Côte d’Ivoire : le président Alassane Ouattara limoge le Premier ministre et tout le gouvernement

L’information est contenue dans un communiqué de la présidence de la République en date du 06 octobre 2023.

 

Le document est signé du ministre secrétaire général de la présidence de la République Abdourahmane CISSE. Par ce communiqué, « le président de la République, Son Excellence Alassane Ouattara, a procédé, ce vendredi 06 octobre 2023, conformément à l’article 70 de la Constitution, à la signature d’un décret mettant fin aux fonctions du premier ministre chef du gouvernement, ainsi qu’à celle des membres du gouvernement », peut-on lire.

Et selon l’article 70 de la Constitution en vigueur dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, « le président de la république nomme le premier ministre, chef du gouvernement. Il met fin à ses fonctions ».

Dans le communiqué de la présidence de la république, aucun motif de la cessation de fonction n’a été invoqué.

Cependant, un vent de déstabilisation secoue les régimes politiques en Afrique de l’Ouest depuis quelques années, amenant les dirigeants à procéder à certains réajustements. De plus, le Premier ministre a été un acteur majeur dans l’organisation de la CAN qui va se jouer au pays en janvier et février 2024. Il était la tutelle du Comité d’organisation de cet événement continental. A quelques mois du début de la compétition, une scène aurait contribué à fragiliser le chef du gouvernement.

La pelouse du stade d’Ebimpé, infrastructure sportive dont la rénovation a coûté 20 milliards de FCFA, a été inondée le 12 septembre dernier en plein match amical entre les Éléphants de Côte d’Ivoire et les Aigles du Mali. Ce stade, dénommé stade olympique Alassane Ouattara d’Embiqué a été inauguré le 03 octobre 2020.

 Néanmoins, le chef de l’Etat « exprime sa gratitude au Premier ministre Patrick ACHI et à l’ensemble des membres du gouvernement pour leur engagement au service de la Nation au cours de ces dernières années ». Le chef et les membres du gouvernement déchus ont la charge d’expédier les affaires courantes en attendant la nomination d’un nouveau gouvernement.

Nommé Premier ministre en mars 2021, Patrick ACHI n’aura gouverné que pendant deux ans et six mois, d’abord comme intérimaire après la mort de Hamed Bakayoko, puis Premier ministre en plein exercice. Avant son arrivée à la tête du gouvernement, le président Alassane Ouattara l’a nommé en 2017, ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République. Il a aussi occupé les fonctions de ministre des Infrastructures économiques pendant 17 ans. Il sort du gouvernement au lendemain de la victoire de la majorité présidentielle du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), parti au pouvoir, aux élections sénatoriales et locales de septembre dernier.

Crise anglophone : plus de 22 milliards F pour la reconstruction du NOSO

Joseph Dion Ngute, premier ministre a présidé le 31 juillet 2023, la signature de deux Memorandum of Understanding (MoU) à cet effet.

Deux nouvelles enveloppes en faveur Plan présidentiel pour la Reconstruction et le Développement (Pprd). « Soit 250 millions de Fcfa pour Apeccam (l’Association professionnelle des établissements de crédit du Cameroun) et 22 milliards de Fcfa pour la BID (Banque islamique de développement) », a souligné le premier ministre.

Selon Gwendoline Abunaw, présidente de l’Apeccam, « cette contribution une réponse à l’appel lancé au secteur privé par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, le 18 mai 2021 ». L’enveloppe de l’Appecam va servir apprend-on à la reconstruction et à l’équipement de l’école publique de Ngarbuh et de l’hôpital de la Cameroon Development Corporation (CDC).

« Depuis le lancement de ce projet de reconstruction des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest initié par le Chef de l’Etat, nous nous sentons concernés. Nous avons en mémoire l’appel fait par le Premier ministre quand il était de passage à Douala le 18 mai 2021. Il avait alors demandé au secteur privé de participer à cette démarche de reconstruction. Aujourd’hui, l’Appecam a décidé de répondre favorablement à cet appel. On est donc venu soutenir les efforts de l’Etat pour reconstruire ces deux régions, en donnant notre contribution » explique Gwendoline Abunaw dans Cameroon Tribune.

Le montant total de ces deux MoU est donc à 22,250 milliards de Fcfa. Ce qui porte à 76 milliards de Fcfa (hormis les 29,1 milliards du Compte d’affectation spéciale) le montant que le gouvernement camerounais aura déjà mobilisé jusque-là pour la reconstruction de ces deux régions en crise depuis 2016. Ainsi, sur un besoin de 154 milliards de Fcfa, il y a encore un gap d’environ 78 milliards à combler.

Cameroun : créée en 2016, Yaoundé lance enfin son école de formation en Autorité aéronautique

Le gouvernement ambitionne de cette école une référence en Afrique.

Le Premier ministre Joseph Dion Ngute a présidé ce mercredi 10 mai au nom du Chef de l’Etat Paul Biya, à l’inauguration de l’Ecole de Formation de l’Autorité aéronautique. Créée en 2016 et placée à côté de l’aéroport de Yaoundé-Nsimalen, cette école bâtie sur une superficie de 1630 m2, vise à développer les compétences des personnels de l’avion civile, des exploitants de l’aviation civile et de toute personne désireuse d’acquérir des compétences en aviation.

L’école a pour mission de renforcer les compétences des personnels de la CCAA, des exploitants de l’aviation civile et de toute personne désireuse d’acquérir des compétences en aviation. Pour le gouvernement camerounais, l’ambition est de faire d’elle une école une référence sur le plan national et même international. » Cette école est appelée à renforcer son potentiel technologique et scientifique », a souligné le premier ministre.

Accréditée par diverses organisations de l’aviation civile sur le plan international, cette école met à disposition une diversité de formations. Il s’agit pour l’essentiel de : sûreté de l’aviation civile ; sécurité de l’aviation civile ; développement des compétences des personnels des centres de formation ; maintenance et recyclage des aéronefs.

Cameroun : Joseph Dion Ngute interdit Louis Paul Motaze de sortie du territoire

Le Premier Ministre, chef du gouvernement, n’a pas donné son accord pour un voyage du ministre des Finances à l’étranger.

Selon les usages, les ministres doivent requérir l’autorisation du Premier Ministre, chef du gouvernement, pour tout voyage à l’étranger. Le ministre  des Finances, Louis Paul Motaze, s’est soumis à cet exercice. L’argentier du Cameroun a écrit à sa hiérarchie pour lui fait savoir qu’il souhaite conduire une délégation à l’étranger pour la signature avec la Société générale de surveillance (SGS) dont le siège se trouve à Genève en Suisse, l’avenant au contrat relatif au programme de sécurisation des recettes douanières de nouvelle génération.

La date et le nom du pays d’accueil n’ont pas été divulgués. Mais en date du 23 février 2023, le Secrétaire général des services du Premier Ministre, Séraphin Fouda, a écrit au ministre des Finances pour l’informer que Joseph Dion Ngute n’a pas accordé une suite favorable à sa demande.

Du coup, certaines sources proches de la Primature à Yaoundé, font croire que l’affaire Martinez Zogo serait la raison officieuse pour laquelle le chef du gouvernement a demandé à Louis Paul Motaze de surseoir à son voyage.

« Le nom du ministre Motaze a été cité lors des auditions liées à l’assassinat du journaliste Martinez Zogo. Tout comme celui de Laurent Esso, le ministre de la Justice. Le chef de l’Etat pourrait donner à tout moment son accord pour l’audition de ces deux ministres. Ils doivent être disponibles. Je crois que c’est pour cette raison que le PM a dit non » explique un homme bien introduit dans le sérail.

Kidnappé dans la nuit du 17 janvier 2023 à Yaoundé, le Directeur d’Amplitude FM Arsène Salomon Mbami Zogo alias Martinez Zogo, a été retrouvé le 22 janvier, sans vie et le corps mutilé.

L’enquête mixte gendarmerie – police, ordonnée par le président de la République, Paul Biya, a conduit à l’interpellation d’une trentaine de personnes, notamment des éléments et responsables de la Direction générale de la recherche extérieure, le PDG du groupe de presse l’Anecdote et certains de ses proches qui sont gardés à vue dans les locaux du Secrétariat d’Etat à la défense à Yaoundé.

La correspondance de Séraphin Fouda

 

 

Cameroun-Assemblée nationale : le Premier ministre présente le programme d’actions du gouvernement pour 2023

Joseph Dion Ngute a déroulé cette matinée le programme économique, financier, social et culturel du gouvernement pour l’exercice budgétaire 2023.

24heures après la transmission du projet de lois de finances pour  l’exercice 2023 aux députés, le chef du gouvernement prend la parole devant la représentation nationale. Joseph Dion Ngute vient de dérouler les activités inscrites dans le plan de travail gouvernemental au cours du prochain exercice. Devant les députés, le Premier ministre a parcouru un document en insistant sur trois points essentiels dont le contexte de mise en œuvre du programme d’actions de l’exercice qui s’achève, les actions réalisées en 2022 et les perspectives.

D’abord la mise en œuvre du programme économique, financier, social et culturel du gouvernement pour l’exercice 2022 s’est faite dans un contexte particulier. La crise  sanitaire du Covid-19 a continué à influencer les économies, la crise sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest n’a pas connu la fin, ainsi que la crise ukrainien qui a entrainé l’inflation sur les produits de grande consommation au plan interne, sans oublier les crises alimentaires.

Ensuite, au titre du bilan de l’exercice en cours, Joseph Dion Ngute a mis en avant les réalisations du gouvernement. Elles vont des mesures présidentielles en faveur de la résilience de l’économie nationale à la mise en fonction des universités de Garoua, Ebolowa et Bertoua créées le 5 janvier 2022, en passant par d’autres œuvres. Il s’agit par exemple de la consolidation du processus de décentralisation, de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de développement 2020-2030, du renforcement des infrastructures de santé, l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations de football CanTotalEnergie 2021, etc.

Enfin, pour ce qui est des perspectives, le chef du gouvernement a annoncé la promotion de l’import substitution. Cette promotion favorisera par exemple la réalisation des projets agro-industriels en générant des emplois. Le budget qui guidera toutes ces activités s’équilibre en ressources et en emplois à la somme de 6 345 milliards 100 millions de francs CFA, en augmentation de 4,4%.

Cameroun : Paul Biya nomme cinq conseillers spéciaux à la Primature

Le président de la République vient de nommer cinq personnalités en qualité de conseillers spéciaux au secrétariat général des services du Premier ministre.

Ce sont quatre hommes et une femme. Ils sont nommés par décret N°2022/477 du 25 octobre 2022. L’acte présidentiel en question porte nomination des responsables au secrétariat général des services du Premier ministre. Ledit décret a fait l’objet de lecture au journal 17-18 sur le Poste national de la CRTV ce 25 octobre  2022. Ci-dessous le décret présidentiel du 25 octobre  2022.

CONSEILLERS SPECIAUX A LA PRIMATURE

Choléra : le Cameroun enregistre plus de 45 décès en un mois

L’épidémie de choléra au Cameroun a déjà fait 243 morts depuis octobre 2021 sur un total de 11 993 cas notifiés, selon les dernières données révélées le 29 septembre 2022, par le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie.

Dans un communiqué signé le 29 septembre dernier à la suite d’un conseil de cabinet, le gouvernement indique «la réponse pour freiner la maladie est basée sur des enquêtes approfondies, la désinfection des ménages et des activités de sensibilisation de la communauté. Parallèlement, la gratuité des soins aux malades se poursuit ainsi que la vaccination dans certains districts sanitaires ». A la suite de cela, le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, a instruit le ministère de la Santé publique, Malachie Manaouda, d’améliorer le taux de couverture vaccinale contre la maladie et d’intensifier les activités de sensibilisation communautaire face à cette « urgence sanitaire ».
Cette instruction intervient au moment où l’Organisation mondiale de la santé (OMS) tire la sonnette d’alarme sur le choléra. « Après des années de déclin, nous assistons à une résurgence inquiétante des épidémies de choléra dans le monde au cours de l’année écoulée. Non seulement il y a plus d’épidémies, mais les épidémies elles-mêmes sont plus importantes et plus mortelles », a déclaré le chef d’équipe de l’OMS pour le choléra et les épidémies diarrhéiques, Philippe Barboza, lors d’un point de presse à Genève.
«Les phénomènes météorologiques extrêmes tels que les inondations, les cyclones et les sécheresses réduisent davantage l’accès à l’eau potable et créent un environnement idéal pour la propagation du choléra. Alors que les effets du changement climatique s’intensifient, nous pouvons nous attendre à ce que la situation s’aggrave si nous n’agissons pas maintenant pour stimuler prévention du choléra», a-t-il ajouté.

Crise Cameroun-anglophone : des acteurs politiques demandent la tenue d’un deuxième Grand dialogue national

Le 4 août 2022, une réunion a eu lieu à l’auditorium du bureau du Premier ministre, Joseph Dion Ngute. Les participants ont fait des suggestions pour la tenue d’un autre dialogue pour mettre fin à la crise dans le Nord-Ouest. et la région du Sud-Ouest.

Selon le journal The Guardian Post de nombreuses voix réclamant un autre dialogue national comme solution à la crise. Ils l’ont fait savoir lors d’une rencontre avec le chef du gouvernelent. Présidant la réunion du comité de suivi du Grand dialogue national, le Premier ministre a déclaré dans son allocution que malgré les progrès, il existe encore des poches de résistance posées par les combattants séparatistes.
Les membres ont déclaré que l’une des recommandations fortes du Grand Dialogue National était l’octroi d’un statut spécial aux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Leurs spécificités linguistiques, juridiques, socioculturelles et éducatives ont nécessité qu’elles soient traitées différemment des 8 autres régions. Les conciliateurs publics indépendants de ces 2 régions ont été nommés et exercent actuellement leurs fonctions.
Les acteurs de la société civile qui ont participé à la réunion de la semaine dernière ont également dit avoir corroboré des personnalités de l’État, qui ont dit franchement qu’il fallait une trêve, un air de pardon et de réconciliation au sein des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Tout en saluant le Grand Dialogue National 2019, les participants disent que les esprits sont plus disposés à écouter et à échanger sur le devenir des régions agitées.
Le Comité de suivi estime que la situation dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest s’est grandement améliorée. Cela peut être tiré de la réouverture des écoles, certains combattants séparatistes ont baissé les armes et les régions sont actuellement en reconstruction, l’amour et l’harmonie semblent couler dans les ruisseaux de ces régions mais il reste encore beaucoup à faire.
Les combattants séparatistes contrôlent toujours certaines parties de ces régions, les armes font toujours l’objet d’un trafic, les bombardements et les meurtres, même dans l’église, restent encore présents. Les membres du comité ont profité de l’occasion pour insister sur la collaboration qui doit régner entre la population et l’administration ou encore les forces de sécurité.
Le Premier ministre, a informé les délégués que les propositions seraient transmises au chef de l’État, pour son appréciation. Joseph Dion Ngute aurait en outre assuré que si les propositions de certains des participants à la réunion de suivi sont en phase avec l’opinion publique, le président Paul Biya saura quoi faire.

Cameroun-expropriation de terre à Douala : des députés se saisissent du dossier

Les parlementaires de la circonscription Wouri centre ont rencontré le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, le 31 mai dernier à l’Immeuble étoile pour discuter des possibles solutions face au problème d’expropriation de terre à Dikolo.

La population de Douala en l’occurrence celle de Dikolo fait entendre sa voix depuis quelques semaines en raison de l’expropriation et de la sous-évaluation de la valeur financière de ses terres. Si certains expliquent leurs réticences à quitter le lieu pour des raisons de sous-estimation avec le mètre carré évalué à 12.000F, d’autres évoquent la valeur sacrée de leur terre, « aucun propriétaire n’a touché une indemnité. Premièrement parce que chez nous les Sawa, on sait la valeur historique de nos terres et surtout nos terres ancestrales. Nous ne les vendons pas, » renseigne le  porte-parole du collectif Bonanjo, Patrick Moudissa Bell.

Fort de ce problème, les députés de la circonscription Wouri centre ont pris les choses en main. Ils se sont rendus le 31 mai dernier chez le Premier ministre, Joseph Dion Ngute pour trouver des moyens palliatifs à ce problème. « Nous sommes là au sujet d’une situation que nous vivons à Douala et qui concerne les populations de Dikolo qui ont été expropriées. Nous avons eu des échanges francs et sincères sur le sujet avec le chef du gouvernement, » renseigne l’honorable Albert Dooh Collins.

Avec la présence de l’honorable Josua Osih, les députés se sont dit satisfaits des discussions. Au sortir de la rencontre, ils n’ont pas manqué d’annoncer des lendemains meilleurs. « Nous pensons que notre visite ici et le rapport qui viendra de la commission mise sur pied à Douala permettront au gouvernement de prendre les décisions qui s’imposent, » a poursuivi l’honorable Dooh Collins.

Il s’agit d’une commission mise sur pied par le gouverneur du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, sur instruction du gouvernement afin d’examiner les problèmes relatifs aux déguerpissements. Une commission déjà à pied d’œuvre avec notamment la décision la semaine dernière de suspendre le chantier en cours sur le site à problème.

Pour ce qui est des questions d’indemnisation des déguerpis de Dikolo, le décret n°2020/004/PM portant expropriation pour cause d’utilité publique et incorporation au domaine privé de l’Etat des terrains d’une superficie supérieure à deux hectares situés à Bali-Dikolo, fixe le montant des indemnisations à plus de 322 millions de F.

Entretien routier : le Conaroute insiste sur la décentralisation

C’était à l’issue de la 25 è session du Conseil national de la route présidé par le 1er ministre, Joseph Dion Ngute.

La session s’est tenue autour du thème : « la décentralisation de l’entretien routier et des voiries urbaines au Cameroun ». Parmi les points à l’ordre du jour, il y avait :  » les compétences et les ressources transférées par l’État aux Collectivités territoriales décentralisées en matière des travaux d’entretien routier, de réhabilitation et d’entretien des voiries urbaines au Cameroun ».

Au cours des travaux, le Premier ministre a relevé la nécessité pour tous les acteurs institutionnels de se conformer à l’objectif gouvernemental d’accélérer la décentralisation. Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre des Travaux publics a pour sa part, donner les statistiques.  « Les routes régionales et communales représentent respectivement 11,34% et 80,87% du réseau routier camerounais », a-t-il-il indiqué.

Par ailleurs, toutes les routes régionales, longues de 13817,86km, sont systématiquement transférées aux régions et les routes communales, longue de 98 560,22km, quant à elles sont transférées aux communes, y compris les voiries urbaines.

Plus loin, le patron des travaux publics a fait savoir que, le programme d’entretien routier 2022 porte sur 502,38km de routes à entretenir, 291,40km linéaires d’ouvrage d’art pour une enveloppe de 3 418 821 F couvrant 17 projets.

Quant aux routes communales, l’enveloppe globale est 26 484 milliards de F soit 12, 247 milliards de F au titre du BIP 2022; 12,500 milliards de F dans le cadre du fonds routier 2022 et 1,412 milliards de F CFA de reports de crédits au 31 décembre 2021.

Cameroun : le Premier ministre dans le Nord pour lancer les travaux de la ligne de production de clinker de Cimencam

Dion Ngute se rend à cet effet ce 13 octobre 2021 dans la région du Nord. Il va y séjourner jusqu’à vendredi.

Le Premier ministre Joseph Dion Ngute dans le Nord ce mercredi. C’est pour la pose de la première pierre de la nouvelle ligne de production de clinker et de ciment Cimencam à Figuil. Un projet dont le coût d’investissement est estimé à plus de 50 milliards de FCFA

Cette nouvelle unité de production des Cimenteries du Cameroun, d’une capacité annuelle de 500.000 tonnes de ciment, va permettre de produire du clinker, nécessaire à la fabrication de ce matériau de construction, pour une quantité de 1000 tonnes par an.

Elle permettra également à l’entreprise  de passer à 2,5 millions de tonnes de capacité de production globale annuelle et de créer 900 emplois directs et indirects.

En rappel, Cimencam est  détenu par trois actionnaires :  dont Lafargeholcim Maroc Afrique (LHMA) avec 55%, La SNI du Cameroun avec 43% et les collaborateurs avec 2%, pour un capital d’environ 14 milliards 560 millions de FCFA.

Elle compte un effectif de 320 employés environ pour 4 opérations : la cimenterie intégrée de Figuil, la station de broyage de Bonabéri et de Nomayos, une centrale à béton à Olembé à Yaoundé.

Cameroun : le gouvernement se vaccine contre le coronavirus

Le Premier ministre a donné le ton ce 21 avril en se faisant injecter une dose de vaccin, en présence de nombreux membres de son gouvernement.

Comme il l’avait promis le 11 avril dernier lors de la réception des premières doses de  vaccin, le Premier ministre Joseph Dion Ngute s’est fait piquer sa dose de vaccin ce 21 avril à la Primature. Plusieurs ministres et assimilés se sont pliés à l’exercice devant les caméras.

Une équipe du Programme élargi de vaccination, qui assure le déploiement de  cette campagne a fait le déplacement des Services du Premier ministre pour inoculer les premières doses de vaccin à ces hauts responsables. Sur la table, les trois types de vaccins que le Cameroun a déjà reçus : Sinopharm, AstraZeneca et Spoutnik.

Par ce coup de communication, le gouvernement entend lever le scepticisme de la population par rapport à ces vaccins. Une contre campagne est en effet menée depuis plusieurs semaines par les anti-vaccins. « Des gens qui nous sont chers sont en train de tomber à cause du Covid, a expliqué Joseph Dion Ngute, il est donc important de prendre des mesures pour arrêter tout cela. Et jusqu’à lors, la seule façon véritable c’est la vaccination. C’est pour cela que je me suis fait vacciner. Et comme vous voyez, je suis bien. J’encourage tous les Camerounais à se faire vacciner ».

Avant cela, dans une correspondance confidentielle qui a fuité, le Premier ministre a  informé tous ses ministres que le président Paul Biya a marqué son accord pour que tous les ministres volontaires viennent se faire vacciner ce 21 avril au cours de cette séance.

Dans le cadre de cette campagne de vaccination, le Cameroun a déjà reçu près de 600 000 doses de vaccin et attend à terme 5 millions de doses pour vacciner 20 % de sa population.

Cameroun : début de la remobilisation contre la propagation du Covid-19 le 8 mars 2021

Dès lundi les préfets, sous-préfets et maires seront déployés dans leurs différentes unités de commandement pour s’assurer que la population observe scrupuleusement les règles définies pour éviter la propagation du virus. 

Quelques heures après la déclaration du Premier ministre le 5 mars 2021, le patron  de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji, a pris à son compte le combat contre la propagation du Covid-19. Il a adressé une circulaires aux préfets, sous-préfets et maires demandant de veiller à l’application des décisions prescrites par le chef de l’État. 

A cet effet, dès lundi 08 mars 2021, ils doivent veiller à ce que :

  • le dispositif de lavage des mains soit placé devant toutes les administrations, qu’elles soient publiques ou privées, toutes les écoles, tous les commerces, quelle que soit leur surface. A cet égard, l’eau et le savon devront étre disponibles en permanence;
  • le port du masque reste obligatoire dans tous les espaces ouverts au public;
  • effectuer des descentes régulières dans les marchés, les gares routières et agences de voyage, en vue dintensifier la campagne de sensibilisation relative à l’obligation du port du masque et au respect des autres mesures barières

S’agissant des cérémonies de levée de corps, le Minat demande d’instruire les différents responsables des hôpitaux de réduire à un maximum de quarante (40) personnes, la participafion auxdites ceremonies, en vellant au respect des mesures barrières

En ce qui concerne les cérémonies d’enterrernent et de mariage,  de limiter la participation à cinquante (50) personnes au maximum, en respectant scrupuleusement les mesures barrieres. 

Le ministre de l’Administration territoriale demande d’instruire les ditférents ministres du culte (Evéques, Prétres, Pasteurs, Imams) sur la nécessité de réduire à cinquante (50), le nombre de fideles devant participer aux différentes célébrations , en veillant au respect des mesures barrieères. 

Le gouvernement constate la remontée de la pandémie au cour de ces derniers jours. Le Premier ministre Dion Ngute, affirme qu’en une semaine 3000 cas positifs ont été détectée et 37 personnes ont perdu la vie des suites de Covud-19. D’où la remobilisation demandée contre la Covid-19. 

Le Cameroun importe plus de 95% de ses besoins en médicaments essentiels (officiel)

La valeur monétaire de la demande domestique de médicaments essentiels représente 200 milliards de F CFA en moyenne annuelle, selon le ministère de l’Industrie

 

Le Cameroun couvre moins de 5% de ses besoins en médicaments essentiels, selon les données présentées le 30 avril au Premier ministre, au cours du conseil de cabinet du quatrième mois de l’année, par le ministre de l’Industrie, des Mines et du Développement technologique (Minmidt), Gabriel Dodo Ndocke

“A date, le Cameroun dispose d’une quinzaine d’unités industrielles de fabrication de consommables médicaux et de médicaments, présentés sous forme liquide, sèche ou injectable. Cependant, la production nationale en médicaments essentiels couvre moins de 5% de la demande domestique, estimée en valeur monétaire à 200 milliards de francs CFA en moyenne annuelle, dans un secteur quasi-dominé par les importations”, a expliqué le Minmidt; en contexte de pandémie du Covid-19 qui amène plusieurs Etats à travers le monde à reconsidérer leurs trajectoires dans le domaine de la santé.

Selon Gabriel Dodo Ndocke, le développement de l’industrie pharmaceutique locale fait face à certaines contraintes dont les principales tournent autour des “coûts élevés des facteurs de production”, “importations massives et frauduleuses de médicaments”, “difficultés d’accès aux financements”, “l’insuffisance de médicaments”, “l’insuffisance des matériels et équipements”. 

Pour développer le secteur, le Minmidt suggère, entre autres, de procéder à un “allègement des charges fiscales des unités industrielles existantes”, d’assurer le “renforcement des capacités financières de la Centrale nationale d’approvisionnement en médicaments et consommables médicaux essentiels [Cename, NDLR]”.

Le secrétaire général des Services du premier ministre, Séraphin Magloire Fouda, souligne, dans le communiqué publié à l’issue du Conseil de cabinet du 30 avril, que le chef du gouvernement a demandé au ministre de l’Industrie de “lui soumettre une matrice d’actions pour le développement de l’industrie pharmaceutique au Cameroun, assortie d’un chronogramme d’exécution et de sources de financement potentielles”.

Cameroun: le gouvernement assure que les écoles rouvriront le 1er juin… avec des mesures de distanciation sociale

Un “système de mi-temps et de rotation des effectifs” à l’étude pour les classes du primaire et du secondaire; des formules aussi envisagées pour le supérieur, la maternelle et la SIL

 

En pleine pandémie du Covid-19, le Premier ministre compte bien mettre en oeuvre la reprise des cours au Cameroun le 1er juin, comme annoncé le 16 avril dernier sur prescription du président de la République.

“Afin de respecter les mesures de distanciation sociale en milieu scolaire, un système de mi-temps et de rotation des effectifs est envisagé” dans les classes du primaire et dans les établissements du secondaire, révèle le communiqué publié ce 23 avril et rendant compte de la réunion hebdomadaire du Comité interministériel chargé d’évaluer et de suivre la mise en oeuvre de la stratégie gouvernementale de riposte contre la pandémie du Covid-19 au Cameroun.

Au niveau de l’enseignement supérieur, “l’accent pourrait être mis sur la segmentation des filières, l’échelonnement des cours et la démultiplication des groupes de travaux dirigés”, propose le gouvernement.

Pour les élèves de la maternelle, de la SIL et du Cours préparatoire, le gouvernement souligne que “des mesures spécifiques sont à l’étude […] au regard des difficultés à faire respecter les gestes barrières à cette catégorie d’apprenants”.

Les cours sont suspendus dans les établissements scolaires au Cameroun depuis les mesures de restriction prises par le gouvernement le 17 mars, pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus. Ces mesures ont bouleversé le calendrier scolaire initial 2019/2020.

Grand dialogue national : l’agenda (sur)chargé de Dion Ngute

Le Premier ministre multiplie les consultations en prélude à ce grand raout au Cameroun.

Comme annoncé par le président de la République du Cameroun le 10 septembre dernier dans un message à la nation, le Premier ministre poursuit une série de consultations en vue des participations au Grand dialogue national prévu pour la fin de ce mois.

Après des rencontres entamées il y a une semaine, le Premier ministre a rencontré le président du Conseil économique et social et le Président de l’Assemblée nationale hier 16 septembre.

Aujourd’hui, le Premier ministre devrait rencontrer le Secrétaire général du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) au pouvoir, le parti au pouvoir, lors de sa première audience.

Après quoi il accordera une autre audience au Conseil national de la jeunesse du Cameroun avant de conclure les entretiens de consultation pré-dialogue avec l’Union des journalistes camerounais.

Mercredi, Joseph Dion Ngute va enchainer en des leaders de partis politiques. Pas moins de dix sont attendus. Cette consultation avec les partis politiques se poursuivra jeudi.

Jusqu’au 27 septembre, le chef du gouvernement va ainsi rencontrer toutes les composantes de la société, les délégations venant des dix régions, chefs de missions diplomatiques accrédités à Yaoundé, clergé, groupements socioprofessionnels, syndicats, etc. Le Grand dialogue national est prévu pour débuter le 30 septembre.

Nominations des Pca/Dg/: les lettres du Sgpr ne dédouanent pas les dirigeants publics (Viviane O. Biwolé)

La spécialiste en gouvernance publique décrypte les correspondances attribuées au secrétaire général à la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh et dans lesquelles ils rappellent au Premier ministre et au ministre délégué au Contrôle supérieur de l’Etat (Consupe)  que les nominations des Pca, Dg et Dga dans les établissements publics relèvent du pouvoir exclusif du chef de l’Etat.

Nous avons assisté le week-end du 18 août 2019 à une pléiade de messages via divers canaux web, au sujet de deux lettres adressées au Premier Ministre, au Ministre en charge du Consupe et attribuées au SGPR. Si l’authenticité de ces lettres peut être questionnée au regard des différences graphiques et chromatiques pour des correspondances provenant d’une même institution, elles ont suscité des débats divers qui autorisent que je m’y intéresse. Certains questionnent l’auteur de ces instructions prétextant leur oppositions avec les lois N°010/2017 et 011/ 2017 du 12 juillet 2017. D’autres y voient une contradiction entre les dispositions des lois et celles de la Constitution au sujet de la nomination des dirigeants publics. Si ces considérations sont peu fondées, elles induisent une vraie question, celle de savoir si les lettres du SGPR dédouanent la responsabilité des dirigeants restés en poste alors que leurs mandats sont échus.

  1. Des considérations peu fondées

S’agissant de l’auteur des instructions, la mention « sur hautes instructions du Chef de l’Etat » peut vouloir dire deux choses. La première est que le Président de la République  aurait donné au SGPR des instructions expresses sur cette question. La deuxième possibilité est qu’il s’agit d’une diligence du SGPR au regard de la délégation permanente qu’il aurait reçue du Chef de l’Etat dans ce domaine.  Dans les deux cas, ce sont les responsabilités du Chef de l’Etat qui sont exercées.

En ce qui concerne la prétendue contradiction entre les dispositions des lois et celles de la Constitution au sujet de la nomination des dirigeants publics, il n’en est rien. Aucune disposition des lois n’ôte au Chef de l’Etat sa prérogative de nommer les dirigeants publics et mandataires sociaux. Toutefois, ces lois, qui accordent une importance au respect scrupuleux des mandats, consacrent la délégation de pouvoirs du Chef de l’Etat aux Ministres et PCA pour gérer les cas de vacances de postes (décès, mandats arrivés à échéance) en vertu de l’article 10 alinéa 2 de la Constitution. Cet article stipule que le Président de la République peut déléguer certains de ses pouvoirs au Premier ministre, aux ministres ou aux hauts fonctionnaires. Il n y’a donc pas de contradiction entre les lois et la constitution.

2. Une vraie question : les lettres du SGPR dédouanent-elles les dirigeants publics ?

NON ! Les arguments évoqués ici s’appuient exclusivement sur l’analyse des textes. Les lettres du SGPR ne dédouanent pas les dirigeants publics qui prendraient des actes de gestion alors que leurs mandats sont échus ; ce d’autant que la loi prévoit que ces actes soient frappés de nullité. En effet, il n’existe aucun cadre juridique qui légitime cette protection éventuelle comme c’est le cas pour les fonctionnaires. Le Statut Général de la Fonction Publique en son article 39 sur l’obéissance du fonctionnaire dispose à son alinéa 2 que le fonctionnaire ne peut exécuter une instruction manifestement illégale qu’en cas de de réquisition expresse de sa hiérarchie, ce qui transfère la responsabilité de l’acte posé au supérieur hiérarchique. Ici, les dirigeants publics et mandataires sociaux ne sont pas régis par les dispositions du Statut Général de la Fonction Publique. En l’état actuel des textes qui encadrent le fonctionnement des entités publiques, aucune disposition ne prévoit des cas de réquisition pour des instructions visiblement illégales.

Cameroun : Joseph Dion Ngute « séduit » Cavaye Yéguié Djibril

A l’occasion de la rentrée parlementaire, le président de l’Assemblée nationale a tressé des lauriers au Premier ministre pour sa mission de conciliation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Le président de l’Assemblée nationale (Pan), Cavaye Yéguié Djibril, a saisi la tribune du perchoir pour rendre hommage au Premier ministre Joseph Dion Ngute. « Vous avez séduit par votre style et votre méthode : le style et la méthode Dion Ngute », a lancé le « Très honorable » président de l’Assemblée nationale.

C’était ce lundi 10 juin à Yaoundé alors que le Pan prononçait son discours d’ouverture de la session parlementaire de juin 2019. Après avoir dénoncé les rôles des puissances étrangères dans la crise anglophone, Cavaye Yéguié Djibril s’est dit satisfait de la mission de conciliation conduite en mai 2019 par le Premier ministre dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun.

« C’est le lieu pour moi de vous dire ma satisfaction personnelle et de vous adresser les vives félicitations ainsi que tous les encouragements des députés de l’Assemblée nationale, à l’issue de vos récentes visites de travail dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest », a déclaré le Pan.

Cavaye Yéguié Djibril a noté que Joseph Dion Ngute a « un style fait de simplicité. Une méthode qui privilégie le contact direct et de proximité, dans une approche absolument inclusive ».

Un ton qui tranche avec celui utilisé avec l’ancien Premier ministre Philemon Yang. Avec ce dernier, le discours de Cavaye était généralement mâtiné de remontrances, notamment dans la gestion de l’exécution du budget et de la conduite des chantiers de la Coupe d’Afrique des nations au Cameroun.

Noso: les solutions ne doivent pas être plus néfastes que la crise [PM]

En tournée dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, le chef du gouvernement s’est dit porteur d’un message d’ouverture du dialogue pour mettre fin au conflit.

Joseph Dion Ngute est pour la première fois dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest du Cameroun. A Bamenda (Nord-ouest) où il multiplie les contacts depuis le 9 mai, le Premier ministre a dans un tweet ce 10 mai, invité « tous les Camerounais qui aiment la paix de prendre part à la poursuite du dialogue ».

Il ajoute cependant : « nous devons veiller à ne pas proposer de solutions qui pourraient être plus dommageables pour notre pays que la crise ». Avant de conclure : « Nous reprenons les discussions ce matin ».

A son arrivée hier à Bamenda, le chef du gouvernement a déclaré que tout pouvait être mis en débat, à l’exception de la sécession.

Le Premier ministre poursuit les entretiens avec le personnel administratifs, militaires et sécuritaires, ainsi qu’avec toutes les forces vives de la région du Nord-ouest. Une rencontre est prévue avec le Chairman Ni John Fru Ndi, leader politique et président national du Sdf, la principale formation de l’opposition.

Cameroun : visite du Premier ministre dans les régions anglophones

Joseph Dion Ngute et depuis ce 9 mai 2019 dans la ville de Bamenda. Il se rendra ensuite à Buea.

Le chef du gouvernement effectue depuis ce jeudi 9 avril une visite de travail dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Régions affectées par l’insécurité née de la crise anglophone au Cameroun.

Après une escale à Bafoussam (région de l’Ouest), Joseph Dion Ngute est depuis la mi-journée dans la ville de Bamenda, région du Nord-ouest, l’un des foyers de la crise anglophone.

Le Premier ministre aura une série d’échanges avec les autorités locales, administratives et traditionnelles.

Joseph Dion Ngute se rendra ensuite dans à Buea dans la région du Sud-ouest.

C’est le tout premier déplacement du chef du gouvernement dans deux régions, en proie à une guerre civile, depuis sa nomination le 4 janvier 2019.

Cameroun : 900 postes mis en compétition dans les Conseils régionaux

Le gouvernement vient d’introduire un projet de loi au Parlement. Le texte fixe le nombre de conseillers régionaux par région au Cameroun.

L’exécutif a descendu un projet de loi « fixant le nombre, la proportion, par catégorie et le régime des indemnités des conseillers régionaux ». Le texte est sur la table des députés depuis le 20 mars, puis il sera soumis à la validation au Sénat en deuxième lecture.

De l’exposé des motifs du texte, l’on retient que le gouvernement propose 90 Conseillers par région répartis comme suit : 70 délégués des départements et 20 représentants du commandement traditionnel. Soit 900 Conseillers régionaux pour le Cameroun.

À la suite, le document précise : « ce projet de loi institue pour les Conseillers régionaux une indemnité de session, des frais de mission et, le cas échéant, le remboursement des frais occasionnés par la tenue des sessions dont les montants seront fixés par un décret du président de la République ». En clair, c’est le président de la République qui va fixer, par décret, le montant de la rémunération du président de région et des membres de son bureau, ainsi que les indemnités de chaque Conseiller régional.

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Un texte du Premier ministre donne par ailleurs une idée sur le sujet. En effet, sur le fonctionnement de ces Conseils régionaux à venir, un décret du Premier ministre du 22 février 2019 donne quelques indications sur le budget de ces institutions de la décentralisation.

Le texte du Premier ministre fixe à 7 milliards de FCFA l’enveloppe allouée cette année aux premiers Conseils régionaux. 2 milliards FCFA iront aux indemnités du président de région et des membres du bureau, tandis que 5 milliards seront affectés au démarrage et au fonctionnement des Conseils régionaux.

Cameroun: plus de 7 milliards FCFA pour les futurs Conseils régionaux

Cette enveloppe est réservée au fonctionnement des premiers Conseils régionaux, à mettre en place au terme des élections prévues cette année au Cameroun.

Le Premier ministre a signé ce 22 février, un décret portant répartition de la Dotation générale de la décentralisation. En plus d’une enveloppe largement revue à la hausse – elle passe de plus de 10 milliards à près de 50 milliards FCFA-, cette répartition 2019 intègre de nouvelles dispositions.

Notamment celles ayant trait aux Conseils régionaux. Le président de la République a en effet annoncé, en janvier dernier, l’organisation prochaine des élections régionales. Les premières du genre. Lesdits Conseils régionaux viendront compléter l’architecture institutionnelle de la décentralisation telle que prévue dans la Constitution de 1996.

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Et le texte du Premier ministre dévoile le montant de l’enveloppe dédiée au fonctionnement des premiers Conseils régionaux du Cameroun.

En effet, 2 milliards FCFA seront «pour la rémunération du Président et des membres des Conseils régionaux». Tandis que 5 milliards FCFA iront pour le «démarrage» et le «fonctionnement» des Conseils régionaux.

D’un autre côté, le décret du Premier ministre consacre un «Comité de chargé du suivi des procédures relatives au paiement du traitement de base des exécutifs des communes, des présidents et membres des bureaux des Conseils régionaux». Celui-ci va ponctionner 20 millions FCFA pour son fonctionnement sur la Dotation générale de la Décentralisation. Soit une enveloppe totale de plus de 7 milliards FCFA pour les futurs Conseils régionaux.

En tout, la Dotation générale de la décentralisation connaît en 2019, un budget de près de 50 milliards FCFA. Plus de 36 milliards sont consacrés à l’investissement et plus de 13 milliards FCFA pour le fonctionnement.

En rappel, la dotation générale de la décentralisation connait cette année une augmentation substantielle à 49 800 000 000 FCFA. En 2017, elle était 10 milliards FCFA.

 

Cameroun : la Banque mondiale préconise une augmentation des salaires

L’institution financière internationale recommande au gouvernement du Cameroun d’inscrire certaines indemnités dans le salaire de base mensuel des fonctionnaires.

La « Revue des dépenses publiques » intitulée « Aligner les dépenses publiques aux objectifs de la Vision 2035 », rendue publique le mardi 5 février, par la Banque mondiale préconise une augmentation de salaire des agents de l’État.

Dans ses recommandations pour un meilleur contrôle des ressources humaines et de la paie, l’institution de Bretton Woods demande de « clarifier et reclasser les dépenses budgétaires ayant nature de rémunération, par exemple les indemnités journalières, et les inclure dans la masse salariale » Ceci, conformément aux directives de Gestion des finances publiques.

En clair, note la Banque mondiale, le gouvernement camerounais complète les salaires de la fonction publique par un grand nombre d’allocations et de primes telles que des primes spécifiques et spéciales, des allocations techniques, des primes de performance, de pénibilité, de risque, etc.

Il s’agit notamment d’un système d’indemnités journalières pour compléter le salaire officiel des fonctionnaires qui participent à des comités, des commissions ou des réunions spéciales.

Revalorisation

En effet, les indemnités journalières des membres d’un comité technique vont de 50 000 FCFA, pour un personnel de soutien, à 200 000 FCFA pour le président de comité.  « Cette pratique [est] devenue au fil du temps une importante source de revenus pour certaines catégories de fonctionnaires », note le rapport.

Cependant, dans un arrêté du 5 février dernier, le Premier ministre procède à une revalorisation d’indemnité, notamment du coordonnateur de secrétariat technique qui passe de 125 000 FCFA à 150 000 FCFA.

Malheureusement, « cette compensation informelle, non seulement, encourage les pratiques inefficaces, mais, n’étant pas comptabilisée dans la masse salariale, n’est ni traçable ni contrôlable », déplorent les analystes de la Banque mondiale. D’ou un appel à inscrire ces indemnités dans la paie mensuelle, ce qui serait de fait une augmentation de salaire.

En rappel, d’après la dernière grille des salaires adoptée le 1er juillet 2014, « le salaire de base mensuel le plus élevé (correspondant au grade A2) est de 573 dollars (soit un peu plus de 300 000 FCFA, tandis que le plus bas est de 76 USD (soit un peu plus de 40 000 FCFA) ». « Ce qui est peu par rapport à ceux de leurs homologues dans les autres pays pairs d’Afrique subsaharienne », écrit la Banque mondiale.

Cameroun : Joseph Dion Ngute, la victime de la crise anglophone, aux commandes du gouvernement

Le concerné a été nommé premier ministre au lendemain d’un incendie criminel qui a ravagé son domicile à Bagogo Barombi, dans le département du Ndian, région du Sud-Ouest.

Joseph Dion Ngute est le nouveau Premier ministre du Cameroun. Il devra veiller à l’implémentation des directives du président Paul Biya durant le septennat qui s’achèvera en 2025. Il entame son mandat alors qu’une partie du pays est engouffré dans un conflit lié à des revendications socio-politiques de la communauté anglophone. Une situation d’insécurité dont il a lui-même été victime jeudi, 03 janvier 2019.

Dans la nuit d’hier, soit 24h avant sa nomination, Dion Ngute a été victime d’un sinistre qui a touché sa résidence à Bagogo Baromi. Des individus non identifiés y ont mis le feu et l’édifice a été complètement ravagé.

Lire aussi : Crise anglophone : la résidence du ministre Dion Ngute incendiée dans le Sud-Ouest

Il n’est pas le premier administrateur a été affecté de la sorte par la crise en cours dans les régions frondeuses du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Les domiciles de Victor Menngot Arrey (ministre chargé des missions à la Présidence), John Fru Ndi, ont également été incendiées. De telles représailles sont souvent lancées contre des personnes collaborant avec le gouvernement ou soupçonnées de le faire dans le cadre de la crise anglophone.

Joseph Dion Ngute a œuvré au côté du gouvernement pour mener des campagnes de sensibilisation auprès de la diaspora à l’entame des revendications sécessionnistes en 2017. Il a, à cet effet, conduit une délégation en Afrique du Sud. Il y avait subi une agression de la part d’un ressortissant camerounais qui avait par ailleurs interrompu la réunion que présidait Dion Ngute.

 

 

Cameroun: Joseph Dion Ngute nommé Premier ministre

Joseph Dion Ngute devient Premier ministre, chef du gouvernement camerounais, en remplacement  de Philemon Yang.

Le président Paul Biya a procédé ce vendredi, 04 janvier 2019 à la nomination de la personnalité qui devra diriger  le gouvernement camerounais pour ce nouveau septennat. Il s’agit de Joseph Dion Ngute lequel était jusqu’ici ministre chargé des  missions spéciales à la présidence. Il avait été porté à cette fonction après le réaménagement du gouvernement du 02 mars 2018.

Ce professeur de droit est né le 12 mars au village Bogogo Barombi (département du Ndian, région du Sud-Ouest). Il entre dans la fonction publique camerounaise en 1980 en tant que chargé de cours à l’université de Yaoundé II. Il devient plus tard directeur général adjoint du Centre national d’administration et de magistrature (en juin 1986), puis directeur général de l’Enam (1991).

Le 7 décembre 1997, il intègre le ministère de Relations extérieures où il est chargé des relations avec le Commonwealth.

Il remplace ce jour Philemon Yang qui a été le cinquième Premier ministre du Cameroun durant neuf ans. Joseph Dion Ngute devra établir la liste des personnalités camerounaises susceptibles de constituer le gouvernement pour ce septennat. Les noms seront ensuite promulgués par le président Paul Biya.