleveurs ont consenti de faire pour aider les populations en ces temps de fête de fin d’année. En réalité, les éleveurs ne rentrent pas dans leurs frais, compte tenu du prix pratiqué. Mais ils ont accepté de faire ce sacrifice en réponse à la main tendue du gouvernement au Lipavic.

Qu’attendez-vous du gouvernement après cette opération?
Cette campagne a commencé le 20 décembre et va s’achever le 5 janvier 2009. Nous attendons le dédommagement des éleveurs qui ont été sinistré pendant la période où sévissait la grippe aviaire. Parce que nous avons signé une convention entre le Lipavic qui est l’Interprofession avicole et le ministère du Commerce, le Minepat ainsi que le ministère de l’Elevage stipulant que les poulets devaient vendre les poulets pendant l’année à 2200 Fcfa. Un poulet compris entre 1.8 et 2 kg. Malheureusement entre temps les prix des matières premières ont flambées. Ce qui fait qu’aujourd’hui, le coût de revient d’un poulet est d’environ 2100- 2200 Fcfa. Vous comprenez que c’est un sacrifice que les éleveurs font en ce moment. Et on espère qu’à l’issue de cette opération, l’Etat apportera d’avantage de soutien aux éleveurs.

Quelles mesures avez-vous prises pour que des revendeurs n’arnaquent pas les populations?
Au départ, nous avons constaté effectivement que certains malins prenaient des poulets ici pour aller les revendre dans les marchés traditionnels. C’est pourquoi nous avons limité le nombre de poulets par ménages. Donc, on ne vend pas plus de 10 poulets à un client. Et ce marché est suffisamment représentatif des autres marchés de la ville. Ce qui fait qu’on identifie facilement un revendeur traditionnel lorsqu’il vient acheter ici. Il y a également des réunions qui viennent prendre 100 à 200 poulets. Nous les servons après nous être assurés que ce n’est pas pour la revente.



Kam Eric, coordonnateur du marché témoin
Journal du Cameroun)/n

[Et depuis le début de la campagne, sentez-vous la satisfaction des populations ? ]
Vous le constatez vous-mêmes, de part l’affluence qu’on a sur le terrain. Prenez les impressions de certaines ménagères. Ici nous vendons des poulets de chair qui coûtent 1800 prix de gros dans les marchés traditionnels. Nous les vendons à 2200 Fcfa. Elles sont très satisfaites.

On constate des affluences devant certains points de ventes, et pas devant d’autres. Certains poulets sont -ils jugés plus petits?
Non, ce n’est pas ça. Là où vous constatez qu’il y a de l’affluence, c’est parce que c’est des comptoirs nouvellement chargés. Et les comptoirs délaissés sont ceux qui sont presque vidés.

Que répondez-vous à un client qui affirme que vous avez vendu les gros poulets le premier jour juste pour attirer les gens?
Je dirais à ce monsieur que le premier jour nous avons vendu des poulets de plus de 3 kg. Ce qui était exceptionnel, puisque dans la convention, il s’agit de poulets de 1.8 à 2kg. Donc, il y a eu des éleveurs qui ont eu à garder des poulets pendant très longtemps. Ils étaient contraints de les vendre à 2200 Fcfa à perte bien sûr.


Journal du Cameroun)/n

Vente promotionnelle du poulet: Les populations de Yaoundé insatisfaites

Elles déplorent la taille de la volaille proposée par le gouvernement et les professionnels des professions avicoles du Cameroun.

« L’initiative du gouvernement est bonne. Seulement, les poulets sont trop petits. Je les achète simplement parce que je prépare un événement. Pour ma famille, j’irais plutôt acheter un gros poulet de 5000 Fcfa ». 10h, mercredi 24 décembre 2008, M. Kamga vient de passer la commande de 40 poulets. Des porteurs l’aident à les transporter au dehors. Dans ce marché spontané de Messa, le business va bon train. Sur une banderole, on peut lire: marché témoin de vente du poulet. Il s’agit d’un partenariat entre l’Interprofession avicole le ministère du Commerce, le Minepat ainsi que le ministère de l’Elevage et des industries animales. Les clients ne cessent d’arriver. Il semble que ce marché entouré de lattes a toujours existé. Mais la mine renfrognée de bon nombre de clients et clientes laisse transparaître leur mécontentement. »Hier, ils étaient plus gros. Mais aujourd’hui ils sont plus petits », se plaint Nadyile venu acheter des poulets pour sa tante qui a apprécié les siens la veille. L’on dénombre une vingtaine de points de ventes de poulets.

Une autre femme, l’air dépitée devant un stand s’exclame: « je croyais que c’étaient plus gros! ». Puis elle se dirige vers la foule qui s’agglutine autour d’un vendeur. Ledit éleveur de poules est littéralement assiégé. La demande est trop forte. Mais le prix ne peut changer. C’est 2200 Fcfa. « Ses poules sont quand même un peu grosses. Mais les poules en général sont trop petites. Je ne sais même pas quel âge elles ont. On ne devait normalement pas leur permettre de vendre pareilles poules », lâche un fonctionnaire qui a requis l’anonymat. Et il ajoute: »pour une fois qu’on croyait que le gouvernement faisait du bien pour nous. On se rend compte que c’est encore de la publicité mensongère. Les premiers jours les poules étaient plus grosses que ça. Ce n’était donc que pour attirer les clients. Seule l’affluence permet de vendre ces poulets. Ailleurs, même à 1500Fcfa on les achèterai difficilement ». Tout en parlant, il présente le poulet qu’il vient d’acheter à Fanta Citron, non loin de là. « Ca ne m’a coûté que 2800 Fcfa mais c’est bien plus gros et plus grand que ceux d’ici. Je suis simplement venu le faire déplumer ici parce que l’eau que les gars utilisent ici est propre », précise t-il.


Journal du Cameroun)/n

Florent F., un vendeur de poulets approché avoue que le poids des poulets n’est effectivement pas compris entre 1,5 et 2 kg. « on exige qu’ils soient tous âgés de 45 jours au moins. Mais parmi mes poulets il y en a de 42, de 38, 37. » question de journaliste: donc ils ne contrôlent pas vos poulets à l’entrée? Réponse: « ils pèsent quelques uns », répond Florent F. La vente du poulet a donné naissance à des métiers annexes. Les porteurs, égorgeurs, « déplumeurs » et découpeurs se tuent à la tâche à l’arrière des hangars. Leur dévouement, leur rapidité et le coût peut élevé de leur service contribue à remettre la joie sur les visages tristes des clients. Car « ces poulets sont comme des pigeons », affirme Estelle Bilogo, rencontrée vers 16h au marché de Mvog Ada. Là malheureusement, elle a trouvé du bon poulet mais trop cher. De ce fait, le réveillon de Noël, malgré la promotion se fera sans poulet dans sa famille à Mendong.